Douterde tout, ce n'est pas renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est plutĂŽt vouloir affirmer une vĂ©ritĂ©. La recherche de la vĂ©ritĂ© est une devoir.L'Homme est un ĂȘtre dottĂ© de raison qui ne peut prĂ©fĂ©rĂ© le faux au vrai, les faux semblants Ă  la vĂ©ritĂ©.La morale de l'Homme le pousse vers la vĂ©ritĂ©, sa sociĂ©tĂ© en est une preuve car elle est PAR GUY BOULIANNE Il est trĂšs clair Ă  mes yeux que le Directeur de la santĂ© publique chargĂ© de la lutte Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 au QuĂ©bec, Dr Horacio Arruda, se trouve dans une sorte de dĂ©lire fiĂ©vreux dans lequel les mots sortant de sa bouche se bousculent pour ne former qu’un amas d’incohĂ©rences pouvant nuire Ă  l’avancĂ©e de la science, au bien-ĂȘtre et Ă  la sĂ©curitĂ© de la population. Voici ce qu’il disait lors de son point de presse du 7 mai dernier Ă  3810 minutes Il n’y a pas de vĂ©ritĂ©. Moi, je vais vous dire une chose, lĂ , il y a beaucoup d’experts actuellement qui parlent, puis le plus grand danger d’un scientifique, c’est d’avoir un doute. Quand vous avez la vĂ©ritĂ©, mĂ©fiez-vous parce que, lĂ , vous
 surtout dans une maladie, donc, un microbe qui est la plus grande pandĂ©mie qu’on a jamais vĂ©cue, avec des millions de tonnes d’information. Ça fait que, quelque part, vous pouvez nous demander d’ĂȘtre parfaits puis d’avoir la vĂ©ritĂ©, mais je serais incapable de vous le dire. À chaque fois, Ă  chaque jour, c’est un jugement sur la situation qu’on fait, avec le feed-back de la population. Et, je vous le dis, les gĂ©rants d’estrade, des personnes qui disent que c’est ça qui devrait ĂȘtre fait, il y en a plein. C’est normal puis ça fait partie de la nature. Mais mĂ©fiez-vous des gens qui ont la vĂ©ritĂ©. Moi, je peux vous dire que les plus grands scientifiques de ce monde ont dĂ©jĂ  dit qu’ils ne savaient pas encore ce que c’était. » Les deux phrases prononcĂ©es par le Dr. Arruda Le plus grand danger d’un scientifique, c’est d’avoir un doute » et Quand vous avez la vĂ©ritĂ©, mĂ©fiez-vous » sont antinomiques [1] et se contredisent l’une et l’autre. De plus, est-ce que cela signifie qu’au jour oĂč le Dr. Arruda nous arrivera avec une solution, c’est-Ă -dire avec une vĂ©ritĂ©, il nous faudra se mĂ©fier de lui ?! Les propos du Directeur de la santĂ© publique sont incomprĂ©hensibles et fortement teintĂ©s de confusion. Ils contredisent tout ce qui se dit dans les milieux scientifiques. Le 24 septembre 2011, Le Monde annonçait une dĂ©couverte concernant les particules qui peuvent voyager plus vite que la lumiĂšre. Le journal titrait son article comme suit Le doute scientifique, une attitude exemplaire ». Selon Jorge Wagensberg physicien de l’infiniment petit et directeur du musĂ©e des sciences de Barcelone, au cours de la mise en doute », du questionnement incessant, le doute se dĂ©sagrĂšge par collision directe avec la rĂ©alitĂ© de ce monde ». C’est le doute mĂ©thodique » cher Ă  Descartes qui dĂ©bouche sur l’établissement de faits, avĂ©rĂ©s et vĂ©ridiques, au moment oĂč ils sont rendus publics. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ces nouveaux Ă©lĂ©ments de la connaissance soient dĂ©finitivement acquis. [2] Pour AndrĂ© Bellon polytechnicien, prĂ©sident de l’Association pour une Constituante, la science ne peut retrouver son sens profond que dans la rĂ©gĂ©nĂ©ration du doute ». [3] Richard Feynman, gĂ©nie extraordinaire et Prix Nobel de Physique en 1965, dĂ©fendait la primautĂ© du doute et le voyait non pas comme une faiblesse de notre capacitĂ© Ă  savoir mais comme l’essence de toute connaissance. Pour lui l’alternative Ă  l’incertitude est l’autoritarisme, contre lequel la science s’est battue pendant des siĂšcles. Ce n’est qu’en comprenant et intĂ©grant la notion d’incertitude que les gens peuvent espĂ©rer Ă©valuer les multiples assertions dont on les bombarde jour aprĂšs jour. La capacitĂ© de rester sceptique, de douter raisonnablement de la rĂ©alitĂ© de tout rĂ©sultat, d’accepter de remettre en cause n’importe quel paradigme au vu d’élĂ©ments nouveaux est l’essence mĂȘme de la dĂ©marche scientifique au sens large. [4] Lors d’un discours prononcĂ© lors de la SĂ©ance solennelle de rentrĂ©e des cinq AcadĂ©mies 2010, Anne Fagot-Largeault affirmait que le monde de la recherche est un espace de libertĂ© intellectuelle, oĂč toutes les idĂ©es, conjectures, hypothĂšses, mĂȘme les plus farfelues, ont droit de citĂ©, Ă  