Fichede lecture Supplément au voyage de Bougainville Denis Diderot Titre: Supplément au voyage de Bougainville Auteur: Denis Diderot Date de parution: 1773 Genre: Conte

Supplément au voyage de INTRODUCTIONLe Supplément au voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l’inconvénient d’attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n’en comportent pas est un conte philosophique écrit par Denis Diderot 1713-1784, publié en volume pour la première fois en 1796, donc après la mort de l’écrivain et philosophe s’inscrit dans un triptyque de contes moraux rédigés en 1722. Il est donc précédé de Ceci n’est pas un conte et de Madame de la RESUME DE L’ŒUVREChapitre I Jugement du voyage de BougainvilleLe dialogue s’ouvre sur deux personnages qui attendent que le brouillard se lève pour pouvoir continuer leur périple. Leurs échanges semblent être la suite d’une conversation déjà entamée. Deux personnages, A et B, discutent du Supplément au Voyage autour du monde écrit par Bougainville, que B est en train de lire. A n’a pas lu l’œuvre, c’est pourquoi il pose de nombreuses questions sur le voyage de Bougainville et la personnalité de celui-ci. Les réponses de B nous apprennent que Bougainville était un homme curieux qui passe d’une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur ». Suite aux informations sur le périple lui-même, B présente à A les difficultés rencontrées, les maladies, le difficile accès aux secours, etc. Ensuite sont développées des réflexions sur quelques évènements marquants du voyage les Jésuites en Uruguay, la déstabilisation des Patagons, ou encore la question des sauvages ». Enfin, Aotourou est introduit ; B rappelle qu’il s’agit d’un Tahitien qui a accompagné Bougainville à Paris, permettant une véritable réflexion sur les différences de mœurs entre sociétés. Le Chapitre I se clôt sur la levée du brouillard, qui permet aux personnages de repartir. B encourage une dernière fois son compagnon à lire la suite du récit Tenez, lisez… ». C’est par cette ouverture que Diderot peut présenter la suite du récit comme un extrait de celui de II les adieux du vieillard Résumécomplet et analyse détaillée de l'oeuvre, Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture), Fanny Normand, lePetitLitteraire.fr, Lepetitlitteraire. Des milliers de livres avec la livraison chez Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du ! Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongé les lecteurs au coeur de Tahiti ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche • Un résumé complet • Une présentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumônier • Une analyse des spécificités de l’œuvre les Lumières et le mythe du bon sauvage, la nature et la culture, la morale sexuelle et le dialogue philosophique Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l’œuvre. LE MOT DE L’ÉDITEUR Dans cette nouvelle édition de notre analyse du Supplément au Voyage de Bougainville 2014, avec Fanny Normand, nous fournissons des pistes pour décoder ce dialogue philosophique qui confronte deux mondes très différents. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTEN À propos de la collection Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires. est reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère de l’Éducation. Plus d’informations sur Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture): Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre (LEPETITLITTERAIRE.FR) (French Edition) - Kindle edition by Normand, Fanny, lePetitLittéraire.fr, . Download it once and read it on your Kindle device, PC, phones or tablets. Use features like bookmarks, note taking and highlighting while reading SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE, de Denis Diderot > Utopie critique sur l'état de nature, brûlot anticolonialiste, polyphonie, dialogisme. Comme le Paradoxe sur le comédien, le Supplément au Voyage de Bougainville n'est à l'origine qu'un compte rendu de lecture destiné à La Correspondance littéraire de Grimm une note sur le Voyage autour du monde 1771 que Bougainville rédigea à partir du Journal tenu lors de son voyage à Tahiti 6-15 avril 1768. Il existe plusieurs versions manuscrites du texte => le Supplément au Voyage de Bougainville témoigne de la dimension de création continuée » qui caractérise la pensée de Diderot. Elle va de pair avec le refus de tout dogmatisme et de toute réponse arrêtée dans la question centrale qui occupe le siècle des Lumières celle de l'état de nature et de