Dans un magasin, le 14 mars 2020. Des consommateurs avaient achetĂ© massivement des produits, notamment des pĂątes, par crainte dâune pĂ©nurie causĂ©e par la crise sanitaire. - Benoit Tessier â Reuters La transformation des pĂątes alimentaires en denrĂ©e rare, consĂ©quence possible et inattendue du rĂ©chauffement climatique ? Deux organisations professionnelles notent une pĂ©nurie de blĂ© dur », utilisĂ© pour la fabrication des pĂątes, mais Ă©galement de certains pains, de semoule ou de boulgour, et plaident implicitement pour une hausse des prix, dans un communiquĂ© publiĂ© lundi 16 aoĂ»t. Le dĂ©rĂšglement climatique met en danger le marchĂ© des pĂątes alimentaires des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sĂ©cheresse sans prĂ©cĂ©dent au Canada conduisent Ă une pĂ©nurie de blĂ© dur, seule matiĂšre premiĂšre des pĂątes alimentaires, et Ă la flambĂ©e historique des cours mondiaux », affirment le Syndicat des industriels fabricants de pĂątes alimentaires de France Sifpaf et le ComitĂ© français de la semoulerie industrielle CFSI. SĂ©cheresse exceptionnelle au Canada », intempĂ©ries en FranceSelon les deux organisations, sâappuyant sur des donnĂ©es de lâorganisme national de statistique canadien, Statistique Canada, la sĂ©cheresse exceptionnelle » dans le premier pays producteur et reprĂ©sentant les deux tiers du commerce mondial de blĂ© dur, devrait conduire Ă une rĂ©colte suivant les observateurs du marchĂ© de moins de 4,2 millions de tonnes », un niveau infĂ©rieur de 32 % Ă la moyenne des cinq derniĂšres annĂ©es ».Le Sifpaf et le CFSI qualifient dâ insuffisante » la production dans lâUnion europĂ©enne UE selon les prĂ©visions, 7,3 millions de tonnes de blĂ© dur vont ĂȘtre rĂ©coltĂ©es au total entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022, pour un besoin de 9,5 millions de tonnes ».Le marchĂ© français est affectĂ© par les intempĂ©ries particuliĂšrement abondantes » aux pĂ©riodes de floraison » et de moisson », ce qui a rĂ©duit fortement le potentiel utilisable de blĂ© dur français pour faire des pĂątes alimentaires ».Depuis un mois environ, le prix mondial de rĂ©fĂ©rence des blĂ©s dur subit une augmentation historique de plus de 30 % en quelque semaines, hausse qui pourrait encore fortement sâaccĂ©lĂ©rer lorsque le Canada aura fini de rĂ©colter ». Un plan dâurgence » pour la filiĂšreEn conclusion de leur communiquĂ©, les deux organisations rĂ©clament un plan dâurgence » pour permettre » Ă lâindustrie des pĂątes alimentaires » du pays dâassurer son approvisionnement en blĂ© français et de rĂ©percuter, en ligne avec les Etats gĂ©nĂ©raux de lâalimentation, lâexplosion du prix du blĂ© dur dans les prix de vente ».Suivant les rĂšgles adoptĂ©es aprĂšs les Etats gĂ©nĂ©raux de lâalimentation, organisĂ©s au dĂ©but du quinquennat dâEmmanuel Macron, entre 20 juillet et le 21 dĂ©cembre 2017, les produits alimentaires doivent ĂȘtre vendus par les distributeurs Ă 110 % au moins de leur prix dâachat. Lorsquâun magasin achĂšte un produit 50 centimes, il doit le proposer Ă ses clients pour au moins 55 consommateurs sont susceptibles dâĂȘtre touchĂ©s par une hausse des prix des pĂątes.
