CircuitDe l'Argentine au Chili Argentine, Buenos Aires à partir de La Viña Perez Cruz ne cultive, en raison de la nature des sols chiliens et des conditions climatiques, que des cépages rouges et produit des vins expressifs et
Le goĂ»t du merlot Vous avez dĂ©jĂ  pu le goĂ»ter si vous ĂȘtes familiers des vins de Saint Émilion ou de Pomerol, oĂč le merlot est le cĂ©page principal. Fruits rouges bien mĂ»rs, fruits noirs voire pruneau si les baies ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es trĂšs mĂ»res, violette, Ă©pices, sous-bois
 Les petites baies noires du merlot possĂšdent une forte intensitĂ© colorante, ce qui donne des vins rouges Ă  la robe sombre et dense. Souvent associĂ© au tannique cabernet-Sauvignon, le merlot apporte souplesse et sensualitĂ© Ă  l’assemblage par son cĂŽtĂ© fruitĂ© et ses tanins veloutĂ©s. On dit souvent que le cĂ©page merlot est la chair » du vin de Bordeaux et le cabernet-sauvignon sa structure
 Le cĂ©page merlot au vignoble CĂ©page vigoureux, le merlot dĂ©bourre » tĂŽt le dĂ©bourrage est le moment oĂč les jeunes feuilles sortent des bourgeons. Ceci le rend vulnĂ©rable aux gelĂ©es de printemps ! Il aime les terres humides et fraĂźches, c’est pourquoi il se plait sur les sols argilo-calcaires de la rive droite de Bordeaux oĂč se trouvent les cĂ©lĂšbres appellations Saint Emilion et Pomerol. Mais pas seulement
 dans le Midi, on plante de plus en plus de merlot pour faire des vins de pays rouges ou rosĂ©s. Ainsi, aprĂšs le carignan et le grenache, le merlot est le cĂ©page noir le plus plantĂ© en France ! Un cĂ©page all around the world » ApprĂ©ciĂ© pour sa maturitĂ© prĂ©coce et le caractĂšre fruitĂ© et sensuel qu’il transmet aux vins, le merlot a rapidement connu une expansion mondiale. Tous les grands pays producteurs de vin l’ont adoptĂ© de l’Australie Ă  l’Afrique du Sud en passant par l’AmĂ©rique du Nord Californie et du Sud Chili, Argentine. En Europe, il est cultivĂ© en Italie dans les Pouilles, en Toscane et en Sardaigne. On retrouve Ă©galement le merlot en Suisse et dans les pays de l’Est SlovĂ©nie, Croatie, Bulgarie
. Le merlot, un cĂ©page aux multiples facettes Connaissez-vous les diffĂ©rents noms du merlot ? Petit merle en patois, plant mĂ©doc en rĂ©fĂ©rence Ă  sa rĂ©gion bordelaise de prĂ©dilection, sĂ©millon rouge ou semilhoun rouge en MĂ©doc, sĂšme dou flube plant du fleuve ou encore bĂ©gney dans les autres rĂ©gions du Bordelais. Quelques vins de notre sĂ©lection issus du cĂ©page merlot-Domaine la Brande Castillon, CĂŽtes de Bordeaux– Pauillac de Haut Bages LibĂ©ral assemblage 80% cabernet-sauvignon, 20% merlot– Brio de ChĂąteau Cantenac-Brown, Margaux assemblage 65% de cabernet-sauvignon, 5% de cabernet franc et 30% de merlot Et d’autres articles pour devenir incollable sur les cĂ©pages ! cĂ©page chardonnay cĂ©page riesling cĂ©page viognier cĂ©page aligotĂ© cĂ©page pinot noir cĂ©page syrah cĂ©page sauvignon blanc
CĂ©pagerouge le plus cultivĂ© en France et deuxiĂšme cĂ©page rouge le plus plantĂ© dans le monde, le Merlot est un cĂ©page originaire du vignoble bordelais. Son nom, Merlot, vient des merles, oiseaux friands de ses baies. D’un profil aromatique trĂšs sĂ©ducteur, le Merlot est plus facile Ă  apprĂ©cier que son voisin le Cabernet-Sauvignon, car il est plus souple et fruitĂ©. La feuille de route nous est inspirĂ©e par le RĂ©seau des Capitales de Grands Vignobles Great Wine Capitals Global Network qui rassemble huit grandes mĂ©tropoles internationales et leur rĂ©gion viticole de renommĂ©e mondiale. L’idĂ©e est d’identifier et de rĂ©compenser par un "Best of Wine Tourism" les meilleures adresses d’oenotourisme des Nouveau et Ancien mondes. Entre Bilbao Rioja en Espagne, Bordeaux, Le Cap en Afrique du Sud, Mayence Rheinhessen en Allemagne, Porto au Portugal et San Francisco Napa Valley aux Etats-Unis, nous avons choisi de dĂ©couvrir Mendoza en Argentine et Valparaiso Casablanca Valley au Chili, si proches mais aussi trĂšs diffĂ©rentes. Mendoza et la vallĂ©e de Casablanca, si proches La grande Mendoza et la petite vallĂ©e de Casablanca sont deux sƓurs qui s’entendent bien. Comme on dit ici "L’idĂ©al est de dĂ©jeuner dans la vallĂ©e de Casablanca de fruits de mer et de Sauvignon blanc bien frais, puis de venir dĂźner Ă  Mendoza, d’un barbecue juteux et de Malbec". Ces deux destinations sont certainement trĂšs complĂ©mentaires, et la bonne option est de combiner la visite des deux rĂ©gions viticoles. Leur proximitĂ© gĂ©ographique permet de rĂ©aliser une jolie boucle, et le voyage en lui-mĂȘme vaut le dĂ©tour. Si