l'usage critique de cette notion. Une œuvre polyphonique Le Supplément au Voyage de Bougainville fait entendre plusieurs voix les deux interlocuteurs, A et B, commentent, texte à l'appui, ce Voyage que B est en train de lire, et dont il prétend restituer l'intégralité, car les passages licencieux en auraient été supprimés. Cette fiction justifie le supplément », terme défini par le Dictionnaire de Trévoux comme ce qu'on ajoute à un auteur, pour remplir les lacunes qui se trouvaient dans ses ouvrages ». Suppléer consiste ici, pour Diderot, à commenter le Voyage de Bougainville sans laisser la parole à l'explorateur lui-même. La version longue du texte comporte cinq parties, dont la première et la dernière, respectivement Jugement du Voyage de Bougainville » et Suite du dialogue entre A et B », encadrent d'autres discours rapportés la prosopopée d'un vieux Tahitien Les Adieux du vieillard », l' Entretien de l'aumônier et d'Orou » III qui contient, en un nouvel enchâssement, l'histoire de Polly Baker et sa défense devant les juges rapportée au discours direct, enfin la suite de l'entretien de l'aumônier et d'Orou dans la section IV, non titrée. Pluralité des voix, mais aussi intertextualité exhibée par une activation du principe dialogique » Mikhaïl Bakhtin. Participent également de cette polyphonie le glissement d'un plan de l'énonciation à un autre, comme lorsque A s'adresse fictivement à Aotourou, le Tahitien que Bougainville a ramené en France et promené dans les salons parisiens O Aotourou, que tu seras content de revoir ton père, ta mère, tes frères, tes sœurs, tes compatriotes ! Que leur diras-tu de nous ? ». Mêlant lyrisme et ironie, Diderot met en scène un débat philosophique, dont les termes sont clairement résumés par A au terme du dialogue Reviendrons-nous à la nature ? Nous soumettrons-nous aux lois ? » B donne sa réponse, celle d'une adaptation à un état de fait – Prendre le froc du pays où l'on va, et garder celui du pays où l'on est ». Utopie critique Dans le Supplément, Tahiti fonctionne comme une utopie, à la manière de la république idéale de Thomas More. Dans cette île préservée de la civilisation et d'abord de la propriété – Diderot rejoint ici le Rousseau du Discours sur l'origine de l'inégalité 1755 –, la terre appartient à tous, femmes et hommes, sœurs et frères, pères et filles s'aiment librement, sans l'entrave de la pudeur ni de la loi. Les mots d' inceste » et d' anarchie » sont prononcés. Fiction critique, exaltant l' homme naturel » effacé par l' homme artificiel » de la civilisation, au service d'une inversion des perspectives caractéristique des Lumières Ô le vilain pays ! dit Orou à l'Aumônier français. Si tout y est ordonné comme tu m'en dis, vous êtes plus barbares que nous. » Le Supplément est un brûlot anti-colonialiste et un appel à l'insoumission. Le dialogue et le dialogisme si visibles du Supplément montrent le refus de conclure, et la balance tenue entre une option et une autre, entre liberté sexuelle revendiquée et exigence morale, entre hypothèse séduisante de l'anarchie politique et régulation par une autorité, fût-elle au plus près de la nature. Supplément au voyage Bougainville ou dialogue entre A et B sur l inconvénient d attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n en comportent pas. Denis Diderot, 5 Octobre 1713 à Langres - 31 Juillet 1784 Paris Date de rédaction: 1772 Date de parution:1796 Édition utilisée: Le Livre de Poche

Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot Supplément au Voyage de Bougainville est un conte philosophique de Diderot paru en 1772. Deux personnages A et B s'entretiennent du livre du navigateur français Louis Antoine de Bougainville Voyage autour du monde. Diderot propose donc un supplément fictif où il revient sur certains passages du voyage et les critique à travers une mise en scène des événements. Nous présenterons sur cette fiche de lecture une biographie de l'auteur, suivie d'un résumé puis d'une présentation des personnages principaux ainsi que des thèmes qui y sont abordés. Enfin, nous verrons l'intérêt du livre et les liens que nous pouvons établir avec d'autres œuvres de la littérature. . L'auteur Denis Diderot 1713-1784 est un écrivain et philosophe français des Lumières issu de la bourgeoisie aisée. Il intègre les jésuites de Langres en 1723 où il se montre très bon élève. Il reçoit la tonsure en 1726 ce qui lui permet de porter le titre d'abbé » et le manteau court. Il s'installe à Paris en 1729 où il fréquente les collèges