Selon moi, apprendre à bien communiquer te sera indispensable si tu souhaites avancer dans la vie, réaliser tes rêves, devenir totalement toi-même et développer ton plein potentiel. Comment exercer son leadership et rallier les gens à sa cause si on ne sait pas biens communiquer ? Comment trouver sa place si on ne sait pas s’exprimer ? Comment trouver les bons arguments si on n’arrive même pas à se défendre ? Savoir se taire est la qualité la plus importante d’une bonne communication La plupart du temps on va te dire que pour bien communiquer, il faut savoir bien parler, avoir un bon vocabulaire, une bonne élocution, etc., et bien, c’est de la foutaise. La qualité la plus importante en communication, c’est l’écoute ! Pour avoir une bonne communication, il faut savoir écouter et pour bien écouter, il faut te taire ! Comment pourrais-tu avoir une bonne écoute si tu parles toujours ou que tu réfléchis toujours à quoi répondre pendant que l’autre s’exprime ? Du point de vue des neurosciences, il n’est pas possible d’être vraiment à l’écoute d’une personne si nous parlons constamment. Donc, la qualité la plus importante, si tu veux mieux communiquer, sera d’apprendre à te taire. Accoutume-toi à prêter sans distraction l’oreille aux paroles des autres et entre autant qu’il se peut dans la pensée de celui qui parle. » – Marc Aurèle L’art de la communication, c’est d’être en empathie avec son interlocuteur pour se mettre à sa place dans son monde et oublier le sien. L’empathie est perçue comme un don, une capacité un peu magique alors qu’en fait il est mécanique et tout le monde a appris à l’exercer lorsqu’il était enfant puisqu’on s’entraînait sans le savoir à répéter ce que nos parents disaient ou faisaient. Nous étions en train de créer un sillon neuronal qui nous permettrait plus tard de nous en servir ou non. Nous étions tout simplement en train d’éduquer notre cerveau à l’empathie. Les neurosciences nous apprennent que cette éducation est indispensable lorsque l’on veut communiquer de manière efficiente. Sans connaitre la neuroscience cognitive, les Grecs parlaient d’éthos, pathos et logos pour une communication efficace, ce qui signifie Inspirer confiance Éthos Entrer en empathie Pathos Parler Logos Comme j’exprime en détail dans ma vidéo ci-dessous, il faut donc inspirer confiance, entrer en empathie avec son interlocuteur, et ensuite nous parlons. Ce que tout le monde fait actuellement lorsqu’un problème survient, nous parlons tout de suite en y imposant sa vision du monde. Lorsque l’on agit de la sorte, nous sommes à côté de la plaque et nous n’aidons en rien à entretenir une bonne communication. En sachant écouter les autres, donc en apprenant à vous taire, vous pouvez arriver à voir le monde comme les autres le voient. Cela enrichit votre compréhension et étend votre capacité à l’empathie. Ainsi, vous arrivez à un niveau de compréhension plus profond de la situation dans laquelle ils se trouvent, ce qui vous aidera à trouver les mots justes par la suite. Comment optimiser l’écoute dans la communication ? Mettez-vous à la place de l’autre. Vous devez vous ouvrir et regarder les problèmes en prenant le point de vue de l’autre, en vous disant que vous si vous aviez vu le problème de son point de vue, vous auriez pu le résoudre plus rapidement. Évitez de comparer ce que vit cette personne avec votre propre expérience. Vous pourriez penser que c’est la meilleure façon de l’aider et d’aborder la situation, mais ce type de raisonnement est réducteur et pourrait donner l’impression que vous ne l’écoutez pas vraiment. N’essayez pas de l’aider immédiatement. Certaines personnes pensent qu’elles doivent réfléchir pour trouver une solution rapide et simple au problème de l’autre. Vous ne pourrez vraiment l’aider que si vous l’écoutez bien. Concentrez-vous plutôt pour bien absorber tout ce que cette personne vous dit. Exprimez que vous êtes à son écoute. Montrez-lui que ce qu’elle vous dit vous importe en hochant de la tête aux bons moments ou dire des petits mots comme d’accords » et je comprends » pour qu’elle sache que vous l’écoutez. Souvenez-vous de ce qu’elle vous a dit. Vous ne devez pas vous souvenir de tous les petits détails, mais vous ne voulez pas que la personne qui vous parle ait l’impression de devoir répéter cent fois la même chose. Sachez ce que vous ne devez pas faire. Il peut être tout aussi utile de savoir quoi éviter lorsque vous écoutez quelqu’un. Voici plusieurs choses que vous devriez éviter ne l’interrompez pas au milieu d’une remarque, ne lui faites pas passer un interrogatoire. Posez-lui des questions lorsque uniquement pendant les blancs et lorsqu’elle ne parle pas n’essayez pas de changer de sujet évitez de dire des répliques du genre » ce n’est pas la fin du monde . Cela ne fait que minimiser le problème de cette personne et elle va se sentir mal. Souvenez-vous que vous n’avez pas deux oreilles et une bouche sans raison. Cela signifie que vous devez écouter plus que vous ne devez parler. Aimerais-tu découvrir ton type de personnalité et les stresseurs » qui dirigent ta vie ? Je t’invite à remplir gratuitement un test de personnalité que j’ai mis en place pour toi. Pour aller plus loin et améliorer tes capacités de communication, je t’invite à t’abonner à ma chaîne YouTube sur laquelle je mets en ligne régulièrement des vidéos sur la Process Communication Model, les Neurosciences, la psychologie, le développement personnel et l’étymologie des mots. Patrick Sulay Coach expert en sciences comportementales
Sexprimer et écouter avec la communication non violente. La communication non violente est un processus qui marche dans les 2 sens : s’exprimer en utilisant les 4 étapes avec respect et bienveillance envers l’autre, écouter avec empathie et chercher dans les paroles de l’autre ces 4 étapes. L’expression ne passe pas forcément Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019. La non-binarité est une réalité. Or, elle suscite encore incompréhension, amalgames, sarcasmes. Tout comme le mouvement MeToo et l'écriture inclusive, en parler lors d'un repas de famille est toujours un exercice hasardeux. Mais pourquoi ? Et comment expliquer tout ce qu'elle implique à nos darons ? Pas de panique les outils ne manquent pas. La non-binarité, qu'est-ce que c'est ? Simple c'est refuser d'être catégorisée comme "homme" ou "femme" au sein de la société. En somme, rompre avec la binarité des genres, et par-là même, contester les stéréotypes et injonctions qui vont avec, afin de revendiquer une identité non-fixe, indépendante de cette configuration. La non-binarité est évidemment une réponse au système patriarcal traditionnel, mais pas seulement. C'est aussi une manière "éveillée" d'envisager les genres comme ce qu'ils sont en partie des constructions sociales. "La non-binarité est une expérience du genre non-majoritaire, c'est-à -dire la revendication alternative d'une identité de genre", nous précise le sociologue du genre Arnaud Alessandrin, docteur à l'université de Bordeaux. C'est-à -dire qu'au sein de "l'échiquier du genre" dixit l'expert, les personnes non-binaires sont loin, très loin d'être légion aujourd'hui. Dans notre société, on les met d'ailleurs peu en lumière. Ce qui explique en partie la difficulté à évoquer de tels sujets à nos parents, aux générations "d'avant" plus globalement et/ou des personnes qui n'ont jamais interrogé et déconstruit cette question pourtant centrale du genre. En partie seulement. Pourquoi est-ce si chaud d'en parler ? Une enquête que le chercheur Arnaud Alessandrin a effectué en 2017 publiée dans l'ouvrage Santé LGBT Les Minorités De Genre Et De Sexualité Face Aux Soins, aux Editions Bord de l'eau démontre que parmi 1 147 personnes LGBT sondées, 13% seulement se déclareraient non-binaires. A travers cette recherche, nous suggère le sociologue, un premier constat il n'y a déjà pas de "répartition égale" entre hétérosexuelles et homosexuelles concernant l'expression de la non-binarité en France. Mais l'écart est également, et avant tout, générationnel. La preuve ? Parmi celles et ceux qui se disent "non-binaires", 72% ont