Carà l’instar du « prélèvement d’animaux », les règles pour les trophées de chasse sont adaptables au cas par cas. Même s’ils n’ont pas bonne presse, Les trophées

La chasse dans les gènes. Chasser est un instinct du chat qui reste un prédateur, même bien alimenté et domestiqué. La nature a fait du chat un carnivore et un prédateur, mais elle ne lui a pas accordé la science infuse de la chasse. Le besoin est suscité par l'exemple et l'émulation, le chat devient chasseur en observant ses semblables et grâce à ses propres expériences, réussies ou non. L'exemple de la mère et des autres chats reste essentiel; le bon maître fait le bon élève les petits de parents mauvais chasseurs deviennent rarement de bons chasseurs. Le chat a hérité de sa technique de la chasse de ses lointains ancêtres qui vivaient au fond des forêts et auxquels l'expérience avait appris que le meilleur moyen de capturer des proies était encore l'embuscade. La technique de la chasse. Quand le chat a repéré une proie, il commence un lent et silencieux travail d'approche, utilisant tout ce qui peut l'aider à se cacher. S'il doit traverser un terrain à découvert, il le fait très vite, en rampant, le ventre frôlant le sol. Ces manoeuvres permettent au chasseur d'atteindre une "cache" assez proche de la victime pour lancer l'offensive finale. Là, bien dissimulé, le corps ramassé, les yeux fixés sur sa proie, la queue agitée, et les pattes arrières "pédalant", brusquement, il attaque. Suffisement près de sa proie, il relève le buste, pattes avant repliées, il bondit. Ses pattes avant renversent la victime, tandis que ses pattes arrières la clouent au sol. Le coup de grâce. Le moment est venu pour la mise à mort, si la proie se débat, le chat peut faire mine de la relâcher, pour la rattraper et mieux la saisir. Il lui arrive de rouler sur le flanc, il peut ainsi la harponner à l'aide de ses pattes arrières. Lorsque le chat referme sa puissante mâchoire sur le cou de la proie, c'est pour l'achever et disloquer les vertérbres cervicales. Il est troublant de constater que l'écart entre les canines des mâchoires du chat correspond à la longueur des vertébres cervicales de ses proies les plus courrantes. Les crocs du chat domestique sont plantés de façon à disloquer le cou d'une souris, et ceux du tigre le cou des biches ou des sangliers. Les crocs du chat sont reliés à des nerfs qui lui indiquent, aussi clairement qui s' il le voyait, que ses dents se trouve exactement au-dessus des intervalles entre les vertèbres. Ces nerfs envoient des messages vers le cerveau, qui donne aussitôt l'ordre aux muscles des mâchoires de les refermer brutalement, un ordinateur ne ferait pas mieux ! L'apprentissage de la chasse. La maman chatte, comme tous les autres félins, apprend à ses petits comment chasser et tuer. D'abord, elle rapporte une proie qu'elle vient de tuer et la mange devant ses chatons. Puis quelque temps après, elle les laisse manger la proie. Enfin, lorsque ses petits ont deux et demi ou trois mois, elle leur donne la proie vivante afin qu'ils la tuent. Si la victime échappe aux chatons, elle la rattrape et l'offre de nouveau à ses petits jusqu'à ce qu'ils parviennent à la tuer. Confrontés à cette proie vivante, les petits s'entraînent jusquà ce que l'un d'entre eux ne porte le coup de grâce fatidique. Si un chat n'a pas eu l'occasion de tuer prendant cette période d'initiation, il lui sera très difficile voir impossible d'apprendre à le faire par la suite. Les chats sautent sur tout ce qui bouge, mais ne chassent que les animaux d'assez petite taile, comme les souris, les oiseaux, les petits rongeurs,ou les lézards, les rats par exemple, sont des proies trop grosses pour eux, il est plus facile de chasser une souris de 20 grammes, qu'un rat de 200 grammes avec des incicives menaçantes. Les rats ont toutefois, comme tous les animaux chassés, une peur bleue des chats, ils se cachent et se montrent très prudents quand un prédateur rôde, à Venise, comme expliqué dans mon article présent sur ce blog, les chats ont plus dissuadés les rats de se montrer et d'approcher les hommes que de véritablement les chasser pour les tuer. Il ne faut pas croire que les chats chassent mieux si on les affames, ou que ceux qui sont castrés sont moins bons chasseurs. Le chat est un chasseur dans l'âme, ils sont doués de facultés probablement héréditaires. Le chat domestique chasse le plus souvent par plaisir, alors que ses cousins les grands félins sauvages, chassent eux pour se nourrir. Que faire avec un chat chasseur ? Certains chats sont fiers de rapporter à la maison le butin de leur chasse, triomphant, il va déposer sur le pas de la porte, à vos pieds, le cadavre d'une souris, un oiseau ou un bébé lapin, je sais c'est dur...mais ne le grondez surtout pas ! En effet votre chat ne pense qu'à témoigner de son affection pour un membre de sa famille qu'il doit bien nourrir, puisque ce dérnier, un peu niais et malhabile, ne sais pas chasser. Les chats sauvages agissent de la même manière entre eux. Faites semblant de déguster ce magnifique présent, avant de le porter à la poubelle une fois votre chat parti faire sa sièste. Votre jardin va probablement devenir un terrain d'entraînement pour la chasse des oiseaux, veiller à bien maintenir les mangeoires en hauteur pour ne pas risquer de voir les volatiles en mille morceaux. Ne vous inquiétez pas si votre chat mange des mouches, c'est une simple variante de la chasse, cela ne le fera pas maigrir, ni ne lui fera du mal, par contre les guèpes et les lézards sont à proscrire catégoriquement. Si vous souhaitez avoir un chat chasseur, ce qui est bien plus amusant et peut être utile si vous avez des souris, habituez le chaton à chasser à l'aide de jouets qui ressemblent à des oiseaux ou à des souris, si votre chatte a une portée, même élevée en appartement, le comportement de chasse commencera entre le 38 ème et le 41 ème jours sur des balles ou des souris jouets. Et oui, on a tous une part d'ombre ! il est en effet difficile parfois de voir son chat, si mignon et ronronnant, comme un serial killer et un égorgeur de souris, mais la nature est ainsi faite et c'est toujours elle qui a le dernier mot ! Mots clés le chat et la chasse, le chat un killer de souris, les trophées du chat, techniques et apprentissage de la chasse

Lechat est un chasseur solitaire. Une étude a démontré qu’il chasse une dizaine de proies par jour. 70 % de rongeurs, 20 % d’oiseaux, 10 % de batraciens, reptiles et insectes. Le chat n’est pas courageux. Selon son caractère, il choisira les proies qui lui demandent le moins d’efforts à attraper.

Les points forts de l’édition 2011Une logistique repensée pour le confort de tous Le nouveau site va permettre de créer un parking exposant dont l’accès sera séparé des flux de circulation visiteurs. Une des entrées sera réservée aux exposants et aux accès VIP, l’autre entrée servira aux accès visiteurs. Ce sont donc deux accès différents qui vont permettre, par des grands axes routiers, une vraie séparation des flux avec, à l’intérieur du site, un stationnement différencié et réservé à les nouveautés concerneront aussi l’organisation logistique spécifique au montage et au démontage. Qu’il fasse appel à des transporteurs de gros volumes ou à des standistes, chaque exposant pourra trouver sur ce site une réponse adaptée, afin de rendre fluide le montage et le ceinturée par des clôtures, gardiennée à chacune de ses entrées, la Base Régionale de Loisirs est dotée d’une logistique qui permet d’envisager un accueil confortable des exposants et des visiteurs. En effet, si accès direct et parkings résolvent en grande partie les soucis rencontrés les années précédentes, les voies de circulation bitumées à l’intérieur du site et les sanitaires présents en plusieurs endroits au niveau des parkings sont autant d’aménagements spécifiques qui permettent d’envisager sous un jour totalement nouveau cette 15ème édition du Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage de chapiteau hors normes pour un événement d’exceptionOn ne présente plus la désormais célèbre structure de m2 qui accueille l’événement. D’une taille similaire à celle de l’an dernier, ce chapiteau permettra à l’espace dévolu aux stands de garder l’agencement que nous avions mis en place lors de la dernière édition avec des allées agrandies et associations spécialisées et la presse cynégétique seront regroupées dans un village en première partie du chapiteau. Les restaurants et autres espaces spécifiques prendront place dans des chapiteaux satellites de la structure perspectives offertes par le lieu, notamment en matière d’accessibilité et d’accueil, vont nous conduire à concevoir de nouveaux espaces. Le premier d’entre eux, le Club des Exposants, permettra aux exposants d’accueillir ses rendez-vous en toute tranquillité. Nous travaillons également à la création d’un espace réservé aux VIP et aux professionnels de la filière qui sont, chaque année, de plus en plus nombreux à se rendre sur l’événement. Nouveau site nouveaux objectifs Grâce aux accès directs par de grands axes routiers, aux liaisons directes par RER à partir des gares SNCF et RATP parisiennes mais aussi à partir des aéroports d’Orly et de Roissy Charles de Gaulle, le nouveau site d’implantation de notre Salon se trouve au coeur d’un maillage stratégique. Cette nouvelle disposition donne à l’événement des perspectives de développement complémentaires, notamment sur de nouvelles cibles de visiteurs VIP qui trouveront la réponse à l’accueil qu’ils attendent. Nous travaillons depuis plusieurs semaines sur l’identification et la communication auprès deces chasseurs très spécifiques, pour pouvoir lancer dans quelques jours des opérations de marketing très site offre également des perspectives d’ouverture à l’international, car, outre des moyens de transport adaptés, un parc hôtelier conséquent permet un accueil de qualité pour ceux qui souhaiteraient rester sur place. C’est là aussi une campagne de communication particulière qui sera destinée aux femmes et d’hommes d’affaires venant sur nos événements pour y travailler, afin que leurs visites de la 15ème édition du Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage de Rambouillet se fassent dans les meilleures conditions et le plus agréablement sur le nouveau siteBase Régionale de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines. à 30 km à l’Ouest de Paris - 15 Km de routiers • De Paris porte de St-Cloud, A13, A12, N 10 sortie Base Régionale de Loisirs,• De la province par A10 ou A11 prendre la N10 à Ablis, passer Rambouillet. 15 km après, sortie Base Régionale de Loisirs• De l’A6 et de l’Est parisien, rejoindre A86 direction Versailles, suivre direction Rambouillet par N10, sortie Base Régionale de LoisirsEntrée sur le site • Au Sud depuis la N10 sortie Base Régionale de Loisirs• Au Nord depuis la N12 sortie Base Régionale de LoisirsAccès des gares SNCF/RATP parisiennes Rejoindre la station Châtelet-Les Halles puis prendre RER C direction de Saint-Quentin • Aéroport d’Orly RER C Massy-Palaiseau, Versailles Chantier, Saint-Quentin-en-Yvelines.• Aéroport de Roissy Charles de Gaulle RER B Châtelet-les Halles, RER C transports en commun Prendre le RER C, arrêt gare de Saint-Quentin-en-Yvelines. Liaisons régulières pour la Base Régionale de Loisirs Bus N° gratuits dans l’enceinte du site plusieurs dizaines d’hôtels autour du site lui-même voir site internet du Salon.Site 600 ha de verdure incluant 120 ha de plan d’

Pourespérer rapporter plusieurs trophées de chasse chez vous, certains accessoires de chasse sont indispensables. Un appeau ou un appelant, par exemple, sont des outils permettant d’attirer un animal. Il en existe pour de nombreuses races d’animaux. Nombreux et réalistes, ces accessoires de chasse vous faciliteront grandement la vie
Retour dans les hauts plateaux andins boliviens, à quelques kilomètres du lac Titicaca, sur les traces de la mystérieuse civilisation Tiwanaku. Ce site archéologique m’a marquée j’y ai vu de quoi consacrer une vie entière à des fouilles, afin de tenter de résoudre les mystères laissés par ces lointains ancêtres ! Mais tous les visiteurs ne tombent pas sous le charme des lieux, loin de là ! Avant d’y arriver, de nombreux voyageurs nous avaient mis en garde à propos de ce site, jugé sans intérêt, situé au beau milieu de nulle part. Ainsi, cette ancienne cité est connue pour provoquer des réactions tranchées chez ses visiteurs on aime ou on déteste. Les détracteurs de Tiwanaku n’y voient qu’un tas de pierres dépareillées, éparpillées dans une plaine désolée. Et je peux comprendre cette réaction, car Tiwanaku en a vu de toutes les couleurs … Telles les sauterelles ou la grêle, quatre fléaux se sont abattus sur la cité de Tiwanaku au fil des âges. Panorama du temple de Kalasasaya Les 4 fléaux de Tiwanaku Les conquistadors avides L’histoire n’a pas été tendre avec cette cité après avoir été abandonnée et laissée sans défense, elle tombe sous le joug des conquistadors. Avides d’or, ceux-ci ont pillé sans retenue les richesses du site, déplaçant également certaines stèles et constructions pour les emporter. C’est le cas de la fameuse Porte du Soleil. Connue du grand public, entre autres grâce à Tintin, cette porte se trouve au milieu de nulle part, fracturée à plusieurs endroits. Les colons, trop gourmands, ont tenté de s’emparer de cette pesante construction … et ont changé d’avis en cours de route réaction compréhensible, car son poids est évalué à 10 tonnes ! Mais, pour que leurs efforts ne soient pas vains, ils ont tout de même pris les plus belles pièces. On ne peut aujourd’hui que deviner les portes à charnières, sans doute en or, qui se trouvaient sur sa face arrière. Vue postérieure de la Porte du Soleil Soucieux d’imposer leur culture aux populations locales, les conquistadors n’ont pas hésité à mettre leur patte » sur les œuvres existantes, comme en témoigne ce monolithe. Symboles catholiques gravés par les conquistadors Les pilleurs de trésors Qui dit site archéologique, dit potentiel trésor tous les sites archéologiques en Amérique latine mais pas seulement sont la proie des Indiana Jones des temps modernes. Rien n’est épargné. Et si une légende prétend qu’au sommet de la pyramide principale de Tiwanaku, un trésor est dissimulé sous une croix géante, les pilleurs vont creuser, voire exploser, tout ce qui se trouve entre eux et leurs » trésors ici, il se trouve qu’ils ont rasé une bonne partie d’une pyramide pour rien » …. Les archéologues du dimanche C’est un sujet qui me met les nerfs à vif et me chauffe le sang … mais si l’on revient aux origines de cette belle discipline qu’est l’archéologie, on trouve des amoureux de trésors, tout aussi peu scrupuleux que les pilleurs. Archives – Etat de Tiwanaku en 1903-1904 La seule différence est qu’ils fouillaient en plein jour et rapportaient leurs trouvailles dans leurs contrées, afin de les exhiber tels des trophées de chasse. Par la suite, les archéologues des années 70, souffrant d’un cruel manque d’imagination, ne pouvaient se représenter la splendeur des cités d’antan, vu l’éparpillement des pierres qui autrefois formaient des murs imposants. Qu’à cela ne tienne il suffit de les reconstruire ! Mur reconstitué pierres rouges de ans versus pierres grises de 50 ans Et si on vient à manquer de vraies » pierres… il n’y a qu’à compléter avec du béton ! C’est moche ? Et alors ? Maintenant on peut enfin admirer la cité telle qu’elle était ». Ou plutôt telle qu’elle était considérée par la théorie du moment. Car les théories évoluent, mais les aberrations archéologiques restent. Tiwanaku fait partie de ces sites reconstruits, et ce n’est malheureusement pas le seul que nous avons vu amoché par les archéologues Huaca Arco Iris, Raqchi, … Les exemples sont nombreux dans cette cité précolombienne. Où que l’on pose le regard, on repère très rapidement des aberrations un escalier qui monte droit dans un mur du temple de Kalasasaya, des systèmes d’écoulement d’eau mal alignés, des monolithes déplacés de leur lieu d’origine, des murs reconstruits avec des blocs de béton … Le gouvernement inconscient En plus de cautionner une politique archéologique peu consistante l’Histoire n’étant pas la première préoccupation de la Bolivie, un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud, le gouvernement prend des décisions … affligeantes. Ainsi, le monolithe principal de Tiwanaku, Bennett, a été déplacé une première fois en 1933, en plein centre-ville de la capitale, afin que tous puissent l’admirer … Bien beau en théorie, mais il n’a pas fallu longtemps pour voir cette pierre souffrir des affres de la vie urbaine moderne la pollution, l’arrosage des plantes, les fientes d’oiseaux … ont rapidement dégradé le monolithe, rendant illisibles les glyphes de son dos et effaçant toutes les moulures de ses jambes, à présent lisses … Comme un livre que l’on arroserait d’eau jusqu’à ce que toute l’encre coule et qu’il ne reste plus qu’une page blanche. La stèle a été rapportée sur le site en 2002, mais pas à son emplacement initial c’est au musée inachevé à côté de la cité Museo Regional Archeologico de Tiahuanaco qu’elle a trouvé refuge », et ce monolithe est loin d’être le seul. Monolithe Bennett prêtre Ainsi, sous couvert de protéger ces vestiges du passé, telle la Porte de l’Etoile, les monolithes et même, à terme, la Porte du Soleil, Tiwanaku se voit vidé de ses intérêts. Ces pierres, qui ont survécu des siècles à contempler le soleil et les étoiles, seront bientôt prisonnières entre quatre murs et, attention pas de photos ! Et pourtant … Telle que je l’ai décrite, l’ancienne cité de Tiwanaku semble un désastre et ne pas valoir le détour. Et pourtant, ce site est bien plus qu’un tas de pierres dépareillées et maltraitées ! Il ne faut pas s’arrêter à ces désolations malgré les pierres sens dessus dessous, Tiwanaku réserve de nombreuses surprises ! Afin de profiter au maximum des lieux, nous avons opté pour un tour privé, avec un guide réputé, sélectionné auprès d’une agence sérieuse de La Paz nous avons ainsi eu tout le loisir de lui poser nos nombreuses questions, car nous nous étions déjà renseignés sur cette cité et mourions de curiosité à son égard ! Pleine d’énigmes, elle renferme des preuves d’une civilisation très avancée, maîtrisant des technologies inconnues, et suscite l’imagination, faisant l’objet de théories plus extravagantes les unes que les autres… Sujet que je développerai dans un prochain article ! Saurez-vous vous laisser touchés par les mystères des pierres de Tiwanaku ?

Jen'ai jamais ramené d'oiseau par avion Mais des trophées de grands mammifères oui. A l'étranger tu as deux solutions, mais ça dépend du pays avant tout. Tu

Tous droits réservés LES TROPHÉES PAR JOSÉ-MARIA DE HEREDIA PARIS ALPHONSE LEMERRE, ÉDITEUR 23-31, PASSAGE CHOISEUL, 23-31 M DCCC XCIII MANIBVS CARISSIMAE ET AMANTISSIMAE MATRIS FILIVS MEMOR J. M. H. À LECONTE DE LISLE. C’est à vous, cher et illustre ami, que j’aurais dédié ces Trophées, si le respect d’une mémoire sacrée qui, je le sais, vous est chère aussi, ne m’eût interdit d’inscrire un nom, si glorieux soit-il, au frontispice de ce livre. Un à un, vous les avez vus naître, ces poèmes. Ils sont comme des chaînons qui nous rattachent au temps déjà lointain où vous enseigniez aux jeunes poètes, avec les règles et les subtils secret de notre art, l’amour de la poésie pure et du pur langage français. Je vous suis plus redevable que tout autre vous m’avez jugé digne de l’honneur de votre amitié. J’ai pu, au cours d’une longue intimité, comprendre mieux l’excellence de vos préceptes et de vos conseils, toute la beauté de votre exemple. Et mon titre le plus sûr à quelque gloire, sera d’avoir été votre élève bien aimée. C’est pour vous complaire que je recueille mes vers épars. Vous m’avez assuré que ce livre, bien qu’en partie inachevé, garderait néanmoins aux yeux du lecteur indulgent quelque chose de la noble ordonnance que j’avais rêvée. Tel qu’il est, je vous l’offre, non sans regret de n’avoir pu mieux faire, mais avec la conscience d’avoir fait de mon mieux. Recevez-le, cher et illustre ami, en témoignage de mon affectueuse gratitude, et comme il serait malséant de clore sans le vœu traditionnel une épître liminaire, quelque brève qu’elle soit, permettez que je vous souhaite, à vous et à tous ceux qui feuilleteront ces pages, de prendre à lire mes poèmes autant de plaisir que j’en eus à les composer. JOSÉ-MARIA DE HEREDIA L’OUBLI Le temple est en ruine au haut du promontoire. Et la Mort a mêlé, dans ce fauve terrain, Les Déesses de marbre et les Héros d’airain Dont l’herbe solitaire ensevelit la gloire. Seul, parfois, un bouvier menant ses buffles boire, De sa conque où soupire un antique refrain Emplissant le ciel calme et l’horizon marin, Sur l’azur infini dresse sa forme noire. La Terre maternelle et douce aux anciens Dieux, Fait à chaque printemps, vainement éloquente. Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ; Mais l’Homme indifférent au rêve des aïeux Écoute sans frémir, du fond des nuits sereines, La Mer qui se lamente en pleurant les Sirènes. HERCULE ET LES CENTAURES NÉMÉE Depuis que le Dompteur entra dans la forêt En suivant sur le sol la formidable empreinte, Seul, un rugissement a trahi leur étreinte. Tout s’est tu. Le soleil s’abîme et disparaît. À travers le hallier, la ronce et le guéret, Le pâtre épouvanté qui s’enfuit vers Tirynthe, Se tourne, et voit d’un œil élargi par la crainte Surgir au bord des bois le grand fauve en arrêt. Il s’écrie. Il a vu la terreur de Némée Qui sur le ciel sanglant ouvre sa gueule armée, Et la crinière éparse et les sinistres crocs ; Car l’ombre grandissante avec le crépuscule Fait, sous l’horrible peau qui flotte autour d’Hercule, Mêlant l’homme à la bête, un monstrueux héros. STYMPHALE Et partout devant lui, par milliers, les oiseaux, De la berge fangeuse où le Héros dévale, S’envolèrent, ainsi qu’une brusque rafale, Sur le lugubre lac dont clapotaient les eaux. D’autres, d’un vol plus bas croisant leurs noirs réseaux, Frôlaient le front baisé par les lèvres d’Omphale, Quand, ajustant au nerf la flèche triomphale, L’Archer superbe fit un pas dans les roseaux. Et dès lors, du nuage effarouché qu’il crible. Avec des cris stridents plut une pluie horrible Que l’éclair meurtrier rayait de traits de feu. Enfin, le Soleil vit, à travers ces nuées Où son arc avait fait d’éclatantes trouées, Hercule tout sanglant sourire au grand ciel bleu. NESSUS Du temps que je vivais à mes frères pareil Et comme eux ignorant d’un sort meilleur ou pire, Les monts Thessaliens étaient mon vague empire Et leurs torrents glacés lavaient mon poil vermeil. Tel j’ai grandi, beau, libre, heureux, sous le soleil ; Seule, éparse dans l’air que ma narine aspire, La chaleureuse odeur des cavales d’Épire Inquiétait parfois ma course ou mon sommeil. Mais depuis que j’ai vu l’Épouse triomphale Sourire entre les bras de l’Archer de Stymphale, Le désir me harcèle et hérisse mes crins ; Car un Dieu, maudit soit le nom dont il se nomme ! A mêlé dans le sang enfiévré de mes reins Au rut de l’étalon l’amour qui dompte l’homme. LA CENTAURESSE Jadis, à travers bois, rocs, torrents et vallons Errait le fier troupeau des Centaures sans nombre ; Sur leurs flancs le soleil se jouait avec l’ombre ; Ils mêlaient leurs crins noirs parmi nos cheveux blonds. L’été fleurit en vain l’herbe. Nous la foulons Seules. L’antre est désert que la broussaille encombre ; Et parfois je me prends, dans la nuit chaude et sombre, À frémir à l’appel lointain des étalons. Car la race de jour en jour diminuée Des fils prodigieux qu’engendra la Nuée, Nous délaisse et poursuit la Femme éperdument. C’est que leur amour même aux brutes nous ravale ; Le cri qu’il nous arrache est un hennissement. Et leur désir en nous n’étreint que la cavale. CENTAURES ET LAPITHES La foule nuptiale au festin s’est ruée, Centaures et guerriers ivres, hardis et beaux ; Et la chair héroïque, au reflet des flambeaux, Se mêle au poil ardent des fils de la Nuée. Rires, tumulte… Un cri !… L’Épouse polluée Que presse un noir poitrail, sous la pourpre en lambeaux Se débat, et l’airain sonne au choc des sabots Et la table s’écroule à travers la huée. Alors celui pour qui le plus grand est un nain, Se lève. Sur son crâne, un mufle léonin Se fronce, hérissé de crins d’or. C’est Hercule. Et d’un bout de la salle immense à l’autre bout, Dompté par l’œil terrible où la colère bout, Le troupeau monstrueux en renâclant recule. FUITE DE CENTAURES Ils fuient, ivres de meurtre et de rébellion, Vers le mont escarpé qui garde leur retraite ; La peur les précipite, ils sentent la mort prête Et flairent dans la nuit une odeur de lion. Ils franchissent, foulant l’hydre et le stellion, Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête ; Et déjà, sur le ciel, se dresse au loin la crête De l’Ossa, de l’Olympe ou du noir Pélion. Parfois, l’un des fuyards de la farouche harde Se cabre brusquement, se retourne, regarde. Et rejoint d’un seul bond le fraternel bétail ; Car il a vu la lune éblouissante et pleine Allonger derrière eux, suprême épouvantail, La gigantesque horreur de l’ombre Herculéenne. LA NAISSANCE D’APHRODITÉ Avant tout, le Chaos enveloppait les mondes Où roulaient sans mesure et l’Espace et le Temps ; Puis Gaia, favorable à ses fils les Titans, Leur prêta son grand sein aux mamelles fécondes. Ils tombèrent. Le Styx les couvrit de ses ondes. Et jamais, sous l’éther foudroyé, le Printemps N’avait fait resplendir les soleils éclatants, Ni l’Été généreux mûri les moissons blondes. Farouches, ignorants des rires et des jeux, Les Immortels siégeaient sur l’Olympe neigeux. Mais le ciel fit pleuvoir la virile rosée ; L’Océan s’entr’ouvrit, et dans sa nudité Radieuse, émergeant de l’écume embrasée, Dans le sang d’Ouranos fleurit Aphrodité. JASON ET MÉDÉE À Gustave Moreau. En un calme enchanté, sous l’ample frondaison De la forêt, berceau des antiques alarmes, Une aube merveilleuse avivait de ses larmes, Autour d’eux, une étrange et riche floraison. Par l’air magique où flotte un parfum de poison, Sa parole semait la puissances des charmes ; Le Héros la suivait et sur ses belles armes Secouait les éclairs de l’illustre Toison. Illuminant les bois d’un vol de pierreries, De grands oiseaux passaient sous les voûtes fleuries, Et dans les lacs d’argents pleuvait l’azur des cieux. L’Amour leur souriait, mais la fatale Épouse Emportait avec elle et sa fureur jalouse Et les philtres d’Asie et son père et les Dieux. LE THERMODON Vers Thémiscyre en feu qui tout le jour trembla Des clameurs et du choc de la cavalerie, Dans l’ombre, morne et lent, le Thermodon charrie Cadavres, armes, chars que la mort y roula. Où sont Phœbé, Marpé, Philippis, Aella, Qui, suivant Hippolyte et l’ardente Astérie, Menèrent l’escadron royal à la tuerie ? Leurs corps déchevelés et blêmes gisent là. Telle une floraison de lys géants fauchée, La rive est aux deux bords de guerrières jonchée, Où, parfois, se débat et hennit un cheval ; Et l’Euxin vit, à l’aube, aux plus lointaines berges Du fleuve ensanglanté d’amont jusqu’en aval, Fuir des étalons blancs rouges du sangs des Vierges. ARTÉMIS ET LES NYMPHES ARTÉMIS L’âcre senteur des bois montant de toutes parts, Chasseresse, a gonflé ta narine élargie, Et dans ta virginale et virile énergie, Rejetant tes cheveux en arrière, tu pars ! Et du rugissement des rauques léopards Jusqu’à la nuit tu fais retentir Ortygie, Et bondis à travers la haletante orgie Des grands chiens éventrés sur l’herbe rouge épars. Et, bien plus, il te plaît, Déesse, que la ronce Te morde et que la dent ou la griffe s’enfonce Dans tes bras glorieux que le fer a vengés ; Car ton cœur veut goûter cette douceur cruelle De mêler, en tes jeux, une pourpre immortelle Au sang horrible et noir des monstres égorgés. LA CHASSE Le quadrige, au galop de ses étalons blancs, Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines Ont fait onduler l’or bariolé des plaines. La Terre sent la flamme immense ardre ses flancs. La forêt masse en vain ses feuillages plus lents ; La Soleil, à travers les cimes incertaines Et l’ombre où rit le timbre argentin des fontaines, Se glisse, darde et luit en jeux étincelants. C’est l’heure flamboyante où, par la ronce et l’herbe, Bondissant au milieu des molosses, superbe, Dans les clameurs de mort, le sang et les abois, Faisant voler les traits de la corde tendue, Les cheveux dénoués, haletante, éperdue, Invincible, Artémis épouvante les bois. NYMPHÉE Le quadrige céleste à l’horizon descend, Et, voyant fuir sous lui l’occidentale arène, Le Dieu retient en vain de la quadruple rêne Ses étalons cabrés dans l’or incandescent. Le char plonge. La mer, de son soupir puissant, Emplit le ciel sonore où la pourpre se traîne, Et, plus clair en l’azur noir de la nuit sereine, Silencieusement s’argente le Croissant. Voici l’heure où la Nymphe, au bord des sources fraîches, Jette l’arc détendu près du carquois sans flèches. Tout se tait. Seul, un cerf brame au loin vers les eaux La lune tiède luit sur la nocturne danse, Et Pan, ralentissant ou pressant la cadence, Rit de voir son haleine animer les roseaux. PAN À travers les halliers, par les chemins secrets Qui se perdent au fond des vertes avenues, Le Chèvre-pied, divin chasseur de Nymphes nues, Se glisse, l’œil ardent, sous les hautes forêts. Il est doux d’écouter les soupirs, les bruits frais Qui montent à midi des sources inconnues Quand le Soleil, vainqueur étincelant des nues, Dans la mouvante nuit darde l’or de ses traits. Une Nymphe s’égare et s’arrête. Elle écoute Les larmes du matin qui pleuvent goutte à goutte Sur la mousse. L’ivresse emplit son jeune cœur. Mais, d’un seul bond, le Dieu du noir taillis s’élance, La saisit, frappe l’air de son rire moqueur, Disparaît… Et les bois retombent au silence. LE BAIN DES NYMPHES C’est un vallon sauvage abrité de l’Euxin ; Au-dessus de la source un noir laurier se penche, Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche, Frôle d’un pied craintif l’eau froide du bassin. Ses compagnes, d’un bond, à l’appel du buccin, Dans l’onde jaillissante où s’ébat leur chair blanche, Plongent, et de l’écume émergent une hanche, De clairs cheveux, un torse ou la rose d’un sein. Une gaîté divine emplit le grand bois sombre. Mais deux yeux, brusquement, ont illuminé l’ombre. Le Satyre !