Louis-Le-Grand et Harcourt dans le but de devenir jésuite, puis est reçu maître des arts de l'Université de Paris en 1732. Cependant, il se tourne vers le droit lorsque le diocèse de Langres lui est refusé après qu'il soit reçu bachelier. Il mène alors une vie de bohème entre plusieurs petits emplois ce qui conduit son père à lui couper les vivres ; il rencontre Rousseau pendant cette période. Il rencontre Anne-Toinette Champion avec qui il aura 4 enfants, mais son père s'oppose, le fait enfermer dans un couvent duquel il s'échappe et se marie clandestinement. À partir de 1744, il débute la traduction avec le Dictionnaire universel de médecine du Dr James puis publie clandestinement Pensées philosophiques qui est condamné par le Parlement contraire à la religion et aux bonnes mœurs. De 1747 à 1766, il se consacre à l'élaboration de l'Encyclopédie qu'il dirige avec d'Alembert et qui lui attire de nombreuses menaces le poussant à publier les 10 derniers tomes sur 28 sans l'accord du roi. Il publie en 1749 Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient lui valant un emprisonnement à Vincennes de quelques mois. En 1751, il est nommé membre de l'Académie de Berlin et voit de plus en plus d'opposants à l'Encyclopédie. Après des tensions entre Diderot et Rousseau, ce dernier rompt avec le clan encyclopédique » en 1758. En 1762, l'impératrice Catherine II de Russie propose son aide à Diderot quant à faire imprimer l'Encyclopédie en Russie et Voltaire l'en félicite mais Diderot refuse. L'impératrice lui apporte toutefois son aide en lui apportant son soutien publique et en lui versant des rentes conséquentes. En 1773, il part pour la Hollande et la Russie où il remercie la tsarine et lui accorde des entretiens quotidiens. Il retourne à Paris le 21 octobre 1774. Sa santé se dégrade à partir de 1781, puis celle de d'Alembert. Ce dernier meurt le 20 octobre 1783. En juillet 1784, Diderot s'installe dans un appartement loué par Catherine II. Il décède le 31 juillet et est inhumé le lendemain à Saint-Roch. La Religieuse 1760, Jacques le fataliste et son maître 1796 . L'œuvre L'œuvre est composée de cinq chapitres I - Jugement du voyage de Bougainville Le chapitre débute au milieu d'une conversation entre A et B à propos du ciel puis aborde le livre de Bougainville que lit B pour faire passer le temps. A qui ne l'a pas lu questionne alors B. C'est ainsi qu'est décrit Bougainville et que sont introduites les grandes étapes de son voyage. A évoque ensuite l'Otaïtien, Aotourou, que Bougainville a ramené à Paris et B commence à parler de la simplicité et la sagesse de la vie sauvage » en référence aux Otaïtiens. Pour appuyer ses dires, il propose à A de lire le Supplément du voyage. II - Les adieux du vieillard Un vieillard qui s'était retranché chez lui lors du séjour des Européens, sort lors de leur départ. Il s'adresse à son peuple leur disant qu'il faut déplorer l'arrivée de ces envahisseurs et non leur départ. Puis, il blâme Bougainville, lui reprochant d'avoir apporté le vice. Il critique les mœurs des Européens civilisés » et les compare à celles, sages, des Otaïtiens sauvages ». Enfin, il maudit Bougainville et son équipage, souhaitant que leurs navires fassent naufrage. III - Entretien de l'aumônier et d'Orou B raconte à A les événements entre l'aumônier qui logea chez l'Otaïtien Orou. Orou offre à son invité après le repas, sa femme et ses trois filles dans le but que l'aumônier en choisisse une et la fasse devenir mère selon les coutumes otaïtiennes. Mais l'aumônier refuse en accord avec les principes de sa religion » et de son état ». Les deux individus discutent alors des coutumes otaïtiennes, des relations hommes/femmes, de la religion et de l'État de l'aumônier. Orou en vient à critiquer le mode de vie des Européens qui doivent obéir à Dieu, aux magistrats et aux prêtres à la fois, mais qui ne le font pas et ne sont pas châtiés. Enfin A et B lisent en marge les qualités d'une bonne femme une femme belle et fine chez les Européens contre une femme féconde en Otaïti. Enfin, A et B évoquent l'histoire de Miss Polly Baker qui se retrouve enceinte pour la 5e fois hors mariage. Suite à son argumentation sur la culpabilité des hommes, elle échappe à son amende. IV - Suite de l'entretien de l'aumônier et d'Orou L'aumônier et Orou continue d'en apprendre davantage sur la culture de l'autre. Ils discutent du libertinage, d'inceste, d'adultère, de la valeur d'un enfant en Otaïti et celle des biens en Europe, puis de la position de moine de