moins de 25 ans, excusez du peu. Un sondage OpinionWay délivré par le journal 20 Minutes la même année, et réalisé auprès d'un échantillon de 820 jeunes âgés de 18 à 30 ans, nous apprenait quant à lui que 13 % des 18-30 ans ne s'identifieraient pas comme hommes ou femmes. La même tranche d'âge est mise en évidence. Alors, la non-binarité serait-elle avant tout l'apanage des vingtenaires ? "Il faut se dire que le maximum que nos parents aient pu accueillir en terme d'éclatement des genres, c'est Mylène Farmer et son tube Sans contrefaçon, ou encore Troisième Sexe d'Indochine", s'amuse le sociologue du genre. Blague à part, cette idée d'un "phénomène" générationnel ne rend évidemment pas la tâche plus facile quand il s'agit d'ouvrir le dialogue. Comme les modes vestimentaires, les nouvelles idoles pop ou l'évolution du langage, l'expression de la non-binarité sera rapidement perçue comme un "truc de jeunes", une simple tendance qui ne mérite guère qu'on la prenne au sérieux. Voire même une simple réaction de conflit, typique de l'adolescence, adressée aux figures d'autorité parentale, et à tout ce qui leur est associé - comme la binarité des genres. Un préjugé qui ne doit pas pour autant nous rendre défaitiste. L'importance des médias Asia Kate Dillon la série "Billions". Car il est important de "déconstruire" nos darons, ou simplement de les éveiller. Leur parler de la raison d'être de pronoms respectueux comme "iel" et du sens généré par l'écriture inclusive par exemple, mais aussi de la neutralité, de l'identité de genre et du poids des images trop genrées. Pour ce faire, la médiatisation de sondages dédiés à la non-binarité comme celui de 20 Minutes, cité plus haut peut aider à enclencher une discussion spontanée l'usage de chiffres concrets n'est jamais de trop pour faire entendre une réalité factuelle qui n'a rien d'improbable. Les grands quotidiens et journaux à large audience portent en eux cette inclinaison. Mais les médias ne sont pas les seuls à faciliter la discussion. Non, il y aussi les séries et les films. C'est ce que tend à démontrer Aline Mayard avec I Like that, sa newsletter pop des cultures LGBT. Au gré de ses missives, la journaliste n'hésite pas à chanter les louanges de shows comme Au fil des jours One Day At A Time, Billions ou encore Good Trouble. Des séries remarquées, disponibles en France pour la plupart, et qui intègrent des personnages non-binaires au sein de leur storytelling. Sans que la non-binarité soit pour autant le sujet majeur du récit ce sont avant tout des histoires de vies ordinaires, de justice, de familles et de passage à l'âge adulte que l'on nous raconte. Surtout, les "minorités" n'y sont pas invisibilisées, comme ont pu l'être les personnages LGBTQ dans bien des séries télévisées. Loin de certains reportages ou flashes d'infos trop caricaturaux, la fiction permet, par l'attachement émotionnel qu'elle implique, une meilleure assimilation des nuances de notre monde qui bouge. Qu'importe l'âge de l'audience. A en lire la rédactrice, c'est pour ces raisons que "le monde sériel peut jouer un rôle d'allié, il peut permettre d'éduquer le grand public à des thèmes LGBTQ+ 'de niche' et étendre la réflexion sur l'hétéro-normativité de notre société et son obsession pour le genre au grand public". Syd Sheridan Pierce, personnage non binaire dans "One day a time". Bien sûr, des plateformes de visionnage comme Netflix où a été streamé Au fil des jours ont donc leur rôle à jouer. Il suffit parfois d'une série suffisamment inclusive pour nouer des échanges. "Car s'il n'y a pas davantage de représentations dans la fiction, comment est-ce que l'on veut que les adultes s'habituent à cela ? Plus de modèles, cela signifie plus d'apprentissage, plus de discussions. Il faut donc normaliser ces concepts", nous explique encore Aline Mayard. Éduquer par ricochets La télévision en général pourrait contribuer à cet apprentissage qui s'écrit par petites touches. Et par ricochets. "L'été dernier, ma mère m'expliquait avoir vu un reportage sur les personnes transgenre. Et