… Son rire épouvante leurs jeux ; Elle s’élancent. Tel, lorsqu’un corbeau sinistre Croasse, sur le fleuve éperdument neigeux S’effarouche le vol des cygnes du Caÿstre. LE VASE L’ivoire est ciselé d’une main fine et telle Que l’on voit les forêts de Colchide et Jason Et Médée aux grands yeux magiques. La Toison Repose, étincelante, au sommet d’une stèle. Auprès d’eux est couché le Nil, source immortelle Des fleuves, et, plus loin, ivres du doux poison, Les Bacchantes, d’un pampre à l’ample frondaison Enguirlandent le joug des taureaux qu’on dételle. Au-dessous, c’est un choc hurlant de cavaliers ; Puis les héros rentrant morts sur leurs boucliers Et les vieillards plaintifs et les larmes des mères. Enfin, en forme d’anse arrondissant leurs flancs, Et posant aux deux bords leurs seins fermes et blancs, Dans le vase sans fond s’abreuvent des Chimères. ARIANE Au choc clair et vibrant des cymbales d’airain, Nue, allongée au dos d’un grand tigre, la Reine Regarde, avec l’Orgie immense qu’il entraîne, Iacchos s’avancer sur le sable marin. Et le monstre royal, ployant son large rein, Sous le poids adoré foule la blonde arène, Et, frôlé par la main d’où pend l’errante rêne, En rugissant d’amour mord les fleurs de son frein. Laissant sa chevelure à son flanc qui se cambre Parmi les noirs raisins rouler ses grappes d’ambre, L’Épouse n’entend pas le sourd rugissement ; Et sa bouche éperdue, ivre enfin d’ambroisie, Oubliant ses longs cris vers l’infidèle amant, Rit au baiser prochain du Dompteur de l’Asie. BACCHANALE Une brusque clameur épouvante le Gange. Les tigres ont rompu leurs jougs et, miaulants, Ils bondissent, et sous leurs bonds et leurs élans Les Bacchantes en fuite écrasent la vendange. Et le pampre que l’ongle ou la morsure effrange Rougit d’un noir raisin les gorges et les flancs Où près des reins rayés luisent des ventres blancs De léopards roulés dans la pourpre et la fange. Sur les corps convulsifs les fauves éblouis, Avec des grondements que prolonge un long râle, Flairent un sang plus rouge à travers l’or du hâle ; Mais le Dieu, s’enivrant à ces jeux inouïs, Par le thyrse et les cris les exaspère et mêle Au mâle rugissant la hurlante femelle. LE RÉVEIL D’UN DIEU La chevelure éparse et la gorge meurtrie, Irritant par les pleurs l’ivresse de leurs sens, Les femmes de Byblos, en lugubres accents, Mènent la funéraire et lente théorie. Car sur le lit jonché d’anémone fleurie Où la Mort avait clos ses longs yeux languissants, Repose, parfumé d’aromate et d’encens, Le jeune homme adoré des vierges de Syrie. Jusqu’à l’aurore ainsi le chœur s’est lamenté, Mais voici qu’il s’éveille à l’appel d’Astarté, L’Époux mystérieux que le cinname arrose. Il est ressuscité, l’antique adolescent ! Et le ciel tout en fleur semble une immense rose Qu’un Adonis céleste a teinte de son sang. LA MAGICIENNE En tous lieux, même au pied des autels que j’embrasse, Je la vois qui m’appelle et m’ouvre ses bras blancs. Ô père vénérable, ô mère dont les flancs M’ont porté, suis-je né d’une exécrable race ? L’Eumolpide vengeur n’a point dans Samothrace Secoué vers le seuil les longs manteaux sanglants, Et, malgré moi, je fuis, le cœur las, les pieds lents ; J’entends les chiens sacrés qui hurlent sur ma trace. Partout je sens, j’aspire, à moi-même odieux, Les noirs enchantements et les sinistres charmes Dont m’enveloppe encor la colère des Dieux ; Car les grands Dieux ont fait d’irrésistibles armes De sa bouche enivrante et de ses sombres yeux, Pour armer contre moi ses baisers et ses larmes. SPHINX Au flanc du Cithéron, sous la ronce enfoui, Le roc s’ouvre, repaire où resplendit au centre Par l’éclat des yeux d’or, de la gorge et du ventre, La Vierge aux ailes d’aigle et dont nul n’a joui. Et l’Homme s’arrêta sur le seuil, ébloui. — Quelle est l’ombre qui rend plus sombre encor mon antre ? — L’Amour. — Es-tu le Dieu ? — Je suis le Héros. — Entre ; Mais tu cherches la mort. L’oses-tu braver ? — Oui. Bellérophon dompta la Chimère farouche. — N’approche pas. — Ma lèvre a fait frémir ta bouche… — Viens donc ! Entre mes bras tes os vont se briser ; Mes ongles dans ta chair… — Qu’importe le supplice, Si j’ai conquis la gloire et ravi le baiser ? — Tu triomphes en vain, car tu meurs. — Ô délice !… MARSYAS Les pins du bois natal que charmait ton haleine N’ont pas brûlé ta chair, ô malheureux ! Tes os Sont dissous, et ton sang s’écoule avec les eaux Que les monts de Phrygie épanchent vers la plaine. Le jaloux Citharède, orgueil du ciel hellène, De son plectre de fer a brisé tes roseaux Qui, domptant les lions, enseignaient les oiseaux ; Il ne reste plus rien du chanteur de Célène. Rien qu’un lambeau sanglant qui flotte au tronc de l’if Auquel on l’a lié pour l’écorcher tout vif. Ô Dieu cruel ! Ô cris ! Voix lamentable et tendre ! Non, vous n’entendrez plus, sous un doigt trop savant, La flûte soupirer aux rives du Méandre… Car la peau du Satyre est le jouet du vent. PERSÉE ET ANDROMÈDE ANDROMÈDE AU MONSTRE La Vierge Céphéenne, hélas ! encor vivante, Liée, échevelée, au roc des noirs îlots, Se lamente en tordant avec de vains sanglots Sa chair royale où court un frisson d’épouvante. L’Océan monstrueux que la tempête évente Crache à ses pieds glacés l’âcre bave des flots, Et partout elle voit, à travers ses cils clos, Bâiller la gueule glauque, innombrable et mouvante. Tel qu’un éclat de foudre en un ciel sans éclair, Tout à coup, retentit un hennissement clair. Ses yeux s’ouvrent. L’horreur les emplit, et l’extase ; Car elle a vu, d’un vol vertigineux et sûr, Se cabrant sous le poids du fils de Zeus, Pégase Allonger sur la mer sa grande ombre d’azur. PERSÉE ET ANDROMÈDE Au milieu de l’écume arrêtant son essor, Le Cavalier vainqueur du monstre et de Méduse, Ruisselant d’une bave horrible où le sang fuse, Emporte entre ses bras la vierge aux cheveux d’or. Sur l’étalon divin, frère de Chrysaor, Qui piaffe dans la mer et hennit et refuse, Il a posé l’Amante éperdue et confuse Qui lui rit et l’étreint et qui sanglote encor. Il l’embrasse. La houle enveloppe leur groupe. Elle, d’un faible effort, ramène sur la croupe Ses beaux pieds qu’en fuyant baise un flot vagabond ; Mais Pégase irrité par le fouet de la lame, À l’appel du Héros s’enlevant d’un seul bond, Bat le ciel ébloui de ses ailes de flamme. LE RAVISSEMENT D’ANDROMÈDE D’un vol silencieux, le grand Cheval ailé Soufflant de ses naseaux élargis l’air qui fume, Les emporte avec un frémissement de plume À travers la nuit bleue et l’éther étoilé. Ils vont. L’Afrique plonge au gouffre flagellé, Puis l’Asie… un désert… le Liban ceint de brume… Et voici qu’apparaît, toute blanche d’écume, La mer mystérieuse où vint sombrer Hellé. Et le vent gonfle ainsi que deux immenses voiles Les ailes qui, volant d’étoiles en étoiles, Aux amants enlacés font un tiède berceau ; Tandis que, l’œil au ciel où palpite leur ombre, Ils voient, irradiant du Bélier au Verseau, Leurs Constellations poindre dans l’azur sombre. ÉPIGRAMMES ET BUCOLIQUES LE CHEVRIER O berger, ne suis pas dans cet âpre ravin Les bonds capricieux de ce bouc indocile ; Aux pentes du Ménale, où l’été nous exile, La nuit monte trop vite et ton espoir est vain. Restons ici, veux-tu ? J’ai des figues, du vin. Nous attendrons le jour en ce sauvage asile. Mais parle bas. Les Dieux sont partout, ô Mnasyle ! Hécate nous regarde avec son œil divin. Ce trou d’ombre là-bas est l’antre où se retire Le Démon familier des hauts lieux, le Satyre ; Peut-être il sortira, si nous ne l’effrayons. Entends-tu le pipeau qui chante sur ses lèvres ? C’est lui ! Sa double corne accroche les rayons, Et, vois, au clair de lune il fait danser mes chèvres ! LES BERGERS Viens. Le sentier s’enfonce aux gorges du Cyllène. Voici l’antre et la source, et c’est là qu’il se plaît À dormir sur un lit d’herbe et de serpolet À l’ombre du grand pin où chante son haleine. Attache à ce vieux tronc moussu la brebis pleine. Sais-tu qu’avant un mois, avec son agnelet, Elle lui donnera des fromages, du lait ? Les Nymphes fileront un manteau de sa laine. Sois-nous propice, Pan ! ô Chèvre-pied, gardien Des troupeaux que nourrit le mont Arcadien, Je t’invoque… Il entend ! J’ai vu tressaillir l’arbre. Partons. Le soleil plonge au couchant radieux. Le don du pauvre, ami, vaut un autel de marbre, Si d’un cœur simple et pur l’offrande est faite aux Dieux. ÉPIGRAMME VOTIVE Au rude Arès ! À la belliqueuse Discorde ! Aide-moi, je suis vieux, à suspendre au pilier Mes glaives ébréchés et mon lourd bouclier, Et ce casque rompu qu’un crin sanglant déborde. Joins-y cet arc. Mais, dis, convient-il que je torde Le chanvre autour du bois ? — c’est un dur néflier Que nul autre jamais n’a su faire plier — Ou que d’un bras tremblant je tende encor la corde ? Prends aussi le carquois. Ton œil semble chercher En leur gaine de cuir les armes de l’archer, Les flèches que le vent des batailles disperse ; Il est vide. Tu crois que j’ai perdu mes traits ? Au champ de Marathon tu les retrouverais, Car ils y sont restés dans la gorge du Perse. ÉPIGRAMME FUNÉRAIRE Ici gît, Étranger, la verte sauterelle Que durant deux saisons nourrit la jeune Hellé, Et dont l’aile vibrant sous le pied dentelé Bruissait dans le pin, le cytise ou l’airelle. Elle s’est tue, hélas ! la lyre naturelle, La muse des guérets, des sillons et du blé ; De peur que son léger sommeil ne soit troublé, Ah ! passe vite, ami, ne pèse point sur elle. C’est là. Blanche, au milieu d’une touffe de thym, Sa pierre funéraire est fraîchement posée. Que d’hommes n’ont pas eu ce suprême destin ! Des larmes d’un enfant sa tombe est arrosée, Et l’Aurore pieuse y fait chaque matin Une libation de gouttes de rosée. LE NAUFRAGÉ Avec la brise en poupe et par un ciel serein, Voyant le Phare fuir à travers la mâture, Il est parti d’Égypte au lever de l’Arcture, Fier de sa nef rapide aux flancs doublés d’airain. Il ne reverra plus le môle Alexandrin. Dans le sable où pas même un chevreau ne pâture La tempête a creusé sa triste sépulture ; Le vent du large y tord quelque arbuste marin. Au pli le plus profond de la mouvante dune, En la nuit sans aurore et sans astre et sans lune, Que le navigateur trouve enfin le repos. Ô Terre, ô Mer, pitié pour son Ombre anxieuse ! Et sur la rive hellène où sont venus ses os, Soyez-lui, toi, légère, et toi, silencieuse. LA PRIÈRE DU MORT Arrête ! Écoute-moi, voyageur. Si tes pas Te portent vers Cypsèle et les rives de l’Hèbre, Cherche le vieil Hyllos et dis-lui qu’il célèbre Un long deuil pour le fils qu’il ne reverra pas. Ma chair assassinée a servi de repas Aux loups. Le reste gît en ce hallier funèbre. Et l’Ombre errante aux bords que l’Érèbe enténèbre S’indigne et pleure. Nul n’a vengé mon trépas. Pars donc. Et si jamais, à l’heure où le jour tombe, Tu rencontres au pied d’un tertre ou d’une tombe Une femme au front blanc que voile un noir lambeau ; Approche-toi, ne crains ni la nuit ni les charmes ; C’est ma mère, Étranger, qui sur un vain tombeau Embrasse une urne vide et l’emplit de ses larmes. L’ESCLAVE Tel, nu, sordide, affreux, nourri des plus vils mets, Esclave — vois, mon corps en a gardé les signes — Je suis né libre au fond du golfe aux belles lignes Où l’Hybla plein de miel mire ses bleus sommets. J’ai quitté l’île heureuse, hélas !… Ah ! si jamais Vers Syracuse et les abeilles et les vignes Tu retournes, suivant le vol vernal des cygnes, Cher hôte, informe-toi de celle que j’aimais. Reverrai-je ses yeux de sombre violette, Si purs, sourire au ciel natal qui s’y reflète Sous l’arc victorieux que tend un sourcil noir ? Sois pitoyable ! Pars, va, cherche Cléariste Et dis-lui que je vis encor pour la revoir. Tu la reconnaîtras, car elle est toujours triste. LA PRIÈRE DU MORT Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants, La herse, l’aiguillon et la faulx acérée Qui fauchait en un jour les épis d’une airée, Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ; Ces outils familiers, aujourd’hui trop pesants, Le vieux Parmis les voue à l’immortelle Rhée Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée. Pour lui, sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans. Près d’un siècle, au soleil, sans en être plus riche, Il a poussé le coutre au travers de la friche ; Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords. Mais il est las d’avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d’ombre arrosés par l’Érèbe. À HERMÈS CRIOPHORE Pour que le compagnon des Naïades se plaise À rendre la brebis agréable au bélier Et qu’il veuille par lui sans fin multiplier L’errant troupeau qui broute aux berges du Galèse ; Il faut lui faire fête et qu’il se sente à l’aise Sous le toit de roseaux du pâtre hospitalier ; Le sacrifice est doux au Démon familier Sur la table de marbre ou sur un bloc de glaise. Donc, honorons Hermès. Le subtil Immortel Préfère à la splendeur du temple et de l’autel La main pure immolant la victime impollue. Ami, dressons un tertre aux bornes de ton pré Et qu’un vieux bouc, du sang de sa gorge velue, Fasse l’argile noire et le gazon pourpré. LA JEUNE MORTE Qui que tu sois, Vivant, passe vite parmi L’herbe du tertre où gît ma cendre inconsolée ; Ne foule point les fleurs de l’humble mausolée D’où j’écoute ramper le lierre et la fourmi. Tu t’arrêtes ? Un chant de colombe a gémi. Non ! qu’elle ne soit pas sur ma tombe immolée ! Si tu veux m’être cher, donne-lui la volée. La vie est si douce, ah ! laisse-la vivre, ami. Le sais-tu ? Sous le myrte enguirlandant la porte, Épouse et vierge, au seuil nuptial, je suis morte, Si proche et déjà loin de celui que j’aimais. Mes yeux se sont fermés à la lumière heureuse, Et maintenant j’habite, hélas ! et pour jamais, L’inexorable Érèbe et la Nuit Ténébreuse. REGILLA Passant, ce marbre couvre Annia Regilla Du sang de Ganymède et d’Aphrodite née. Le noble Hérode aima cette fille d’Énée. Heureuse, jeune et belle, elle est morte. Plains-la. Car l’Ombre dont le corps délicieux gît là, Chez le prince infernal de l’île Fortunée Compte les jours, les mois et la si longue année Depuis que loin des siens la Parque l’exila. Hanté du souvenir de sa forme charmante, L’Époux désespéré se lamente et tourmente La pourpre sans sommeil du lit d’ivoire et d’or. Il tarde. Il ne vient pas. Et l’âme de l’Amante, Anxieuse, espérant qu’il vienne, vole encor Autour du sceptre noir que lève Rhadamanthe. LE COUREUR Tel que Delphes l’a vu quand, Thymos le suivant, Il volait par le stade aux clameurs de la foule, Tel Ladas court encor sur le socle qu’il foule D’un pied de bronze, svelte et plus vif que le vent. Le bras tendu, l’œil fixe et le torse en avant, Une sueur d’airain à son front perle et coule ; On dirait que l’athlète a jailli hors du moule, Tandis que le sculpteur le fondait, tout vivant. Il palpite, il frémit d’espérance et de fièvre, Son flanc halète, l’air qu’il fend manque à sa lèvre Et l’effort fait saillir ses muscles de métal ; L’irrésistible élan de la course l’entraîne Et passant par-dessus son propre piédestal, Vers la palme et le but il va fuir dans l’arène. LE COCHER Étranger, celui qui, debout au timon d’or, Maîtrise d’une main par leur quadruple rêne Ses chevaux noirs et tient de l’autre un fouet de frêne, Guide un quadrige mieux que le héros Castor. Issu d’un père illustre et plus illustre encor… Mais vers la borne rouge où la course l’entraîne, Il part, semant déjà ses rivaux sur l’arène, Le Libyen hardi cher à l’Autocrator. Dans le cirque ébloui, vers le but et la palme, Sept fois, triomphateur vertigineux et calme, Il a tourné. Salut, fils de Calchas le Bleu ! Et tu vas voir, si l’œil d’un mortel peut suffire À cette apothéose où fuit un char de feu, La Victoire voler pour rejoindre Porphyre. SUR L’OTHRYS L’air fraîchit. Le soleil plonge au ciel radieux. Le bétail ne craint plus le taon ni le bupreste. Aux pentes de l’Othrys l’ombre est plus longue. Reste, Reste avec moi, cher hôte envoyé par les Dieux. Tandis que tu boiras un lait fumant, tes yeux Contempleront du seuil de ma cabane agreste, Des cimes de l’Olympe aux neiges du Thymphreste, La riche Thessalie et les monts glorieux. Vois la mer et l’Eubée et, rouge au crépuscule, Le Callidrome sombre et l’Œta, dont Hercule Fit son bûcher suprême et son premier autel ; Et là-bas, à travers la lumineuse gaze, Le Parnasse où, le soir, las d’un vol immortel, Se pose, et d’où s’envole, à l’aurore, Pégase ! ROMEET LES BARBARES POUR LE VAISSEAU DE VIRGILE Que vos astres plus clairs gardent mieux du danger, Dioscures brillants, divins frères d’Hélène, Le poète latin qui veut, au ciel hellène, Voir les Cyclades d’or de l’azur émerger. Que des souffles de l’air, de tous le plus léger, Que le doux lapyx, redoublant son haleine, D’une brise embaumée enfle la voile pleine Et pousse le navire au rivage étranger. À travers l’Archipel où le dauphin se joue, Guidez heureusement le chanteur de Mantoue ; Prêtez-lui, fils du Cygne, un fraternel rayon. La moitié de mon âme est dans la nef fragile Qui, sur la mer sacrée où chantait Arion, Vers la terre des Dieux porte le grand Virgile. VILLULA Oui, c’est au vieux Gallus qu’appartient l’héritage Que tu vois au penchant du coteau cisalpin ; La maison tout entière est à l’abri d’un pin Et le chaume du toit couvre à peine un étage. Il suffit pour qu’un hôte avec lui le partage. Il a sa vigne, un four à cuire plus d’un pain, Et dans son potager foisonne le lupin. C’est peu ? Gallus n’a pas désiré davantage. Son bois donne un fagot ou deux tous les hivers, Et de l’ombre, l’été, sous les feuillages verts ; À l’automne on y prend quelque grive au passage. C’est là que, satisfait de son destin borné, Gallus finit de vivre où jadis il est né. Va, tu sais à présent que Gallus est un sage. LA FLÛTE Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons. Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre, Ô chevrier, le son d’un pipeau sur la lèvre Qu’accompagne un bruit frais de source entre les joncs. À l’ombre du platane où nous nous allongeons L’herbe est plus molle. Laisse, ami, l’errante chèvre, Sourde aux chevrotements du chevreau qu’elle sèvre, Escalader la roche et brouter les bourgeons. Ma flûte, faite avec sept tiges de ciguë Inégales que joint un peu de cire, aiguë Ou grave, pleure, chante ou gémit à mon gré. Viens. Nous t’enseignerons l’art divin du Silène, Et tes soupirs d’amour, de ce tuyau sacré, S’envoleront parmi l’harmonieuse haleine. À SEXTIUS Le ciel est clair. La barque a glissé sur les sables. Les vergers sont fleuris et le givre argentin N’irise plus les prés au soleil du matin. Les bœufs et le bouvier désertent les étables. Tout tenait. Mais la Mort et ses funèbres fables Nous pressent, et, pour toi, seul le jour est certain Où les dés renversés en un libre festin Ne t’assigneront plus la royauté des tables. La vie, ô Sextius, est brève. Hâtons-nous De vivre. Déjà l’âge a rompu nos genoux. Il n’est pas de printemps au froid pays des Ombres. Viens donc. Les bois sont verts, et voici la saison D’immoler à Faunus, en ses retraites sombres, Un bouc noir ou l’agnelle à la blanche toison. HORTORUM DEUS À Paul Arène. I Olim truncus eram N’approche pas ! Va-t’en ! Passe au large, Étranger ! Insidieux pillard, tu voudrais, j’imagine, Dérober les raisins, l’olive ou l’aubergine Que le soleil mûrit à l’ombre du verger ? J’y veille. À coups de serpe, autrefois, un berger M’a taillé dans le tronc d’un dur figuier d’Égine ; Ris du sculpteur, Passant, mais songe à l’origine De Priape, et qu’il peut rudement se venger. Jadis, cher aux marins, sur un bec de galère Je me dressais, vermeil, joyeux de la colère Écumante ou du rire éblouissant des flots ; À présent, vil gardien de fruits et de salades, Contre les maraudeurs je défends cet enclos... Et je ne verrai plus les riantes Cyclades. II Hujus nam domini colunt me Deumque salutant. Respecte, ô Voyageur, si tu crains ma colère, Cet humble toit de joncs tressés et de glaïeul. Là, parmi ses enfants, vit un robuste aïeul ; C’est le maître du clos et de la source claire. Et c’est lui qui planta droit au milieu de l’aire Mon emblème équarri dans un cœur de tilleul ; Il n’a point d’autres Dieux, aussi je garde seul Le verger qu’il cultive et fleurit pour me plaire. Ce sont de pauvres gens, rustiques et dévots. Par eux, la violette et les sombres pavots Ornent ma gaine avec les verts épis de l’orge ; Et toujours, deux fois l’an, l’agreste autel a bu, Sous le couteau sacré du colon qui l’égorge, Le sang d’un jeune bouc impudique et barbu. III Ecce villicus Venit… CATULLE. Holà, maudits enfants ! Gare au piège, à la trappe, Au chien ! je ne veux plus, moi qui garde ce lieu, Qu’on vienne, sous couleur d’y quérir un caïeu D’ail, piller mes fruitiers et grappiller ma grappe. D’ailleurs, là-bas, du fond des chaumes qu’il étrape, Le colon vous épie, et, s’il vient, par mon pieu ! Vos reins sauront alors tout ce que pèse un Dieu De bois dur emmanché d’un bras d’homme qui frappe. Vite, prenez la sente à gauche, suivez-la Jusqu’au bout de la haie où croît ce hêtre, et là Profitez de l’avis qu’on vous glisse à l’oreille Un négligent Priape habite au clos voisin ; D’ici, vous pouvez voir les piliers de sa treille Où sous l’ombre du pampre a rougi le raisin. IV Mihi corolla picta vere Entre donc. Mes piliers sont fraîchement crépis, Et sous ma treille neuve où le soleil se glisse L’ombre est plus douce. L’air embaume la mélisse. Avril jonche la terre en fleur d’un frais tapis. Les saisons tour à tour me parent blonds épis Raisins mûrs, verte olive ou printanier calice Et le lait du matin caille encor sur l’éclisse, Que la chèvre me tend la mamelle et le pis. Le maître de ce clos m’honore. J’en suis digne. Jamais grive ou larron ne marauda sa vigne Et nul n’est mieux gardé de tout le Champ Romain. Les fils sont beaux, la femme est vertueuse, et l’homme, Chaque soir de marché, fait tinter dans sa main Les deniers d’argent clair qu’il rapporte de Rome. V Rigetque dura barba juncta Poetarum Lusus. Quel froid ! le givre brille aux derniers pampres verts ; Je guette le soleil, car je sais l’heure exacte Où l’aurore rougit les neiges du Soracte. Le sort d’un Dieu champêtre est dur. L’homme est pervers. Dans ce clos ruiné, seul, depuis vingt hivers Je me morfonds. Ma barbe est hirsute et compacte, Mon vermillon s’écaille et mon bois se rétracte Et se gerce, et j’ai peur d’être piqué des vers. Que ne suis-je un Pénate ou même simple Lare Domestique, repeint, repu, toujours hilare, Gorgé de miel, de fruits ou ceint des fleurs d’avril ! Près des aïeux de cire, au fond du vestibule, Je vieillirais et les enfants, au jour viril, À mon col vénéré viendraient pendre leur bulle. LE TEPIDARIUM La myrrhe a parfumé leurs membres assouplis ; Elles rêvent, goûtant la tiédeur de décembre, Et le brasier de bronze illuminant la chambre Jette la flamme et l’ombre à leurs beaux fronts pâlis. Aux coussins de byssus, dans la pourpre des lits, Sans bruit, parfois un corps de marbre rose ou d’ambre Ou se soulève à peine ou s’allonge ou se cambre ; Le lin voluptueux dessine de longs plis. Sentant à sa chair nue errer l’ardent effluve, Une femme d’Asie, au milieu de l’étuve, Tord ses bras énervés en un ennui serein ; Et le pâle troupeau des filles d’Ausonie S’enivre de la riche et sauvage harmonie Des noirs cheveux roulant sur un torse d’airain. TRANQUILLUS C. Plinii Secundi Epist. Lib. I, Ep. XXIV. C’est dans ce doux pays qu’a vécu Suétone ; Et de l’humble villa voisine de Tibur, Parmi la vigne, il reste encore un pan de mur, Un arceau ruiné que le pampre festonne. C’est là qu’il se plaisait à venir, chaque automne, Loin de Rome, aux rayons des derniers ciels d’azur, Vendanger ses ormeaux qu’alourdit le cep mûr. Là sa vie a coulé tranquille et monotone. Au milieu de la paix pastorale, c’est là Que l’ont hanté Néron, Claude, Caligula, Messaline rôdant sous la stole pourprée ; Et que, du fer d’un style à la pointe acérée Égratignant la cire impitoyable, il a Décrit les noirs loisirs du vieillard de Caprée. LUPERCUS M. Val. Martialis Lib. I, Epigr. CXVIII. Lupercus, du plus loin qu’il me voit — Cher poète, Ta nouvelle épigramme est du meilleur latin ; Dis, veux-tu, j’enverrai chez toi demain matin, Me prêter les rouleaux de ton œuvre complète ? — Non. Ton esclave boite, il est vieux, il halète, Mes escaliers sont durs et mon logis lointain ; Ne demeures-tu pas auprès du Palatin ? Atrectus, mon libraire, habite l’Argilète. Sa boutique est au coin du Forum. Il y vend Les volumes des morts et celui du vivant, Virgile et Silius, Pline, Térence ou Phèdre ; Là, sur l’un des rayons, et non certe aux derniers, Poncé, vêtu de pourpre et dans un nid de cèdre, Martial est en vente au prix de cinq deniers. LA TREBBIA L’aube d’un jour sinistre a blanchi les hauteurs. Le camp s’éveille. En bas roule et gronde le fleuve Où l’escadron léger des Numides s’abreuve. Partout sonne l’appel clair des buccinateurs. Car malgré Scipion, les augures menteurs, La Trebbia débordée, et qu’il vente et qu’il pleuve, Sempronius Consul, fier de sa gloire neuve, A fait lever la hache et marcher les licteurs. Rougissant le ciel noir de flamboîments lugubres, À l’horizon, brûlaient les villages Insubres ; On entendait au loin barrir un éléphant. Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche, Hannibal écoutait, pensif et triomphant, Le piétinement sourd des légions en marche. APRÈS CANNES Un des consuls tué, l’autre fuit vers Linterne Ou Venuse. L’Aufide a débordé, trop plein De morts et d’armes. La foudre au Capitolin Tombe, le bronze sue et le ciel rouge est terne. En vain le Grand Pontife a fait un lectisterne Et consulté deux fois l’oracle sibyllin ; D’un long sanglot l’aïeul, la veuve, l’orphelin Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne. Et chaque soir la foule allait aux aqueducs, Plèbe, esclaves, enfants, femmes, vieillards caducs Et tout ce que vomit Subure et l’ergastule ; Tous anxieux de voir surgir, au dos vermeil Des monts Sabins où luit l’œil sanglant du soleil, Le Chef borgne monté sur l’éléphant Gétule. À UN TRIOMPHATEUR Fais sculpter sur ton arc, Imperator illustre, Des files de guerriers barbares, de vieux chefs Sous le joug, des tronçons d’armures et de nefs, Et la flotte captive et le rostre et l’aplustre. Quel que tu sois, issu d’Ancus ou né d’un rustre, Tes noms, famille, honneurs et titres, longs ou brefs, Grave-les dans la frise et dans les bas-reliefs Profondément, de peur que l’avenir te frustre. Déjà le Temps brandit l’arme fatale. As-tu L’espoir d’éterniser le bruit de ta vertu ? Un vil lierre suffit à disjoindre un trophée ; Et seul, aux blocs épars des marbres triomphaux Où ta gloire en ruine est par l’herbe étouffée, Quelque faucheur Samnite ébréchera sa faulx. ANTOINE ET CLÉOPÂTRE LE CYDNUS Sous l’azur triomphal, au soleil qui flamboie, La trirème d’argent blanchit le fleuve noir Et son sillage y laisse un parfum d’encensoir Avec des sons de flûte et des frissons de soie. À la proue éclatante où l’épervier s’éploie, Hors de son dais royal se penchant pour mieux voir, Cléopâtre debout en la splendeur du soir Semble un grand oiseau d’or qui guette au loin sa proie. Voici Tarse, où l’attend le guerrier désarmé ; Et la brune Lagide ouvre dans l’air charmé Ses bras d’ambre où la pourpre a mis des reflets roses ; Et ses yeux n’ont pas vu, présage de son sort, Auprès d’elle, effeuillant sur l’eau sombre des roses, Les deux enfants divins, le Désir et la Mort. SOIR DE BATAILLE Le choc avait été très rude. Les tribuns Et les centurions, ralliant les cohortes, Humaient encor dans l’air où vibraient leurs voix fortes La chaleur du carnage et ses âcres parfums. D’un œil morne, comptant leurs compagnons défunts, Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes, Au loin, tourbillonner les archers de Phraortes ; Et la sueur coulait de leurs visages bruns. C’est alors qu’apparut, tout hérissé de flèches, Rouge du flux vermeil de ses blessures fraîches, Sous la pourpre flottante et l’airain rutilant, Au fracas des buccins qui sonnaient leur fanfare, Superbe, maîtrisant son cheval qui s’effare, Sur le ciel enflammé, l’Imperator sanglant. ANTOINE ET CLÉOPÂTRE Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse, L’Égypte s’endormir sous un ciel étouffant Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu’il fend, Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse. Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse, Soldat captif berçant le sommeil d’un enfant, Ployer et défaillir sur son cœur triomphant Le corps voluptueux que son étreinte embrasse. Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns Vers celui qu’enivraient d’invincibles parfums, Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ; Et sur elle courbé, l’ardent Imperator Vit dans ses larges yeux étoilés de points d’or Toute une mer immense où fuyaient des galères. SONNETS ÉPIGRAPHIQUES Bagnères-de-Luchon, Sept. 188.. ILIXONIDEOFAB. FESTAV. S. L. M. LE VŒU ISCITTO S. L. M. Jadis l’Ibère noir et le Gall au poil fauve Et le Garumne brun peint d’ocre et de carmin, Sur le marbre votif entaillé par leur main, Ont dit l’eau bienfaisante et sa vertu qui sauve. Puis les Imperators, sous le Venasque chauve, Bâtirent la piscine et le therme romain, Et Fabia Festa, par ce même chemin, A cueilli pour les Dieux la verveine ou la mauve. Aujourd’hui, comme aux jours d’Iscitt et d’Ilixon, Les sources m’ont chanté leur divine chanson ; Le soufre fume encore à l’air pur des moraines. C’est pourquoi, dans ces vers, accomplissant les vœux, Tel qu’autrefois Hunnu, fils d’Ulohox, je veux Dresser l’autel barbare aux Nymphes Souterraines. LA SOURCE NYMPHIS AVG. SACRUM L’autel gît sous la ronce et l’herbe enseveli ; Et la source sans nom qui goutte à goutte tombe D’un son plaintif emplit la solitaire combe. C’est la Nymphe qui pleure un éternel oubli. L’inutile miroir que ne ride aucun pli À peine est effleuré par un vol de colombe Et la lune, parfois, qui du ciel noir surplombe, Seule, y reflète encore un visage pâli. De loin en loin, un pâtre errant s’y désaltère. Il boit, et sur la dalle antique du chemin Verse un peu d’eau resté dans le creux de sa main. Il a fait, malgré lui, le geste héréditaire, Et ses yeux n’ont pas vu sur le cippe romain Le vase libatoire auprès de la patère. LE DIEU HÊTRE FAGO DEO. Le Garumne a bâti sa rustique maison Sous un grand hêtre au tronc musculeux comme un torse Dont la sève d’un Dieu gonfle la blanche écorce. La forêt maternelle est tout son horizon. Car l’homme libre y trouve, au gré de la saison, Les faînes, le bois, l’ombre et les bêtes qu’il force Avec l’arc ou l’épieu, le filet ou l’amorce, Pour en manger la chair et vêtir leur toison. Longtemps il a vécu riche, heureux et sans maître, Et le soir, lorsqu’il rentre au logis, le vieux Hêtre De ses bras familiers semble lui faire accueil ; Et quand la Mort viendra courber sa tête franche, Ses petits-fils auront pour tailler son cercueil L’incorruptible cœur de la maîtresse branche. AUX MONTAGNES DIVINES GEMINVS SERVVS ET PRO SVIS CONSERVIS. Glaciers bleus, pics de marbre et d’ardoise, granits, Moraines dont le vent, du Néthou jusqu’à Bègle, Arrache, brûle et tord le froment et le seigle, Cols abrupts, lacs, forêts pleines d’ombre et de nids ! Antres sourds, noirs vallons que les anciens bannis, Plutôt que de ployer sous la servile règle, Hantèrent avec l’ours, le loup, l’isard et l’aigle, Précipices, torrents, gouffres, soyez bénis ! Ayant fui l’ergastule et le dur municipe, L’esclave Geminus a dédié ce cippe Aux Monts, gardiens sacrés de l’âpre liberté ; Et sur ces sommets clairs où le silence vibre, Dans l’air inviolable, immense et pur, jeté, Je crois entendre encor le cri d’un homme libre ! L’EXILÉE MONTIBVS… GARRI DEO… SABINVLA. V. S. L. M. Dans ce vallon sauvage où César t’exila, Sur la roche moussue, au chemin d’Ardiège, Penchant ton front qu’argente une précoce neige, Chaque soir, à pas lents, tu viens t’accouder là. Tu revois ta jeunesse et ta chère villa Et le Flamine rouge avec son blanc cortège ; Et pour que le regret du sol Latin s’allège, Tu regardes le ciel, triste Sabinula. Vers le Gar éclatant aux sept pointes calcaires, Les aigles attardés qui regagnent leurs aires Emportent en leur vol tes rêves familiers ; Et seule, sans désirs, n’espérant rien de l’homme, Tu dresses des autels aux Monts hospitaliers Dont les Dieux plus prochains te consolent de Rome. LE MOYEN ÂGEET LA RENAISSANCE VITRAIL Cette verrière a vu dames et hauts barons Étincelants d’azur, d’or, de flamme et de nacre, Incliner, sous la dextre auguste qui consacre, L’orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons ; Lorsqu’ils allaient, au bruit du cor ou des clairons, Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre, Vers la plaine ou le bois, Byzance ou Saint-Jean d’Acre, Partir pour la croisade ou le vol des hérons. Aujourd’hui, les seigneurs auprès des châtelaines, Avec le lévrier à leurs longues poulaines, S’allongent aux carreaux de marbre blanc et noir ; Ils gisent là sans voix, sans geste et sans ouïe, Et de leurs yeux de pierre ils regardent sans voir La rose du vitrail toujours épanouie. ÉPIPHANIE Donc, Balthazar, Melchior et Gaspar, les Rois Mages, Chargés de nefs d’argent, de vermeil et d’émaux Et suivis d’un très long cortège de chameaux, S’avancent, tels qu’ils sont dans les vieilles images. De l’Orient lointain, ils portent leurs hommages Aux pieds du fils de Dieu né pour guérir les maux Que souffrent ici-bas l’homme et les animaux ; Un page noir soutient leurs robes à ramages. Sur le seuil de l’étable où veille Saint Joseph, Ils ôtent humblement la couronne du chef Pour saluer l’Enfant qui rit et les admire. C’est ainsi qu’autrefois, sous Augustus Cæsar, Sont venus, présentant l’or, l’encens et la myrrhe, Les Rois Mages Gaspar, Melchior et Balthazar. LE HUCHIER DE NAZARETH Le bon maître huchier, pour finir un dressoir, Courbé sur l’établi depuis l’aurore ahane, Maniant tour à tour le rabot, le bédane Et la râpe grinçante ou le dur polissoir. Aussi, non sans plaisir, a-t-il vu, vers le soir, S’allonger jusqu’au seuil l’ombre du grand platane Où madame la Vierge et sa mère sainte Anne Et Monseigneur Jésus près de lui vont s’asseoir. L’air est brûlant et pas une feuille ne bouge ; Et saint Joseph, très las, a laissé choir la gouge En s’essuyant le front au coin du tablier ; Mais l’Apprenti divin qu’une gloire enveloppe Fait toujours, dans le fond obscur de l’atelier, Voler des copeaux d’or au fil de sa varlope. Au pommeau de l’épée on lit Calixte Pape. La tiare, les clefs, la barque et le tramail Blasonnent, en reliefs d’un somptueux travail, Le Bœuf héréditaire armoyé sur la chappe. À la fusée, un Dieu païen, Faune ou Priape, Rit, engaîné d’un lierre à graines de corail ; Et l’éclat du métal s’exalte sous l’émail Si clair, que l’estoc brille encor plus qu’il ne frappe. Maître Antonio Perez de Las Cellas forgea Ce bâton pastoral pour le premier Borja, Comme s’il pressentait sa fameuse lignée ; Et ce glaive dit mieux qu’Arioste ou Sannazar, Par l’acier de sa lame et l’or de sa poignée, La pontife Alexandre et le prince César. Seigneur de Rimini, Vicaire et Podestà, Son profil d’épervier vit, s’accuse ou recule À la lueur d’airain d’un fauve crépuscule Dans l’orbe où Matteo de’ Pastis l’incrusta. Or, de tous les tyrans qu’un peuple détesta, Nul, comte, marquis, duc, prince ou principicule, Qu’il ait nom Ezzelin, Can, Galéas, Hercule, Ne fût maître si fier que le Malatesta. Celui-ci, le meilleur, ce Sisigmond Pandolphe, Mit à sang la Romagne et la Marche et le Golfe, Bâtit un temple, fit l’amour et le chanta ; Et leurs femmes aussi sont rudes et sévères, Car sur le même bronze où sourit Isotta, L’Éléphant triomphale foule des primevères. Vous sortiez de l’église et, d’un geste pieux, Vos nobles mains faisaient l’aumône au populaire, Et sous le porche obscur votre beauté si claire Aux pauvres éblouis montrait tout l’or des cieux. Et je vous saluai d’un salut gracieux, Très humble, comme il sied à qui ne veut déplaire, Quand, tirant votre mante et d’un air de colère Vous détournant de moi, vous couvrîtes vos yeux. Mais Amour qui commande au cœur le plus rebelle Ne voulut pas souffrir que, moins tendre que belle, La source de pitié me refusât merci ; Et vous fûtes si lente à ramener le voile, Que vos cils ombrageux palpitèrent ainsi Qu’un noir feuillage où filtre un long rayon d’étoiles. Jadis plus d’un amant, aux jardins de Bougueil, A gravé plus d’un nom dans l’écorce qu’il ouvre, Et plus d’un cœur, sous l’or des hauts plafonds du Louvre, À l’éclair d’un sourire a tressailli d’orgueil. Qu’importe ? Rien n’a dit leur ivresse ou leur deuil ; Ils gisent tout entiers entre quatre ais de rouvre Et nul n’a disputé, sous l’herbe qui les couvre, Leur inerte poussière à l’oubli du cercueil. Tout meurt. Marie, Hélène et toi, fière Cassandre, Vos beaux corps ne seraient qu’une insensible cendre, — Les roses et les lys n’ont pas de lendemain — Si Ronsard, sur la Seine ou sur la blonde Loire, N’eût tressé pour vos fronts, d’une immortelle main, Aux myrtes de l’Amour le laurier de la Gloire. À Henry Cros À vous troupe légèreQui d’aile passagèrePar le monde volez… JOACHIM DU BELLAY. Accoudée au balcon d’où l’on voit le chemin Qui va des bords de Loire aux rives d’Italie, Sous un pâle rameau d’olive son front plie. La violette en fleur se fanera demain. La viole que frôle encor sa frêle main Charme sa solitude et sa mélancolie, Et son rêve s’envole à celui qui l’oublie En foulant la poussière où gît l’orgueil Romain. De celle qu’il nommait sa douceur Angevine, Sur la corde vibrante erre l’âme divine Quand l’angoisse d’amour étreint son cœur troublé ; Et sa voix livre aux vents qui l’emportent loin d’elle, Et le caresseront peut-être, l’infidèle, Cette chanson qu’il fit pour un vanneur de blé. Suivant les vers de Henri III Ô passant, c’est ici que repose Hyacinte Qui fut de son vivant seigneur de Maugiron ; Il est mort — Dieu l’absolve et l’ait en son giron ! — Tombé sur le terrain, il gît en terre sainte. Nul, ni même Quélus, n’a mieux, de perles ceinte, Porté la toque à plume ou la fraise à godron ; Aussi vois-tu, sculpté par un nouveau Myron, Dans ce marbre funèbre un morceau de jacinthe. Après l’avoir baisé, fait tondre, et de sa main Mis au linceul, Henry voulut qu’à Saint-Germain Fût porté ce beau corps, hélas ! inerte et blême ; Et jaloux qu’un tel deuil dure éternellement, Il lui fit en l’église ériger cet emblème, Des regrets d’Appolo triste et doux monument. Vieux maître relieur, l’or que tu ciselas Au dos du livre et dans l’épaisseur de la tranche, N’a plus, malgré les fers poussés d’une main franche, La rutilante ardeur de ses premiers éclats. Les chiffres enlacés que liait l’entrelacs S’effacent chaque jour de la peau fine et blanche ; À peine si mes yeux peuvent suivre la branche De lierre que tu fis serpenter sur les plats. Mais cet ivoire souple et presque diaphane, Marguerite, Marie, ou peut-être Diane, De leurs doigts amoureux l’ont jadis caressé ; Et ce vélin pâli que dora Clovis Ève Évoque, je ne sais par quel charme passé, L’âme de leur parfum et l’ombre de leur rêve. Le palais est de marbre où, le long des portiques, Conversent des seigneurs que peignit Titien, Et les colliers massifs au poids du marc ancien Rehaussent la splendeur des rouges dalmatiques. Ils regardent au fond des lagunes antiques, De leurs yeux où reluit l’orgueil patricien, Sous le pavillon clair du ciel vénitien Étinceler l’azur des mers Adriatiques. Et tandis que l’essaim brillant des Cavaliers Traîne la pourpre et l’or par les blancs escaliers Joyeusement baignés d’une lumière bleue ; Indolente et superbe, une Dame, à l’écart, Se tournant à demi dans un flot de brocart, Sourit au négrillon qui lui porte la queue. Antonio di Sandro orefice. Le vaillant Maître Orfèvre, à l’œuvre dès matines, Faisait, de ses pinceaux d’où s’égouttait l’émail, Sur la paix niellée ou sur l’or du fermail Épanouir la fleur des devises latines. Sur le Pont, au son clair des cloches argentines, La cape coudoyait le froc et le camail ; Et le soleil montant en un ciel de vitrail Mettait un nimbe au front des belles Florentines. Et prompts au rêve ardent qui les savait charmer, Les apprentis, pensifs, oubliaient de fermer Les mains des fiancés au chaton de la bague Tandis que d’un burin trempé comme un stylet, Le jeune Cellini, sans rien voir, ciselait Le combat des Titans au pommeau d’une dague. Mieux qu’aucun maître inscrit au livre de maîtrise, Qu’il ait nom Ruyz, Arphé, Ximeniz, Becerril, J’ai serti le rubis, la perle et le béryl, Tordu l’anse d’un vase et martelé sa frise. Dans l’argent, sur l’émail où le paillon s’irise, J’ai peint et j’ai sculpté, mettant l’âme en péril, Au lieu de Christ en croix et du Saint sur le gril, Ô honte ! Bacchus ivre ou Danaé surprise. J’ai de plus d’un estoc damasquiné le fer Et, pour le vain orgueil de ces œuvres d’Enfer, Aventuré ma part de l’éternelle Vie. Aussi, voyant mon âge incliner vers le soir, Je veux, ainsi que fit Fray Juan de Ségovie, Mourir en ciselant dans l’or un ostensoir. Crois-moi, pieux enfant, suis l’antique chemin. L’épée aux quillons droits d’où part la branche torse, Au poing d’un gentilhomme ardent et plein de force Est un faix plus léger qu’un rituel romain. Prends-la. L’Hercule d’or qui tiédit dans ta main, Aux doigts de tes aïeux ayant poli son torse, Gonfle plus fièrement, sous la splendide écorce, Les beaux muscles de fer de son corps surhumain. Brandis-la ! L’acier souple en bouquets d’étincelles Pétille. Elle est solide, et sa lame est de celles Qui font courir au cœur un orgueilleux frisson ; Car elle porte au creux de sa brillante gorge, Comme une noble Dame un joyau, le poinçon De Julian del Rey, le prince de la forge. Dans le cadre de plomb des fragiles verrières, Les maîtres d’autrefois ont peint de hauts barons Et, de leurs doigts pieux tournant leurs chaperons, Ployé l’humble genou des bourgeois en prières. D’autres sur le vélin jauni des bréviaires Enluminaient des Saints parmi de beaux fleurons, Ou laissaient rutiler, en traits souples et prompts, Les arabesques d’or au ventre des aiguières. Aujourd’hui Claudius, leur fils et leur rival, Faisant revivre en lui ces ouvriers sublimes, A fixé son génie au solide métal ; C’est pourquoi j’ai voulu, sous l’émail de mes rimes, Faire autour de son front glorieux verdoyer, Pour les âges futurs, l’héroïque laurier. Le four rougit ; la plaque est prête. Prends ta lampe. Modèle le paillon qui s’irise ardemment, Et fixe avec le feu dans le sombre pigment La poudre étincelante où ton pinceau se trempe. Dis, ceindras-tu de myrte ou de laurier la tempe Du penseur, du héros, du prince ou de l’amant ? Par quel Dieu feras-tu, sur un noir firmament, Cabrer l’hydre écaillée ou le glauque hippocampe ? Non. Plutôt, en un orbe éclatant de saphir Inscris un fier profil de guerrière d’Ophir, Thalestris, Bradamante, Aude ou Penthésilée. Et pour que sa beauté soit plus terrible encor, Casque ses blonds cheveux de quelque bête ailée Et fais bomber son sein sous la gorgone d’or. Ce soir, au réduit sombre où ronfle l’athanor, Le grand feu prisonnier de la brique rougie Exalte son ardeur et souffle sa magie Au cuivre que l’émail fait plus riche que l’or. Et sous mes pinceaux naît, vit, court et prend l’essor Le peuple monstrueux de la mythologie, Les Centaures, Pan, Sphinx, la Chimère, l’Orgie Et, du sang de Gorgo, Pégase et Chrysaor. Peindrai-je Achille en pleurs près de Penthésilée ? Orphée ouvrant les bras vers l’Épouse exilée Sur la porte infernale aux infrangibles gonds ? Hercule terrassant le dogue de l’Averne Ou la Vierge qui tord au seuil de la caverne Son corps épouvanté que flairent les Dragons ? LES CONQUÉRANTS Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, Et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde Occidental. Chaque soir, espérant des lendemains épiques, L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ; Ou penchés à l’avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles. Juan Ponce de Leon, par le Diable tenté, Déjà très vieux et plein des antiques études, Voyant l’âge blanchir ses cheveux courts et rudes, Prit la mer pour chercher la Source de Santé. Sur sa belle Armada, d’un vain songe hanté, Trois ans il explora les glauques solitudes, Lorsque enfin, déchirant le brouillard des Bermudes, La Floride apparut sous un ciel enchanté. Et le Conquistador, bénissant sa folie, Vint planter son pennon d’une main affaiblie Dans la terre éclatante où s’ouvrait son tombeau. Vieillard, tu fus heureux, et ta fortune est telle Que la Mort, malgré toi, fit ton rêve plus beau ; La Gloire t’a donné la jeunesse immortelle. À l’ombre de la voûte en fleur des catalpas Et des tulipiers noirs qu’étoile un blanc pétale, Il ne repose point dans la terre fatale ; La Floride conquise a manqué sous ses pas. Un vil tombeau messied à de pareils trépas. Linceul du Conquérant de l’Inde Occidentale, Tout le Meschacébé par-dessus lui s’étale. Le Peau-Rouge et l’ours gris ne le troubleront pas. Il dort au lit profond creusé par les eaux vierges. Qu’importe un monument funéraire, des cierges, Le psaume et la chapelle ardente et l’ex-voto ? Puisque le vent du Nord, parmi les cyprières, Pleure et chante à jamais d’éternelles prières Sur le Grand Fleuve où gît Hernando de Soto. Celui-là peut compter parmi les grands défunts, Car son bras a guidé la première carène À travers l’archipel des Jardins de la Reine Où la brise éternelle est faite de parfums. Plus que les ans, la houle et ses âcres embruns, Les calmes de la mer embrasée et sereine Et l’amour et l’effroi de l’antique sirène Ont fait sa barbe blanche et blancs ses cheveux bruns. Castille a triomphé par cet homme, et ses flottes Ont sous lui complété l’empire sans pareil Pour lequel ne pouvait se coucher le soleil ; C’est Bartolomé Ruiz, prince des vieux pilotes, Qui, sur l’écu royal qu’elle enrichit encor, Porte une ancre de sable à la gumène d’or. À Claudius Popelin. La gloire a sillonné de ses illustres rides Le visage hardi de ce grand Cavalier Qui porte sur son front que nul n’a fait plier Le hâle de la guerre et des soleils torrides. En tous lieux, Côte-Ferme, îles, sierras arides, Il a planté la croix, et, depuis l’escalier Des Andes, promené son pennon familier Jusqu’au golfe orageux qui blanchit les Florides. Pour ses derniers neveux, Claudius, tes pinceaux, Sous l’armure de bronze aux splendides rinceaux, Font revivre l’aïeul fier et mélancolique ; Et ses yeux assombris semblent chercher encor Dans le ciel de l’émail ardent et métallique Les éblouissements de la Castille d’Or. Las de poursuivre en vain l’Ophir insaisissable, Tu fondas, en un pli de ce golfe enchanté Où l’étendard royal par tes mains fut planté, Une Carthage neuve au pays de la Fable. Tu voulais que ton nom ne fût point périssable, Et tu crus l’avoir bien pour toujours cimenté À ce mortier sanglant dont tu fis ta cité ; Mais ton espoir, Soldat, fut bâti sur le sable. Carthagène étouffant sous le torride azur, Avec ses noirs palais voit s’écrouler ton mur Dans l’Océan fiévreux qui dévore sa grève ; Et seule, à ton cimier brille, ô Conquistador, Héraldique témoin des splendeurs de ton rêve, Une Ville d’argent qu’ombrage un palmier d’or. Qu’ils aient vaincu l’Inca, l’Aztèque, les Hiaquis, Les Andes, la forêt, les pampas ou le fleuve, Les autres n’ont laissé pour vestige et pour preuve Qu’un nom, un titre vain de comte ou de marquis. Toi, tu fondas, orgueil du sang dont je naquis, Dans la mer caraïbe une Carthage neuve, Et du Magdalena jusqu’au Darien qu’abreuve L’Atrato, le sol rouge à la Croix fut conquis. Assise sur son île où l’Océan déferle, Malgré les siècles, l’homme et la foudre et les vents, Ta cité dresse au ciel ses forts et ses couvents ; Aussi tes derniers fils, sans trèfle, ache ni perle, Timbrent-ils leur écu d’un palmier ombrageant De son panache d’or une Ville d’argent. Cartagena de Indias. 1532-1583-1697. Morne Ville, jadis reine des Océans Aujourd’hui le requin poursuit en paix les scombres Et le nuage errant allonge seul des ombres Sur ta rade où roulaient les galions géants. Depuis Drake et l’assaut des Anglais mécréants, Tes murs désemparés croulent en noirs décombres Et, comme un glorieux collier de perles sombres, Des boulets de Pointis montrent les trous béants. Entre le ciel qui brûle et la mer qui moutonne, Au somnolent soleil d’un midi monotone, Tu songes, ô Guerrière, aux vieux Conquistadors ; Et dans l’énervement des nuits chaudes et calmes, Berçant ta gloire éteinte, ô Cité, tu t’endors Sous les palmiers, au long frémissement des palmes. L’ORIENT ET LES TROPIQUES Midi. L’air brûle, et sous la terrible lumière Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ; Du zénith aveuglant le jour tombe d’aplomb, Et l’implacable Phré couvre l’Égypte entière. Les grands sphinx qui jamais n’ont baissé la paupière, Allongés sur leur flanc que baigne un sable blond, Poursuivent d’un regard mystérieux et long L’élan démesuré des aiguilles de pierre. Seul, tachant d’un point noir le ciel blanc et serein, Au loin, tourne sans fin le vol des gypaëtes ; La flamme immense endort les hommes et les bêtes. Le sol ardent pétille, et l’Anubis d’airain Immobile au milieu de cette chaude joie Silencieusement vers le soleil aboie. La lune sur le Nil, splendide et ronde, luit. Et voici que s’émeut la nécropole antique Où chaque roi, gardant la pose hiératique, Gît sous la bandelette et le funèbre enduit. Tel qu’aux jours de Rhamsès, innombrable et sans bruit, Tout un peuple formant le cortège mystique, Multitude qu’absorbe un calme granitique, S’ordonne et se déploie et marche dans la nuit. Se détachant des murs brodés d’hiéroglyphes, Ils suivent la Bari que portent les pontifes D’Ammon-Ra, le grand Dieu conducteur du soleil ; Et les sphinx, les béliers ceints du disque vermeil, Éblouis, d’un seul coup se dressant sur leurs griffes, S’éveillent en sursaut de l’éternel sommeil. Et la foule grandit plus innombrable encor. Et le sombre hypogée où s’alignent les couches Est vide. Du milieu déserté des cartouches, Les éperviers sacrés ont repris leur essor. Bêtes, peuples et rois, ils vont. L’uræus d’or S’enroule, étincelant, autour des fronts farouches ; Mais le bitume épais scelle les maigres bouches. En tête, les grands dieux Hor, Khnoum, Ptah, Neith, Hathor. Puis tous ceux que conduit Toth Ibiocéphale, Vêtus de la schenti, coiffés du pschent, ornés Du lotus bleu. La pompe errante et triomphale Ondule dans l’horreur des temples ruinés, Et la lune, éclatant au pavé froid des salles, Prolonge étrangement des ombres colossales. À Gérôme. Là-bas, les muezzins ont cessé leurs clameurs. Le ciel vert, au couchant de pourpre et d’or se frange ; Le crocodile plonge et cherche un lit de fange, Et le grand fleuve endort ses dernières rumeurs. Assis, jambes en croix, comme il sied aux fumeurs, Le Chef rêvait, bercé par le haschisch étrange, Tandis qu’avec effort faisant mouvoir la cange, Deux nègres se courbaient, nus, au banc des rameurs. À l’arrière, joyeux et l’insulte à la bouche, Grattant l’aigre guzla qui rhythme un air farouche, Se penchait un Arnaute à l’œil féroce et vil ; Car lié sur la barque et saignant sous l’entrave, Un vieux Scheikh regardait d’un air stupide et grave Les minarets pointus qui tremblent dans le Nil. C’était un homme à deux sabres. D’un doigt distrait frôlant la sonore bîva, À travers les bambous tressés en fine latte, Elle a vu, par la plage éblouissante et plate, S’avancer le vainqueur que son amour rêva. C’est lui. Sabres au flanc, l’éventail haut, il va. La cordelière rouge et le gland écarlate Coupent l’armure sombre, et, sur l’épaule, éclate Le blason de Hizen ou de Tokungawa. Ce beau guerrier vêtu de lames et de plaques, Sous le bronze, la soie et les brillantes laques, Semble un crustacé noir, gigantesque et vermeil. Il l’a vue. Il sourit dans la barbe du masque, Et son pas plus hâtif fait reluire au soleil Les deux antennes d’or qui tremblent à son casque. Matin de bataille. Sous le noir fouet de guerre à quadruple pompon, L’étalon belliqueux en hennissant se cabre Et fait bruire, avec des cliquetis de sabre, La cuirasse de bronze aux lames du jupon. Le Chef vêtu d’airain, de laque et de crépon, Ôtant le masque à poils de son visage glabre, Regarde le volcan sur un ciel de cinabre Dresser la neige où rit l’aurore du Nippon. Mais il a vu, vers l’Est éclaboussé d’or, l’astre, Glorieux d’éclairer ce matin de désastre, Poindre, orbe éblouissant, au-dessus de la mer ; Et, pour couvrir ses yeux dont cil ne bouge, Il ouvre d’un seul coup son éventail de fer Où dans le satin blanc se lève un Soleil rouge. Bien des siècles depuis les siècles du Chaos, La flamme par torrents jaillit de ce cratère, Et le panache igné du volcan solitaire Flamba plus haut encor que les Chimborazos. Nul bruit n’éveille plus la cime sans échos. Où la cendre pleuvait l’oiseau se désaltère ; Le sol est immobile et le sang de la Terre, La lave, en se figeant, lui laissa le repos. Pourtant, suprême effort de l’antique incendie, À l’orle de la gueule à jamais refroidie, Éclatant à travers les rocs pulvérisés, Comme un coup de tonnerre au milieu du silence, Dans le poudroîment d’or du pollen qu’elle lance, S’épanouit la fleur des cactus embrasés. Sur le roc calciné de la dernière rampe Où le flux volcanique autrefois s’est tari, La graine que le vent au haut Gualatieri Sema, germe, s’accroche et, frêle plante, rampe. Elle grandit. En l’ombre où sa racine trempe, Son tronc, buvant la flamme obscure, s’est nourri ; Et les soleils d’un siècle ont longuement mûri Le bouton colossal qui fait ployer sa hampe. Enfin, dans l’air brûlant et qu’il embrase encor, Sous le pistil géant qui s’érige, il éclate, Et l’étamine lance au loin le pollen d’or ; Et le grand aloès à la fleur écarlate, Pour l’hymen ignoré qu’a rêvé son amour, Ayant vécu cent ans, n’a fleuri qu’un seul jour. Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore, Éclaire la forêt des coraux abyssins Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins, La bête épanouie et la vivante flore. Et tout ce que le sel ou l’iode colore, Mousse, algue chevelue, anémones, oursins, Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins, Le fond vermiculé du pâle madrépore. De sa splendide écaille éteignant les émaux, Un grand poisson navigue à travers les rameaux ; Dans l’ombre transparente indolemment il rôde ; Et, brusquement, d’un coup de sa nageoire en feu, Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu, Courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude. L’Etna mûrit toujours la pourpre et l’or du vin Dont l’Erigone antique enivra Théocrite, Mais celles dont la grâce en ses vers fut écrite, Le poète aujourd’hui les chercherait en vain. Perdant la pureté de son profil divin, Tour à tour Aréthuse esclave et favorite A mêlé dans sa veine où le sang grec s’irrite La fureur sarrasine à l’orgueil angevin. Le temps passe. Tout meurt. Le marbre même s’use. Agrigente n’est plus qu’une ombre, et Syracuse Dort sous le bleu linceul de son ciel indulgent ; Et seul le dur métal que l’amour fit docile Garde encore en sa fleur, aux médailles d’argent, L’immortelle beauté des vierges de Sicile. Vers la Phocide illustre, aux temples que domine La rocheuse Pytho toujours ceinte d’éclairs, Quand les guerriers anciens descendaient aux enfers, La Grèce accompagnait leur image divine. Et leurs Ombres, tandis que la nuit illumine L’Archipel radieux et les golfes déserts, Écoutaient, du sommet des promontoires clairs, Chanter sur leurs tombeaux la mer de Salamine. Et moi je m’éteindrai, vieillard, en un long deuil; Mon corps sera cloué dans un étroit cercueil Et l’on paîra la terre et le prêtre et les cierges. Et pourtant j’ai rêvé ce destin glorieux De tomber au soleil ainsi que les aïeux, Jeune encore et pleuré des héros et des vierges. Les vendangeurs lassés ayant rompu leurs lignes, Des voix claires sonnaient à l’air vibrant du soir Et les femmes, en chœur, marchant vers le pressoir, Mêlaient à leurs chansons des appels et des signes. C’est par un ciel pareil, tout blanc du vol des cygnes, Que, dans Naxos fumant comme un rouge encensoir, La Bacchanale vit la Crétoise s’asseoir Auprès du beau Dompteur ivre du sang des vignes. Aujourd’hui, brandissant le thyrse radieux, Dionysos vainqueur des bêtes et des Dieux D’un joug enguirlandé n’étreint plus les panthères ; Mais, fille du soleil, l’Automne enlace encor Du pampre ensanglanté des antiques mystères La noire chevelure et la crinière d’or. Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude, Tout dort sous les grands bois accablés de soleil Où le feuillage épais tamise un jour pareil Au velours sombre et doux des mousses d’émeraude. Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil, De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeil Qui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude. Vers la gaze de feu que trament les rayons Vole le frêle essaim des riches papillons Qu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ; Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil, Et dans les mailles d’or de ce filet subtil, Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves. LA MER DE BRETAGNE À Emmanuel Lansyer Il a compris la race antique aux yeux pensifs Qui foule le sol dur de la terre bretonne, La lande rase, rose et grise et monotone Où croulent les manoirs sous le lierre et les ifs. Des hauts talus plantés de hêtres convulsifs, Il a vu, par les soirs tempétueux d’automne, Sombrer le soleil rouge en la mer qui moutonne ; Sa lèvre s’est salée à l’embrun des récifs. Il a peint l’Océan splendide, immense et triste, Où le nuage laisse un reflet d’améthyste, L’émeraude écumante et le calme saphir ; Et fixant l’eau, l’air, l’ombre et l’heure insaisissables, Sur une toile étroite il a fait réfléchir Le ciel occidental dans le miroir des sables. Pour que le sang joyeux dompte l’esprit morose, Il faut, tout parfumé du sel des goëmons, Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ; Arvor t’offre ses caps que la mer blanche arrose. L’ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose. La terre des vieux clans, des nains et des démons, Ami, te garde encor, sur le granit des monts, L’homme immobile auprès de l’immuable chose. Viens. Partout tu verras, par les landes d’Arèz, Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès, Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ; Et l’Océan, qui roule en un lit d’algues d’or Is la voluptueuse et la grande Occismor, Bercera ton cœur triste à son murmure grave. La moisson débordant le plateau diapré Roule, ondule et déferle au vent frais qui la berce ; Et le profil, au ciel lointain, de quelque herse Semble un bateau qui tangue et lève un noir beaupré. Et sous mes pieds, la mer, jusqu’au couchant pourpré, Céruléenne ou rose ou violette ou perse Ou blanche de moutons que le reflux disperse, Verdoie à l’infini comme un immense pré. Aussi les goëlands qui suivent la marée, Vers les blés mûrs que gonfle une houle dorée, Avec des cris joyeux, volaient en tourbillons ; Tandis que, de la terre, une brise emmiellée Éparpillait au gré de leur ivresse ailée Sur l’Océan fleuri des vols de papillons. Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ; Au loin, brillante encor par sa barre d’écume, La mer sans fin commence où la terre finit. À mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume, À la vaste rumeur de l’Océan s’unit. Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre, Et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d’or de son riche éventail. Sous les coiffes de lin, toutes, croisant leurs bras Vêtus de laine rude ou de mince percale, Les femmes, à genoux sur le roc de la cale, Regardent l’Océan blanchir l’île de Batz. Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas, Avec ceux de Paimpol, d’Audierne et de Cancale, Vers le Nord, sont partis pour la lointaine escale. Que de hardis pêcheurs qui ne reviendront pas ! Par-dessus la rumeur de la mer et des côtes Le chant plaintif s’élève, invoquant à voix hautes L’Étoile sainte, espoir des marins en péril ; Et l’Angélus, courbant tous ces fronts noirs de hâle, Des clochers de Roscoff à ceux de Sybiril S’envole, tinte et meurt dans le ciel rose et pâle. L’homme et la bête, tels que le beau monstre antique, Sont entrés dans la mer, et nus, libres, sans frein, Parmi la brume d’or de l’âcre pulvérin, Sur le ciel embrasé font un groupe athlétique. Et l’étalon sauvage et le dompteur rustique, Humant à pleins poumons l’odeur du sel marin, Se plaisent à laisser sur la chair et le crin Frémir le flot glacé de la rude Atlantique. La houle s’enfle, court, se dresse comme un mur Et déferle. Lui crie. Il hennit, et sa queue En jets éblouissants fait rejaillir l’eau bleue ; Et, les cheveux épars, s’effarant dans l’azur, Ils opposent, cabrés, leur poitrail noir qui fume, Au fouet échevelé de la fumante écume. J’ai vu parfois, ayant tout l’azur pour émail, Les nuages d’argent et de pourpre et de cuivre, À l’Occident où l’œil s’éblouit à les suivre, Peindre d’un grand blason le céleste vitrail. Pour cimier, pour supports, l’héraldique bétail, Licorne, léopard, alérion ou guivre, Monstres, géants captifs qu’un coup de vent délivre, Exhaussent leur stature et cabrent leur poitrail. Certe, aux champs de l’espace, en ces combats étranges Que les noirs Séraphins livrèrent aux Archanges, Cet écu fut gagné par un Baron du ciel ; Comme ceux qui jadis prirent Constantinople, Il porte, en bon croisé, qu’il soit George ou Michel, Le soleil, besant d’or, sur la mer de sinople. Pour me conduire au Raz, j’avais pris à Trogor Un berger chevelu comme un ancien Évhage ; Et nous foulions, humant son arome sauvage, L’âpre terre kymrique où croît le genêt d’or. Le couchant rougissait et nous marchions encor, Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ; Et l’homme, par-delà le morne paysage Étendant un long bras, me dit Senèz Ar-mor ! Et je vis, me dressant sur la bruyère rose, L’Océan qui, splendide et monstrueux, arrose Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ; Et mon cœur savoura, devant l’horizon vide Que reculait vers l’Ouest l’ombre immense du soir, L’ivresse de l’espace et du vent intrépide. Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs. Du Raz jusqu’à Penmarc’h la côte entière fume, Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume, À travers la tempête errent les goëlands. L’une après l’autre, avec de furieux élans, Les lames glauques sous leur crinière d’écume Dans un tonnerre sourd s’éparpillant en brume, Empanachent au loin les récifs ruisselants. Et j’ai laissé courir le flot de ma pensée, Rêves, espoirs, regrets de force dépensée, Sans qu’il en reste rien qu’un souvenir amer. L’Océan m’a parlé d’une voix fraternelle, Car la même clameur que pousse encor la mer Monte de l’homme aux Dieux, vainement éternelle. L’hiver a défleuri la lande et le courtil. Tout est mort. Sur la roche uniformément grise Où la lame sans fin de l’Atlantique brise, Le pétale fané pend au dernier pistil. Et pourtant je ne sais quel arome subtil Exhalé de la mer jusqu’à moi par la brise, D’un effluve si tiède emplit mon cœur qu’il grise ; Ce souffle étrangement parfumé, d’où vient-il ? Ah ! Je le reconnais. C’est de trois mille lieues Qu’il vient, de l’Ouest, là-bas où les Antilles bleues Se pâment sous l’ardeur de l’astre occidental ; Et j’ai, de ce récif battu du flot kymrique, Respiré dans le vent qu’embauma l’air natal La fleur jadis éclose au jardin d’Amérique. Par quels froids Océans, depuis combien d’hivers, — Qui le saura jamais, Conque frêle et nacrée ! — La houle, les courants et les raz de marée T’ont-ils roulée au creux de leurs abîmes verts ? Aujourd’hui, sous le ciel, loin des reflux amers, Tu t’es fait un doux lit de l’arène dorée. Mais ton espoir est vain. Longue et désespérée, En toi gémit toujours la grande voix des mers. Mon âme est devenue une prison sonore Et comme en tes replis pleure et soupire encore La plainte du refrain de l’ancienne clameur ; Ainsi du plus profond de ce cœur trop plein d’Elle, Sourde, lente, insensible et pourtant éternelle, Gronde en moi l’orageuse et lointaine rumeur. Qu’il soit encourtiné de brocart ou de serge, Triste comme une tombe ou joyeux comme un nid, C’est là que l’homme naît, se repose et s’unit, Enfant, époux, vieillard, aïeule, femme ou vierge. Funèbre ou nuptial, que l’eau sainte l’asperge, Sous le noir crucifix ou le rameau bénit, C’est là que tout commence et là que tout finit, De la première aurore au feu du dernier cierge. Humble, rustique et clos, ou fier du pavillon, Triomphalement peint d’or et de vermillon, Qu’il soit de chêne brut, de cyprès ou d’érable ; Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords Dans le lit paternel, massif et vénérable, Où tous les siens sont nés aussi bien qu’ils sont morts. Quand l’aigle a dépassé les neiges éternelles, À sa vaste envergure il veut chercher plus d’air Et le soleil plus proche en un azur plus clair Pour échauffer l’éclat de ses mornes prunelles. Il s’enlève. Il aspire un torrent d’étincelles. Toujours plus haut, enflant son vol tranquille et fier, Il monte vers l’orage où l’attire l’éclair ; Mais la foudre d’un coup a rompu ses deux ailes. Avec un cri sinistre, il tournoie, emporté Par la trombe, et, crispé, buvant d’un trait sublime La flamme éparse, il plonge au fulgurant abîme. Heureux qui pour la Gloire ou pour la Liberté, Dans l’orgueil de la force et l’ivresse du rêve, Meurt ainsi, d’une mort éblouissante et brève ! L’homme a conquis la terre ardente des lions Et celle des venins et celle des reptiles, Et troublé l’Océan où cinglent les nautiles Du sillage doré des anciens galions. Mais plus loin que la neige et que les tourbillons Du Ström et que l’horreur des Spitzbergs infertiles, Le Pôle bat d’un flot tiède et libre des îles Où nul marin n’a pu hisser ses pavillons. Partons ! je briserai l’infranchissable glace, Car dans mon corps hardi je porte une âme lasse Du facile renom des Conquérants de l’or. J’irai. Je veux monter au dernier promontoire, Et qu’une mer, pour tous silencieuse encor, Caresse mon orgueil d’un murmure de gloire. Au poète Armand Silvestre Lorsque la sombre croix sur nous sera plantée, La terre nous ayant tous deux ensevelis, Ton corps refleurira dans la neige des lys Et de ma chair naîtra la rose ensanglantée. Et la divine Mort que tes vers ont chantée, En son vol noir chargé de silence et d’oublis, Nous fera par le ciel, bercés d’un lent roulis, Vers des astres nouveaux une route enchantée. Et montant au soleil, en son vivant foyer Nos deux esprits iront se fondre et se noyer Dans la félicité des flammes éternelles ; Cependant que sacrant le poète et l’ami, La Gloire nous fera vivre à jamais parmi Les Ombres que la Lyre a faites fraternelles. Ô Rossi, je t’ai vu, traînant le manteau noir, Briser le faible cœur de la triste Ophélie, Et, tigre exaspéré d’amour et de folie, Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir. J’ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir Baiser, suprême amant de l’antique Italie, Au tombeau nuptial Juliette pâlie. Pourtant tu fus plus grand et plus terrible, un soir. Car j’ai goûté l’horreur et le plaisir sublimes, Pour la première fois, d’entendre les trois rimes Sonner par ta voix d’or leur fanfare de fer ; Et, rouge du reflet de l’infernale flamme, J’ai vu — j’en ai frémi jusques au fond de l’âme — Alighieri vivant dire un chant de l’Enfer. Certe, il était hanté d’un tragique tourment, Alors qu’à la Sixtine et loin de Rome en fêtes, Solitaire, il peignait Sibylles et Prophètes Et, sur le sombre mur, le dernier jugement. Il écoutait en lui pleurer obstinément, Titan que son désir enchaîne aux plus hauts faîtes, La Patrie et l’Amour, la Gloire et leurs défaites ; Il songeait que tout meurt et que le rêve ment. Aussi ces lourds Géants, las de leur force exsangue, Ces Esclaves qu’étreint une infrangible gangue, Comme il les a tordus d’une étrange façon ; Et dans les marbres froids où bout son âme altière, Comme il a fait courir avec un grand frisson La colère d’un Dieu vaincu par la Matière ! La mousse fut pieuse en fermant ses yeux mornes ; Car, dans ce bois inculte, il chercherait en vain La Vierge qui versait le lait pur et le vin Sur la terre au beau nom dont il marqua les bornes. Aujourd’hui le houblon, le lierre et les viornes Qui s’enroulent autour de ce débris divin, Ignorant s’il fut Pan, Faune, Hermès ou Silvain, À son front mutilé tordent leurs vertes cornes. Vois. L’oblique rayon, le caressant encor, Dans sa face camuse a mis deux orbes d’or ; La vigne folle y rit comme une lèvre rouge ; Et, prestige mobile, un murmure du vent, Les feuilles, l’ombre errante et le soleil qui bouge, De ce marbre en ruine ont fait un Dieu vivant. Songeant à sa maison, grande parmi les grandes, Plus grande qu’Iñigo lui-même et qu’Abarca, Le vieux Diego Laynez ne goûte plus aux viandes. Il ne dort plus, depuis qu’un sang honteux marqua La joue encore chaude où l’a frappé le Comte, Et que pour se venger la force lui manqua. Il craint que ses amis ne lui demandent compte, Et ne veut pas, navré d’un vertueux ennui, Leur laisser respirer l’haleine de sa honte. Alors il fit quérir et rangea devant lui Les quatre rejetons de sa royale branche, Sanche, Alfonse, Manrique et le plus jeune, Ruy. Son cœur tremblant faisait trembler sa barbe blanche ; Mais l’honneur roidissant ses vieux muscles glacés, Il serra fortement les mains de l’aîné, Sanche. Celui-ci, stupéfait, s’écria — C’est assez ! Ah ! vous me faites mal ! — Et le second, Alfonse, Lui dit — Qu’ai-je donc fait, père ? Vous me blessez ! — Puis Manrique — Seigneur, votre griffe s’enfonce Dans ma paume et me fait souffrir comme un damné ! — Mais il ne daigna pas leur faire une réponse. Sombre, désespérant en son cœur consterné D’enter sur un bras fort son antique courage, Diego Laynez marcha vers Ruy, le dernier-né. Il l’étreignit, tâtant et palpant avec rage Ces épaules, ces bras frêles, ces poignets blancs, Ces mains, faibles outils pour un si grand ouvrage. Il les serra, suprême espoir, derniers élans ! Entre ses doigts durcis par la guerre et le hâle. L’enfant ne baissa pas ses yeux étincelants. Les yeux froids du vieillard flamboyaient. Ruy tout pâle, Sentant l’horrible étau broyer sa jeune chair, Voulut crier ; sa voix s’étrangla dans un râle. Il rugit — Lâche-moi, lâche-moi, par l’enfer ! Sinon, pour t’arracher le cœur avec le foie, Mes mains se feront marbre et mes dix ongles fer ! — Le Vieux tout transporté dit en pleurant de joie — Fils de l’âme, ô mon sang, mon Rodrigue, que Dieu Te garde pour l’espoir que ta fureur m’octroie ! — Avec des cris de haine et des larmes de feu, Il dit alors sa joue insolemment frappée, Le nom de l’insulteur et l’instant et le lieu ; Et tirant du fourreau Tizona bien trempée, Ayant baisé la garde ainsi qu’un crucifix, Il tendit à l’enfant la haute et lourde épée. — Prends-la. Sache en user aussi bien que je fis. Que ton pied soit solide et que ta main soit prompte. Mon honneur est perdu. Rends-le moi. Va, mon fils. — Une heure après, Ruy Diaz avait tué le Comte. Ce soir, seul au haut bout, car il n’a pas d’égaux, Diego Laynez, plus pâle aux lueurs de la cire, S’est assis pour souper avec ses hidalgos. Ses fils, ses trois aînés, sont là ; mais le vieux sire En son cœur angoissé songe au plus jeune. Hélas ! Il n’est point revenu. Le Comte a dû l’occire. Le vin rit dans l’argent des brocs ; le coutelas Dégainé, l’écuyer, ayant troussé sa manche, Laisse échauffer le vin et refroidir les plats. Car le maître et seigneur n’a pas dit Que l’on tranche ! Depuis que dans sa chaise il est venu s’asseoir, Deux longs ruisseaux de pleurs mouillent sa barbe blanche. Et le grave écuyer se tient près du dressoir, Devant la table vide et la foule béante, Et nul, fils ou vassal, ne soupera ce soir. Comme pour ne pas voir le spectre qui le hante, Laynez ferme les yeux et baisse encor le front ; Mais il voit son fils mort et sa honte vivante. Il a perdu l’honneur, il a gardé l’affront ; Et ses aïeux, de race irréprochable et forte, Au jour du Jugement le lui reprocheront. L’outrage l’accompagne et le mépris l’escorte. De tout l’orgueil antique il ne lui reste rien. Hélas ! hélas ! Son fils est mort, sa gloire est morte ! — Seigneur, ouvre les yeux. C’est moi. Regarde bien. Cette table sans viande a trop piètre figure ; Aujourd’hui j’ai chassé sans valet et sans chien ; J’ai forcé ce ragot ; je t’en offre la hure ! — Ruy dit, et tend le chef livide et hérissé Qu’il tient empoigné par l’horrible chevelure. Diego Laynez d’un bond sur ses pieds s’est dressé — Est-ce toi, Comte infâme ? Est-ce toi, tête exsangue, Avec ce rire fixe et cet œil convulsé ? Oui, c’est bien toi ! Tes dents mordent encor ta langue ; Pour la dernière fois l’insolente a raillé, Et le glaive a tranché le fil de sa harangue ! Sous le col d’un seul coup par Tizona taillé, D’épais et noirs caillots pendent à chaque fibre ; Le Vieux frotte sa joue avec le sang caillé. D’une voix éclatante et dont la salle vibre, Il s’écrie — Ô Rodrigue, ô mon fils, cher vainqueur, L’affront me fit esclave et ton bras me fait libre ! Et toi, visage affreux qui réjouis mon cœur, Ma main va donc, au gré de ma haine indomptable, Satisfaire sur toi ma gloire et ma rancœur ! — Et souffletant alors la tête épouvantable — Vous avez vu, vous tous, il m’a rendu raison ! Ruy, sieds-toi sur mon siège au haut bout de la table. Car qui porte un tel chef est Chef de ma maison. — Les portes du palais s’ouvrirent toutes grandes, Et le roi Don Fernan sortit pour recevoir Le jeune chef rentrant avec ses vieilles bandes. Quittant cloître, métier, champ, taverne et lavoir, Clercs, bourgeois ou vilains, tout le bon peuple exulte ; Les femmes aux balcons se penchent pour mieux voir. C’est que, vengeur du Christ que le Croissant insulte, Rodrigue de Bivar, vainqueur, rentre aujourd’hui Dans Zamora qu’emplit un merveilleux tumulte. Il revient de la guerre, et partout devant lui, Sur son genet rapide et rayé comme un zèbre Le cavalier berbère en blasphémant a fui. Il a tout pris, pillé, rasé, brûlé, de l’Èbre Jusques au Guadiana qui roule un sable d’or, Et de l’Algarbe en feu monte un long cri funèbre. Il revient tout chargé de butin, plus encor De gloire, ramenant cinq rois de Morérie. Ses captifs l’ont nommé le Cid Campeador. Tel Ruy Diaz, à travers le peuple qui s’écrie, La lance sur la cuisse, en triomphal arroi, Rentre dans Zamora pavoisée et fleurie. Donc, lorsque les huissiers annoncèrent Le Roi ! Telle fut la clameur, que corbeaux et corneilles Des tours et des clochers s’envolèrent d’effroi. Et Don Fernan debout sous les portes vermeilles, Un instant, ébloui, s’arrêta sur le seuil Aux acclamations qui flattaient ses oreilles. Il s’avançait, charmé du glorieux accueil... Tout à coup, repoussant peuple, massiers et garde, Une femme apparut, pâle, en habits de deuil. Ses yeux resplendissaient dans sa face hagarde, Et, sous le voile épars de ses longs cheveux roux, Sanglotante et pâmée, elle cria — Regarde ! Reconnais-moi ! Seigneur, j’embrasse tes genoux. Mon père est mort qui fut ton fidèle homme lige ; Fais justice, Fernan, venge-le, venge-nous ! Je me plains hautement que le Roi me néglige Et ne veux plus attendre, au gré du meurtrier, La vengeance à laquelle un grand serment t’oblige. Oui, certe, ô Roi, je suis lasse de larmoyer ; La haine dans mon cœur bout et s’irrite et monte Et me prend à la gorge et me force à crier Vengeance, ô Roi, vengeance et justice plus prompte ! Tire de l’assassin tout le sang qu’il me doit ! — Et le peuple disait — C’est la fille du Comte. Car d’un geste rigide elle montrait du doigt Cid Ruy Diaz de Bivar qui, du haut de sa selle, Lui dardait un regard étincelant et droit. Et l’œil sombre de l’homme et les yeux clairs de celle Qui l’accusait, alors se croisèrent ainsi Que deux fers d’où jaillit une double étincelle. Don Fernan se taisait, fort perplexe et transi, Car l’un et l’autre droit que son esprit balance Pèse d’un poids égal qui le tient en souci. Il hésite. Le peuple attendait en silence. Et le vieux Roi promène un regard incertain Sur cette foule où luit l’éclair des fers de lance. Il voit les cavaliers qui gardent le butin, Glaive au poing, casque en tête, au dos la brigandine, Rangés autour du Cid impassible et hautain. Portant l’étendard vert consacré dans Médine, Il voit les captifs pris au Miramamolin, Les cinq Émirs vêtus de soie incarnadine ; Et derrière eux, plus noirs sous leurs turbans de lin, Douze nègres, chacun menant un cheval barbe. Or, le bon prince était à la justice enclin — Il a vengé son père, il a conquis l’Algarbe ; Elle, au nom de son père, inculpe son amant. — Et Don Fernan pensif se caresse la barbe. — Que faire, songe-t-il, en un tel jugement ? — Chimène à ses genoux pleurait toutes ses larmes. Il la prit par la main et très courtoisement — Relève-toi, ma fille, et calme tes alarmes, Car sur le cœur d’un prince espagnol et chrétien Les larmes de tes yeux sont de trop fortes armes. Certes, Bivar m’est cher ; c’est l’espoir, le soutien De Castille ; et pourtant j’accorde ta requête, Il mourra si tu veux, ô Chimène, il est tien. Dispose, il est à toi. Parle, la hache est prête ! — Ruy Diaz la regardait, grave et silencieux. Elle ferma les yeux, elle baissa la tête. Elle n’a pu braver ce front victorieux Qu’illumine l’ardeur du regard qui la dompte ; Elle a baissé la tête, elle a fermé les yeux. Elle n’est plus la fille orgueilleuse du Comte, Car elle sent rougir son visage, enflammé Moins encor de courroux que d’amour et de honte. — C’est sous un bras loyal par l’honneur même armé Que ton père a rendu son âme — que Dieu sauve ! L’homme applaudit au coup que le prince a blâmé. Car l’honneur de Laynez et de Laÿn le Chauve, Non moins pur que celui des rois dont je descends, Vaut l’orgueil du sang goth qui dore ton poil fauve. Condamne, si tu peux… Pardonne, j’y consens. Que Gormaz et Laynez à leur antique souche, Voient par vous reverdir des rameaux florissants. Parle, et je donne à Ruy, sur un mot de ta bouche, Belforado, Saldagne et Carrias del Castil. — Mais Chimène gardait un silence farouche. Fernan lui murmura — Dis, ne te souvient-il, Ne te souvient-il plus de l’amour ancienne ? — Ainsi parle le Roi gracieux et subtil. Et la main de Chimène a frémi dans la sienne. I Après que Balboa menant son bon cheval Par les bois non frayés, droit, d’amont en aval, Eut, sur l’autre versant des Cordillères hautes, Foulé le chaud limon des insalubres côtes De l’Isthme qui partage avec ses monts géants La glauque immensité des deux grands Océans, Et qu’il eut, s’y jetant tout armé de la berge, Planté son étendard dans l’écume encor vierge, Tous les aventuriers, dont l’esprit s’enflamma, Rêvaient, en arrivant au port de Panama, De retrouver, espoir cupide et magnifique, Aux rivages dorés de la mer Pacifique, El Dorado promis qui fuyait devant eux, Et, mêlant avec l’or des songes monstrueux, De forcer jusqu’au fond de ces torrides zones L’âpre virginité des rudes Amazones Que n’avait pu dompter la race des héros, De renverser des dieux à têtes de taureaux Et de vaincre, vrais fils de leur ancêtre Hercule, Les peuples de l’Aurore et ceux du Crépuscule. Ils savaient que, bravant ces illustres périls, Ils atteindraient les bords où germent les béryls Et Doboyba qui comble, en ses riches ravines, Du vaste écroulement des temples en ruines, La nécropole d’or des princes de Zenu ; Et que, suivant toujours le chemin inconnu Des Indes, par delà les îles des Épices Et la terre où bouillonne au fond des précipices Sur un lit d’argent fin la Source de Santé, Ils verraient, se dressant en un ciel enchanté Jusqu’au zénith brûlé du feu des pierreries, Resplendir au soleil les vivantes féeries Des sierras d’émeraude et des pics de saphir Qui recèlent l’antique et fabuleux Ophir. Et quand Vasco Nuñez eut payé de sa tête L’orgueil d’avoir tenté cette grande conquête, Poursuivant après lui ce mirage éclatant, Malgré sa mort, la fleur des Cavaliers, portant Le pennon de Castille écartelé d’Autriche, Pénétra jusqu’au fond des bois de Côte-Riche À travers la montagne horrible, ou navigua Le long des noirs récifs qui cernent Veragua, Et vers l’Est atteignit, malgré de grands naufrages, Les bords où l’Orénoque, enflé par les orages, Inondant de sa vase un immense horizon, Sous le fiévreux éclat d’un ciel lourd de poison, Se jette dans la mer par ses cinquante bouches. Enfin cent compagnons, tous gens de bonnes souches, S’embarquèrent avec Pascual d’Andagoya Qui, poussant encor plus sa course, côtoya Le golfe où l’Océan Pacifique déferle, Mit le cap vers le Sud, doubla l’île de Perle, Et cingla devant lui toutes voiles dehors, Ayant ainsi, parmi les Conquérants d’alors, L’heur d’avoir le premier fendu les mers nouvelles Avec les éperons des lourdes caravelles. Mais quand, dix mois plus tard, malade et déconfit, Après avoir très loin navigué sans profit Vers cet El Dorado qui n’était qu’un vain mythe, Bravé cent fois la mort, dépassé la limite Du monde, ayant perdu quinze soldats sur vingt, Dans ses vaisseaux brisés Andagoya revint, Pedrarias d’Avila se mit fort en colère ; Et ceux qui, sur la foi du récit populaire, Hidalgos et routiers, s’étaient tous rassemblés Dans Panama, du coup demeurèrent troublés. Or les seigneurs, voyant qu’ils ne pouvaient plus guère Employer leur personne en actions de guerre, Partaient pour Mexico ; mais ceux qui, n’ayant rien, Étaient venus tenter aux plages de Darien, Désireux de tromper la misère importune, Ce que vaut un grand cœur à vaincre la fortune, S’entretenant à jeun des rêves les plus beaux, Restaient, l’épée oisive et la cape en lambeaux, Quoique tous bons marins ou vieux batteurs d’estrade, À regarder le flot moutonner dans la rade, En attendant qu’un chef hardi les commandât. II Deux ans étaient passés, lorsqu’un obscur soldat Qui fut depuis titré Marquis pour sa conquête, François Pizarre, osa présenter la requête D’armer un galion pour courir par-delà Puerto Pinas. Alors Pedrarias d’Avila Lui fit représenter qu’en cette conjoncture Il n’était pas prudent de tenter l’aventure Et ses dangers sans nombre et sans profit ; d’ailleurs, Qu’il ne lui plaisait point de voir que les meilleurs De tous ses gens de guerre, en entreprises folles, Prodiguassent le sang des veines espagnoles, Et que nul avant lui, de tant de Cavaliers, N’avait pu triompher des bois de mangliers Qui croisent sur ces bords leurs nœuds inextricables ; Que, la tempête ayant rompu vergues et câbles À leurs vaisseaux en vain si loin aventurés, Ils étaient revenus mourants, désemparés, Et trop heureux encor d’avoir sauvé la vie. Mais ce conseil ne fit qu’échauffer son envie. Si bien qu’avec Diego d’Almagro, par contrats, Ayant mis en commun leur fortune et leurs bras, Et don Fernan de Luque ayant fourni les sommes, En l’an mil et cinq cent vingt-quatre, avec cent hommes, Pizarre le premier, par un brumeux matin De novembre, montant un mauvais brigantin, Prit la mer, et lâchant au vent toute sa toile, Se fia bravement en son heureuse étoile. Mais tout sembla d’abord démentir son espoir. Le vent devint bourrasque, et jusqu’au ciel très noir La mer terrible, enflant ses houles couleur d’encre, Défonça les sabords, rompit les mâts et l’ancre, Et fit la triste nef plus rase qu’un radeau. Enfin après dix jours d’angoisse, manquant d’eau Et de vivres, sa troupe étant d’ailleurs fort lasse, Pizarre débarqua sur une côte basse. Au bord, les mangliers formaient un long treillis ; Plus haut, impénétrable et splendide fouillis De lianes en fleur et de vignes grimpantes, La berge s’élevait par d’insensibles pentes Vers la ligne lointaine et sombre des forêts. Et ce pays n’était qu’un très vaste marais. Il pleuvait. Les soldats, devenus frénétiques Par le harcèlement venimeux des moustiques Qui noircissaient le ciel de bourdonnants essaims, Foulaient avec horreur, en ces bas-fonds malsains, Des reptiles nouveaux et d’étranges insectes Ou voyaient émerger des lagunes infectes, Sur leur ventre écaillé se traînant d’un pied tors, Ces lézards monstrueux qu’on nomme alligators. Et quand venait la nuit, sur la terre trempée, Dans leurs manteaux, auprès de l’inutile épée, Lorsqu’ils s’étaient couchés, n’ayant pour aliment Que la racine amère ou le rouge piment, Sur le groupe endormi de ces chercheurs d’empires Flottait, crêpe vivant, le vol mou des vampires, Et ceux-là qu’ils marquaient de leurs baisers velus Dormaient d’un tel sommeil qu’ils ne s’éveillaient plus. C’est pourquoi les soldats, par force et par prière, Contraignirent leur chef à tourner en arrière, Et, malgré lui, disant un éternel adieu Au triste campement du port de Saint-Mathieu, Pizarre, par la mer nouvellement ouverte, Avec Bartolomé suivant la découverte, Sur un seul brigantin d’un faible tirant d’eau Repartit, et, doublant Punta de Pasado, Le bon pilote Ruiz eut la fortune insigne, Le premier des marins, d’avoir franchi la Ligne Et poussé plus au sud du monde occidental. La côte s’abaissait, et les bois de santal Exhalaient sur la mer leurs brises parfumées. De toutes parts montaient de légères fumées, Et les marins joyeux, accoudés aux haubans, Voyaient les fleuves luire en tortueux rubans À travers la campagne, et tout le long des plages Fuir des champs cultivés et passer des villages. Ensuite, ayant serré la côte de plus près, À leurs yeux étonnés parurent les forêts. Au pied des volcans morts, sous la zone des cendres, L’ébénier, le gayac et les durs palissandres, Jusques aux confins bleus des derniers horizons Roulant le flot obscur des vertes frondaisons, Variés de feuillage et variés d’essence, Déployaient la grandeur de leur magnificence ; Et du nord au midi, du levant au ponent, Couvrant tout le rivage et tout le continent, Partout où l’œil pouvait s’étendre, la ramure Se prolongeait avec un éternel murmure Pareil au bruit des mers. Seul, en ce cadre noir, Étincelait un lac, immobile miroir Où le soleil, plongeant au milieu de cette ombre, Faisait un grand trou d’or dans la verdure sombre. Sur le sable marneux, d’énormes caïmans Guettaient le tapir noir ou les roses flamants. Les majas argentés et les boas superbes Sous leurs pesants anneaux broyaient les hautes herbes, Ou, s’enroulant autour des troncs d’arbres pourris, Attendaient l’heure où vont boire les pécaris. Et sur les bords du lac horriblement fertile Où tout batracien pullule et tout reptile, Alors que le soleil décline, on pouvait voir Les fauves par troupeaux descendre à l’abreuvoir Le puma, l’ocelot et les chats-tigres souples, Et le beau carnassier qui ne va que par couples Et qui par-dessus tous les félins est cité Pour sa grâce terrible et sa férocité, Le jaguar. Et partout dans l’air multicolore Flottait la végétale et la vivante flore ; Tandis que des cactus aux hampes d’aloès, Les perroquets divers et les kakatoès Et les aras, parmi d’assourdissants ramages, Lustraient au soleil clair leurs splendides plumages, Dans un pétillement d’ailes et de rayons, Les frêles oiseaux-mouche et les grands papillons, D’un vol vibrant, avec des jets de pierreries, Irradiaient autour des lianes fleuries. Plus loin, de toutes parts élancés, des halliers, Des gorges, des ravins, des taillis, par milliers, Pillant les monbins mûrs et les buissons d’icaques, Les singes de tout poil, ouistitis et macaques, Sakis noirs, capucins, trembleurs et carcajous Par les figuiers géants et les hauts acajous, Sautant de branche en branche ou pendus par leurs queues, Innombrables, de l’aube au soir, durant des lieues, Avec des gestes fous hurlant et gambadant, Tout le long de la mer les suivaient. Cependant, Poussé par une tiède et balsamique haleine, Le navire, doublant le cap de Sainte-Hélène, Glissa paisiblement dans le golfe d’azur Où, sous l’éclat d’un jour éternellement pur, La mer de Guayaquil, sans colère et sans lutte, Arrondissant au loin son immense volute, Frange les sables d’or d’une écume d’argent. Et l’horizon s’ouvrit magnifique et changeant. Les montagnes, dressant les neiges de leur crête, Coupaient le ciel foncé d’une brillante arête D’où s’élançaient tout droits au haut de l’éther bleu Le Prince du Tonnerre et le Seigneur du Feu Le mont Chimborazo dont la sommité ronde, Dôme prodigieux sous qui la foudre gronde, Dépasse, gigantesque et formidable aussi, Le cône incandescent du vieux Cotopaxi. Attentif aux gabiers en vigie à la hune, Dans le pressentiment de sa haute fortune, Pizarre, sur le pont avec les Conquérants, Jetait sur ces splendeurs des yeux indifférents, Quand, soudain, au détour du dernier promontoire, L’équipage, poussant un long cri de victoire, Dans le repli du golfe où tremblent les reflets Des temples couverts d’or et des riches palais, Avec ses quais noircis d’une innombrable foule, Entre l’azur du ciel et