l'aumônier. Orou critique celle-ci où les moines se sont soumis à des contraintes pour des raisons floues, serment qu'ils ne respectent pas. Enfin, l'aumônier raconte qu'il cède aux trois filles et à la femme d'Orou. V - Suite du dialogue entre A et B A et B comparent le mode de vie otaïtien et européen et critiquent la société européennes et ses lois sans fondement et contradictoires. Ils se demandent si le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidélité et la pudeur sont des principes de la nature et finissent par s'interroger sur leur propre société. Ils se demandent si l'homme sauvage » n'est pas meilleur que l'homme des villes ». Le chapitre se termine sur leur volonté de revenir aux lois de la Nature. Puis, comme le brouillard est tombé, ils prévoient déjà ce qu'ils feront après dîner. Les personnages principaux L'aumônier est un moine européen qui a fait serment de chasteté. Il doit obéir à Dieu, de même qu'il doit suivre les principes des prêtres et des magistrats, non toujours respectés. De plus, il se retrouve dans l'embarras quand ces principes sont contradictoires comme le lui démontre Orou. De même, il refuse d'accéder à la demande de ce dernier concernant sa femme et ses filles pour ne pas aller à l'encontre de ses principes mais cède par honnêteté ». C'est un personnage fait de contradictions qui adhère facilement au mode de vie tahitien à cause de la complexité et l'incohérence de son propre mode de vie. Le vieillard est la voix de la sagesse. Il exprime un discours de révolte contre les étrangers colonisateurs » qui selon lui apportent le vice dans son peuple et ailleurs sur les terres où ils s'arrêtent. Il met en garde ses compatriotes et leur annonce un avenir sombre à cause de ces étrangers qui prendraient leurs biens et les réduiraient en esclavage. Il a aussi une fonction de mise en garde puisqu'il est clairvoyant. Les thèmes Le thème du colonialisme est abordée en premier lieu lorsque les Européens arrivent en Otaïti. L'exploration le tour du monde est aussi une opportunité de constater le niveau de développement et les richesses d'autres civilisations pour éventuellement s'en emparer et réduire les populations en esclavage ou les convertir au un mode de vie européen Un jour ils reviendront le morceau de bois que vous voyez attaché à la ceinture de celui-ci dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là dans l'autre, vous enchaîner ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices. » Chapitre II, discours du vieillard. Puis, Diderot compare deux exemples de société l'une est basée sur la loi naturelle et l'autre sur la domination de la religion et de l'État. Ainsi, il critique cette dernière par le biais d'une société utopique Otaïti basée sur la nature et donc dépourvue de religion, de règles judiciaires et de l'autorité de l'État. Il définit son choix pour la loi naturelle qui vise à trouver le bonheur et satisfaire les besoins de la société Je ne sais pas ce qu'est la chose que tu appelles religion, mais je ne puis qu'en penser mal, puisqu'elle t'empêche de goûter un plaisir innocent auquel nature, la souveraine maîtresse, nous invite tous […]. Je ne sais pas ce qu'est la chose que tu appelles état ; mais ton premier devoir est d'être homme et d'être reconnaissant. » Chapitre III, Orou à l'aumônier. Enfin, divers sujets tels que le mariage, l'adultère, l'inceste, le libertinage apparaissent notamment lorsqu'il s'agit de comparer les pratiques des deux sociétés. L'intérêt de l'œuvre Diderot propose originalement un supplément inventé à l'œuvre réelle de Bougainville dans le but d'y exprimer son opinion. Il y fait une satire de sa société et l'éloge des lois naturelles. L'utilisation de nombreux dialogues donne la forme d'un débat au livre ; d'abord entre deux personnages non identifiés A et B, puis entre l'aumônier et Orou sur le meilleur type de société à avoir. De plus, les récits sont enchâssés, permettant d'avoir plusieurs histoires complémentaires avec la mise en abîme du voyage de Bougainville avec la lecture de A et B, eux mêmes personnages du conte discutant du voyage. Ainsi, Supplément au Voyage de Bougainville, conte philosophique de Diderot paru en 1772 nous fait réfléchir sur la société de l'époque de l'auteur avec l'exemple d'un Tahiti utopique. Cette œuvre qui reflète la pensée des Lumières rappelle inéluctablement Utopie de Thomas More, paru en 1516, qui est une satire de la société de son temps à travers la représentation d'une société parfaite régit par l'égalité.