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La faiblesse de la rĂ©colte conduit Ă une augmentation du prix du blĂ©, qui pourrait ĂȘtre rĂ©percutĂ©e sur les consommateurs pourraient voir le prix des pĂątes augmenter ces prochaines semaines. Les fabricants français alertent en effet sur une pĂ©nurie Ă venir de blĂ© dur, seule matiĂšre premiĂšre des pĂątes alimentaires, provoquĂ©e par des alĂ©as climatiques au Canada et en Europe. Les pouvoirs publics sont appelĂ©s Ă venir en aide Ă l' lire aussiComment lâAmĂ©ricain Dan Pashman a inventĂ© une nouvelle forme de pĂątesLe dĂ©rĂšglement climatique met en danger le marchĂ© des pĂątes alimentaires», ont ainsi prĂ©venu le Sifpaf syndicat des industriels fabricants de pĂątes alimentaires et le CFSI ComitĂ© français de la semoulerie industrielle, dans un communiquĂ© conjoint diffusĂ© lundi Canada, premier producteur de blĂ©, a souffert de la sĂ©cheresseLa pĂ©nurie de blĂ© dur est le rĂ©sultat de pluies beaucoup trop abondantes en Europe» et d'une sĂ©cheresse sans prĂ©cĂ©dent au Canada». Le Canada reprĂ©sente Ă lui seul les deux tiers du commerce mondial de blĂ© dur en tant que premier producteur mondial. Les effets de la faible rĂ©colte canadienne devraient donc se ressentir au niveau mondial et conduire Ă une flambĂ©e historique des prix mondiaux».La sĂ©cheresse exceptionnelle» qui a affectĂ© le pays, devrait conduire Ă une rĂ©colte ... de moins de 4,2 millions de tonnes, soit 32% de moins que la moyenne des cinq derniĂšres annĂ©es et prĂšs de 30% de moins que les prĂ©visions du 20 juillet», selon les chiffres du bureau statistique canadien StatCan. Avec un stock historiquement bas, il ne sera pas possible d'alimenter le marchĂ© mondial avec des blĂ©s durs stockĂ©s», s'alarment industriels pastiers et fabricants alertent sur une augmentation possible des prix pour les consommateurs. On n'aura pas le choix, il faudra que le prix des pĂątes augmente en linĂ©aire», explique François Rouilly, directeur gĂ©nĂ©ral de Panzani. Il souligne par ailleurs que cette hausse, de quelques centimes», ne devrait pas grever significativement le pouvoir d'achat. Concernant une Ă©ventuelle pĂ©nurie dans les rayons, François Rouilly juge cette inquiĂ©tude prĂ©maturĂ©e Ă un moment donnĂ©, on sera peut-ĂȘtre amenĂ© Ă faire des arbitrages», a-t-il toutefois production domestique Ă la peineLes difficultĂ©s rencontrĂ©es au Canada ne pourront ĂȘtre compensĂ©es par les rĂ©coltes europĂ©enne et française. Le communiquĂ© du Sifpaf et du CFSI Ă©voque une rĂ©colte insuffisante en Europe avec 7,3 millions de tonnes pour un besoin de 9,5 millions de tonnes». En France, le marchĂ© a aussi Ă©tĂ© durablement affectĂ© par la mĂ©tĂ©o dĂ©favorable. Le communiquĂ© des syndicats Ă©voque ainsi des pluies particuliĂšrement abondantes pendant la floraison et durant la moisson, rĂ©duisant fortement le potentiel utilisable de blĂ© dur français pour faire des pĂątes alimentaires».Sachant que seul un tiers de la production de blĂ© est destinĂ© au marchĂ© intĂ©rieur», selon Christine Petit, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du syndicat Sifpaf, il manquerait deux millions de tonnes de blĂ© aux producteurs pour satisfaire la sujet d'inquiĂ©tude, la qualitĂ© du blĂ© rĂ©coltĂ©. France Agrimer mĂšne ainsi des analyses dans ses laboratoires afin de dĂ©terminer si le blĂ© correspond aux critĂšres de qualitĂ© attendus. Une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© est de plus constatĂ©e entre les rĂ©gions. Dans un communiquĂ© publiĂ© hier, l'office agricole relĂšve un retrait des surfaces de blĂ© dur de 11% en 2021, par rapport Ă la moyenne quinquennale. La production Ă l'Ă©chelle nationale devrait s'Ă©tablir Ă 1,6 million de tonnes. Les rendements sont quant Ă eux en hausse de 20% par rapport Ă 2020, mais en diminution de 6% par rapport Ă la moyenne la mi-juillet et la mi-aoĂ»t, le prix mondial de rĂ©fĂ©rence des blĂ©s durs a subi une augmentation historique de plus de 30% en quelques semaines, hausse qui pourrait encore fortement s'accĂ©lĂ©rer lorsque le Canada aura fini de rĂ©colter et confirmer une pĂ©nurie mondiale de blĂ© dur», selon les industriels. Pour une tonne de blĂ© dur, l'indice de prix calculĂ© par le Sifpaf, s'Ă©tablissait dĂ©jĂ aux alentours de 326 euros en moyenne sur le mois de juillet, contre 305 euros au mois de juin et 293 euros au mois de lire aussiAgriculture le difficile essor des blĂ©s durables»Dans ce contexte, les producteurs demandent aux pouvoirs publics de mettre en place un plan d'urgence» pour leur permettre d'assurer leur approvisionnement en blĂ© français et de faire en sorte que les distributeurs rĂ©percutent l'explosion du prix du blĂ© dur dans les prix de vente pour traverser cette crise exceptionnelle». Les fabricants de pĂątes en Europe pourraient enfin cesser leur approvisionnement des marchĂ©s le plus bagarrĂ©s», comme ce fut le cas en 2007.
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