celui de la houle, Au bord de l’Océan vit émerger Tumbez. Alors, se recordant ses compagnons tombés À ses côtés, ou morts de soif et de famine, Et voyant que le peu qui restait avait mine De gens plus disposés à se ravitailler Qu’à reprendre leur course, errer et batailler, Pizarre comprit bien que ce serait démence Que de s’aventurer dans cet empire immense ; Et jugeant sagement qu’en ce dernier effort Il fallait à tout prix qu’il restât le plus fort, Il prit langue parmi ces nations étranges, Rassembla beaucoup d’or par dons et par échanges, Et, gagnant Panama sur son vieux brigantin Plein des fruits de la terre et lourd de son butin, Il mouilla dans le port après trois ans de courses. Là, se trouvant à bout d’hommes et de ressources, Bien que fort malhabile aux manières des cours, Il résolut d’user d’un suprême recours Avant que de tenter sa dernière campagne, Et de Nombre de Dios s’embarqua pour l’Espagne. III Or, lorsqu’il toucha terre au port de San-Lucar, Il retrouva l’Espagne en allégresse, car L’Impératrice-Reine, en un jour très prospère, Comblant les vœux du prince et les désirs du père, Avait heureusement mis au monde l’Infant Don Philippe — que Dieu conserve triomphant ! Et l’Empereur joyeux le fêtait dans Tolède. Là, Pizarre, accouru pour implorer son aide, Conta ses longs travaux et, ployant le genou, Lui fit en bon sujet hommage du Pérou. Puis ayant présenté, non sans quelque vergogne D’offrir si peu, de l’or, des laines de vigogne Et deux lamas vivants avec un alpaca, Il exposa ses droits. Don Carlos remarqua Ces moutons singuliers et de nouvelle espèce Dont la taille était haute et la toison épaisse ; Même, il daigna peser entre ses doigts royaux, Fort gracieusement, la lourdeur des joyaux ; Mais quand il dut traiter l’objet de la demande, Il répondit avec sa rudesse flamande Qu’il trouvait, à son gré, que le vaillant Marquis Don Hernando Cortès avait assez conquis En subjuguant le vaste empire des Aztèques ; Et que lui-même ainsi que les saints Archevêques Et le Conseil étaient fermement résolus À ne rien entreprendre et ne protéger plus, Dans ses possessions des mers occidentales, Ceux qui s’entêteraient à ces courses fatales Où s’abîma jadis Diego de Nicuessa. Mais, à ce dernier mot, Pizarre se dressa Et lui dit Que c’était chose qui scandalise Que d’ainsi rejeter du giron de l’Église, Pour quelques onces d’or, autant d’infortunés, Qui, dans l’idolâtrie et l’ignorance nés, Ne demandaient, voués au céleste anathème, Qu’à laver leurs péchés dans l’eau du saint baptême. Ensuite il lui peignit en termes éloquents La Cordillère énorme avec ses vieux volcans D’où le feu souverain, qui fait trembler la terre Et fondre le métal au creuset du cratère, Précipite le flux brûlant des laves d’or Que garde l’oiseau Rock qu’ils ont nommé condor. Il lui dit la nature enrichissant la fable ; D’innombrables torrents qui roulent dans leur sable Des pierres d’émeraude en guise de galets ; La chicha fermentant aux celliers des palais Dans des vases d’or pur pareils aux vastes jarres Où l’on conserve l’huile au fond des Alpujarres ; Les temples du Soleil couvrant tout le pays, Revêtus d’or, bordés de leurs champs de maïs Dont les épis sont d’or aussi bien que la tige Et que broutent, miracle à donner le vertige Et fait pour rendre même un Empereur pensif, Des moutons d’or avec leurs bergers d’or massif. Ce discours étonna Don Carlos, et l’Altesse, Daignant enfin peser avec la petitesse Des secours implorés l’honneur du résultat, Voulut que sans tarder Don François répétât, Par-devant Nosseigneurs du Grand Conseil, ses offres De dilater l’Église et de remplir les coffres. Après quoi, lui passant l’habit de chevalier De Saint-Jacque, il lui mit au cou son bon collier. Et Pizarre jura sur les saintes reliques Qu’il resterait fidèle aux rois Très-Catholiques, Et qu’il demeurerait le plus ferme soutien De l’Église Romaine et du beau nom chrétien. Puis l’Empereur dicta les augustes cédules Qui faisaient assavoir, même aux plus incrédules, Que, sauf les droits anciens des hoirs de l’Amiral, Don François Pizarro, lieutenant général De Son Altesse, était sans conteste et sans terme Seigneur de tous pays, îles et terre ferme, Qu’il avait découverts ou qu’il découvrirait. La minute étant lue et quand l’acte fut prêt À recevoir les seings au bas des protocoles, Pizarre, ayant jadis peu hanté les écoles, Car en Estremadure il gardait les pourceaux, Sur le vélin royal d’où pendaient les grands sceaux Fit sa croix, déclarant ne savoir pas écrire, Mais d’un ton si hautain que nul ne put en rire. Enfin, sur un carreau brodé, le bâton d’or Qui distingue l’Alcade et l’Alguazil Mayor Lui fut remis par Juan de Fonseca. La chose Ainsi dûment réglée et sa patente close, L’Adelantade, avant de reprendre la mer, Et bien qu’il n’en gardât qu’un souvenir amer, Visita ses parents dans Truxillo, leur ville, Puis, joyeux, s’embarqua du havre de Séville Avec les trois vaisseaux qu’il avait nolisés. Il reconnut Gomère, et les vents alizés, Gonflant d’un souffle frais leur voilure plus ronde, Entraînèrent ses nefs sur la route du monde Qui fit l’Espagne grande et Colomb immortel. IV Or donc, un mois plus tard, au pied du maître-autel, Dans Panama, le jour du noble Évangéliste Saint Jean, fray Juan Vargas lut au prône la liste De tous ceux qui montaient la nouvelle Armada Sous Don François Pizarre, et les recommanda. Puis, les deux chefs ayant entre eux rompu l’hostie, Voici de quelle sorte on fit la départie. Lorsque l’Adelantade eut de tous pris congé, Ce jour même, après vêpre, en tête du clergé, L’Évêque ayant béni l’armée avec la flotte, Don Bartolomé Ruiz, comme royal pilote, En pompeux apparat, tout vêtu de brocart, Le porte-voix au poing, montant au banc de quart, Commanda de rentrer l’ancre en la capitane Et de mettre la barre au vent de tramontane. Alors, parmi les pleurs, les cris et les adieux, Les soldats inquiets et les marins joyeux, Debout sur les haubans ou montés sur les vergues D’où flottait un pavois de drapeaux et d’exergues, Quand le coup de canon de partance roula, Entonnèrent en chœur l’Ave maris stella ; Et les vaisseaux, penchant leurs mâts aux mille flammes, Plongèrent à la fois dans l’écume des lames. La mer étant fort belle et le nord des plus frais, Leur voyage fut prompt, et sans souffrir d’arrêts Ou pour cause d’aiguade ou pour raison d’escale, Courant allègrement par la mer tropicale, Pizarre saluait avec un mâle orgueil, Comme d’anciens amis, chaque anse et chaque écueil. Bientôt il vit, vainqueur des courants et des calmes, Monter à l’horizon les verts bouquets de palmes Qui signalent de loin le golfe, et débarquant, Aux portes de Tumbez il vint planter son camp. Là, s’abouchant avec les Caciques des villes, Il apprit que l’horreur des discordes civiles Avait ensanglanté l’Empire du Soleil ; Que l’orgueilleux bâtard Atahuallpa, pareil À la foudre, rasant villes et territoires, Avait conquis, après de rapides victoires, Cuzco, nombril du monde, où les Rois, ses aïeux, Dieux eux-mêmes, siégeaient parmi les anciens Dieux, Et qu’il avait courbé sous le joug de l’épée La terre de Manco sur son frère usurpée. Aussitôt, s’éloignant de la côte à grands pas, À travers le désert sablonneux des pampas, Tout joyeux de mener au but ses vieilles bandes, Pizarre commença d’escalader les Andes. De plateaux en plateaux, de talus en talus, De l’aube au soir allant jusqu’à n’en pouvoir plus, Ils montaient, assaillis de funèbres présages. Rien n’animait l’ennui des mornes paysages. Seul, parfois, ils voyaient miroiter au lointain Dans sa vasque de pierre un lac couleur d’étain. Sous un ciel tour à tour glacial et torride, Harassés et tirant leurs chevaux par la bride, Ils plongeaient aux ravins ou grimpaient aux sommets ; La montagne semblait prolonger à jamais, Comme pour épuiser leur marche errante et lasse, Ses gorges de granit et ses crêtes de glace. Une étrange terreur planait sur la sierra Et plus d’un vieux routier dont le cœur se serra Pour la première fois y connut l’épouvante. La terre sous leurs pas, convulsive et mouvante, Avec un sourd fracas se fendait, et le vent, Au milieu des éclats de foudre, soulevant Des tourmentes de neige et des trombes de grêles, Se lamentait avec des voix surnaturelles. Et roidis, aveuglés, éperdus, les soldats, Cramponnés aux rebords à pic des quebradas, Sentaient sous leurs pieds lourds fuir le chemin qui glisse. Sur leurs fronts la montagne était abrupte et lisse, Et plus bas, ils voyaient, dans leurs lits trop étroits, Rebondissant le long des bruyantes parois, Aux pointes des rochers qu’un rouge éclair allume, Se briser les torrents en poussière d’écume. Le vertige, plus haut, les gagna. Leurs poumons Saignaient en aspirant l’air trop subtil des monts, Et le froid de la nuit gelait la triste troupe. Tandis que les chevaux, tournant en rond leur croupe, L’un sur l’autre appuyés, broutaient un chaume ras, Les soldats, violant les tombeaux Aymaras, En arrachaient les morts cousus dans leurs suaires Et faisaient de grands feux avec ces ossuaires. Pizarre seul n’était pas même fatigué. Après avoir passé vingt rivières à gué, Traversé des pays sans hameaux ni peuplade, Souffert le froid, la faim, et tenté l’escalade Des monts les plus affreux que l’homme ait mesurés, D’un regard, d’une voix et d’un geste assurés, Au cœur des moins hardis il soufflait son courage ; Car il voyait, terrible et somptueux mirage, Au feu de son désir briller Caxamarca. Enfin, cinq mois après le jour qu’il débarqua, Les pics de la sierra lui tenant lieu de phare, Il entra, les clairons sonnant tous leur fanfare, À grand bruit de tambours et la bannière au vent, Sur les derniers plateaux, et poussant en avant, Sans laisser aux soldats le temps de prendre haleine, En hâte, il dévala le chemin de la plaine. V Au nombre de cent six marchaient les gens de pied. L’histoire a dédaigné ces braves, mais il sied De nommer par leur nom, qu’il soit noble ou vulgaire, Tous ceux qui furent chefs en cette illustre guerre Et de dire la race et le poil des chevaux, Ne pouvant, au récit de leurs communs travaux, Ranger en même lieu que des bêtes de somme Ces vaillants serviteurs de tout bon gentilhomme. Voici. Soixante et deux cavaliers hidalgos Chevauchent, par le sang et la bravoure égaux, Autour des plis d’azur de la royale enseigne Où près du château d’or le pal de gueules saigne Et que brandit, suivant le chroniqueur Xerez, Le fougueux Gabriel de Rojas, l’alferez, Dont le pourpoint de cuir bordé de cannetilles Est gaufré du royal écu des deux Castilles, Et qui porte à sa toque en velours d’Aragon Un saint Michel d’argent terrassant le dragon. Sa main ferme retient ce fameux cheval pie Qui s’illustra depuis sous Carbajal l’Impie ; Cet andalou de race arabe, et mal dompté, Qui mâche en se cabrant son mors ensanglanté Et de son dur sabot fait jaillir l’étincelle, Peut dépasser, ayant son cavalier en selle, Le trait le plus vibrant que saurait décocher Du nerf le mieux tendu le plus vaillant archer. À l’entour de l’enseigne en bon ordre se groupe, Poudroyant au soleil, tout le gros de la troupe C’est Juan de la Torre ; Cristobal Peralta, Dont la devise est fière Ad summum per alta ; Le borgne Domingo de Serra-Luce ; Alonze De Molina, très brun sous son casque de bronze ; Et François de Cuellar, gentilhomme andalous, Qui chassait les Indiens comme on force des loups ; Et Mena qui, parmi les seigneurs de Valence, Était en haut renom pour manier la lance. Ils s’alignent, réglant le pas de leurs chevaux D’après le train suivi par leurs deux chefs rivaux, Del Barco qui, fameux chercheur de terres neuves, Avec Orellana descendit les grands fleuves, Et Juan de Salcedo qui, fils d’un noble sang, Quoique sans barbe encor, galope au premier rang. Sur un bravo étalon cap de more qui fume Et piaffe, en secouant son frein blanchi d’écume. Derrière, tout marris de marcher sur leurs pieds, Viennent les démontés et les estropiés. Juan Forès pique en vain d’un carreau d’arbalète Un vieux rouan fourbu qui bronche et qui halète ; Ribera l’accompagne, et laisse à l’abandon Errer distraitement la bride et le bridon Au col de son bai brun qui boite d’un air morne, S’étant, faute de fers, usé toute la corne. Avec ces pauvres gens marche don Pèdre Alcon, Lequel en son écu porte d’or au faucon De sable, grilleté, chaperonné de gueules ; Ce vieux seigneur jadis avait tourné les meules Dans Grenade, du temps qu’il était prisonnier Des mécréants. Ce fut un bon pertuisanier. Ainsi bien escortés, à l’amble de leurs deux mules Fort pacifiquement s’en vont les deux émules Requelme, le premier, comme bon Contador, Reste silencieux, car le silence est d’or ; Quant au licencié Gil Tellez, le Notaire, Il dresse en son esprit le futur inventaire, Tout prêt à prélever, au taux juste et légal, La part des Cavaliers après le Quint Royal. Or, quelques fourrageurs restés sur les derrières, Pour rejoindre leurs rangs, malgré les fondrières, À leurs chevaux lancés ayant rendu la main, Et bravant le vertige et brûlant le chemin, Par la montagne à pic descendaient ventre à terre. Leur galop furieux fait un bruit de tonnerre. Les voici bride aux dents, le sang aux éperons, Dans la foule effarée, au milieu des jurons, Du tumulte, des cris, des appels à l’Alcade, Ils débouchent. Le chef de cette cavalcade, Qui, d’aspect arrogant et vêtu de brocart, Tandis que son cheval fait un terrible écart, Salue Alvar de Paz qui devant lui se range, En balayant la terre avec sa plume orange, N’est autre que Fernan, l’aîné, le plus hautain Des Pizarre, suivi de Juan, et de Martin Qu’on dit d’Alcantara, leur frère par le ventre. Briceño qui, depuis, se fit clerc et fut chantre À Lima, n’étant pas très habile écuyer, Dans cette course folle a perdu l’étrier, Et, voyant ses amis déjà loin, se dépêche Et pique sa jument couleur de fleur de pêche. Le brave Antonio galope à son côté ; Il porte avec orgueil sa noble pauvreté, Car, s’il a pour tout bien l’épée et la rondache, Son cimier héraldique est ceint des feuilles d’ache Qui couronnent l’écu des ducs de Carrion. Ils passent, soulevant un poudreux tourbillon. À leurs cris, un seigneur, de ceux de l’avant-garde, S’arrête, et, retournant son cheval, les regarde. Il monte un genet blanc dont le caparaçon Est rouge, et pour mieux voir se penche sur l’arçon. C’est le futur vainqueur de Popayan. Sa taille Est faite pour vêtir le harnois de bataille. Beau comme un Galaor et fier comme un César, Il marche en tête, ayant pour nom Benalcazar. Près d’Oreste voici venir le bon Pylade Très basané, le chef coiffé de la salade, Il rêve, enveloppé dans son large manteau ; C’est le vaillant soldat Hernando de Soto Qui, rude explorateur de la zone torride, Découvrira plus tard l’éclatante Floride Et le père des eaux, le vieux Meschacébé. Cet autre qui, casqué d’un morion bombé, Boucle au cuir du jambard la lourde pertuisane En flattant de la voix sa jument alezane, C’est l’aventurier grec Pedro de Candia, Lequel ayant brûlé dix villes, dédia, Pour expier ces feux, dix lampes à la Vierge. Il regarde, au sommet dangereux de la berge, Caracoler l’ardent Gonzalo Pizarro, Qui depuis, à Lima, par la main du bourreau, Ainsi que Carbajal, eut la tête branchée Sur le gibet, après qu’elle eut été tranchée Aux yeux des Cavaliers qui, séduits par son nom, Dans Cuzco révolté haussèrent son pennon. Mais lui, bien qu’à son roi déloyal et rebelle, Étant bon hidalgo, fit une mort très belle. À quelques pas, l’épée et le rosaire au flanc, Portant sur les longs plis de son vêtement blanc Un scapulaire noir par-dessus le cilice Dont il meurtrit sa chair et dompte sa malice, Chevauche saintement l’ennemi des faux dieux, Le très savant et très miséricordieux Moine dominicain fray Vincent de Valverde Qui, tremblant qu’à jamais leur âme ne se perde Et pour l’éternité ne brûle dans l’Enfer, Fit périr des milliers de païens par le fer Et les auto-da-fés et la hache et la corde, Confiant que Jésus, en sa miséricorde, Doux rémunérateur de son pieux dessein, Recevrait ces martyrs ignorants dans son sein. Enfin, les précédant de dix longueurs de vare, Et le premier de tous, marche François Pizarre. Sa cape, dont le vent a dérangé les plis, Laisse entrevoir la cotte et les brassards polis ; Car, seul parmi ces gens, pourtant de forte race, Qui tous avaient quitté l’acier pour la cuirasse De coton, il gardait, sous l’ardeur du Cancer, Sans en paraître las, son vêtement de fer. Son barbe cordouan, rétif, faisait des voltes Et hennissait ; et lui, châtiant ces révoltes, Laissait parfois sonner contre ses flancs trop prompts Les molettes d’argent de ses lourds éperons, Mais sans plus s’émouvoir qu’un cavalier de pierre, Immobile, et dardant de sa sombre paupière L’insoutenable éclat de ses yeux de gerfaut. Son cœur aussi portait l’armure sans défaut Qui sied aux conquérants, et, simple capitaine, Il caressait déjà dans son âme hautaine L’espoir vertigineux de faire, tôt ou tard, Un manteau d’Empereur des langes du bâtard. VI Ainsi précipitant leur rapide descente Par cette route étroite, encaissée et glissante, Depuis longtemps, suivant leur chef, et, sans broncher, Faisant rouler sous eux le sable et le rocher, Les hardis cavaliers couraient dans les ténèbres Des défilés en pente et des gorges funèbres Qu’éclairait par en haut un jour terne et douteux ; Lorsque, subitement, s’effondrant devant eux, La montagne s’ouvrit sur le ciel comme une arche Gigantesque, et, surpris au milieu de leur marche Et comme s’ils sortaient d’une noire prison, Dans leurs yeux aveuglés l’espace, l’horizon, L’immensité du vide et la grandeur du gouffre Se mêlèrent, abîme éblouissant. Le soufre, L’eau bouillante, la lave et les feux souterrains, Soulevant son échine et crevassant ses reins, Avaient ouvert, après des siècles de bataille, Au flanc du mont obscur cette splendide entaille. Et, la terre manquant sous eux, les Conquérants Sur la corniche étroite ayant serré leurs rangs, Chevaux et cavaliers brusquement firent halte. Les Andes étageaient leurs gradins de basalte, De porphyre, de grès, d’ardoise et de granit, Jusqu’à l’ultime assise où le roc qui finit Sous le linceul neigeux n’apparaît que par place. Plus haut, l’âpre forêt des aiguilles de glace Fait vibrer le ciel bleu par son scintillement ; On dirait d’un terrible et clair fourmillement De guerriers cuirassés d’argent, vêtus d’hermine, Qui campent aux confins du monde, et que domine De loin en loin, colosse incandescent et noir, Un volcan qui, dressé dans la splendeur du soir, Hausse, porte-étendard de l’hivernal cortège, Sa bannière de feu sur un peuple de neige. Mais tous fixaient leurs yeux sur les premiers gradins Où, près des cours d’eau chaude, au milieu des jardins, Ils avaient vu, dans l’or du couchant éclatantes, Blanchir à l’infini, les innombrables tentes De l’Inca, dont le vent enflait les pavillons ; Et de la solfatare en de tels tourbillons Montaient confusément d’épaisses fumerolles, Que dans cette vapeur, couverts de banderoles, La plaine, les coteaux et le premier versant De la montagne avaient un aspect très puissant. Et tous les Conquérants, dans un morne silence, Sur le col des chevaux laissant pendre la lance, Ayant considéré mélancoliquement Et le peu qu’ils étaient et ce grand armement, Pâlirent. Mais Pizarre, arrachant la bannière Des mains de Gabriel Rojas, d’une voix fière Pour Don Carlos, mon maître, et dans son Nom Royal, Moi, François Pizarro, son serviteur loyal, En la forme requise et par-devant Notaire, Je prends possession de toute cette terre ; Et je prétends de plus que si quelque rival Osait y contredire, à pied comme à cheval, Je maintiendrai mon droit et laverai l’injure ; Et par mon saint patron, Don François, je le jure ! — Et ce disant, d’un bras furieux, dans le sol Qui frémit, il planta l’étendard espagnol Dont le vent des hauteurs qui soufflait par rafales Tordit superbement les franges triomphales. Cependant les soldats restaient silencieux, Éblouis par la pompe imposante des cieux. Car derrière eux, vers l’ouest, où sans fin se déroule Sur des sables lointains la Pacifique houle, En une brume d’or et de pourpre, linceul Rougi du sang d’un Dieu, sombrait l’antique Aïeul De Celui qui régnait sur ces tentes sans nombre. En face, la sierra se dressait haute et sombre. Mais quand l’astre royal dans les flots se noya, D’un seul coup, la montagne entière flamboya De la base au sommet, et les ombres des Andes, Gagnant Caxamarca, s’allongèrent plus grandes. Et tandis que la nuit, rasant d’abord le sol, De gradins en gradins haussait son large vol, La mourante clarté, fuyant de cime en cime, Fit resplendir enfin la crête plus sublime ; Mais l’ombre couvrit tout de son aile. Et voilà Que le dernier sommet des pics étincela, Puis s’éteignit. Alors, formidable, enflammée D’un haut pressentiment, tout entière, l’armée, Brandissant ses drapeaux sur l’occident vermeil, Salua d’un grand cri la chute du Soleil. TABLE TABLE LA GRÈCE ET LA SICILE ROME ET LES BARBARES LE MOYEN AGE ET LA RENAISSANCE L’ORIENT ET LES TROPIQUES LA NATURE ET LE RÊVE ROMANCERO LES CONQUÉRANTS DE L’OR
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Découvrezde nombreux oiseaux naturalisés, dont des modèles rares ou de collection. Possibilité de paiement en trois fois sans frais. Heureux ou remboursé ! AFRIQUE DU SUD Territoires d’exception et ouvertsGP Voyages751 avril 22nd, 2021AFRIQUE DU SUD Territoires d’exception et ouvertsNous vous proposons de chasser en Afrique du Sud sur de grands territoires ouverts. Le gibier y est très bien représenté et les trophées sont souvent grands voir très grands car soumis à une pression de chasse plus faible que dans les parcs engrillagés. Il est possible de chasser sur plusieurs territoires durant le même LE ROYAUME DES GIBIERS D’EAU !GP VoyagesGP Voyages630 mars 21st, 2022ARGENTINE, LE ROYAUME DES GIBIERS D’EAU !Pays aux dimensions vertigineuses, constitué par 23 provinces et grande comme 5 fois la France, l’Argentine offre du nord au sud du pays tous les climats, tous les paysages. Horizon lointain. Liberté. Terre d’asile. Pampa. Chevaux. Bovins. Gauchos. Il faut tous ces mots pour évoquer ce merveilleux pays d’Amérique du sud qui a fait et fait encore rêver tant de personnes. L’Argentine est aujourd’hui la meilleure destination qui soit proposée aux amateurs de gibiers d’eau…BIELORUSSIE – GRAND GIBIEREurydice HumbertEurydice Humbert1112 novembre 4th, 2021BIELORUSSIE – GRAND GIBIERDès notre 1erséjour nous avons eu un vrai coup de cœur pour ce pays !La Biélorussie ou le Bélarus est un pays d’Europe orientale sans accès à la mer, bordé à l’ouest par la Pologne, au nord par la Lettonie et la Lituanie, à l’est par la Russie et au sud par l’Ukraine. Le pays, vaste plaine au climat continental est couvert à 40 % de forêts, dont une forêt primaire qui abrite des espèces animales disparues dans le reste de l’Europe. Les principales ressources du pays, au sous-sol pauvre, sont l’agriculture et l’ – PETIT GIBIEREurydice HumbertEurydice Humbert1020 avril 22nd, 2021BIELORUSSIE – PETIT GIBIERLe pays, vaste plaine au climat continental, est couvert à 40 % de forêts, dont une forêt primaire qui abrite des espèces animales disparues dans le reste de l’Europe. On ne vient pas en Biélorussie pour faire des tas » d’oiseaux, on y vient pour chasser et prélever de vrais et beaux oiseaux sauvages !BOSNIE, BÉCASSES AU CHIEN D’ARRETGP VoyagesGP Voyages825 novembre 24th, 2021BOSNIE, BÉCASSES AU CHIEN D’ARRETNous disposons de plusieurs territoires situés au nord et au Sud de la Bosnie. Ces territoires sont constitués de forêts, plus ou moins clairsemées, de cultures et de bosquets. Le relief pourra varier selon le territoire de chasse où nous vous ferons chasser la bécasse. Notre guide de chasse, véritable passionné de chasse à la bécasse et éleveur de setters anglais fixera quelques jours avant votre arrivée le meilleur territoire de chasse, celui où les bécasses seront normalement présentes en plus grand CERF DE MONTAGNEEurydice HumbertEurydice Humbert934 avril 22nd, 2021CROATIE CERF DE MONTAGNECe territoire était l’un des préférés de Tito, il se situe à la frontière avec la Slovénie, Il s’étend sur plus de 50 000 hectares en bordure du parc national Risnjak. Le terrain est montagneux jusqu’à 1500 m et accueille des cerfs, des chevreuils, des sangliers, des loups protégés et d’impressionnantes populations d’ours Brun, une des plus fortes densités d’ GRAND CERF A BARANJAGP VoyagesGP Voyages546 novembre 4th, 2021CROATIE GRAND CERF A BARANJALa Croatie avec son voisin la Hongrie détiennent sans conteste les plus grands cerfs d’Europe, preuve en a été faite par les nombreux grands trophées récoltés par nos chasseurs. Nous avons ces dernières années, au cours de nos très fréquentes prospections et voyages de chasse, sélectionnés plusieurs territoires qui vous assurent de très beaux séjours et de très beaux CHASSE DES GRANDS OURS BRUNGP VoyagesGP Voyages1055 avril 22nd, 2021CROATIE CHASSE DES GRANDS OURS BRUNNous chassons l’ours brun dans la partie Ouest de la Croatie sur le territoire de Lividraga. Ce territoire était l’un des préférés de Tito, il se situe à la frontière avec la Slovénie, Il s’étend sur plus de 50 000 hectares en bordure du parc national Risnjak. CROATIE CHASSE DU MOUFLON ET DU CHAMOISGP VoyagesGP Voyages1030 avril 22nd, 2021CROATIE CHASSE DU MOUFLON ET DU CHAMOISNous chassons le mouflon Ovis musimon Path. et le chamois dans la partie Sud de la Croatie, entre Split et Dubrovnik, au bord de la mer adriatique ! C’est une région où les trophées de mouflons et de chamois sont très grands, sans conteste parmi les plus grands d’Europe ! Outre la qualité des trophées et de la chasse vous évoluerez dans un décor de montagne absolument splendide avec une vue sur la mer adriatique quasi permanente…ECOSSE, CERFS ET BROCARDSGP VoyagesGP Voyages901 mai 6th, 2021ECOSSE, CERFS ET BROCARDSPour le cerf notre partenaire vous accompagne jusqu’au point de rendez vous où vous retrouvez votre guide pour la journée. Le guide de chasse Gillie accompagne un ou deux chasseurs. Vous partez à pied sur le territoire où le guide vous fera tirer un cerf qu’il sélectionnera… Photoà propos Crabot de chasse d'oiseau se trouvant sur une échelle près de deux fusils de chasse et oiseaux. Image du chasse, rouge, échelle - 21379317 Image du chasse, rouge, échelle - 21379317 Un petit avion se prépare à atterrir sur Grímsey, l’île la plus septentrionale du territoire islandais. Cette langue de terre, située à 40 km au nord de l’île principale, enjambe le cercle arctique. Son hameau de 70 habitants compte une seule rue, une minuscule épicerie et une piste d’atterrissage qui fait le tiers de l’île. Pendant le bref été polaire, cette île appartient aux oiseaux. Des dizaines de milliers de mouettes tridactyles, de macareux moines et de sternes arctiques, parmi bien d’autres, transforment Grímsey en une couveuse géante qui s’affaire sous la lumière perpétuelle du soleil de minuit. Les oiseaux nichent sur les falaises, couvent au milieu des fleurs sauvages, patrouillent dans les petites tanières installées dans les rochers et rasent les eaux glacées de l’Atlantique nord. Ils s’amassent aussi sur le tarmac, s’échappant en nuées à l’approche des avions qui acheminent les touristes venus passer quelques heures sur l’île. En ce jour de juillet, le temps est doux pour ces latitudes et Árni Hilmarsson se détend dehors en jean et pull de laine. Accompagné d’une demi-douzaine d’hommes, ce pêcheur arrive d’Heimaey 4 500 habitants, une île qui fait partie de l’archipel Vestmann, à une dizaine de kilomètres au large de la côte sud de l’Islande. Ils ont pris deux bateaux et parcouru plus de 500 kilomètres en voiture en quête d’un oiseau noir et blanc au bec rouge et jaune le macareux moine. S’ils sont là, c’est pour honorer la tradition nordique ancestrale appelée lundaveiar la chasse estivale aux macareux. “J’ai été élevé à la viande de macareux” “Depuis mon enfance, j’ai toujours chassé le macareux, affirme Árni Hilmarsson, qui a aujourd’hui la cinquantaine et a grandi dans les îles Vestmann. Chaque année, j’en attrapais cinq ou six mille. J’ai été élevé à la viande d’oiseau.” Nous sommes assis près du panneau qui marque l’emplacement du cercle arctique, devant la maison jaune d’un étage qui fait office d’hôtel sur Grímsey. Árni Hilmarsson se relaxe en fumant une cigarette, après avoir passé des heures accroupi sur le flanc d’une falaise infestée de tiques pour attraper des oiseaux en plein vol. Son équipée composée de pères et fils, de voisins et amis, chasse les macareux avec un filet triangulaire à long manche appelé háfur. Les anciens apprennent la technique aux plus jeunes, comme l’avait fait la génération précédente. Le groupe a une mission rapporter sur l’île un butin pour les amateurs de macareux. Depuis des siècles, les oiseaux marins sont une denrée essentielle pour les populations littorales de l’Atlantique nord. À l’époque des Vikings, les explorateurs ont suivi des espèces telles que les guillemots et les fous de Bassan vers de nouvelles terres. De vastes colonies de mouettes et de macareux ont permis à ces nouveaux peuplements de survivre sur les littoraux hostiles de l’Islande, de l’est du Groenland et des îles Féroé. Pour les pionniers, la chasse aux oiseaux marins et la collecte de leurs œufs étaient une question de vie ou de famine. Pour leurs descendants, cette tradition reste au cœur de leur identité. Une grande source de fierté Elle teste le courage des hommes, qui sont suspendus à des cordes à des dizaines de mètres au-dessus de l’océan, pour ramasser des œufs dans les nids à flanc de falaise. La chasse teste aussi leurs aptitudes, car ils doivent évaluer la trajectoire de la bête et calculer à quel moment brandir le filet pour la saisir en plein vol. Pour certains, c’est une petite source de revenus. Pour la plupart, c’est l’essence d’une cuisine qui leur est chère. Et surtout, c’est un lien entre les générations, un lien avec leur passé maritime, un petit goût de la mer. Mais les oiseaux marins de l’Atlantique nord sont en voie de disparition, tout comme le mode de vie qui les accompagne. Jusqu’à 60 % des effectifs ont disparu depuis le milieu des années 2000 dans la région, en raison du changement climatique et d’autres activités humaines. Les difficultés de reproduction sont généralisées dans des colonies autrefois prolifiques. Cinq espèces endémiques de l’Islande, notamment le célèbre macareux moine, figurent maintenant sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN, qui regroupe les espèces dites quasi menacées ou vulnérables. En 2016, les autorités des îles Vestmann ont limité la saison de la chasse à trois jours, contre cinq l’année précédente. Les étrangers frissonnent peut-être à l’idée de manger cet adorable oiseau au bec de clown souvent anthropomorphisé, mais leur consommation relève presque du rituel pour les 332 000 Islandais. On sert du macareux pour les réunions de famille, les fêtes locales et d’autres festins qui donnent du courage aux peuples du Nord à l’approche de l’hiver. Comme le souligne insiste Carsten Egevang, un biologiste danois Il est difficile pour les Occidentaux de comprendre l’importance de cette pratique pour les peuples scandinaves. Faire la même chose que son père est une grande source de fierté. Je l’ai observé sur les îles Féroé, au Groenland et dans tous les pays du Nord.” Comme des sentinelles en smoking Chercheur à l’Institut groenlandais des ressources naturelles à Nuuk, au Groenland, Carsten Egevang sillonne l’Atlantique nord pour étudier les traditions ancestrales nordiques qui reculent au même rythme que les populations d’oiseaux marins. Son projet, qui doit se conclure par un livre, est à la fois scientifique, anthropologique et artistique. Photographe passionné, Carsten Egevang a fait des sorties en mer avec des chasseurs d’oiseaux au Groenland et il s’est aussi suspendu à de