Fichede cours en Français - Niveau : lycée (par Agathe). En savoir + sur comment réussir sa synthèse sur le texte de diderot ? Rechercher : Rechercher : Comment réussir sa synthèse sur le texte de Diderot ? Par Agathe | Rédigé le 22 octobre 2007 | 8 minutes de lecture. Ressources Langues Français Niveau Lycée 1ère S Le Supplément au Voyage de Plan de la fiche sur le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot Introduction Supplément au voyage de Bougainville, de Denis Diderot, fait référence au voyage de l'explorateur Bougainville en Océanie. Ce texte soulève le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré. Dans cet extrait, Denis Diderot met en scène un vieillard qui se présente comme étant indifférent au départ des blancs. Au moment de ce départ, il prononce un discours violent divisé en deux parties dans la première, il s'adresse tout d'abord aux Tahitiens puis dans la deuxième, il s'adresse directement à Bougainville. Dans ce texte, Diderot souligne l'opposition entre deux nations, les qualités des Tahitiens devant les défauts de la culture blanche. Nous verrons en quoi ce discours présente les méfaits de la civilisation, fait un éloge de la vie naturelle et sur quoi repose sa force oratoire. Problématique possible Comment Diderot va-t-il comparer les deux types de civilisation ? Denis Diderot Texte étudiéTexte complet de Supplément au voyage de Bougainville - Diderot pdf Télécharger cet extrait du Supplément au voyage de Bougainville - de Diderot en version audio clic droit - "enregistrer sous..." Lu par René Depasse- source Au départ de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s'attachaient à ses vêtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s'avança d'un air sévère, et dit "Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ci soit de l'arrivée, et lion du départ de ces hommes ambitieux et méchants un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l'autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. Tahitiens ! ô mes amis ! vous auriez un moyen d'échapper à un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous eu donner le conseil. Qu'ils s'éloignent, et qu'ils vivent." Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un démon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? 0rou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il gravât sur une de vos pierres ou sur l'écorce d'un de vos arbres Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevé une des méprisables bagatelles dont ton bâtiment est rempli, tu t'es récrié, tu t'es vengé ; et dans le même instant tu as projeté au fond de ton cœur le vol de toute une contrée ! Tu n'es pas esclave tu souffrirais plutôt la mort que de l'être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t'avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse nous nos mœurs ; elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quai nous vêtir. Tu es entré dans nos cabaties, qu'y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu'où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s'arrêter, lorsqu'ils n'auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, titre des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entête là de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques. Supplément au voyage de Bougainville extrait - Diderot Annonce des axes I. Les méfaits de la civilisation 1. Destruction et immoralité des colons 2. L'injustice et l'immoralité II. L'éloge de la vie naturelle 1. Un monde d'innocence et de bonheur 2. Un monde de liberté et de tolérance 3. Un monde d'égalité III. La force oratoire du texte 1. Un discours structuré 2. Des procédés pour convaincre Commentaire littéraire I. Les méfaits de la civilisation 1. Destruction et immoralité des colons Diderot qualifie les hommes civilisés de "méchants". Il utilise un champ lexical fort pour souligner cette cruauté avec des verbes comme "enchaîner", "égorger", "assujettir", "se haïr", "asservir"… Ce champ lexical renforce l'attitude des Européens envers les Tahitiens et Diderot développe le champ lexical de la violence "funeste avenir", "fureurs inconnues", "folles", "féroces", "esclaves" et "teintes de sang". Les mots sont appuyés grâce à des énumérations et répétitions. L'auteur utilise également le passé composé qui renforce le caractère nocif des Européens et s'accompagne d'un processus de cause à effet "tu as tenté d'effacer". Grâce aux champs lexicaux de la violence et de la guerre, Diderot dresse ainsi un portrait réaliste et sans concession du comportement des Européens face aux Tahitiens. Diderot emploie aussi des termes qui connotent le mépris "vis", "corrompus", "vils", "ambitieux" qui renvoient à la question rhétorique "Sommes-nous dignes de mépris ?" => mise en cause du bien-fondé de la colonisation. 