certains prĂ©fĂ©reront l’avion Ă  peine trente minutes de vol au-dessus des Andes, nous recommandons aux curieux moins pressĂ©s d’emprunter la route. En voiture ou bien en bus, les huit heures de voyage passent comme un jour de fĂȘte tant le paysage Ă  couper le souffle fait oublier la route sinueuse et les possibles petits dĂ©sagrĂ©ments d’un passage en douane particuliĂšrement mĂ©ticuleux. Traverser la CordillĂšre des Andes se mĂ©rite une fois arrivĂ© Ă  plus de 3000 mĂštres d’altitude, vous emprunterez le tunnel de Cristo Redentor, Ă  moins que celui-ci ne soit fermĂ© pour cause de neige. Dans ce cas, la route peut s’avĂ©rer beaucoup plus longue... CĂŽtĂ© argentin, vous apercevrez peut-ĂȘtre la statue mythique du Christ RĂ©dempteur des Andes. CĂŽtĂ© chilien, la succession de virages en Ă©pingle est impressionnante depuis le sommet, tant le dĂ©nivelĂ© est abrupt. Tout au long de la route, la CordillĂšre vue de l’intĂ©rieur est grandiose et majestueuse. Tout un voyage en soi. CĂ©pagetrĂšs probablement originaire du dĂ©partement de l'IsĂšre. On peut encore le rencontrer en Savoie, et il est connu Ă©galement en Argentine ou en Hongrie. D'aprĂšs des analyses gĂ©nĂ©tiques effectuĂ©es Ă  Montpellier (HĂ©rault), il est issu d'un croisement intraspĂ©cifique naturel entre le peloursin et le persan.
Jouissant d’excellents micro-climats, de connaissances approfondies et de vignerons déterminés, le Chili s’est imposé, en moins de vingt ans, comme un incontournable de la scène mondiale. LOCALISATION Le vignoble chilien fait partie des rĂ©gions viticoles d’AmĂ©rique du Sud. 8Ăš au rang mondial en terme de production, le Chili est connu comme l’un des principaux producteurs de vin dans le monde. Il est, avec l’Argentine, le plus prometteur des pays viticoles du continent sud-amĂ©ricain. ORIGINES DU VIGNOBLE Les premiers ceps furent plantés par le prêtre Francisco de Carabantes en 1548 pour la production de vin nécessaire à son culte. Tout comme le Mexique, le Chili fut concerné par l’édit du roi d’Espagne Charles II qui interdit la viticulture en dehors des pratiques religieuses mais l’arrachage du vignoble ne dura que quelques années. Du XVIĂš au XXĂš siècle, les vignes sont entretenues par des fermiers produisant du vin destiné à leur consommation personnelle à base d’un cépage rouge sans intérêt mais à haut rendement le país. En 1818, le Chili obtient son indépendance et les voyages transatlantiques favorisent l’arrivée d’Ɠnologues et de cépages français. Le carménère est devenu le fleuron de la viticulture chilienne. Longtemps confondu avec du merlot, il retrouve sa véritable identité en 1994 grâce à des recherches ADN. ORIGINALITÉ À peine plus grand que le vignoble bordelais, il a augmenté de plus de 40 % en dix ans et devient le 1er exportateur mondial après les 3 pays d’Europe. Son exceptionnelle situation géographique est idéale pour la culture de la vigne et la production de vins de terroir. Le pays bénéficie d’un ensoleillement généreux tempéré grâce aux brises fraîches soufflées par le Pacifique et la douceur qui glisse de la cordillère des Andes pendant la nuit. Contrairement à l’Argentine, l’irrigation n’est pas toujours nécessaire et le vignoble est particulièrement propice à l’agriculture biologique. Le Chili abrite d’ailleurs le plus grand domaine biodynamique du monde qui s’étend sur près de 1 000 hectares à Colchagua. Courrier International CLIMAT Le Chili est un pays aux conditions parfaites pour la viticulture malgrĂ© des sols pauvres. Le climat changeant permet au vignoble de se dĂ©velopper idĂ©alement. La rĂ©gion bĂ©nĂ©ficie d’un climat mĂ©diterranĂ©en mais Ă©galement d’une amplitude thermique avec des tempĂ©ratures allant Ă  plus de 30 degrĂ©s le jour et variant entre 15 et 20 degrĂ©s la nuit, des conditions idĂ©ales pour le vignoble. Le vignoble chilien est Ă  l’origine de nombreuses appellations telles que le Casablanca, le Maule et le Cachapoal. On trouve Ă©galement dans la rĂ©gion des AOC VallĂ©es de Maipo et Colchagua. ENCÉPAGEMENT DiffĂ©rents cĂ©pages rouges et blancs constituent le vignoble chilien. Pour les vins rouges, on utilisera le Cabernet Sauvignon, le CarmĂ©nĂšre, le Merlot, le Syrah et le Pinot Noir. Pour les vins blancs, le Chardonnay, le Sauvignon Blanc ainsi que le Viognier sont utilisĂ©s. LE VIGNOBLE CHILIEN EN CHIFFRES 1 010, c’est la production annuelle en millions de Litre de vin au Chili. 210 000, c’est le nombre d’hectares qu’occupe le vignoble chilien. Pour en savoir plus sur les vignobles du monde, feuilletez notre Atlas des Vins ici !