Lebras de fer se poursuit pour la protection des oiseaux sauvages. Ce lundi 25 octobre, le Conseil d’Etat français a suspendu pour la deuxième fois consécutive les arrêtés du Ministère de la Transition écologique autorisant certaines pratiques de chasse. Jugées « traditionnelles » et faisant « partie du patrimoine culturel de France » pour les chasseurs
C’est l’entraînement que vous avez reçu pendant votre jeunesse qui a façonné l’adulte que vous êtes. Pour déterminer cet aspect de votre passé, suivez les étapes suivantes Alchimiste¶Les alchimistes n’utilisent pas la magie comme les lanceurs de sorts divins ou profanes, ils se servent de décoctions et de mutagènes et étudient diverses formules afin de percer les secrets des réactions alchimiques. Certains alchimistes mettent leurs découvertes et leurs connaissances des composantes rares et exotiques au service du bien mais d’autres ont moins de scrupules quand il s’agit d’utiliser leurs puissantes décoctions. Consultez la table qui suit pour déterminer ce qui a vous a poussé à étudier l’ de l’alchimisted100Résultat01-10Découverte accidentelle. Vous avez toujours fait montre d’un intellect très développé lors de vos études en alchimie mais, en plus de votre logique et de vos capacités de raisonnement, vous bénéficiez d’un vrai sens » de l’alchimie. Cette intuition vous a permis de faire des découvertes en utilisant des méthodes auxquelles vos pairs n’auraient jamais pensé alors que vous, vous étiez persuadé de leur succès. Vous avez accès au trait de magie intuition Vous avez étudié tous les aspects de l’alchimie mais vous avez un talent spécial pour tout ce qui concerne le feu. Cet élément dégage une telle puissance et un tel attrait que vous l’avez adopté avec joie ou que vous vous êtes particulièrement concentré dessus. Vous êtes très doué pour exploiter les faiblesses liées au feu dès que vous les repérez. Vous avez accès au trait de magie brûlure assez fort. Quand vous étiez jeune, vous avez souffert parce que vous vous êtes senti impuissant face à une situation marquante. Peut-être qu’un de vos proche est décédé lors d’une épidémie, qu’un de vos amis est mort écrasé sous des décombres que vous n’avez pas réussi à déblayer ou que vous avez vécu quelque horrible tragédie. Vous vous êtes tourné vers l’alchimie pour transcender les limites de votre enveloppe physique. Vous avez travaillé sans relâche pour renforcer vos capacités physiques. Vous avez accès au trait de magie mutagène magie pour les nuls. Vous avez toujours été attiré par la magie profane mais vous ne possédez pas l’étincelle innée des ensorceleurs et vous n’avez pas la détermination des magiciens. Vous êtes aussi un disciple de la science, ce qui vous interdit la magie divine. Vous vous êtes donc consacré à l’alchimie, en vous concentrant sur les extraits qui imitent la magie que vous espériez autrefois utiliser. Cet intérêt premier vous donne parfois une bonne intuition quant aux mécanismes des formules. Vous avez accès au trait de magie connaissances artisan. La première fois où vous avez vu la colle molle d’une sacoche immobilisante se solidifier au contact de l’air ou que vous avez protégé vos yeux contre la lumière d’un bâton éclairant qui ne dégageait pourtant pas de chaleur, vous êtes tombé sous le charme de l’alchimie. Depuis, vous vous efforcez d’apprendre les secrets de fabrication de ces objets. Vous avez accès au trait de magie adepte de l’ L’alchimie est la suite logique du temps que vous avez passé à apprendre l’art de la guérison. Vous avez créé vos premiers extraits par hasard, alors que vous fabriquiez des cataplasmes et des élixirs. En poursuivant vos études, vous avez découvert que votre compassion naturelle de guérisseur s’accompagnait de la froide logique des alchimistes, faisant de vous un praticien hors normes. Vous avez accès au trait de magie traitement des formules. Pour vous, l’alchimie est une symphonie complexe et délicate où il faut orchestrer divers éléments pour obtenir un résultat parfait. Certains adeptes de votre art remplacent des ingrédients par d’autres quand ils fabriquent une bombe ou un mutagène mais vous méprisez ce genre de pratique que vous considérez comme une pollution. Pour vous, il n’y a qu’un ingrédient parfait à chaque fois et c’est son incorporation qui décuple les propriétés de vos produits. Vous avez accès au trait de magie décoction de la nature. À cause de la cruelle indifférence de la nature, vous avez perdu une chose importante ou un être cher. Peut-être avez-vous vu quelqu’un disparaître sous les flots d’une mer déchaînée ou peutêtre qu’un feu de forêt a brûlé votre maison et dévoré tout ce que vous possédiez. Quelle qu’en soit la raison, le côté imprévisible de la nature vous inquiète et vous donne un sentiment d’impuissance. Votre dévotion envers l’alchimie vient en grande partie de votre désir de contrôler la nature elle-même, d’un besoin de domination que toutes les créatures naturelles ressentent. Vous avez accès au trait social revanche sur la un miracle. Quelqu’un a sauvé votre vie ou celle d’un être cher avec un élixir magique. Depuis que vous avez était témoin de ce miracle, l’alchimie vous émerveille. Vos recherches ne vous ont pas encore permis de reproduire la puissance de cette décoction mais vous avez passé des années à essayer et vous êtes devenu un expert en préparation de potions. Vous avez accès au trait de magie perfectionniste de la fou. Poussé par votre insatiable curiosité et une absence complète de peur vis à vis de l’inconnu, vous avez fait des expériences alors que vous n’aviez que des connaissances rudimentaires en alchimie. Vous avez découvert des secrets alchimiques intéressants, au détriment de la stabilité de vos produits. Certains considèrent vos expériences comme de pures folies. Vous avez accès au trait de magie mutagène instable. Barbare¶Les barbares sont animés d’une rage presque surnaturelle qui leur permet de déverser les quantités volatiles d’adrénaline que sécrète leur corps. Ils conservent cette rage durant toute leur vie d’aventurier et ce n’est qu’avec le temps qu’ils apprennent à gérer ces élans de colère passionnée. La rage de chacun prend un aspect différent, très personnel. Elle émane des profondeurs de leur âme et il est impossible de la façonner. Seuls quelques élus sont capables de canaliser la rage pure née des tréfonds de leur être pour accomplir des exploits sur le champ de bataille. Consultez la table qui suit pour connaître la genèse de vos accès de du barbared100Résultat01-10Vengeance. Alors que vous étiez encore jeune, quelqu’un a causé beaucoup de tort à un être cher, un membre de votre famille, de votre peuple ou à vous-même. Cette expérience vous a déchiré le coeur et a fait de vous un être aux émotions primitives. Les rêves de vengeance sont devenus votre seule source de réconfort. Vous avez accès au trait de combat compte à régler et aux dons d’histoire Tueur d’ennemis et divin. Lors de votre rituel de passage à l’âge adulte, votre divinité, votre totem ou votre esprit tutélaire a imprégné votre âme d’un zèle religieux. Cette entité peut être un esprit animal, un dieu de la guerre, un seigneur démoniaque ou un autre être surnaturel. Au nom de cette force supérieure, vous devenez un guerrier que rien n’arrête, un véritable fléau des ennemis de votre tribu. Vous avez accès au trait de foi inspiré et au don d’histoire Une fois adulte, vous avez participé à votre premier raid, vous avez goûté aux frissons de la violence et du chaos, et avez savouré les fruits de la victoire. Votre rage s’enflamme dès qu’un ennemi s’oppose à vous et ne s’apaise pas tant que vous ne l’avez pas conquis et soumis. Vous avez accès au trait de combat haï. Durant votre jeunesse, vous avez appris à détester un individu, une tribu, un royaume, un empire, une race ou un monstre à cause d’un affront fait à votre personne ou à votre peuple. Cet ennemi rôde toujours à la lisière de vos pensées. Vous le haïssez tellement qu’il vous suffit de penser à lui pour vous retrouver en proie à une rage folle. Vous avez accès au trait de combat téméraire et au don d’histoire Tueur d’ personnelle. Vous détestez une partie de vous-même. Vous avez découvert cette imperfection lors de votre adolescence et vous en avez toujours honte. Ce peut être une partie douce de votre personnalité que vous voulez éradiquer ou un côté violent, orgueilleux, avare ou monstrueux que vous n’arrivez pas à contrôler. Votre rage naît de votre dégoût de vous-même ou de la projection que vous en faite sur un ennemi que vous souhaitez détruire. Vous avez accès au trait de combat compte à de la civilisation. Quand vous avez découvert la civilisation pour la première fois, lors de vos jeunes années, ses individus faibles et décadents vous ont révolté. Autrefois, ils étaient forts et libres mais les règles et les lois les ont rendus pathétiques. Votre rage, c’est votre côté sauvage et pur qui vous sépare des manières veules adoptées par les gens civilisés ». Vous avez accès au trait social Vous avez grandi sous les persécutions d’une autre puissance une tribu rivale, un empire expansionniste ou un groupe de monstres violents. Votre peuple a survécu de justesse, mais il est sorti meurtri et diminué de ce conflit. Pourtant, cette raclée vous a rendu plus fort et vous a appris à canaliser votre souffrance pour l’exploiter. Depuis, les flammes de la rage brûlent en vous, en attendant que vous les déchaîniez contre vos oppresseurs. Vous avez accès au trait de combat d’un peuple à l’agonie. Vous avez grandi en sachant pertinemment que votre peuple se mourait, que les changements de ce monde le condamnaient à l’extinction. Animé par la fougue de la jeunesse, vous avez décidé de combattre jusqu’à la fin. Votre rage est née de votre désir désespéré de rester dans les mémoires, de laisser une marque sur le monde avant que le soleil ne se couche sur les vestiges de votre peuple. Quand vous devenez enragé, vous n’avez plus qu’une seule idée en tête si vous devez tomber, vous emporterez tout le monde avec vous. Vous avez accès au trait de combat du chaos. Vous avez grandi dans les étendues sauvages où ne règne aucune loi hormis celle de la nature, celle des proies et des prédateurs. Vous avez cherché à donner un sens au monde en vous tournant vers les dieux, vers les prières des prêtres et vers les étoiles mais vous n’avez trouvé aucune réponse. Il n’y a pas d’ordre dans l’univers en dehors de celui qu’impose la puissance brute et débridée. Le chaos représente l’ordre naturel de toute chose et cela vous convient à merveille. Vous avez accès au trait social de sang. La première fois que vous avez fait couler le sang d’un ennemi qui le méritait bien et que vous l’avez regardé se vider de son sang et de sa force vitale, vous avez été envahi par un sentiment d’euphorie et d’extase démente. Ce souvenir viscéral renaît à chaque fois que vous vous battez, comme un besoin insatiable qui s’apaise seulement dans le sang. Vous avez accès au trait de combat assoiffé de sang et au don d’histoire Sang innocent. Barde¶Les bardes ont un véritable talent pour le chant et les histoires. Au cours de leur carrière, ils développent ce don et tout un éventail de compétences annexes. Consultez la table qui suit pour savoir par quel heureux hasard vous avez embrassé la carrière de du barded100Résultat01-10Célébrité. Durant vos jeunes années, vous avez vu un acteur ou une troupe d’acteurs jouer devant un parterre de spectateurs captivés. Depuis, vous voulez être sur scène devant un public en admiration. En tant que célébrité mineure, vous avez accès au trait social Charmeur ou culturel. Dans votre culture, un conteur renommé est toujours apprécié. Un scalde officiel, un ménestrel royal, un blanchisseur qui clame des paraboles et transmet la sagesse populaire ou encore un vieux fermier qui invente des histoires abracadabrantes à la taverne. Depuis votre plus jeune âge, votre communauté vous entraîne à remplir ce rôle. En tant que conteur à la langue déliée, vous avez accès au trait social Que vous ayez passé votre jeunesse dans le luxe ou dans la misère, vous avez toujours refusé les limites que vous imposait votre classe sociale ou vos revenus et vous avez décidé de découvrir tout ce qu’il y a à savoir sur tout. Vous n’êtes peut-être pas un maître dans une discipline donnée mais vous disposez d’un vaste éventail de connaissances et d’un savoir riche et varié. Vous avez accès au trait social connaissance du amour. Quand vous étiez jeune, vous avez tenté de déclarer votre flamme avec des chansons ou des poèmes. Poussé par le désir, vous avez affiné vos talents et appris à tisser l’émotion brute dans vos histoires et vos chants. Vous avez accès au trait de foi oreille musicale et au don d’histoire Grand amour. Vous lancez un d12 au lieu d’un d20 dans la table "Relations amoureuses".41-50Cadeau. Quelqu’un vous a donné un instrument spécial ou un répertoire de chants et d’histoires au moment où vous en aviez le plus besoin. Vous avez chéri ce cadeau plus que tous vos autres biens et c’est lui qui vous a permis d’imaginer d’autres chants et d’autres histoires. Vous avez accès au trait social à long terme. Quand vous étiez jeune, une personne riche ou puissante s’est intéressée à votre art et vous a sponsorisé. La plupart de vos créations dépendaient des goûts de votre mécène et vous travaillez sûrement encore pour lui. Il a donc une forte influence sur votre vie. Vous avez accès au trait de foi Quelqu’un vous a un jour demandé d’utiliser vos talents artistiques pour espionner, pour voler un objet ou pour obtenir une information. En vous infiltrant dans plusieurs maisonnées sous prétexte d’être un acteur, un ménestrel ou un conteur, vous avez affiné vos talents artistiques tout en étant bien mieux payé que la plupart de vos confrères. Vous avez accès au trait social criminel. Consultez l’encadré Crime et d’acteurs. Vous êtes né dans une troupe de comédiens, vous avez aidé à en fonder une ou vous avez rejoint des comédiens itinérants. Vous avez passé votre jeunesse à vous rendre d’un endroit à l’autre, de taverne en taverne, de ville en ville et de pays en pays. Ces longs trajets vous ont laissé tout le temps de développer vos talents. Vous avez accès au trait racial humain globe trotter même si vous n’êtes pas humain.81-90Virtuose. Un jour, vous avez joué d’un instrument ou raconté une histoire et vos capacités innées ont suffi à captiver votre public. Les mots et la musique vous sont toujours venus sans mal, aussi naturellement que la respiration. Vous avez accès au trait social talentueux et au don d’histoire Grand Depuis que vous êtes tout petit, vous observez le monde et retranscrivez vos observations dans vos histoires et votre musique. Votre vision unique et sans concession fait vibrer votre public et lui ouvre de nouvelles perspectives en plus de lui révéler des vérités toutes simples. Vous avez l’habitude que les gens vous citent et vous admirent, même si les autorités vous considèrent parfois comme un agitateur et un fauteur de troubles. Vous avez accès au trait social leader-né. Chevalier¶Le chevalier est un guerrier monté qui obéit à un édit ou un code de l’honneur, même si c’est un code personnel qui lui est spécifique. La genèse de ses jugements moraux et de ses croyances personnelles est à l’origine de sa croisade. Consultez la table qui suit pour savoir comment vous avez établi le code de conduite qui vous ouvert la voie de la du chevalierd100Résultat01-10Perte et tragédie. Encore jeune, vous avez vécu une tragédie qui a fait de vous la personne que vous êtes aujourd’hui. Vous avez accès au trait social Vous avez embrassé une religion alors que vous étiez encore très jeune et vous avez consacré votre vie à oeuvrer pour ses idéaux. Vous avez vite compris qu’il ne suffisait pas de suivre et de se rendre à l’office. Une religion a besoin de champions, de personnages capables de défendre ses vertus, sa doctrine et ses préceptes contre tous ceux qui voudraient la corrompre, l’altérer ou la détruire. Vous avez accès au trait de foi foi du peuple. Vous avez grandi parmi les gens du peuple. Vous étiez proche d’eux et vous avez été témoin de leur souffrance et de leur impuissance face à l’oppression. Il faut que quelqu’un ait le courage de les protéger et ce sera vous. Vous avez accès au trait régional milicien vétéran et au don d’histoire Justicier de la Quand vous étiez écuyer, vous avez servi un chevalier très particulier. Il vous a non seulement enseigné l’art du combat mais aussi un code de conduite pour guider vos actions et votre épée. Vous avez accès au trait social Influent et au trait de foi militaire. Au début de votre carrière, vous avez servi dans une compagnie de mercenaires, de roublards et de soldats de métier. Vous avez appris d’expérience comment travailler votre stratégie avec des groupes disparates. Vous avez accès au trait de combat tacticien et au trait social connaissance du personnel. Dès votre plus jeune âge, vous avez appris à donner un sens au monde chaotique et désordonné dans lequel vous viviez en formulant votre propre code de l’éthique et de la bonne conduite. Vous avez beau être le juge suprême qui régit ce code, vous ne le brisez jamais car, sans lui, votre existence perdrait tout son sens. Vous avez accès au trait de foi plein de La première fois que vous êtes monté à cheval, vous avez tout de suite ressenti une affinité pour ces animaux et vous avez compris que vous étiez né pour les chevaucher. Votre don pour l’équitation, né de votre lien avec les chevaux, vous a propulsé dans les rangs de la cavalerie. Vous avez accès au trait social lien avec les Si vous êtes devenu chevalier, ce n’est pas grâce à vos actions personnelles ni à vos efforts, c’est grâce à vos relations familiales. Vous avez reçu des armes de belle facture, un entraînement tactique, une monture et les édits de votre ordre. À présent, vous devez apprendre à vous servir de tout cela. Vous avez accès au trait social parents par l’honneur. Il y a longtemps, quelqu’un a fait une promesse et vous devez la tenir. C’est peut-être un serment que vous avez fait dans votre jeunesse ou encore une promesse faite par un de vos ancêtres. Quoi qu’il en soit, vous devez suivre le code des chevaliers, en dépit de vos doutes et de vos appréhensions, jusqu’à ce que vous ayez accompli ce serment. Vous avez accès au trait de foi du temps jadis. Quand vous étiez jeune, vous avez découvert un ancien serment que prêtaient les chevaliers d’antan. Même s’il semble que le monde ait oublié les magnifiques édits de cet ordre, leur code de conduite vous apporte l’épanouissement et donne un sens à votre vie. Vous avez accès au trait de foi inspiré. Conjurateur¶La plupart des lanceurs de sorts, sinon tous, sont capables d’appeler à eux des créatures venues d’ailleurs pour obtenir leur aide. Beaucoup apprennent à appeler des sbires de plus en plus puissants au fur et à mesure qu’ils gagnent en puissance, mais aucun d’eux ne peut se vanter d’entretenir avec ces extérieurs des liens aussi étroits que le conjurateur. Ce lanceur de sorts se définit par le lien qu’il tisse avec la créature qui sera son eidolon. À la fois protecteur, monture et lien avec d’autres mondes, l’eidolon est un compagnon qui accompagne son maître mortel tout au long de sa vie. Le conjurateur pose les bases de sa carrière quand il choisit de se lier à son eidolon, selon les circonstances qui le poussent à agir ainsi. Consultez la table qui suit pour savoir pourquoi vous avez forgé un lien avec ce fidèle compagnon venu d’un autre du conjurateurd100Résultat01-10Abandonné. Vous avez été abandonné très jeune. Ce sentiment d’abandon vous a toujours donné l’impression d’un manque. En découvrant votre eidolon et en vous liant à lui, vous avez trouvé le compagnon que vous aviez toujours désiré. Vous avez accès au trait de magie lien Vous avez rencontré votre eidolon ou un autre extérieur alors qu’il était en danger. La créature était blessée ou égarée entre deux mondes et elle est venue s’échouer à vos pieds. Vous avez ressenti un lien avec cette créature paniquée venue d’ailleurs quand vous êtes venu à son aide. Aujourd’hui encore, vous pouvez vous inspirer des sentiments que vous avez éprouvés alors pour faciliter vos interactions avec les autres, qu’ils soient extérieurs ou non. Vous avez accès au trait social diplomate de dépasser vos limites. Votre lien avec votre eidolon s’est manifesté pour la première fois quand vous avez vu quelqu’un en danger alors que vous étiez incapable de l’aider. L’eidolon a été attiré par votre sentiment de désespoir et de frustration devant les limites de votre propre forme, qu’il ait été capable de vous venir en aide ou non. Ce besoin de dépasser vos propres limites continue de se manifester dans les évolutions de votre eidolon. Vous avez accès au trait de magie vitesse imaginaires. Enfant, vous vous inventiez des camarades de jeu et vous aviez l’impression qu’ils vous entendaient et vous parlaient vraiment. Ces murmures étaient en fait les pensées vagabondes d’extérieurs qui tentaient d’entrer en contact avec vous, sachant qu’un jour vous développeriez une affinité envers leur espèce. Le temps que vous appreniez à convoquer un eidolon et d’autres extérieurs, vous aviez entendu tant de murmures fragmentaires que vous avez fini par comprendre le langage des extérieurs. Vous avez accès au trait social linguiste de la solitude. Quand vous étiez jeune, vous avez toujours été terrifié à l’idée de vous retrouver seul et vous vous êtes donc entouré d’une multitude de gens ; pourtant, ce n’est qu’en forgeant un lien avec votre eidolon que vous avez pu vaincre cette peur handicapante. Aujourd’hui même si votre eidolon n’est pas avec vous, vous savez qu’il n’est jamais loin et, quand vous êtes avec vos amis et camarades, vous vous sentez encore mieux. Vous avez accès au trait de foi compagnon extérieure. Le sang d’un extérieur coule dans vos veines. Cet héritage est resté en sommeil jusqu’à ce que vos pouvoirs se manifestent ou il fait partie du passé légendaire de votre famille. Quoi qu’il en soit, vous avez toujours eu des liens avec les plans. Qu’importe les autres matières que vous avez étudiées, vous avez toujours eu une compréhension instinctive ou innée des plans qui n’était pas le simple produit de vos études et de votre apprentissage. Vous avez accès au trait de foi érudit des un adversaire à ta taille. Quand vous étiez jeune, vous et vos amis vous faisiez malmener par les agents d’un pouvoir oppresseur. Vous avez fini par vous dresser contre un ou plusieurs de ces tyrans car vous vous sentiez plus grand, plus fort et plus résistant que vous ne l’étiez réellement. Vous avez compris plus tard que l’aide que vous avez reçue était le premier contact que vous avez eu avec votre eidolon. Vous pouvez encore puiser dans ce pouvoir pour renforcer l’aura que vous dégagez et vous rendre plus imposant. Vous avez accès au trait de magie présences de résurrection. Vous avez perdu quelqu’un qui comptait beaucoup pour vous mais, par chance ou grâce à la pitié de quelqu’un, vous avez pu le faire revenir d’entre les morts. Malheureusement, quelque chose s’est mal passé pendant l’incantation et la personne n’est pas ressuscitée. Du moins, pas comme prévu. L’âme de votre ami ou de votre parent s’est liée à un puissant extérieur, de l’autre côté du voile, et il est revenu vers vous sous forme d’eidolon. Votre compagnon a conservé quelques souvenirs du temps qu’il a passé à vos côtés et vous est bien plus dévoué que tous les autres membres de son espèce. Vous avez accès au trait de foi loyauté Quelque chose ou quelqu’un vous a sauvé d’un grand danger. Ce peut être un membre de votre famille qui vous a sauvé d’une chute vertigineuse ou des aventuriers qui vous ont tiré des griffes d’un monstre en maraude. Votre gratitude a donné naissance à un puissant instinct protecteur, surtout quand il s’agit de défendre vos alliés ou votre eidolon. Vous avez accès au trait de combat défenseur dans sa peau. Vous vous êtes toujours senti maladroit et mal à l’aise, comme si vous étiez né dans un corps qui n’est pas vraiment le vôtre. Vous avez découvert votre eidolon lors de votre quête de votre être véritable et vous avez trouvé en lui une forme idéalisée de vous-même. Le lien que vous partagez avec votre eidolon vous permet d’échapper de temps à autres aux limites de votre corps. Vous avez accès au trait de magie déferlement jumelé. Druide¶Les druides reçoivent leur pouvoir primitif de plusieurs sources. Il peut provenir d’une créature élémentaire, d’un animal ou d’une fée. Consultez la table qui suit pour savoir ce qui a éveillé vos pouvoirs du druided100Résultat01-10Perdu. Vous vous êtes perdu en pleine nature et vous avez dû vous débrouiller pour survivre. Vous avez peut-être été obligé de traverser un désert de sable, une épaisse forêt ou de hautes montagnes, ou peut-être que vous avez fait naufrage sur une île déserte. Jeune et vulnérable, vous aviez d’abord peur des dangers naturels de ce monde mais vous vous êtes habitué à la vie sauvage et vous avez appris à puiser dans la puissance primitive de Golarion. Vous avez accès au trait de combat avec une fée. En marchant dans les bois, vous avez rencontré une créature féerique, comme un lutin, un elfe, une nymphe, un gnome, un esprit follet ou encore un sylvanien. Cet être magique vous a enseigné comment vous occuper du monde naturel, à la douce manière des fées. Vous avez accès au trait de magie don pour la de la nature. Vous êtes entré en communion avec un esprit primordial de la nature au travers d’un rituel, d’une vision ou d’un rêve. Cet esprit a pris l’apparence d’un animal majestueux pour vous charger de défendre la nature contre tous ceux qui voudraient la détruire. L’esprit vous a laissé une part de son pouvoir, une étincelle qui a grandi au même rythme que vous. Vous avez accès au trait de foi toucher des arbres. Vous avez appris à vous occuper des plantes dès votre plus jeune âge, en entretenant un petit jardin, un verger, un bosquet ou un champ. Ces végétaux étaient plus luxuriants que les autres car vous avez toujours eu plus de facilité à comprendre les plantes que les gens. Vous avez accès au trait de foi fidèle de la druidique. Vous avez découvert un cercle druidique qui protégeait une région sauvage ou vous avez été initié à ses secrets. Les druides vous ont expliqué quels étaient leurs devoirs envers la nature et quels pouvoirs cela leur conférait. Vous en avez rapidement su assez pour devenir un initié de plein droit. Vous avez accès au trait social par la civilisation. Vous avez vécu un temps dans un environnement urbain mais vous avez vite compris que la société, la bureaucratie et les lois vous gênaient et vous dénaturaient. Vous avez quitté la civilisation pour vous retirer dans la nature à la première occasion. Vous n’avez pas oublié les leçons, les habitudes et le raffinement de la civilisation mais votre coeur appartient à la nature. Vous avez accès au trait social Vous avez passé votre jeunesse dans une tribu ou un village coupé de la civilisation. Les anciens vous ont choisi pour leur succéder et vous ont appris tout ce qu’ils savaient sur les éléments et les animaux. Vous avez accès au trait social par des animaux. Vous avez été en partie élevé par des animaux sauvages. Vous avez appris presque tout ce que vous savez en observant des bêtes dont les instincts naturels n’étaient pas bridés par des artifices ou des manipulations. Même si vous avez un corps humanoïde, les animaux vous reconnaissent comme l’un des leurs. Vous avez accès au trait racial gnome