2. L'injustice et l'immoralité L'injustice et l'immoralité dont font preuve les Européens sont marquées ici par l'intrusion de la notion de possession. On a aussi l'émergence de besoins nouveaux des besoins factices qui créent une hiérarchie, une jalousie. Cette injustice se traduit par l'application de la loi du plus fort dès l'arrivée des occidentaux "ce pays est à nous". Le vieillard s'indigne d'un tel comportement de la part des occidentaux "ce pays est à toi ? Et pourquoi ?" et s'exprime grâce à un renversement de situation hypothétique qui montre l'illégitimité de cette situation. Cette loi du plus fort est ainsi en totale opposition à la loi naturelle défendue par l'auteur dans la seconde partie du discours. Diderot nous montre que le pouvoir et la propriété entraînent l'injustice et la jalousie "je ne sais quelle…", par cette phrase il met en avant la haine entre les membres de la société "allument des fureurs inconnues", "femmes folles", "féroces", "haïr". Ainsi, Diderot s'oppose ainsi à la civilisation que tentent d'imposer les colons et rejette la colonisation que pratiquent ces derniers. II. L'éloge de la vie naturelle La vie naturelle est présentée dans ce texte sur 4 valeurs essentielles tolérance, innocence, liberté et égalité. 1. Un monde d'innocence et de bonheur Diderot défend une société s'appuyant sur l'innocence et entraînant un bonheur "nous sommes innocents, nous sommes heureux". Le fait que les Tahitiens soient innocents ignorants du point de vue des Européens est la raison de leur bonheur => Bonheur simple. Ce bonheur est rattaché à la nature "nous suivons le pur instinct de la nature" => renvoie à Rousseau défenseur de cette cause. Une des causes de ce bonheur est le fait que l'on est en régime de co-propriété "tout est à tous" et "nos mœurs sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes". Ce que les Européens appellent l'ignorance est en fait une innocence qui équivaut à une sagesse et est source de bonheur. Diderot insiste fortement sur l'absence de superflu à la fin de cet extrait "Tout ce qui est … possédons", "lorsque nous avons faim … vêtir". Ils revendiquent un minimum qui rend la vie facile le bien être et le repos sont mis en éloge "laisse nous-reposer". 2. Un monde de liberté et de tolérance L'auteur défend également les concepts de liberté et de tolérance "nous sommes libres". La liberté se manifeste également en opposition au terme "esclavage" et à travers le souci de tolérance la compréhension d'autrui est marquée par l'expression "nous avons respecté l'image qui est en toi" et aussi par les questions rhétoriques "quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ?", etc.. 3. Un monde d'égalité Les Tahitiens sont les défenseurs de l'égalité entre les hommes. "le Tahitien est ton frère." Cette égalité est vue par les Tahitiens comme une loi fondamentale de la Nature "Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ?" => ceci est généralement une revendication des Lumières européennes, alors que ici c'est le supposé sauvage qui revendique cette égalité entre les hommes. III. La force oratoire du texte 1. Un discours structuré Le discours est divisé en deux paragraphes dans le premier, le discours s'adresse aux Tahitiens et dans le second, il s'adresse directement au navigateur Bougainville. Dans la première partie de ce discours, on remarque qu'il y a un jeu d'opposition entre "vous" et "eux" "un jour vous les connaîtrez mieux", "aussi malheureux qu'eux", "vous servirez sous eux" et en face "ils" désignent les "hommes ambitieux et méchants". Puis dans le second paragraphe, le pronom "nous" désigne le vieillard et les Tahitiens et le pronom "tu" désigne le chef de ces "brigands". Ces deux pronoms s'opposent "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent" et "nous sommes innocents"; "nous sommes heureux " et "tu ne peux nuire à notre bonheur"… Cette opposition marque leur style de vie. Il y a une interpellation de la personne par ce jeu d'interpellations. 