Leverdejo ou verdelho est un cépage blanc cultivé en Espagne, originaire de la région de Valladolid (commune et une ville du Nord-Ouest de l'Espagne, capitale de la province de Valladolid et de la communauté autonome de Castille-et-León). Il donne des vins blancs nerveux et parfumés. Les plus expressifs sont cultivés dans la région de
Cuisine À dire vrai, la table chilienne est davantage rĂ©putĂ©e pour la qualitĂ© et la fraĂźcheur de ses produits - poissons et fruits de mer en particulier - que pour son savoir-faire. On retrouve toutes sortes d'influences reflĂ©tant son histoire mais rien qui la transcende vraiment amĂ©rindiennes, espagnoles, bien sĂ»r, mais aussi anglaises et, surtout, allemandes. C'est une cuisine chilienne peu relevĂ©e, dans laquelle les herbes aromatiques n’ont que peu de place. De mĂȘme que les Ă©pices, ajĂ­ piment en tĂȘte, qui sont toujours servies Ă  part. C’est pourquoi, les plats manquent parfois de goĂ»t. En revanche, on ne lĂ©sine pas sur le sel et le sucre !MĂȘme si l'incontournable poulet-frites et les burgers gagnent irrĂ©mĂ©diablement du terrain, les comedores ou cocinerĂ­as des marchĂ©s offrent encore des plats typiques, fraĂźchement prĂ©parĂ©s et bon marchĂ©. Les fuentes de soda servent sandwichs et boissons non alcoolisĂ©es. Dans beaucoup de restos-bars, on peut commander des tablas, sortes de planches garnies Ă  partager pour accompagner l’ d'ennuyer les Chiliens en commandant du chili con carne... C'est un plat tex-mex, pas chilien ! Les repas au Chili - Desayuno petit dĂ©jeuner. Les 2 pains les plus couramment servis sont la hallula pain non levĂ© et la marraqueta. Pas Ă©vident Ă  tartiner. On trouve du pain gris ou complet dans les supermarchĂ©s. Le pan de Pascua est un cake aux fruits, prĂ©parĂ© Ă  la pĂ©riode de NoĂ«l. Les Chiliens font grande consommation d'Ɠufs. Mais la plupart du temps, dans les hostales, le petit dĂ©j compris est Ă  l'Ă©conomie pain, beurre et confiture, cafĂ© soluble et jus de fruit industriel hyper sucrĂ©. - Almuerzo dĂ©jeuner, le repas le plus important. Dans la plupart des restos, on trouve un menĂș complet comprenant le plus souvent une entrĂ©e et un plat, parfois mĂȘme un dessert, ceci au meilleur rapport qualitĂ©-prix. Dans les petits restos familiaux, le plat est souvent une cazuela, copieuse. MĂȘme les restos assez chic proposent un menu relativement bon marchĂ©, alors que le mĂȘme repas est souvent inabordable le soir.. - Tomar once prendre le goĂ»ter ». C'est une institution au Chili. Équivalent du quatre-heures ou du thĂ© Ă  l'anglaise, il fait aussi office de repas du soir pour beaucoup de familles. - Cena dĂźner. Dans les restos un peu chic, le dĂźner coĂ»te souvent le double du dĂ©jeuner. C’est pourquoi il est intĂ©ressant de frĂ©quenter ces Ă©tablissements le midi. SpĂ©cialitĂ©s chiliennes - Sandwichs et en-cas la traditionnelle empanada est un chausson farci avec de la viande hachĂ©e, des oignons et des olives, mais on en trouve des dizaines de versions diffĂ©rentes fromage, lĂ©gumes, fruits de mer.... Elle existe en version frite ou cuite au four al horno, ce qui est beaucoup moins gras. Le populaire completo est un pain allongĂ© oĂč se niche une saucisse viennoise, recouverte de tomates pilĂ©es, avocat Ă©crasĂ©, mayonnaise..., avec parfois un supplĂ©ment de fromage chaud et fondu ou de choucroute, de moutarde, de pickles ou d’ajĂ­ piment ! Inutile de prĂ©ciser qu’il faut un estomac en bĂ©ton pour digĂ©rer tout ça. - Mariscos les fruits de mer. C'est l'un des points forts de la cuisine chilienne. Grand choix de produits souvent trĂšs frais. - Poissons un vaste Ă©ventail s’offre Ă  vous. HĂ©las, ils sont le plus souvent congelĂ©s, mĂȘme en bord de mer, par souci de conservation ils sont pĂȘchĂ©s trĂšs loin des cĂŽtes mais aussi par facilitĂ©. Demandez-les a la plancha grillĂ©s plutĂŽt que fritos frits, beaucoup plus gras et souvent trop cuits. Se mĂ©fier des sauces, qui ne sont vraiment pas un atout de la cuisine chilienne. - Viandes dans la rĂ©gion des Lacs, la viande produite ne le cĂšde en rien Ă  la qualitĂ© argentine. DĂšs le retour du beau temps, tout prĂ©texte est bon pour organiser un asado, un barbecue. Dans le Sud, l’agneau rĂšgne en maĂźtre et les gibiers font parfois leur apparition liĂšvre, oie, guanaco, etc.. Incontournable l’asado cordero patagĂłnico est une sorte de mĂ©choui qui met en scĂšne un agneau entier de 8-10 kg aplati » et Ă©ventrĂ©, posĂ© au-dessus des braises. On trouve de nombreux restos spĂ©cialisĂ©s dans la viande. Leur grand truc les parilladas, plusieurs morceaux de viande