ami des animaux quelle que soit votre race et au don d’histoire Cœur Autrefois, vous étiez un enfant ordinaire mais le monde naturel avait besoin d’un champion pour le sauver et c’est vous qu’il a choisi. Il vous donne autant de pouvoir que vous êtes capable d’en contrôler. Vous ne comprenez peut-être pas d’où vient votre puissance mais vous ne faites qu’un avec la nature et votre volonté est celle de ce monde. Vous avez accès au trait religieux enfant de la des animaux. Les oiseaux et les mammifères vous ont toujours obéi. Depuis votre plus jeune âge, vous faites preuve d’une gentillesse ou détenez une puissance qui vous permet de communiquer avec les animaux comme si vous partagiez un langage commun. Vous avez peut-être du sang elfique dans les veines ou de lointains ancêtres lycanthropes. Vous avez accès au trait social lien avec les bêtes. Ensorceleur¶Les ensorceleurs manient un pouvoir d’une ampleur incroyable. Ils fonctionnent comme un conduit pour l’énergie profane qui se trouve en eux. Ce pouvoir leur vient de leur lignage ils sont apparentés à de puissants êtres aux pouvoirs mystiques comme les anges, les diables ou les dragons, ou ils ont été touchés par la force du destin, mais ils sont tous la preuve qu’en matière de magie, parfois, on ne choisit pas si on veut avoir un don ou pas. Consultez la table qui suit pour connaître l’événement qui vous a fait prendre conscience des forces qui bouillonnent en de l’ensorceleurd100Résultat01-10Éveil. La puissance qui sommeillait en vous s’est éveillée lors d’un accès de peur, la première fois que vous vous êtes retrouvé face à un dragon, un céleste ou un génie par exemple. Cette révélation a aussi pu se produire sur la tombe d’un illustre ancêtre ou dans une clairière verdoyante. Ce qui sommeillait en vous ne s’est jamais rendormi et vous puisez souvent dans l’inspiration qui a suivi votre épiphanie. Vous avez accès au trait de magie souvenir des de quelque chose d’autre. Vous avez commencé à vous douter de votre nature exceptionnelle en vous souvenant de fragments de rêves et en ayant des visions très fugaces. Ces évènements se sont faits de plus en plus fréquents et plus clairs, et vous avez fini par débloquer un pouvoir que vous ignoriez posséder. Vous avez accès au trait de magie force raté. Vos aptitudes magiques se sont manifestées très tôt mais on vous a poussé vers l’art des magiciens. Vous n’avez jamais réussi à maîtriser ce type de magie mais, à force d’étudier des ouvrages occultes, vous avez gagné des connaissances obscures mais souvent pertinentes. Vous avez accès au trait de magie apprenti parmi d’autres. Vous savez que les pouvoirs des ensorceleurs se transmettent par le sang mais, d’après vous, aucun de vos ancêtres ne possédait votre don. Vous continuez de chercher les origines de vos pouvoirs magiques et vous êtes donc devenu très doués pour la divination. De plus, vous vous intéressez de près à votre arbre généalogique. Vous avez accès au trait de magie lanceur de sorts Vous avez été rejeté par votre famille et votre peuple car vos pouvoirs magiques éveillent la peur et la révulsion. Vous êtes devenu très doué pour repérer les signes d’hostilité chez les gens enclins à vous mépriser pour vos pouvoirs. Vous avez accès au trait de magie intuition du héritage. Vous venez d’une longue lignée de grands ensorceleurs aux racines encore plus illustres. En acceptant votre lignage, vous faites montre d’une fierté et d’une prestance qui se décuplent dès que vous êtes en compagnie d’autres personnes. Vous avez accès au trait social fier héritage. Les traces visibles de votre lignage font honte à toute votre famille. Quelle que soit la manière dont elles se manifestent, comme vous êtes un paria, vous avez appris à exercer votre art en secret. Vous avez accès au trait de magie invisible mais chanceux. Vous avez toujours eu un don pour vous sortir des mauvais pas. C’est cette chance surnaturelle qui vous a poussé à vous interroger sur la magie et vous a permis de découvrir vos pouvoirs d’ensorceleur. Vous avez accès au trait de foi favori de la Vous avez un jour été exposé à un danger, comme une chute dans une mer démontée ou un sort qui vous prenait pour cible. Pourtant, non seulement vous avez survécu mais, en plus, vous vous en êtes sorti indemne. Grâce à cette expérience, vous avez pour la première fois deviné que vous étiez différent, ou on vous l’a confirmé si vous le supposiez déjà. C’était là votre premier pas sur le chemin de la sorcellerie. Vous avez accès au trait de magie incontrôlable. La magie qui coule dans vos veines a toujours été aussi incontrôlable que puissante. Vous avez été obligé d’apprendre à la dompter alors que vous étiez encore très jeune, soit de peur qu’elle ne blesse quelqu’un, soit parce que vous regrettiez qu’elle l’ait déjà fait. Cette vigilance constante et ce contrôle incessant vous ont donné d’incroyables capacités de concentration et des moyens stratégiques pour rediriger les énergies sauvages qui courent en vous. Vous avez accès au trait de magie conduit volatile. Guerrier¶Les gens qui choisissent de devenir guerrier ont de nombreuses raisons de prendre les armes. Certains se battent pour l’argent, d’autres par devoir et d’autres encore pour survivre. Consultez la table qui suit pour savoir ce qui vous a amené à devenir du guerrierd100Résultat01-10Aventure. Vous avez toujours voulu devenir un grand guerrier. Les légendes des héros passés et présents de votre civilisation vous inspiraient beaucoup et vous mouriez d’envie de croiser le fer et de vous tailler un nom dans l’histoire. Vous avez accès au trait social Vous n’avez pas vraiment choisi la voie militaire, on vous y a forcé. Votre passé n’a rien de militaire et vous avez d’autres compétences. Qui sait quelle aurait été votre vie si vous n’aviez pas été obligé de prendre les armes ? Vous avez accès au trait social connaissance du Vous avez pris l’épée parce que personne d’autre ne l’aurait fait. Quand un grave danger a menacé votre maison, vous êtes allé à sa rencontre, même si vous étiez très jeune et que vos chances de survie résidaient uniquement dans la force de votre bras et dans votre courage inébranlable. Vous avez accès au trait de combat Adolescent, vous avez appris à vous battre et à tuer parce que votre maître vous y obligeait. Si vous n’aviez pas appris à le faire, vous seriez mort à l’heure qu’il est. Tuer, c’était votre quotidien, votre seule chance de survie. Au début, vous tuiez juste parce que vous y étiez obligé mais tout cela a changé quand vous avez entendu les clameurs de la foule. Vous avez accès au trait de combat Tueur, au trait social Vie de labeur et au don d’histoire la garde ! Votre village, votre ville ou votre tribu avait besoin de volontaires pour la patrouille de guet et vous vous êtes proposé, que ce soit pour l’argent, par sens du devoir, pour préserver la paix ou pour gagner en puissance. Cet entraînement rudimentaire vous a fait découvrir la justice du monde civilisé et vous a appris à manier une arme. Vous avez accès au trait régional milicien Votre carrière militaire a commencé quand vous êtes devenu écuyer ou chevalier. Votre statut familial a peut-être joué mais il se peut aussi que vous soyez un simple roturier qui a reçu un titre pour le récompenser d’une rare démonstration de courage. Vous avez accès au trait social Tout le monde doit gagner sa vie et durant votre jeunesse, vous étiez assez rapide, fort ou robuste pour qu’on vous paie pour vous battre. Il y a de nobles causes et d’autres moins reluisantes mais au final, elles se résument toutes à une chose l’argent. Parfois vous avez un contrat facile, comme de protéger une caravane marchande, d’autres fois les choses sont plus compliquées, comme lorsqu’il vous faut combattre l’armée privée d’un seigneur rebelle. Vous avez accès au trait social les rues. Vous avez passé votre adolescence dans un quartier mal famé. Vous avez appris à vous montrer fourbe lors des combats et à donner des coups bas. Et vous étiez plutôt bon pour cela. Vos talents ont attiré l’attention des chefs de gang et de guilde, des taverniers et de tous ceux qui ont intérêt à engager des gros bras. Vous avez accès au trait social enfant des Vous avez appris à vous battre dans un environnement bien structuré où l’on vous a enseigné l’utilisation de toutes sortes d’armes, d’armures, de stratégies et de tactiques. Vous avez appris à vous battre au sein d’une unité, à suivre des ordres et à en donner. Vous avez accès au trait de combat Vous avez passé une partie de votre vie dans des régions sauvages, là où règne la loi de la nature et non celle des terres civilisées. Vous avez survécu en vous montrant plus fort, plus rapide et plus rusé que les prédateurs. Ce qui veut dire que vous ne vous battiez pas pour l’honneur, pour l’argent ou pour des principes mais pour survivre. Vous avez accès au trait de combat résilient. Inquisiteur¶Les inquisiteurs viennent renforcer les rangs des divinités bienveillantes comme maléfiques. Ils tirent leurs pouvoirs de leur dévotion sans faille envers leur religion. Contrairement aux prêtres et aux oracles, ils s’intéressent peu à l’aspect métaphysique et théologique de leur foi et de leurs croyances et se concentrent sur ce qu’ils appellent la dure réalité la défense de leur religion. Consultez la table qui suit pour savoir pourquoi votre foi est tempérée par votre austère capacité de de l’inquisiteurd100Résultat01-10Fléau de la bureaucratie. Vous avez choisi la voie de l’inquisiteur parce que vous n’aviez aucun penchant pour les lois mesquines et la réglementation dans laquelle vos chefs religieux s’embourbent et à cause de quoi ils restent passifs ou inefficaces. Vous savez que vous êtes un agent du divin et que vous n’avez pas à vous laisser entraver par des individus moins motivés que vous. Vous avez accès au trait de foi disciple Il y a déjà bien longtemps, vous avez compris qu’au plus fort de la bataille ou sous la menace de la guerre, même les plus grands fidèles risquent de voir leur foi vaciller. Vous avez donc décidé de préserver la dévotion de vos soldats et de vos alliés en période de conflit. Vous avez accès au trait de combat disciple du champ de bataille et au don d’histoire Guérisseur de Vous avez très vite compris que vous ne possédiez ni la logique ni le vocabulaire nécessaire pour faire comprendre les vertus d’une religion de votre religion à autrui. Vous avez donc décidé que le meilleur moyen de faire naître le respect et l’appréciation vis-àvis de votre dieu, ce n’était pas de parler mais d’agir. Vous avez accès au trait de foi modèle de raté. Vous avez été formé pour être prêtre mais votre foi s’est diluée à cause de votre capacité à percevoir les mensonges et les faiblesses des infidèles. Vous avez accès au trait de foi Inquisiteur de la foi. Vous savez que, pour apporter la lumière de votre divinité aux autres, vous devez traverser des territoires hostiles habités par des créatures encore plus hostiles. Vous avez accès au trait social Émissaire expérimenté et au don d’histoire Zèle témoin. Vous avez vu des innocents souffrir à cause des mensonges des autres. Vous êtes resté impuissant devant cette injustice mais, depuis, vous voulez punir ceux qui accordent si peu d’importance à la vérité. Vous avez accès au trait de combat combattant reste peu de gens pour défendre la foi. Vous faites partie de l’avant-garde de votre religion. Vous pouvez être un pèlerin isolé en terres impies et dévoué à une divinité bienveillante ou le bras armé secret d’une secte qui opère dans l’ombre. Vous avez l’habitude de travailler seul, presque sans soutien de votre hiérarchie religieuse, en vous fiant à votre propre jugement moral pour agir au nom de votre dieu. Cette attitude vous protège contre la magie des divinités inférieures. » Vous avez accès au trait de foi défenseur du temple. Grâce à votre flair pour repérer les mensonges et les faiblesses d’autrui, vous êtes la personne idéale pour protéger les demeures terrestres de votre dieu. Vous avez accès au trait social agent de la la voie de la juste colère. Votre foi ne se manifeste pas au travers de calmes prières ou d’une méditation sereine. Vous approchez le sentiment de transcendance divine uniquement au coeur des combats. Vous avez accès au trait de combat colère Vous faites montre d’une dévotion fanatique et vos pouvoirs prouvent clairement vos liens avec le divin. Vous savez bien que les autres dieux accordent des pouvoirs similaires à leurs propres disciples mais vous méprisez ou plaignez les fidèles des religions inférieures. » Vous avez accès au trait de foi frappe zélée. Magicien¶Le magicien est sûrement la classe qui illustre le mieux l’acquisition du pouvoir par la détermination et la concentration. Le magicien n’a pas été touché par le divin et la magie ne coule pas dans ses veines, il doit passer sa vie à étudier les mêmes textes, les mêmes livres, les mêmes parchemins et à les réciter s’il veut maîtriser les arts occultes. Il peut évoluer en autodidacte ou recevoir son instruction d’une tierce personne, il peut apprendre dans une académie ou dans un endroit reculé, mais dans tous les cas, il doit faire preuve d’une grande rigueur et d’une organisation parfaite. Consultez la table qui suit pour savoir comment vous avez commencé vos études de magicien et comment elles ont définitivement façonné votre du magiciend100Résultat01-10La tête plutôt que les jambes. Vous avez été brutalisé ou exclus parce que vous manquiez de force physique et que vous n’aviez aucun talent martial. Pour compenser, vous vous êtes tourné vers la transmutation. À force de pratique et de persévérance, vous avez obtenu des sorts de cette école. Vous avez accès au trait de magie transformation intellect. Alors que vous étiez encore très jeune, votre entourage vos amis ou votre famille a compris que vous n’étiez pas seulement précoce. Alors que votre curiosité prenait un tour dangereux, vos tuteurs vous ont poussé à étudier la magie, dans l’espoir de vous voir travailler sur des puzzles infinis. Vous avez accès au trait social logique Vous êtes issu d’une longue lignée d’ensorceleurs ou d’une communauté connue pour son affinité naturelle avec la magie. Quand, très jeune, vous avez développé un don pour l’art des magiciens, qui diffère grandement de la magie innée des ensorceleurs, vous avez caché vos talents et, plus tard, vous avez fait de votre mieux pour les faire passer pour des talents d’ensorceleur. Vous avez encore des réflexes liés à cette supercherie. Vous avez accès au trait de magie incantation et arrogant. Votre affinité avec la magie vous a rendu quelque peu rustre et arrogant, même s’il y a des gens pour trouver vos manières abruptes charmantes ou dignes de respect. Vous dégagez une aura de supériorité presque palpable, à tel point que vous pouvez utiliser votre intellect pour intimider les autres là où un individu de moindre envergure n’arriverait même pas à placer un mot. Vous avez accès au trait social intellect de la mortalité. Vous avez perdu votre innocence enfantine quand vous avez réalisé que vous alliez mourir un jour. Cette révélation a pu avoir lieu au chevet d’un parent mourant, lors du siège sanglant de votre foyer ou d’un autre événement qui vous a ouvert les yeux. Vous avez passé le reste de votre vie à essayer de maîtriser la magie, afin d’empêcher ce destin universel de vous rattraper. Vous êtes très perspicace en matière de magie de la mort et vous êtes très doué pour résoudre d’antiques énigmes. Vous avez accès au trait de magie objectif un tort. Dans votre jeunesse, vous avez été témoin d’un incident tragique comme une inondation, un ouragan ou un incendie qui a changé le destin de beaucoup ou de quelques-uns. Un de vos amis peut aussi avoir eu un accident pendant que vous jouiez. Une idée s’est alors ancrée en vous la magie, même un sort aussi simple que feuille morte, aurait pu sauver ces gens. Vous avez donc décidé d’étudier la magie afin de ne plus jamais vous retrouver impuissant devant les caprices du destin. Vous avez accès au trait de magie résolution légendaire. Votre nom de famille est synonyme de magicien de très haut niveau. Vous étiez destiné à devenir un magicien bien avant votre naissance et votre famille comme votre entourage vous a toujours soutenu dans cette voie. Elle a une confiance complète dans vos talents. L’étude de la magie n’a jamais été un domaine facile mais vous devez vous montrer à la hauteur de ce que l’on attend de vous. Vous avez accès au trait de magie lanceur de sorts fonctionnement des choses. La magie a pris vie entre vos mains le jour où vous avez tenu votre premier objet magique. Votre perception du monde a changé à l’idée qu’une magie extraordinaire puisse se trouver dans un objet aussi anodin qu’un anneau, une amulette ou une fiole scellée. Depuis, les objets magiques éveillent votre curiosité et vous émerveillent. Vous avez accès au trait de magie Artisanat magique et au don d’histoire Chercheur de l’ impayée. Quelqu’un vous a sauvé la vie mais cela lui a coûté cher. Par sa magie de guérison ou son héroïsme, il a donné sa vie pour sauver la vôtre. Pour rembourser cette dette, vous vous êtes lancé dans l’étude de la magie car, pour vous, c’est la seule chose qui ait assez d’influence sur le monde pour vous donner l’impression que vous méritez le cadeau qui vous a été fait. Ce but vous anime d’une résolution inébranlable. Vous avez accès au trait de foi plein de soif de connaissances. Pour la plupart des magiciens, la magie est un but à éteindre à force d’études. Pas pour vous. Pour vous, c’est un moyen d’atteindre un objectif et cet objectif, c’est le savoir. Pour assouvir votre désir de percer tous les secrets du monde, vous devez être capable de traverser des continents en un clin d’oeil, de chevaucher le vent, de respirer sous l’eau comme un poisson et de survivre à n’importe quel piège. Votre éternelle quête de connaissances vous a préparé à tous les dangers. Vous avez accès au trait de magie explorateur de l’étrange. Magus¶Les rares lanceurs de sorts que l’on appelle des magi se consacrent à la fusion de deux disciplines bien distinctes, l’escrime et la magie, ce qui demande de l’ambition et une grande détermination. Consultez la table qui suit pour savoir pourquoi vous avez cherché à mêler prouesses martiales et pouvoirs du magusd100Résultat01-10Mage sans magie. Vous avez été exposé à une coquille d’antimagie très tôt lors de votre formation à la magie profane. Vous avez ressenti une telle impuissance en vous retrouvant privé de toute magie que vous étiez complètement désespéré et sans défense. Vous avez juré que vous ne seriez plus jamais un enfant impuissant, que vous conserveriez votre force dans ces moments et vous avez donc emprunté la voie du magus. Vous avez accès au trait de combat combattant privé de conflictuel. Vous êtes né dans une famille ou un clan avec deux grandes lignées, une consacrée à la magie, l’autre à l’art de l’épée. Comme vous étiez incapable de choisir entre les deux de peur de vous aliéner un mentor ou un parent, vous avez tenté de maîtriser les deux disciplines. Vous avez tant travaillé à fusionner l’escrime et la magie que vos prouesses martiales alimentent votre puissance arcanique. Vous avez accès au trait de magie revitalisation à tout. Pour vous, la voie du magus ne consiste pas à fusionner de façon homogène deux domaines d’étude disparates ni à relever un défi insurmontable, il s’agit de se préparer à affronter tous les obstacles qui pourraient se dresser sur votre route. En tant que personne déterminée et logique, vous avez affiné vos capacités de magus pour manipuler toutes sortes d’éléments magiques, de ceux qui font appel à la chance pure à ceux qui suivent des processus raffinés. Vous avez accès au trait de magie utilisateur perdu. Votre formation de magus a été interrompue lorsque vous avez perdu votre professeur, soit parce que vos parents ont déménagé, soit parce que vous n’aviez plus les moyens de payer ou parce que votre enseignant est décédé. Malgré cette épreuve, vous avez passé assez de temps avec votre mentor pour connaître les bases de l’entraînement et vous avez continué à vous former seul. Vous n’avez de cesse de chercher, de lire et d’apprendre tout ce que vous pouvez en matière de textes magiques. Vous avez accès au trait de magie érudit du gardien. Vos rêves de devenir magicien se sont brisés à cause d’un manque de chance le décès du patriarche ou de la matriarche de votre famille, une invasion, un enrôlement dans l’armée ou autre, quelque chose qui vous a obligé à devenir le protecteur des vôtres et à délaisser vos études magiques. Vous avez réussi à pratiquer de pair les deux disciplines mais vous regrettez toujours de ne pas avoir pu réaliser votre plein potentiel de magicien. Vous avez accès au trait de magie honteux. Vous provenez d’une fière lignée militaire ou guerrière, ou vous descendez de magiciens talentueux. Quand vous avez commencé à développer des dons dans deux disciplines que votre famille ou vos professeurs jugeaient complètement incompatibles, vous vous êtes senti obligé de cacher la moitié de vos talents et de prétendre être un maître dans l’autre. Vous ne vous êtes pas complètement débarrassé d’une partie des astuces que vous utilisiez à l’époque pour tromper votre monde. Vous avez accès au trait de magie partiellement magique. Lors de votre formation magique, vous avez tenté de lancer un sort mais vous avez échoué. Étrangement, au lieu de se perdre, l’énergie magique est entrée de nouveau en vous, attendant que vous la réutilisiez. Quand elle a ressurgi, via votre bâton ou un autre instrument que vous teniez en main, vous avez compris que la magie pouvait s’utiliser différemment et, aujourd’hui, vous exploitez cette polyvalence. Vous avez accès au trait de magie magie affûtés. Quand vous avez tenu une arme magique en main pour la première fois et que vous avez senti sa magie frémir, vous avez compris que le combat magique et martial étaient faits pour s’unir. Depuis, les armes magiques sont devenues pour vous le symbole de la quintessence de l’art du magus et grâce à cela, vous avez des facilités pour créer des armes magiques ou pour imprégner les armes ordinaires de magie. Vous avez accès au trait de magie magie affûtée81-90Vindicatif. Vous avez passé toute votre jeunesse à essayer de convaincre vos professeurs d’escrime des vertus de la magie et vos enseignants en magie de l’importance d’une bonne formation martiale. Tout cela pour que les maîtres de ces deux disciplines se moquent de vous et vous rejettent. Depuis, vous passez d’un professeur à l’autre, affinant vos talents dans ces deux domaines pour montrer à tous que vous avez acquis une grande puissance mais aussi que vous avez éclipsé tous ceux qui vous ont rejeté. Vous avez accès au trait de magie fait pour la si. Vous ne savez pas ce qu’impossible veut dire. Pour tout le monde, vous êtes un rêveur mais vous continuez tout de même de poursuivre des objectifs que personne n’a jamais atteints, peut-être dont personne n’a jamais rêvé. Vous avez essuyé de nombreux échecs en bravant les conventions mais vous avez appris de vos erreurs et vous êtes capables de remporter la victoire alors que tout semble contre vous. Vous avez accès au trait de foi inspiré. Moine¶Maîtres des arts martiaux, les moines représentent le pinacle de la discipline et de la perfection. Ils utilisent des armes étranges et des styles de combat encore plus curieux mais ils se définissent surtout par leur entraînement. Que le moine soit le protégé d’un grand maître ou qu’il se soit formé seul en glissant des regards furtifs par la fenêtre d’une école secrète, son histoire se traduit dans chacun de ses pas, chacune de ses blessures et chacun de ses coups. Consultez la table qui suit pour déterminer d’où vient votre formation du moined100Résultat01-10Historien belliqueux. Au départ, vous éprouviez juste de la curiosité pour les écoles de combat exotique mais, bien vite, vous avez éprouvé un irrépressible besoin d’en apprendre plus sur les arts martiaux mais aussi de les maîtriser. Vous avez accès au trait social sage classique. Vous vous êtes entraîné de l’aube au crépuscule pour faire de votre corps un instrument de combat parfait. Vous avez étudié aux côtés de dizaines d’autres élèves dans une académie ou une école dédiée à un art martial spécifique. Vous avez accès au trait social simple de combat d’élite. Vous avez appris à vous battre au sein d’un groupe hautement entraîné et dévoué à une tâche précise, comme de garder un temple ou de protéger un noble. Vos formateurs ont mis l’accent sur vos capacités à vous battre au sein d’une équipe coopérative et à vous dévouer à un intérêt supérieur sans vous poser de question. Vous avez accès au trait social disciple de tournois. Brillant représentant de votre ordre ou de votre école, vous avez affiné vos compétences martiales au travers de compétitions passionnantes et passionnées. Vous avez accès au trait de combat artiste des arts d’une lignée. Vous êtes l’étudiant le plus âgé ou le seul d’un grand maître. Vous avez rapidement démontré votre supériorité et vous avez reçu un entraînement secret dans un art rare et exotique. Après avoir acquis de solides bases pratiques et physiques de cette discipline, vous avez été désigné pour devenir le gardien de son histoire et de ses traditions. Maintenant, vous devez trouver de nouveaux élèves à former. Vous avez accès au trait de foi manuscrit de la nature. Comme les grands maîtres qui apprennent leur art en reproduisant la beauté et la majesté de la nature, vous avez développé votre style de combat en observant le monde naturel plutôt qu’en suivant une formation classique. Vous avez vu de vos propres yeux une mante chasser, un tigre frapper et une grue battre des ailes. Vous êtes capable de déduire des techniques de combat de vos observations du monde naturel sans avoir besoin de suivre un enseignement traditionnel. Vous avez accès au trait de combat imitation de la caché. Comme votre professeur et vos camarades, vous faisiez partie d’un peuple conquis. Vous n’aviez pas le droit de vous entraîner à vous battre et vous avez dû faire croire que votre style de combat n’était qu’une danse inoffensive et que vos armes étaient des objets ordinaires. Du moins, jusqu’au jour où vous pourrez vous dresser contre les tyrans. Vous avez accès au trait de combat main spirituel. Vous avez suivi une formation martiale à la fois physique et métaphysique, ce qui vous a permis d’accéder à un état de conscience supérieure. Vous pouvez ainsi accéder à la sagesse et à la puissance d’anciens maîtres décédés depuis longtemps. Vous avez accès au trait de foi perception insoupçonné. Vous vous êtes formé aux arts martiaux par des moyens non conventionnels, en réalisant des tâches ingrates par exemple ou en accomplissant des exercices de conditionnement qui ne promettaient pour toute récompense que des miettes de nourriture. Grâce à cet entraînement hors du commun, vous avez appris à vous montrer rusé et plein de ressources. Vous avez accès au trait de combat arme itinérant. Vous avez reçu un entraînement traditionnel dans un style de combat exotique mais vous avez décidé de vous mettre à l’épreuve et d’approfondir vos connaissances en partant explorer le vaste monde. Vous avez accès au trait de foi pèlerin invisible. Oracle¶Les oracles ne choisissent pas leur vocation, c’est leur mystère qui les choisit lors d’un événement marquant et qui les affuble d’une malédiction permanente. Consultez la table qui suit pour déterminer votre de l’oracled100Résultat01-10Batailles. Durant votre jeunesse, une bataille a éclaté près de chez vous et vous avez été entraîné dans le conflit. À la fin, vous étiez le seul survivant, alors que des dizaines de cadavres ennemis jonchaient le sol. Vous avez accès au trait de foi combattant vétéran et au don d’histoire Guérisseur de Vous avez été enterré ou emmuré vivant dans un cimetière alors que vous étiez encore jeune. Vous êtes resté ainsi pendant des jours, jusqu’à ce que votre terreur se transforme étrangement en bien-être. Vous avez bien changé depuis votre retour dans le monde des vivants vous êtes moitié mortel, moitié fantôme, et vous maîtrisez le pouvoir des morts. Vous avez accès au trait de foi absence de Vous avez été englouti dans un incendie qui a dévasté la région. Il a dévoré votre famille, vos amis ou même toute votre communauté mais vous vous en êtes sorti indemne, comme si les flammes n’avaient pas osé vous toucher. Depuis, vous avez apprivoisé le feu tel un animal domestique. Vous avez accès au trait de magie touché par les Vous avez toujours été fasciné par les mystères du ciel mais une nuit, alors que vous regardiez les étoiles, vous avez compris l’ordre parfait de l’univers et cette révélation vous a presque rendu fou. Depuis, vous possédez d’étranges pouvoirs sur les cieux. Vous avez accès au trait de foi enfant des Une terrible épidémie s’est abattue sur votre pays et a fait des milliers de morts. Vous avez contracté la maladie mais, au lieu d’en mourir, vous alliez de mieux en mieux et il en allait de même pour tous les gens que vous touchiez. Vous avez accès au trait de foi toucher Vous saviez parler avant tous les autres enfants. Et au lieu de vous débattre avec les syllabes rudimentaires de votre langue, vous vous exprimiez déjà en faisant des phrases complètes et vous étiez capable de réciter les grands classiques de la littérature dans plusieurs langues, qu’il s’agisse de récits, de chants ou de poèmes. Parfois, vous parliez d’événements qui ne s’étaient pas encore produits et les sages venaient vous demander conseil. Mais ce don avait un prix car, si vous possédez de vastes connaissances, votre corps et votre esprit eux