2. Des procédés pour convaincre Le vieillard utilise de nombreuses questions rhétoriques. Il utilise également l'impératif. Il utilise des sonorités évocatives, par exemple "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive" => allitérations agressives en [t] et en [r] pour parler des colons. "nous sommes innocents, nous sommes heureux" => sonorités beaucoup plus douces pour parler des Tahitiens. La structure symétrique permet de souligner une fois de plus l'opposition entre ces deux peuples que tout oppose "elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs". La symétrie cherche à renforcer l'hypothèse inversée le vieillard met les Européens à la place des Tahitiens. Il utilise également des questions oratoires à la fin de cet extrait, dont la réponse à partir de "ce pays est à toi !... Avons-nous pillé ton vaisseau ?". Ces questions animent le discours et elles montrent l'assurance du vieillard. Conclusion Diderot par la voix d'un vieillard, dénonce ici une société colonisatrice, injuste, immorale, violente face à un monde libre, simple, et tolérant aux autres. Les propos du vieux Tahitien, qui incarne le mythe du "bon sauvage", laissent transparaître la critique acerbe de Diderot. La phrase réprobatrice "Qui es-tu donc pour faire des esclaves ?" unit les aspects principaux en condamnant l'esclavage, Diderot défend les droits de l'homme, tout d'abord la liberté de l'individu, mais il exprime aussi l'opinion selon laquelle les Français n'ont pas de justification raisonnable pour leurs menées impérialistes. En outre, il fait une apologie des mœurs des Tahitiens, menacées par la civilisation occidentale. Il montre que le comportement prétentieux des colonisateurs est à l'opposé des valeurs des Lumières et n'a pas de place dans une société éclairée. Ce texte s'appuie sur toutes les ressources de l'art oratoire pour faire triompher son point de vue, celui de l'esprit des lumières, c'est-à-dire le combat pour la liberté, la tolérance et l'égalité. Diderot propose à Rousseau une morale sociale et réhabilite l'idée que ce qui est naturel est spontanément vertueux. Cette réflexion s'inscrit dans le débat du XVIIIème siècle où l'individu est au cœur d'une société dénaturée.

Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot: Questionnaire de lecture de de Eliane Choffray : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim.

°Supplément au voyage Bougainville ou dialogue entre A et B sur linconvénient dattacher des idées morales à certaines actions physiques qui nen comportent pas. Denis Diderot, 5 Octobre 1713 à Langres - 31 Juillet 1784 Paris Date de rédaction 1772 Date de parution1796 Édition utilisée Le Livre de Poche °Il y a différents modes de narration dans ce récit, avec un mise en abîmes. En effet ce dialogue entre A et B est présenté par un narrateur extérieur au récit et sans identité connue. Un discours direct est employé dans le cadre dun point de vue externe. Mais lun des deux protagonistes du dialogue mène en parallèle de son débat, une lecture portée sur un autre récit. Celui-ci est rédigé avec un point de vue omniscient et un narrateur présent dans le récit. Son identité peut varier en fonction du passage. °Le lieu du dialogue initial reste inconnu, il fait sombre et un épais brouillard occupe lesprit de A et B. Par déduction, laction se passe en Europe et même en France, patrie de Bougainville qui débat sur son périple. Quant au second récit, il se déroule dans lîle fictive dOtaïti ou les marins et Bougainville ont accostés. Un village, des cases» et un paysage vallonné et verdoyant sont évoqués. °Le dialogue de A et B se situe au retour de Bougainville en France, après la publication du récit de son voyage. Un repère historique précis nest donc pas mentionné mais en se référant au tour du monde du navigateur, il est possible de placé laction après cette publication et donc à partir de 1771. La durée totale du dialogue entre A et B est de moins dune journée, une conversation ne pouvant pas durer plus longtemps. Mais il est tout de même question de quelques heures, puisque des changements météorologiques soppèrent. °Très peu dinformations sont données sur A et B, si ce nest que ces deux personnages sont érudits et débattent aisément sur un compte rendu de tour du monde. Leur portrait séclipse au profit du débat. Ainsi leur situation sociale et leur âge ne sont pas évoqués mais les personnages du compte rendu ont une identité plus développée. Le vieillard, est lhabitant le plus âgé et le plus sage dOtaïti. Il occupe un rôle important, en faisant rééchir tout Otaïti et les colons sur la légitimité de leurs actes. Orou est un autre habitant de lîle, il offre tout ce quil peut à un aumônier pour quil se sente bien accueilli. Il a trois filles et parlera longuement avec laumônier. Laumonier est un jeune homme récemment devenu membre du clergé. Il est tiraillé entre les coutumes otaïtiennes et,  sa religion, son état, les bonnes moeurs et son honnêteté ». °Le récit débutent au dialogue entre A et B,  in medias res ». Après un échange de quelques commodités ils décident de débattre sur le voyage de Bougainville, en en