Ă  partager, servie sur un gros poĂȘlon sur lequel elle continue de cuire Ă  mĂȘme la table. - LĂ©gumes tomates et avocats palta au Chili sont les plus rĂ©pandus. Les derniers sont beaucoup consommĂ©s au petit dĂ©jeuner, sur du pain notamment le pan con palta ». La coriandre fraĂźche parfume parfois les plats. La cuisine vĂ©gĂ©tarienne commence Ă  se dĂ©velopper. Les salades composĂ©es ont tendance Ă  fleurir sur la carte des restos un peu chic. Desserts nombre d’entre eux sont Ă  base de manjar, du lait concentrĂ© aux amandes, cuit jusqu'Ă  obtention d'un caramel Ă©pais et trĂšs sucrĂ©. On le retrouve au fond du fameux suspiro limeño, ou suspiro de limeña, sous une couche de crĂšme meringuĂ©e, dans une recette importĂ©e du PĂ©rou. C’est une sorte de blanc-manger, qui rappelle le dulce de leche des autres pays d’AmĂ©rique du Sud. Parmi les nombreux fruits de saison excellents !, au nord, ne manquez pas le tuna, la figue de Barbarie. On en fait d’excellents jus. L’astringent copao, fruit d’un cactus local, est plus... difficile Ă  apprĂ©cier. On trouve Ă©galement de plus en plus des glaciers artisanaux qui Ă©laborent leurs produits Ă  partir des fruits locaux. La glace au chañar vaut en gĂ©nĂ©ral le dĂ©tour. Sinon, nombreux kĂŒchen gĂąteaux, l’un des hĂ©ritages les plus visibles de l’immigration allemande au Chili. Quelques plats typiques - Ceviche ce plat originaire du PĂ©rou contient du poisson cru colin, merlan, saumon, etc. marinĂ© avec du citron vert, de la coriandre et des oignons. Servi bien frais, il est l'un des hors-d'Ɠuvre les plus fameux de la gastronomie chilienne. On peut mĂȘme en faire tout un plat, dans tous les sens du terme. D’ailleurs, il est toujours facturĂ© au prix d’un plat... Le ceviche pĂ©ruvien, que l’on trouve Ă©galement Ă  la carte des restaurants surtout dans le Nord, est Ă©laborĂ© Ă  partir d’une marinade. - Cazuela gĂ©nĂ©ralement servi en entrĂ©e dans les menus complets des restos populaires, c’est un bouillon ou un consommĂ© dans lequel flotte un morceau de bƓuf ou de poulet bouilli, au milieu de pommes de terre, maĂŻs, lĂ©gumes, potiron. Ce n'est pas lourd mais pas toujours goĂ»teux non plus... - Lomo a lo pobre Ă©chine de porc ou de bƓuf, accompagnĂ©e d’oignons et surmontĂ©e d’un ou 2 Ɠufs sur le plat. Ce plat est souvent servi dans les menus au dĂ©jeuner. - Pastel de choclo viande hachĂ©e de bƓuf ou de poulet prĂ©alablement cuite avec des raisins et des oignons, couverte de purĂ©e semi-moulue de maĂŻs et gratinĂ©e. - Porotos granados plat populaire Ă  base de haricots, avec potiron, maĂŻs, ail et oignons. - Paila marina soupe de poisson et fruits de mer moules, machas, crevettes, palourdes et quelques fois des locos, traditionnellement servie dans un bol en terre cuite. Attention toutefois Ă  la fraĂźcheur des produits dans les petits restos. - Curanto spĂ©cialitĂ© de l'Ăźle de ChiloĂ©. Des pierres sont chauffĂ©es et dĂ©posĂ©es au fond d'un trou creusĂ© dans la terre. On y empile en couches sĂ©parĂ©es par des feuilles de nalcas, des coquillages, de la viande et des pommes de terre. On recouvre le tout et on laisse mijoter. TrĂšs nourrissant. Boissons - Eau celle de la llave >du robinet est en principe potable. C'est loin d'ĂȘtre toujours le cas. Dans les villages reculĂ©s, prĂ©fĂ©rer l'eau en bouteille surtout Ă  San Pedro de Atacama oĂč l'arsenic est prĂ©sent dans les nappes phrĂ©atiques... On en trouve partout, con et sin gas - plate et gazeuse. Mais elle est trĂšs chĂšre. - Jus de fruits dĂ©licieux pressĂ©s, surtout dans le nord et le centre du pays. Il y en a pour tous les goĂ»ts pastĂšque, mangue, goyave, ananas, fraise, orange, etc. Se dĂ©clinent aussi en milk-shake, avec du lait ou en smoothies. - Bebidas ce sont les boissons gazeuses sucrĂ©es. Le Coca rĂšgne en maĂźtre, malgrĂ© quelques inventions chiliennes comme le Pap goĂ»t papaye et le Bilz tout rouge, hyper sucrĂ©s, fluo et malheureusement bien moins chers que l’eau minĂ©rale ! Cet engouement pour les boissons sucrĂ©es est devenu un vĂ©ritable problĂšme de santĂ© publique. - Leche con platano le milk-shake le plus courant, avec lait et banane. Savoureux et idĂ©al pour se caler l’estomac. - Mote con huesillo c'est une spĂ©cialitĂ© de la rĂ©gion centrale. Ce sont des grains de blĂ© germĂ©s faisant trempette dans une dĂ©coction de pĂȘches sĂ©chĂ©es. Ce n'est pas ragoĂ»tant, mais c'est dĂ©licieux. - ThĂ© plus consommĂ© que le cafĂ© mais vraiment pas terrible. En revanche, les agĂŒitas infusions sont excellentes. - CafĂ© en gĂ©nĂ©ral, c'est du cafĂ© soluble, sauf dans les bistrots des grandes