elle m'a posé plein de questions, sur ce qu'est le genre par exemple, ce qui nous renvoie forcément aux questionnements sur la non-binarité. Un simple reportage 'bien fait' suffit parfois", témoigne l'instigatrice d'I Like That. Cette méthode du "ricochet" a porté ses fruits. Parler de minorités et d'expression libre, de transidentités ou d'oppressions subies, peut tout à fait amener à évoquer cette "expérience du genre non-majoritaire", comme l'écrit Arnaud Alessandrin. Car à écouter le sociologue, ce sujet-là dépasse de loin le vraiment pas si simple cadre du genre ou du non-genre. Le "non binary flag", drapeau des personnes non-binaires. "De manière 'latérale', bien des parents, sans saisir précisément ce qu'est la non-binarité, entendent plus ou moins consciemment les grands enjeux qu'elle implique comprendre qui l'on est au juste, affirmer son identité sans risquer d'être discriminée. Cela génère aussi d'autres notions inter-générationnelles, comme l'épanouissement personnel", nous explique-t-il. Le tout porté par un élan actuel, à savoir la libération massive de la parole, qui ne laisse pas les générations antérieures indifférentes - qu'elles soient "anti" ou "pro" MeToo. Toujours est-il que ces éléments universels ne sont évidemment pas nés avec Twitter ou TikTok. Et ne se limitent pas aux vécus de leurs jeunes utilisatrices et utilisateurs. C'est cette compréhension plus large et adaptée qui permet d'échapper au dialogue de sourds. A condition de se munir d'une belle patience. Expliquer que tout cela ne date pas d'hier Oui, les résonances encore toutes relatives hélas qu'engendre la non-binarité dans l'espace médiatique actuel sont exceptionnelles. Mais le questionnement du genre, lui, ne date pas d'hier. "Je pense par exemple à des expressions du genre différentes comme les drag queens pour 'dressed as a girl' des hommes qui, par leur maquillage, leur look, leurs perruques, exacerbent et détournent les archétypes dits 'féminins', ndlr ou les 'butch-fem' terme né dans les années quarante, désignant les lesbiennes qui s'habillent de manière 'masculine', ndlr... La différence étant qu'aujourd'hui l'on doit penser par-delà la binarité hommes/femmes", relate à ce titre Arnaud Alessadrin. Le chercheur tient également à nous rappeler qu'un ouvrage de référence aussi majeur que le Trouble dans le genre de la philosophe Judith Butler 1990, sur la théorie queer, a "mis dix ans à nous parvenir à France". L'évolution des mentalités prend donc toujours beaucoup de temps. Et cela aussi, ça ne date pas d'hier. "Tout cela me fait penser à l'asexualité", avance Aline Mayard. L'asexualité, c'est le fait de ne ressentir aucune attirance sexuelle - ce qui, évidemment, n'exclut en rien les relations amoureuses. Une réalité intime, et un tabou, aujourd'hui plus ouvertement exprimé sur les réseaux sociaux. "Comme la non-binarité, on croit que c'est une 'lubie", portée uniquement par les jeunes", poursuit notre interlocutrice. "Or des non-binaires, il y en a toujours eu. Mais avant, on n'avait pas la même éducation, ni l'accès aux réseaux sociaux, alors les personnes non-binaires, comme les asexuels, devaient penser qu'elles étaient 'étranges', 'cassées", dans l'incompréhension et le déni, tout simplement parce qu'elles n'avaient pas les mots pour exprimer leur ressenti et vécu...". Aujourd'hui, ces mots existent, et c'est justement parce qu'ils ne parlent pas qu'aux jeunes qu'ils doivent être communiqués, partagés, diffusés. Mais attention il faut que la bienveillance soit réciproque. Qu'expliquer la non-binarité ne soit pas une source de jugements, de malveillance et de sarcasmes à l'emporte-pièce. Que cela ne soit pas non plus une obligation sociale, un fardeau pour soi, son estime et sa santé mentale. "C'est vrai qu'une personne non-binaire n'a pas non plus envie d'expliquer en permanence ce qu'est la non-binarité, avoir à se représenter en public et à s'exprimer à ce sujet. On ne peut pas éduquer les gens un par un dans la rue !", rappelle l'autrice de I Like That. A bon entendeur. nkhqJ5S.