lisant le compte rendu. Les actions qui suivent sont le départ depuis Otaïti de Bougainville et le discours du vieillard. Le séjour de laumônier chez Orou est en suite évoqué. Il y passe plusieurs journées et plusieurs nuits en compagnie de ses filles. Puis le dialogue entre A et B reprend. Dans ce récit, les dialogues et les discours sont constamment philosophiques et axés sur la différence des points de vues. °Le livre est divisé en cinq chapitres de longueur équivalentes. Un changement de chapitre annonce un changement de lieu et de personnages sauf pour le chapitre quatre qui est la suite dun entretien. °Les principaux thèmes abordés sont la colonisationavec lavis de B, du vieillard et des colonisateurs;les différences de culturesavec la confrontation des deux peuples;les lois religieusesvues par laumônier ou par Orou etles lois civilescomme pour Polly Baker;léloge de la vie sauvagepar Orou et le vieillard qui démontrent la superficialité des  lumières européennes » etla liberté sexuelledont le peuple Otaïtien fait preuve. Diderot, au travers de ces personnages, cherche à exprimer ces pensées. Une prise de position est donc perceptible. L'auteur est convaincu que la vie sauvage a plus d'avantages que la vie civilisée et que la morale générale des habitants d'Otaïti surpasse les lois et est suffisante pour maintenir l'ordre dans cette société. Mais Diderot est contradictoire, il défend des points de vues opposés d'une œuvre à lautre. °Ce roman étant un conte philosophique, il inspire la réexion. Les sujets soulevés peuvent être La vie sauvage est elle meilleure que la vie civilisée? et les lois religieuses et civiles ont-elles lieu d'être? En effet ce roman fait une éloge de la vie sauvage, à sa simplicité, et va même plus loin en blâmant la vie civilisée. A et B pensent que la société a tout dénaturé en instaurant des règles qui ne servent que le souverain, et une hiérarchie qui a créé la concurrence. Faut il civiliser l'homme ou l'abandonner à son instinct?» B y répond que l'état de nature séduit l'homme civilisé mais la civilisation ne séduit pas l'homme sauvage et c'est exactemant la constatation que l'on peut faire après l'arrivée de Bougainville en Otaïti. Ceci est illustré par l'exemple d'Aoutourou. Un portrait mélioratif de l'homme naturel est fait. Quant aux lois, A et B, lors de leur débat, viennent à dire que celui qui de son autorité privée enfreint une loi mauvaise, autorise tout autre à enfreindre les bonnes». Les Otaïtiens cherchent à savoir si une loi est juste en se ramenant à la nature la coquetterie n'est pas naturelle, une loi interdisant la coquetterie est donc logique! L'aumônier explique à Orou les fondements de sa religion, et Orou en fait une analyse pointue pour arriver à la conclusion que ces règles ne sont pas justes. Elles créent la jalousie, la suspicion, l'accusation et l'envie. Ce n'est pas dans la nature. Les Otaïtiens, eux, ont pour seule constitution la loi de la nature et B fait remarquer qu'ils ont une meilleure législation que n'importe quel peuple civilisé. °La particularité de cette œuvre est que c'est un dialogue. Ce dialogue est le fil directeur du récit et permet une réflexion philosophique. Le fait dutiliser un dialogue est intéressant puisque cest lauteur lui même qui donne les deux répliques, les deux points de vue et la contradiction. Diderot est donc réellement en train de peser le pour et le contre. Ainsi, les qualités de l'auteur qui se manifestent ici sont sa philosophie des lumière et sa manière d'amener à la réflexion. Diderot a ici employé une tonalité polémique, critique, et parfois comique comme avec la phrase d'Orou au sujet de Dieu  vieil ouvrier qui a tout fait sans tête, sans mains, et sans outils, qui est partout et qu'on ne voit nulle part, qui dure aujourd'hui et demain, il commande et il n'est pas obéi ; il peut empêcher et il n'empêche pas » Différents procédés d'écriture sont employés, principalement au sujet des Otaïtiens. Il y a donc une apposition dans la phrase lOtaïtien, est ton frère » ou un chiasme dans la construction des pronomsqueldroit as-tusurluiquil nait pas surtoi?» Une analogie est également présente, toujours au sujet d'Otaïti Si un Otaïtien débarquait un jour sur vos côtes, et quil gravât sur une de vos pierres ou sur lécorce dun de vos arbres Ce pays appartient aux habitants d'Otaïti, quen penserais-tu ?» 

Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture) - Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre - Lepetitlittéraire.Fr,Fanny Normand - Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le TcxiLHd.
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