villes et villes touristiques oĂč l'on dĂ©niche de vrais espresso et cappuccino. Si vous voulez un cafĂ© au lait, demandez un cortado et non un cafe con leche cafĂ© soluble noyĂ© dans une grande tasse de lait. - Mate moins rĂ©pandu qu'en Argentine, en Uruguay et au BrĂ©sil, on en trouve dans le sud du Chili. C'est une infusion que l'on boit traditionnellement dans une calebasse, avec une bombilla paille de mĂ©tal Ă  l'extrĂ©mitĂ© Ă©crasĂ©e. Tonique contient de la cafĂ©ine et coupe-faim, il Ă©tait consommĂ© Ă  l'origine par les gauchos. - Mate de coca Ă  ne pas confondre avec le prĂ©cĂ©dent, c'est une tisane de feuilles de coca. TrĂšs agrĂ©able et rĂ©putĂ© pour ses vertus Ă©nergisantes. On en trouve facilement dans la rĂ©gion de San Pedro de Atacama car il aide Ă  supporter le mal de l’altitude. - BiĂšre la moins chĂšre est la pression, appelĂ©e Schop. Si vous en voulez une petite, demandez una chica ; sinon, c’est una mediana. En bouteille, parmi les plus courantes, on trouve l’Escudo souvent servie en 75 cl, mais surtout la Kunstmann, qui peut ĂȘtre blonde lager, filtrĂ©e ou non, ambrĂ©e Torobayo ou Gran Torobayo, noire Bock, fruitĂ©e ArĂĄndano ou encore au miel. L’Austral assez fade est trĂšs rĂ©pandue dans tout le pays. Les plus standard sont la Cristal et la Royal. N’hĂ©sitez pas Ă  demander les biĂšres du coin, car chaque rĂ©gion a ses petits brasseurs locaux. - Pisco boisson nationale du Chili, mais que le PĂ©rou revendique Ă©galement, c'est une eau-de-vie de raisin blanc, vieillie dans des barriques de bois neutre qui n’altĂšrent pas son goĂ»t. Un bon pisco se sirote pur ou mĂ©langĂ© Ă  du tonic, mais surtout pas Ă  du Coca. Pas de glace non plus ; pour le rafraĂźchir, placez plutĂŽt la bouteille au frais. Ne manquez sous aucun prĂ©texte de tester le pisco sour, omniprĂ©sent, prĂ©parĂ© avec 3 mesures de pisco, une de jus de citron, 2 cuillerĂ©es Ă  cafĂ© de sucre glace, ou sirop de canne et Ă©ventuellement un doigt de blanc d'Ɠuf, le tout sur un lit de glace pilĂ©e. À Ă©viter la veille d’une ascension en haute montagne... Dans le Sud, on fait volontiers le pisco Ă  la rhubarbe. La diffĂ©rence entre le pĂ©ruvien et le chilien vient de l’utilisation du citron, vert au PĂ©rou et jaune au Chili. - Cola de mono queue de singe ! mĂ©lange Ă©trange d'eau-de-vie, cafĂ©, lait, vanille, le tout servi glacĂ©. Se prĂ©pare uniquement Ă  la pĂ©riode de NoĂ«l. - Chicha jus de fruits fermentĂ© et alcoolisĂ©, trĂšs populaire. MĂ©fiez-vous c'est traĂźtre ! À ne pas confondre avec la chicha andine, Ă  base de maĂŻs fermentĂ©. - Araucano liqueur produite Ă  ValparaĂ­so, composĂ©e d’une vingtaine d’herbes et consommĂ©e tel un mĂ©dicament. D’ailleurs, ça en a le goĂ»t ! Les vins chiliens La grande majoritĂ© des cĂ©pages chiliens, non greffĂ©s, ont une longĂ©vitĂ© bien supĂ©rieure Ă  celle d'un vignoble greffĂ© en Europe. Mais il faut attendre le milieu des annĂ©es 1980 pour que la viticulture se dĂ©veloppe fortement. De grands noms comme Torres et Rothschild investissent dans le pays et orientent la production vers des vins de meilleure qualitĂ©, destinĂ©s Ă  l'exportation. Avec environ 4 % de la production mondiale, le Chili se hisse au 6e rang mondial. - Il existe 10 grandes rĂ©gions viticoles qui comprennent chacune une ou plusieurs vallĂ©es de production. Au nord, la rĂ©gion de Coquimbo comprend la vallĂ©e de l’ElquĂ­ aux environ de La Serena, oĂč la spĂ©cialitĂ© est le raisin blanc servant Ă  faire le pisco, et la vallĂ©e de Limari. En allant vers le sud, la vallĂ©e de l’Aconcagua. Autour de Santiago, la vallĂ©e de Maipo est la plus ancienne et la plus cĂ©lĂšbre zone de production du pays, plantĂ©e en cabernet sauvignon. À 100 km au sud de Santiago, la vallĂ©e de Rapel et la vallĂ©e de CuricĂł. Plus au sud encore, prĂšs de Talca, la vallĂ©e de Maule est la plus grande rĂ©gion viticole du pays, concentrant prĂšs de la moitiĂ© de la production totale du pays. - Les domaines les plus emblĂ©matiques on dĂ©nombre plus d'une centaine de domaines, mais cinq grandes compagnies produisent 60 % du vin du pays Concha y Toro, Santa Rita, San Pedro, Santa Carolina et Emiliana. On trouve aussi des vignobles franco-chiliens Casa Lapostolle, Los Boldos, Las Casas del Toqui, Baron Philippe de Rothschild... De nombreuses exploitations viticoles sont ouvertes Ă  la visite. - Un cĂ©page rare et oubliĂ© le carmĂ©nĂ©re est un cĂ©page originaire du Bordelais. AprĂšs les ravages du phylloxĂ©ra au XIXe siĂšcle, il disparut de la carte viticole de France, mais est toujours prĂ©sent au Chili sur une dizaine d'hectares !