étaient maudits. Vous avez accès au trait de foi érudit du Grand Vous avez été séparé de votre famille et vous vous êtes perdu dans les étendues sauvages pendant plusieurs jours, plusieurs mois ou plusieurs années. La nature a prélevé son dû mais, quand vous êtes revenu, vous étiez devenu son maître. Vous avez accès au trait religieux enfant de la Vous avez été enseveli, peut-être après une avalanche ou un tremblement de terre. Vous êtes resté trois jours sous terre et, quand vous êtes ressorti, vous étiez indemne mais vous aviez changé. Vous avez accès au trait de magie touché par la Autrefois, vous avez disparu sous la surface des flots. Vous auriez dû vous noyer mais, au lieu de cela, vous avez été rejeté sur le rivage beaucoup plus tard. Vous êtes ressorti de l’eau affligé d’une curieuse faiblesse mais indemne. Vous avez accès au trait de magie touché par l’ Durant vos jeunes années, vous vous êtes retrouvé au coeur d’une puissante tempête qui a balayé la campagne, détruisant tout sur son passage. Votre corps a été frappé par la foudre et le tonnerre vous a rendu sourd mais, quand vous avez atteint le coeur serein de la perturbation, la tempête a cessé. Depuis, vous exercez un pouvoir sur les tempêtes, même si vous portez encore les marques de celle que vous avez essuyée. Vous avez accès au trait de magie touché par les tempêtes. Paladin¶Champions de la vertu et de la loi, beaucoup de paladin découvrent très tôt leur vocation. Certains entendent les murmures de créatures célestes tandis que d’autres choisissent la voie du paladin suite à une tragédie ou animé d’un désir sincère de lutter contre le mal qui rôde en ce monde. Au cours de leurs voyages, il arrive que les paladins recueillent des orphelins ou des fugueurs et leur enseignent la bonté. Ces jeunes encore influençables deviennent alors parfois des paladins en quête de justice. Consultez la table qui suit pour déterminer les évènements formateurs qui ont fait de vous un du paladind100Résultat01-10Appel divin. Un agent de la loi et du bien venu d’un autre monde, comme un ange, un seigneur empyréen ou un autre envoyé céleste des dieux, vous a chargé de devenir un champion divin. Vous avez accepté peut-être avec réticence parce que vous avez compris que l’on ne peut échapper aux lois de la destinée et à un appel divin. En échange, cet agent céleste vous protège et veille à ce que vous puissiez accomplir votre destinée et la mission qu’une puissance supérieure vous a confiée. Vous avez accès au trait de foi redoutée. Votre famille ou vous-même avez contracté une dette pour un méfait ou un vice passé. Peut-être avez-vous eu affaire à des usuriers peu scrupuleux lors d’une série de paris ou peut-être que des ancêtres pas si lointains ont persécuté un groupe de marginaux. Quel que soit l’outrage passé, il pèse sur votre présent et vous emplit d’un sentiment de culpabilité. Vous avez donc juré de réparer cette erreur car ce n’est qu’ainsi que votre vie vaudra la peine d’être vécue. Vous avez accès au trait de foi sacrée. Vous avez reçu la foi et un objectif lors d’une merveilleuse illumination. Vous avez peutêtre soudain compris qu’il fallait être vigilant et agir pour empêcher le mal de se répandre ou vous avez peut-être eu une révélation affirmant que, si l’on veut voir le bien fleurir en ce monde, il faut protéger les innocents contre la corruption. Quelle que soit la nature de votre épiphanie, elle guide vos actes et vous donne des intuitions que les autres n’ont pas. Vous avez accès au trait de foi zélée. Votre religion était peut-être impopulaire dans la communauté où vous avez grandi. Peut-être que vous percevez de manière étrange ou controversée votre foi et que les autres membres de votre congrégation considèrent vos pratiques comme curieuses ou insultantes. Quoi qu’il en soit, votre foi a toujours été remise en question, malgré votre dévotion évidente, et ces persécutions n’ont fait que renforcer votre zèle. Vous avez accès au trait de foi Foi morale. Le monde et tous les biens matériels sont porteurs d’une corruption intrinsèque. Toutes les créatures naissent avec une dette morale et ce n’est qu’en combattant le mal, en défendant la loi et en se faisant le champion du bien commun que l’on peut se libérer de cette corruption. Chaque jour, vous vous efforcez de payer votre dette et d’inciter les gens qui vous entourent à faire de même. Vous avez accès au trait de foi plein de principes et au don d’histoire Zèle Vous êtes né avec les stigmates de votre religion. Peut-être qu’à une époque, vous vous êtes rebellé contre elles, mais peut-être aussi que vous les avez toujours acceptées car elles étaient le signe de votre destinée. Quoi qu’il en soit, ces stigmates annonçaient votre avenir de paladin. Vous avez accès au trait de foi marque de vertueux. Un paladin de grand renom, à l’honneur irréprochable, vous a pris sous son aile et vous a enseigné moult choses. Il vous a appris comment respecter votre serment avec grâce et dignité et il vous a expliqué que cela suffisait à attirer le respect et la dévotion d’autrui. Vous avez accès au trait de la vérité. Vous avez compris très jeune que les philosophies du bien et de la loi permettaient de créer les meilleures sociétés mais aussi de révéler des vérités qui resteraient autrement cachées. Vous laissez rarement les dogmes obscurcir votre jugement, au contraire, vous n’hésitez pas à vous poser des questions et à créer votre propre chemin vers la vérité, la justice et la vertu. Vous avez accès au trait de magie errant. Vous savez que le mal rôde en ce monde et que seul un homme dévoué à la cause du bien peut arrêter ces viles forces. Vous avez adopté le code des paladins pour voyager et éradiquer les êtres maléfiques, afin que les fiélons et les malfaiteurs ne restent pas impunis. Vous cherchez sans relâche à débusquer le mal et à l’éradiquer. Vous avez accès au trait social secret. Vous connaissez un terrible secret qui parle d’un mal ancien menaçant votre foyer et peut-être le monde entier. Vous avez juré de garder le silence afin que ce mal ne gagne pas en puissance si ce savoir venait à se répandre mais vous avez aussi fait serment de combattre ce mal dès que possible. Ces choix parfois contradictoires vous ont fait voyager de par le vaste monde et, lors de vos aventures, vous avez appris beaucoup de choses qui vous aident à lutter contre les êtres maléfiques. Vous avez accès au trait de foi érudit du grand Au-delà. Pistolier¶Les pistoliers sont armés d’une dangereuse technologie toute récente, ils bénéficient d’une chance et d’une adresse qui leur permet de défier la mort et sont donc presque nés pour devenir des légendes. Pourtant, pour chaque pistolier qui devient une célébrité, pour le meilleur ou pour le pire, un autre perd la vie à cause de l’arme qu’il tentait de maîtriser. Et malgré ces risques, il n’y a pas de classe plus étroitement liée à un type d’arme que le pistolier. Comment est-il entré en possession d’une arme à feu, comment a-t-il appris à s’en servir et à maîtriser sa puissance ? Voilà le terreau qui a donné naissance à ses motivations. Consultez la table qui suit pour savoir pourquoi vous avez choisi de faire parler la du pistolierd100Résultat01-10N’importe quel imbécile peut brandir une épée. Au fil de votre jeunesse, vous en êtes arrivé à la conclusion que la plupart des armes de corps à corps et à distance étaient rustres et primitives comparées aux armes à feu. Vous ne comprenez pas comment une personne un tant soit peu douée pour les armes peut accepter de manier autre chose qu’une arme à feu. Vous méprisez ces armes inférieures » et vous préférez avoir votre fidèle arme à feu en main plutôt que n’importe quel autre instrument de combat. Vous avez accès au trait de combat mépris des traditions. Vous venez d’une ancienne lignée très fière de ses traditions martiales et de son antique code de conduite, semblable à celui des paladins, des chevaliers et des samouraïs. Pourtant, au lieu de suivre les pas de vos nombreux prédécesseurs, vous avez décidé d’apprendre le maniement des armes à feu, ce qui a sûrement choqué, voir courroucé, votre famille et vos pairs. En rompant avec les traditions, vous avez fait naître en vous une volonté indomptable qui a façonné votre identité en tant que pistolier. Vous avez accès au trait de combat résolution du du futur. Pour vous, les armes à feu ne sont pas seulement un outil pour tuer plus efficacement ou une curiosité mécanique, c’est la prochaine étape dans le développement technologique de votre peuple. Vous êtes tellement passionné par le fonctionnement de vos armes que vous passez votre temps à les monter et les démonter pour comprendre pleinement leur fonctionnement. Grâce à cette dévotion continue, vous avez de grandes facilités pour réparer vos armes et elles sont encore plus dangereuses une fois placées entre vos mains expertes. Vous avez accès au trait de combat canon clef. Les pistolets sont inexorablement liés à un événement qui a dramatiquement changé votre vie. Peutêtre que, durant votre enfance, vous étiez si malingre que vous n’arriviez pas à bander un arc ni armer une arbalète ; grâce aux armes à feu en revanche, vous avez pu chasser et vous battre. Il se peut que vous ayez ramassé une telle arme dans une tentative désespérée pour aider un pistolier blessé et que vous ayez alors compris que vous vouliez suivre le même chemin que lui. Tant que vous êtes en possession d’une arme à feu, vous avez un sentiment d’utilité et de destinée que rien n’entame. Vous avez accès au trait de combat chance de la ce que je sais faire. Vous vous êtes procuré un pistolet parce que vous étiez attiré par son côté novateur et voyant. Quelques longs feux vous ont appris à respecter cette arme lunatique et la poudre qui l’alimente mais vous aimez toujours faire des tirs d’adresse pour entendre les oh et les ah de la foule. Vous avez accès au trait de combat fanfaronnade et poudre en mécanique. Si les armes à feu vous attirent, ce n’est pas à cause de leurs effets, c’est grâce à la science et aux procédés mécaniques qui les animent. À force de les travailler et de vous montrer perfectionniste, vous avez moins de mal à améliorer la vôtre. Vous avez accès au trait de combat comme de poudre noire. Petit, vous avez été dévalorisé et même battu parce que vous n’étiez pas le plus grand ni le plus fort de votre famille, de vos compatriotes ou de vos frères de race. Comme vous n’aviez aucune aptitude magique, vous avez cherché un autre moyen de triompher de ceux qui profitaient de leur force brute et vous vous êtes tourné vers les pistolets. Vous avez accès au trait de combat plus vrai que sacré. Vous ne vous êtes pas contenté de vous entraîner à devenir pistolier, pour vous, c’est un véritable sacerdoce. Peut-être faites-vous partie d’un groupe de gardes d’élite qui protègent un temple ou défendent une religion. Vous pouvez aussi être issu d’un pays où les armes à feu représentent le summum de l’avancée sociale ou encore les derniers vestiges de vos prédécesseurs. Grâce à ce sentiment d’un intérêt supérieur, vous continuez à vous battre et à tirer même quand la victoire semble impossible. Vous avez accès au trait de combat continuer à et émerveillement. Les bruits et la fureur des armes à feu représentent une arme aussi puissante que les balles qu’elles tirent. Vous adorez voir les gens grimacer quand ils sursautent en entendant la détonation de votre arme et vous riez de bon coeur en voyant la surprise qu’ils éprouvent devant vos explosions de poudre tonitruantes. Vous avez accès au trait de combat faire y a des choses plus puissantes que la magie. Vous avez grandi sous l’oppression de cruels utilisateurs de magie ou en souffrant du mépris d’une élite maniant la magie divine ou profane. Vous avez découvert les armes à feu en cherchant quelque chose qui ne soit pas magique et repose juste sur le talent et la pratique. Vous adorez prendre les lanceurs de sorts pompeux de cours grâce à votre vitesse et votre oeil de lynx. Vous avez accès au trait de combat faire parler la poudre. Prêtre¶Les prêtres ne sont pas seulement gens de religion, ce sont des serviteurs dévoués qui manient un véritable pouvoir divin reçu de leur dieu. Parfois, il suffit d’un seul événement pour qu’un individu se tourne vers une divinité démoniaque au lieu de devenir le loyal messager d’un dieu bienveillant. Voici quelques éléments susceptibles de mettre un prêtre sur le chemin de sa religion. Consultez la table qui suit pour découvrir les origines de votre du prêtred100Résultat01-10Rencontre avec un ange. Un être surnaturel, comme un ange ou un démon, vous est apparu et vous a annoncé que vous étiez destiné à accomplir de grandes choses au nom de votre dieu. Vous avez peut-être essayé de nier cela et vous avez peut-être encore des doutes mais vous avez fini par affronter votre destin et devenir un guerrier saint, soit pour vous prouver que vous en êtes digne, soit pour montrer au messager surnaturel qu’on ne vous catalogue pas aussi facilement. Vous avez accès au trait de foi naissance Étant jeune, vous avez fait des choses dont vous n’êtes pas fier. Elles ont si profondément entaché votre âme qu’il vous faudra peut-être une vie entière pour les laver. Ce n’est qu’une fois que vous avez touché le fond à cause de votre cupidité, d’une dépendance, de votre hédonisme ou de votre simple manque de bon sens que vous vous êtes tourné vers la religion, en jurant de vous racheter pour toutes les horreurs que vous avez commises. Vous avez accès au trait Plus jeune, vous apparteniez à une religion différente, vous vénériez un autre dieu ou une puissante entité, ou vous étiez athée. Un représentant de votre confession actuelle vous a montré que vous faisiez erreur et vous a converti. Rien n’aurait pu vous rendre plus heureux. À présent, vous ne pouvez qu’espérer apporter aux autres ce que cette personne vous a apporté. Vous avez accès au trait de foi Aussi loin que remontent vos souvenirs, vous avez toujours été très proche de votre dieu. Il a toujours été présent dans votre vie c’est votre plus grand réconfort, votre meilleur compagnon, votre plus grand amour ou une combinaison des trois. Vous n’avez pas besoin de le voir ni de lui parler pour savoir qu’il veille sur vous. Les croyances et les critiques des autres ne vous atteignent pas, votre foi vous suffit. Vous avez accès au trait de foi béni et au don d’histoire Zèle Enfant, vous avez souffert d’une terrible maladie physique ou mentale ou encore d’une blessure qui vous diminuait au point de ne pas pouvoir vous intégrer dans la société. Un faiseur de miracles vous a touché et vous a ordonné de guérir. Pour la première fois de votre vie, vous étiez fonctionnel. Aujourd’hui, vous consacrez votre vie à la divinité de la personne qui vous a guéri et vous espérez peut-être accorder les mêmes bienfaits aux incroyants méritants. Vous avez accès au trait de foi toucher sacré et au don d’histoire Guérisseur de Vous êtes mort ou peu s’en est fallu. Lors de cette expérience, votre esprit s’est retrouvé dans un lieu très calme d’où vous avez vu votre divinité ou ses agents ramener votre corps et votre âme dans le royaume des vivants. Depuis, vous considérez chaque jour comme un bienfait et vous essayez de comprendre pourquoi vous avez été sauvé alors que tant d’autres périssent. Vous avez accès au trait de lignage touché par la mort et au don d’histoire religieuse. Vous avez grandi dans une communauté ou une colonie religieuse. C’était peut-être un petit village perdu dans la campagne ou une théocratie de la taille d’un royaume et dévouée à un dieu unique. Une fois adulte, vous avez décidé de servir votre pays et votre dieu en devenant prêtre, ce qui vous a valu honneur, respect et dignité. Vous avez accès au trait social Durant votre jeunesse, une divinité vous a envoyé des visions ou des rêves porteurs de vérités étonnantes. Ces visions avaient peut-être un aspect prophétique, elles ont pu vous offrir une compréhension approfondie des choses ou encore proposer des solutions extraordinaires aux problèmes que rencontrait votre famille, votre communauté ou vousmême. Ces visions étaient si puissantes et irrésistibles que vous avez consacré votre vie à cette divinité. Vous avez accès au trait social connaissance du Quand vous étiez jeune, vous avez commis un acte très grave ou vous avez été accusé à tort et vous vous êtes enfui dans le seul endroit susceptible de vous protéger contre la loi. Vous avez trouvé refuge parmi les adorateurs d’une divinité. Ils vous ont adopté et protégé. Depuis, vous avez rejoint leur congrégation et vous servez leur cause mais les ombres de votre passé rôdent toujours au-delà des murs de votre église. Vous avez accès au trait social criminel. Consultez l'encadré Crime et par l’église. Vous avez passé votre jeunesse dans une église ou un monastère, en tant qu’acolyte ou chargé de menus travaux. Soit vous étiez orphelin et vous avez été recueilli, soit ce sont vos parents, très croyants, qui vous ont envoyé là, soit vous être entré dans les ordres de votre propre chef. Votre adolescence a été rythmée par les traditions et les rituels de votre religion et vous avez quitté cette pieuse communauté une fois capable de la représenter dans le vaste monde. Vous avez accès au trait de foi enfant du temple. Rôdeur¶Les rôdeurs sont des chasseurs de légende. Ils sont connus pour être maîtres de divers environnements et des dangers qu’ils recèlent, et acquièrent souvent leur expérience en traquant leur gibier. Celui-ci peut être un ami perdu ou kidnappé ou des ruines oubliées mais, en général, il s’agit d’un ennemi haï et aucune caractéristique de cette classe ne la définit mieux que le choix d’un ennemi juré. Un chasseur de primes professionnel se concentrera sur la traque des humains ou autres créatures civilisées mais un rôdeur dont la famille a été assassinée par des orques affamés aura sans doute d’autres priorités lorsqu’il développera ses techniques de chasse. Consultez la table qui suit pour savoir quel événement formateur vous a poussé à devenir du rôdeurd100Résultat01-10OEil pour oeil. Vous n’avez eu aucun mal à choisir votre ennemi juré, c’était une histoire de vengeance. Vous avez peut-être perdu un être cher, votre famille ou même toute votre communauté à cause des attaques vicieuses d’une bête féroce ou peut-être que votre pays a été ravagé par des hordes de monstres. Quelle qu’en soit la raison, vous ressentirez toujours le besoin de traquer et détruire les représentants de cette espèce jusqu’aux derniers. Vous avez accès au trait de foi infatigable vengeur et au don d’histoire Tueur d’ ancestrale. L’histoire de votre peuple est marquée par une longue lutte contre une autre race. Ce type d’animosité à long terme est répandu entre les elfes et les orques ainsi qu’entre les nains et les géants mais il en existe aussi beaucoup d’autres. Le choix de votre ennemi juré découle simplement de cette antipathie raciale. Vous avez accès au trait social connaître son de gros gibier. Que vous ayez cherché à éprouver le frisson que l’on ressent à chasser des gros animaux ou que vous ayez grandi dans l’ombre de créatures assez grosses pour écraser un village entier d’un simple coup de patte, vous avez appris à être vif et à exploiter les faiblesses de ces béhémoths qui semblent pourtant invulnérables. Vous avez accès au trait de combat aiguillon Vous avez renié les vôtres ou ils vous ont rejeté. Vous avez peut-être grandi au sein d’un peuple maléfique ou corrompu que vous avez fui ou vous avez pu être banni parce que vous étiez différent. Quoi qu’il en soit, votre propre peuple est à présent votre ennemi juré, ce qui vous chagrine ou vous amuse. Vous avez accès au trait de combat héritier de primes. Vous avez toujours été doué pour débusquer les gens et les sortir de leur cachette. Vous chassez probablement des humanoïdes du même soustype que vous ou d’un sous-type très répandu dans votre région. Vous avez accès au trait de combat Manière douce ou manière forte et au don d’histoire Justicier de la détaché. Vous vous différenciez par votre froide logique qui vous permet de repérer les faiblesses des membres de votre propre race tout en essayant de ne pas y succomber vous-même. Vous avez sûrement choisi votre propre race comme ennemi juré principal et vous excellez dans l’art d’espionner ou d’assassiner les ennemis de l’organisation qui vous paie. Vous avez accès au trait de combat froid et divin. Les gens qui entendent la voix des dieux ne sont pas tous à même de distiller cet écho sous forme de pouvoirs magiques, comme les prêtres et les oracles. Ces murmures divins vous encouragent à chasser les créatures qui représentent le plus grand danger pour votre religion. Vous êtes peut-être un rôdeur bienveillant qui traque les morts-vivants ou les fiélons ou vous pouvez répondre à des invectives divines qui vous poussent à tuer les fées animées de bonnes intentions et des créatures célestes. Vous avez accès au trait de combat chasseur de cauchemars. Très jeune, vous vous êtes dressé contre les créatures les plus terrifiantes et vous avez affronté des êtres dont la plupart des mortels n’imaginent que dans leurs pires cauchemars. Vous venez peutêtre d’une région assaillie par un dragon ou infestée de morts-vivants. Non seulement vous résistez à la peur qu’engendrent habituellement ces créatures mais, en plus, vous ne vivez que pour leur prouver que vous ne les craignez pas. Vous avez accès au trait de foi absence de Vous êtes un expert en matière de créatures ordinaires et exotiques et, surtout, vous savez quels objets de valeur récupérer sur leur cadavre. Le monde naturel ne profite qu’à ceux qui savent s’y prendre et vous avez donc appris à récupérer sur vos ennemis vaincus des fourrures, des toxines et même des composantes magiques très rares. Vous pouvez choisir les animaux, les créatures magiques ou les dragons comme ennemi juré principal, ou même des humanoïdes si vous aimez collectionner des trophées particulièrement macabres. Vous avez accès au trait social Très jeune, vous vous êtes retrouvé orphelin et vous avez dû vous débrouiller pour survivre dans la nature ou vous viviez en marge de la société et vous avez dû lutter pour gagner votre maigre pitance. Vous avez probablement pour ennemi juré principal les animaux ou les créatures magiques comestibles et vous êtes très doué pour vous tapir en embuscade et bondir au bon moment. Vous avez accès au trait de combat astuce du chasseur. Roublard¶La voie du roublard est pavée de ruse, de rapidité, de talent et de discrétion. Cette classe est l’une des plus vastes et existe dans toutes les strates sociales. Ce sont des espions de haute naissance qui infiltrent les cours royales ou des criminels ordinaires qui délestent les passants dans les ruelles et les allées. Consultez la table qui suit pour savoir comment vous êtes entré dans le du roublardd100Résultat01-10Guerre des gangs. En grandissant dans les ruelles d’une jungle urbaine, vous avez dû choisir entre devenir une proie ou un prédateur. Vous vous êtes affilié à une guilde, un gang ou un groupe de voleurs et de malandrins et vous avez accompli des missions illégales pour servir les intérêts de votre faction ou saper la puissance de vos rivaux. Vous avez accès au trait de combat coup en Que vous ayez eu beaucoup ou peu d’argent dans votre jeunesse, rien ne vous suffisait jamais. Vous vous êtes découvert un véritable talent pour prélever les bourses et les objets pendus aux ceintures des passants. Le monde vous a toujours fourni ce qu’il fallait et, quand vous voyez quelque chose qui vous plait, vous avez appris à le prendre. Vous avez accès au trait social ambitieux et au don d’histoire Voleur de Dans votre jeunesse, vous aviez tout juste de quoi ne pas mourir de faim. Ce sont la faim et la misère qui vous ont obligé à voler pour survivre ou pour aider des êtres chers. Vous avez accès au trait social Comme vous avez toujours eu un air innocent et une langue bien pendue, vous avez été recruté comme espion dès votre enfance. Vous pouvez être issu de n’importe quelle classe sociale, vous pouvez avoir récolté des informations en traînant dans les rues ou avoir travaillé comme serviteur auprès d’un seigneur alors que vous transmettiez des informations à un autre. Vous avez accès au trait social meurtre. Vous avez tué quelqu’un alors que vous étiez relativement jeune, peut-être pour vous défendre, sur un coup de colère ou lors d’un rituel d’initiation, et c’était beaucoup plus facile que prévu. Ensuite, plusieurs personnes ou associations vous ont payé pour tuer et vous avez mené une carrière d’assassin très lucrative. Vous avez accès au trait de combat tueur et au don d’histoire Sang Grâce à vos talents en matière d’acrobaties et d’agilité, vous avez attiré l’attention d’un professeur expérimenté. Impressionné par vos talents innés, il vous a appris à vous battre, à esquiver les coups et à lancer des couteaux. C’était peut-être un maître voleur, un forain, un maître d’armes ou un pirate. Vous avez accès au trait social À juste titre ou non, vous êtes devenu un fugitif alors que vous étiez encore très jeune. Vous avez vécu un temps en marge de la société et pris le risque de vous faire capturer ou châtier à chaque fois que vous étiez obligé d’enfreindre de nouveau la loi. Vous avez accès au trait social criminel. Consultez l’encadré Crime et de sensations fortes. Adolescents, vos amis et vous aviez l’habitude de vous lancer des défis risqués, chacun vous procurant toujours plus de frissons. Depuis, vous êtes devenu accro à l’adrénaline et vous accomplissez toutes sortes de missions dangereuses pour atteindre l’extase. Vous avez accès au trait social de main. Vous avez toujours travaillé pour quelqu’un. Vous faites ce qu’on vous dit et, en retour, votre patron vous félicite, vous récompense et vous paie. Vous avez accès au trait de foi Assujetti ou au trait social enfant des Vos capacités naturelles vous ont permis d’entrer dans une unité d’espions d’élite. Vous passez derrière les lignes ennemies, vous rassemblez des informations, vous transmettez des messages codés et vous sabotez les réserves adverses. Vous travaillez probablement pour un individu bien spécifique ou pour un ordre militaire. Vous avez accès au trait social argot. Sorcière¶Certaines sorcières choisissent de passer un pacte pour obtenir leur puissance mais beaucoup le font par accident ou à cause des circonstances. Consultez la table qui suit pour connaître les évènements qui ont affecté votre jeunesse et vous ont ouvert la voie de la de la sorcièred100Résultat01-10Apprenti. Vous avez été formé par une créature mortelle ou magique, comme une sage-femme, une guenaude, une dryade, un elfe ou une pixie. Cet être vous a enseigné l’art de l’incantation, des potions, des charmes et des maléfices. Vous avez accès au trait de magie pingre accident. Vous meniez une vie normale jusqu’au jour où une catastrophe est survenue. Vous avez lancé un appel désespéré à toutes les puissances susceptibles de venir à votre aide. L’entité qui vous a répondu peut être bienveillante ou maléfique et elle est depuis restée à vos côtés. Vous avez accès au trait de combat interdites. Dans votre jeunesse, vous désiriez ardemment quelque chose, que soit l’amour, des richesses ou une vengeance, mais vous aviez beau essayer, vous n’arriviez pas à obtenir ce que vous vouliez, jusqu’à ce que vous étudiez d’anciens ouvrages, que vous exploriez des ruines et que vous vous livriez à des expériences sur d’étranges pouvoirs dépassant votre compréhension. Vous avez accès au trait de magie dangereuse de familier. Dans votre jeunesse, vous avez découvert un étrange animal avec lequel vous avez forgé un lien immédiat. Il vous a appris à lancer des sorts et il est devenu votre plus proche et plus fidèle compagnon. Vous avez accès au trait racial gnome ami des animaux même si vous êtes d’une autre race.41-50Doué. Vous avez reçu vos pouvoirs magiques d’un être surnaturel comme un ange, un diable, un dieu, un ancien dragon ou une puissante fée. Cette créature compte vous voir agir en son nom en échange des pouvoirs qu’elle vous a confiés. Vous avez accès au trait de magie don pour la inné. Nombre de créatures féeriques sont capables de lancer des sorts de manière innée et vous aussi, soit parce que vous avez des ancêtres féeriques, soit parce que vous êtes né non loin de terres féeriques. Vous avez accès au trait de magie lignage Une fois adulte, un cercle de sorcières vous a pris comme initié car elles vous trouvaient très prometteuse. Après le rituel d’initiation, vous avez fondamentalement changé. Vous avez accès au trait social Adolescent, vous vouliez le pouvoir et vous le vouliez tout de suite. Vous n’aviez ni la patience ni l’envie de supporter d’interminables années de théorie ennuyeuse et d’entraînement magique formel. Vous avez donc invoqué une entité et vous lui avez promis votre corps et votre âme si elle exauçait votre souhait. Vous avez accès au trait de foi Pour des raisons que vous ne comprendrez peut-être jamais, une entité étrangère a pris possession de votre corps durant votre jeunesse. Depuis, votre corps mortel est devenu le réceptacle de sa mystérieuse puissance. Vous avez accès au trait de magie inconnue. Personne, pas même vous, ne sait vraiment dans quelles circonstances vous avez acquis vos pouvoirs. Peut-être était-ce en entrant dans une région enchantée ou en touchant un curieux artefact ou peut-être que vous vous êtes tout simplement réveillé un jour en sachant les maitriser. Vous cherchez à découvrir ce que cela veut dire car ils orientent votre vie dans des directions inconnues. Vous avez accès au trait social chercheur. ZZLL.
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