Description CĂ©page trĂšs cultivĂ© en Gironde, d'oĂč il serait originaire. Grappes petites Ă  moyennes, cylindro-coniques, ailĂ©es; baies sphĂ©riques, petites, noires, trĂšs pruinĂ©es avec un net aspect noir bleutĂ©, peau Ă©paisse, dure avec une chair ferme, croquante ayant une saveur spĂ©ciale caractĂ©ristique. GoĂ»t astringent.

Avec ses vignobles les plus Ă©levĂ©s au monde, la rĂ©gion de Salta offre des vins originaux grĂące Ă  son singulier terroir. Des vignobles de haute altitude Aux confins septentrionaux de l'Argentine, prĂšs de la frontiĂšre bolivienne, la rĂ©gion de Salta s'isole dans les contreforts des Andes, Ă  plus de 1000 kilomĂštres de Mendoza. Les vignes sont essentiellement plantĂ©es dans les vallĂ©es CalchaquĂ­es, la rĂ©gion de la petite ville de Cafayate. Elles sont cultivĂ©es sur des hauteurs, entre 1700 et 3100 mĂštres d'altitude, ce qui font d'elles les vignes les plus Ă©levĂ©es au monde. Ce climat extrĂȘme produit des vins trĂšs purs et concentrĂ©s, reprĂ©sentatifs de leur unique terroir. Les montagnes de Salta protĂšgent les vignes des prĂ©cipitations et offrent une irrigation naturelle de la fonte des neiges. La fraĂźcheur de la haute altitude tempĂšre les chaleurs Ă  cette latitude, proche de l'Ă©quateur. La culture en haute altitude confĂšre aux vins leurs saveurs et arĂŽmes complexes. La forte intensitĂ© du soleil permet aux cĂ©pages rouges d'avoir une robe foncĂ©e et de fins tannins. Les cĂ©pages de Salta Le TorrontĂ©s a une place prĂ©pondĂ©rante dans la viticulture de Salta. Ce cĂ©page blanc lĂ©ger et aromatique offre des vins aux intenses parfums fruitĂ©s et floraux, au corps raisonnable et Ă  l'aciditĂ© moyenne. Les cĂ©pages rouges s'installent petit Ă  petit dans la rĂ©gion de Salta les plantations de Malbec, Cabernet Sauvignon, Syrah et de Tannat se propagent. Les producteurs Dans la rĂ©gion viticole de Salta, il faut compter sur les nouvelles propriĂ©tĂ©s de Bodega ColomĂ© et San Pedro de Yacochuya qui dĂ©veloppent la culture de cĂ©pages rouges.
Lebonarda représente, en superficie, le second cépage rouge le plus planté en Argentine, aprÚs le malbec. Il est facilement identifiable dans le vignoble par ses feuilles plates trÚs caractéristiques, ses tiges fortement colorées et ses grappes de taille moyenne. Son arome est intense, il est agréable et doux en bouche.

Le vin chilien provient surtout d’un cĂ©page rouge proche du grenache appelĂ© le carmĂ©nĂšre. TrĂšs cultivĂ©e au Chili, cette variĂ©tĂ© est vraiment une pierre angulaire du succĂšs de son Ă©conomie. Parce que cette boisson n’est pas seulement populaire. Le vin qui fait parler du Chili n’est autre que le carmĂ©nĂšre. C’est un cĂ©page rouge. Et ce plant est originaire de mĂ©docaine, selon son ADN. Ce vignoble se caractĂ©rise surtout par la couleur de sa chaire, particuliĂšrement proche du grenache. Ce qui lui permet de donner des vins rosĂ©s trĂšs colorĂ©s Ă  goĂ»t spĂ©cialement trĂšs doux. Sur le champ, cette variĂ©tĂ©, on peut l’identifier facilement. Car, pas comme les autres cĂ©pages, ses feuilles ont des teintes diffĂ©rentes. Et ses raisins, ils sont ronds et tellement gros. Et la qualitĂ© ainsi que l’aromatique de ses jus, il est impossible de les dĂ©nier, lorsqu’on le dĂ©guste. C’est pourquoi, ce vin chilien est devenu plus populaire. Notamment, dans les pays comme la Chine, le BrĂ©sil et les États-Unis. LĂ  oĂč il les exporte. Le carmĂ©nĂšre, la pierre angulaire du succĂšs de l’économie de Chili En plus, le vin cĂ©lĂšbre chilien, ou plus exactement le carmĂ©nĂšre, est vraiment une pierre angulaire du succĂšs de l’économie de cette rĂ©gion. Puisqu’à part sa qualitĂ©, cette vigne procure Ă©galement un trĂšs bon rendement. En particulier, lorsqu’il est vinifiĂ© seul. Raison par laquelle, ce pays de l’AmĂ©rique du Sud choisit de planter ce trĂ©sor sur une grande superficie allant jusqu’à plusieurs milliers d’hectares. VoilĂ  pourquoi, il dĂ©tient actuellement la place du huitiĂšme rang, en tant que producteur de vin mondial. Parce que, la surface du terrain, sur lequel, la Chili plante cette variĂ©tĂ© reprĂ©sente plus des quatre-vingts pourcent du surface plantĂ©e mondiale. C’est pourquoi, chaque annĂ©e, cette contrĂ©e peut approvisionner ses clients plus de vingt millions de litres de vin. Vin chilien, rĂ©fĂ©rence mondiale du vin rouge Comme on vous l’informe dĂ©jĂ . Le carmĂ©nĂšre, on le plante et surtout au Chili. Parce que les conditions climatiques et les situations gĂ©ographiques de ce pays le favorisent. En fait, le climat ainsi que la qualitĂ© du sol du Chili sont vraiment parfaites pour la cultivassions biologique de ce cep. Raison de plus qui rend sa qualitĂ© et ses productivitĂ©s essentiellement trĂšs bonnes. C’est pourquoi, cette rĂ©gion dĂ©cide de promouvoir, sur la majoritĂ© de la surface de ses vignobles, cette variĂ©tĂ©. Et aujourd’hui, grĂące Ă  cette grande dĂ©votion du Chili que ce cĂ©page est devenu la rĂ©fĂ©rence mondiale du vin rouge.

Syrah La syrah est un cĂ©page français originaire de la partie septentrionale de la vallĂ©e du RhĂŽne. En raison de sa richesse aromatique et de son intensitĂ©, sa production s’est Ă©tendue dans les cĂŽtes du RhĂŽne mĂ©ridionales ainsi que dans le Languedoc, en Espagne, en Australie, aux États-Unis, en Argentine et au Chili, oĂč les nuits
L’histoire secrĂšte des cĂ©pages interdits PubliĂ© le 04/12/2019 AccusĂ©s de tous les maux, interdits dans les annĂ©es 30, les cĂ©pages hybrides reviennent sur le devant de la scĂšne viticole. Un documentaire actuellement en salle, Vitis Prohibita, leur est d’ailleurs consacrĂ©. SpĂ©cificitĂ© de ces variĂ©tĂ©s rustiques, elles n’ont pas besoin des traitements phytosanitaires qui inondent les vignobles modernes. Clinton, Noah, Isabelle, Jacquez, Othello, Herbemont
 peu d’amateurs de vin connaissent ces noms de cĂ©pages. Ils ont pourtant reprĂ©sentĂ© plus d’un tiers de la surface viticole française au dĂ©but des annĂ©es 30. Faut-il libĂ©rer » ces 6 variĂ©tĂ©s interdites depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle en Europe ? Vitis Prohibita, le documentaire du rĂ©alisateur StĂ©phan Balay, sorti en salles le 6 novembre dernier, invite Ă  se poser la question. Au-delĂ  des superbes paysages des CĂ©vennes que montre ce film, il permet de dĂ©couvrir que ces variĂ©tĂ©s, encore cultivĂ©es par quelques irrĂ©ductibles pour leur usage personnel, font l’objet de toutes les attentions dans le reste du monde ! Et pour cause, elles rĂ©sistent aux nombreuses infections oĂŻdium, mildiou, etc. qui sont le flĂ©au de nos vignes. Elles ne nĂ©cessitent donc aucun traitement phytosanitaire et, cerise sur le gĂąteau, sont mieux adaptĂ©es au changement climatique. Elles pourraient donc apporter une rĂ©ponse Ă  la problĂ©matique des pesticides, dont la viticulture moderne reste l’un des plus gros consommateurs. D’oĂč viennent donc les particularitĂ©s de ces cĂ©pages ? Tout simplement du fait que ce sont des hybrides, c’est-Ă -dire qu’ils sont issus du croisement de vignes europĂ©ennes ou vitis vinifera avec leurs cousines sauvages amĂ©ricaines. C’est d’abord grĂące Ă  ces techniques d’hybridation que notre vieux vignoble, entiĂšrement dĂ©truit par un redoutable insecte, le phylloxĂ©ra, entre 1865 et 1885, a pu survivre. Devant l’urgence, les viticulteurs ont cherchĂ© Ă  exploiter la rĂ©sistance naturelle des cĂ©pages d’outre-Atlantique en les croisant avec nos variĂ©tĂ©s europĂ©ennes afin de conserver au moins partiellement leurs saveurs. C’est ainsi que sont nĂ©s les premiers hybrides. ConsĂ©quence du succĂšs de ces expĂ©riences, des centaines de nouveaux cĂ©pages ont vu le jour, faisant bondir la production Ă  des niveaux jamais atteints. Mais avec des qualitĂ©s variables ! C’est pourquoi une autre technique est apparue pour lutter contre l’insecte ravageur celle du greffage. Il suffisait d’associer un pied de cĂ©page amĂ©ricain la partie souterraine de la plante avec son systĂšme racinaire, le porte-greffe avec des bois issus de nos vignes traditionnelles le greffon pour rĂ©soudre l’équation. Et surtout pour conserver peu ou prou les caractĂ©ristiques organoleptiques de nos cĂ©pages nobles. DĂšs lors cette technique s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©e et elle est encore utilisĂ©e aujourd’hui dans plus de 90 % du vignoble mondial. Bien rares sont les vignes dites franc de pied » qui s’en affranchissent
 Ă  l’exception notable des variĂ©tĂ©s hybrides ! Le mĂ©thanol, prĂ©texte Ă  l’interdiction des hybrides Ces hybrides continuĂšrent cependant d’ĂȘtre exploitĂ©s dans les campagnes oĂč chacun produisait son propre vin Ă  partir de sa treille. Mais dans un contexte de surproduction, la rĂ©gulation du marchĂ© devenait indispensable Ă  la survie de la filiĂšre. AprĂšs un premier coup d’arrĂȘt en 1935, l’étau rĂ©glementaire sur les cĂ©pages hybrides s’est resserrĂ© dans les annĂ©es 50. Pour justifier leur interdiction, on les a accusĂ©s de tous les maux ils donnaient de mauvais vins et, pire, rendaient fou en raison de leur teneur trop Ă©levĂ©e en mĂ©thanol. Un argument aujourd’hui fortement contestĂ©, car ce composant, naturellement prĂ©sent dans tous les vins, y reste toujours bien en dessous des seuils rĂ©glementaires. Mais qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », rappelle Vincent Pugibet, du domaine La Colombette, prĂ©sident de l’association Piwi France qui milite pour la promotion des cĂ©pages rĂ©sistants aux maladies de la vigne. Les raisons de leur interdiction sont bien moins avouables. En rĂ©alitĂ©, cette prohibition permettait aux grands bassins de production de se dĂ©barrasser de la concurrence de la viticulture paysanne, principale utilisatrice de ces variĂ©tĂ©s rustiques ». Ce n’est pas un hasard si cette Ă©volution coĂŻncide avec le dĂ©veloppement des appellations d’origine contrĂŽlĂ©e AOC/AOP, le classement hiĂ©rarchique des cĂ©pages et surtout
 l’essor de l’industrie chimique. Pour prĂ©server la puretĂ© » de nos chardonnays, merlots ou cabernets, la reproduction par voie vĂ©gĂ©tative bouturage, greffage, etc. s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©e au dĂ©triment de la reproduction sexuĂ©e. Aujourd’hui, 190 millions de clones sont ainsi plantĂ©s chaque annĂ©e en France. C’est un peu comme si on faisait des photocopies de photocopies, au fil du temps, on finit par perdre de l’information », remarque Vincent Pugibet. Face Ă  cette consanguinitĂ© », pas Ă©tonnant que nos vignes dĂ©gĂ©nĂšrent et nĂ©cessitent toujours plus de chimie. Si bien qu’aujourd’hui, la viticulture consomme 20 % du tonnage de pesticides utilisĂ©s dans l’Hexagone, alors qu’elle ne reprĂ©sente que 3 % de la surface agricole. Berceau de tous les grands cĂ©pages Mais tandis que la filiĂšre campe sur ses positions rigides, d’autres pays, Ă  commencer par l’Allemagne et la Suisse, mais aussi l’Italie ou l’Espagne, dĂ©veloppent depuis des annĂ©es les recherches de cĂ©pages rĂ©sistants, issus de croisements multiples. Tout comme les États-Unis, la Russie ou la Chine ! En France, force est de constater que jusqu’ici, les seules recherches expĂ©rimentales ont Ă©tĂ© plutĂŽt le fait d’initiatives Ă©manant de vignerons ou de pĂ©piniĂ©ristes. AprĂšs avoir utilisĂ© tous les moyens juridiques pour leur mettre des bĂątons dans les roues, les instituts de recherche comme l’Institut national de la recherche agronomique Inra ou l’Institut français de la vigne et du vin IFV semblent avoir pris conscience des enjeux et veulent dĂ©sormais rattraper leur retard. C’est Ă©videmment une trĂšs bonne chose », affirme Vincent Pugibet, mais ils veulent aussi garder le monopole de la recherche et les royalties qui en dĂ©coulent. La France a la chance d’ĂȘtre le berceau de tous les grands cĂ©pages cultivĂ©s aujourd’hui dans le monde. Ce n’est pas en se repliant sur soi, en interdisant toute initiative privĂ©e, qu’elle rĂ©ussira Ă  prĂ©server ce patrimoine », s’insurge-t-il. Produire des vins propres » ce que le bio, qui ne peut se passer totalement d’intrants, ne rĂ©ussit pas complĂ©tement, c’est le dĂ©fi auquel la filiĂšre est confrontĂ©e, si elle ne veut pas se faire damer le pion. Lire aussi Vins naturels - Du raisin et rien d’autre ? Vins - Les vignobles en danger en raison du changement climatique Vins naturels - La certification tourne au vinaigre K1P9e.
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  • cĂ©page rouge cultivĂ© en argentine et au chili