condition que, au cas oĂč elles seraient fausses, elles soient rĂ©futables. » Elle poursuit plus loin DĂ©pendant d’un contexte scientifique Ă©volutif, mĂȘme une solide vĂ©ritĂ© scientifique, une “loi de la nature”, peut se trouver relativisĂ©e dans un contexte plus large. Il reste toujours l’ombre d’un doute. » [5] Dans un article intitulĂ© “Renoncer au doute, c’est renoncer Ă  la science” [6], le Pr. Didier Raoult Ă©crivait Toutes les thĂ©ories scientifiques sont mortelles, le devoir des scientifiques est de continuer Ă  manier le doute et la critique, mais cela nĂ©cessite un investissement permanent. Il est beaucoup plus difficile d’ĂȘtre dans le doute lorsqu’on est soumis Ă  la pression simplificatrice et normalisatrice de la communication et de la politique. La remise en cause des dogmes dominants ne doit pas aboutir, comme dans les Ă©tudes de genre, Ă  crĂ©er un nouveau dogme. » Le Dr Horacio Arruda hors contexte scientifique Un peu plus tĂŽt lors du point de presse du 7 mai dernier Ă  la Salle Evelyn-Dumas de l’édifice Pamphile-Le May, le Dr Horacio Arruda disait Ă©trangement Ă  3738 minutes On va avoir des rĂ©volutions. Il y a de la violence qui se passe actuellement. Il y a peut-ĂȘtre mĂȘme des parents, des trĂšs bons parents qui, en Ă©tant enfermĂ©s, n’en peuvent plus avec les enfants, auraient juste le goĂ»t de 
 de 
 de [hĂ©sitations] 
 de les brasser un peu physiquement. Et ça arrive, ça. On sait que ça arrive. C’est reconnu dans la littĂ©rature. Les gens d’un certain Ăąge qui sont confinĂ©s trop longtemps, le cerveau leur atrophie. Il y a des Ă©tudes qui dĂ©montrent, lĂ , si on fait des CAT scans, que, s’ils ne sont pas stimulĂ©s, ils perdent leur autonomie. » C’est ici que Arruda touche au ridicule, en faisant des amalgames simplistes et en se positionnant Ă  mille lieues du champ scientifique. Quelle est donc cette idĂ©e aberrante de faire le rapprochement entre la violence parentale et l’atrophie cĂ©rĂ©brale des personnes vieillissantes ?! Arruda dit n’importe quoi. Il ne parle pas en tant que scientifique, mais en tant que simple propagandiste d’une idĂ©ologie malsaine. Voici ce que les vrais scientifiques ont Ă  dire au sujet du vieillissement et de l’atrophie cĂ©rĂ©brale. Selon les professeurs François Escourolle, Hauw et Charles Duyckaerts, contrairement Ă  une idĂ©e reçue, les modifications histologiques du cerveau dues Ă  l’ñge sont encore mal connues il est en effet difficile de distinguer ce qui ne relĂšve que du vieillissement, de ce que l’on peut considĂ©rer comme pathologique. » [7] Pour la FacultĂ©s de MĂ©decine de Toulouse, rien ne prouve que le vieillissement soit la cause de cette atrophie. Il s’agit peut ĂȘtre d’une erreur d’interprĂ©tation car cette rĂ©gression rĂ©sulte la plupart du temps d’une pathologie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative qui s’installe. Par exemple, la maladie d’Alzheimer touche un patient sur quatre, voire trois, Ă  l’ñge de 90 ans, et 40 % des nonagĂ©naires sont dĂ©ments. » [8] Le vieillissement normal s’accompagne d’une diminution modĂ©rĂ©e du volume du cerveau atrophie. Mais un taux d’atrophie important. est associĂ© Ă  des maladies comme Alzheimer. Plus il y aurait de cellules du cerveau disponibles, plus on serait protĂ©gĂ©. D’oĂč l’idĂ©e d’essayer de limiter la perte cĂ©rĂ©brale pour prĂ©venir la maladie. [9] L’effet macroscopique principal que l’on observe chez les patients atteints d’Alzheimer est une atrophie du cortex, cette fine couche de matiĂšre grise qui se replie sur elle-mĂȘme pour former les circonvolutions si apparentes du cerveau. Une dĂ©gĂ©nĂ©rescence essentiellement corticale donc, qui n’atteint pas d’autres structures cĂ©rĂ©brales sous-corticales, comme dans le cas des maladies de Parkinson ou de Huntington. [10] ReprĂ©sentation schĂ©matique d’une coupe transversale de cerveau sain Ă  gauche et l’atrophie massive d’un cerveau Ă  un stade avancĂ© d’Alzheimer Ă  droite. Source National Institute on Aging, National Institutes of Health. Le Dr Horacio Arruda sur la voie de l’autoritarisme Mona Nemer, Scientifique en chef du Canada Le Dr Arruda a rĂ©pondu avec verve en point de presse, jeudi, Ă  des critiques de Mona Nemer [11], conseillĂšre scientifique en chef du premier ministre du Canada. Dans un entretien Ă  Radio-Canada, celle-ci avait dĂ©noncĂ© la “mauvaise planification” dans la stratĂ©gie de dĂ©pistage de QuĂ©bec. Écoutez, je ne rĂ©pondrai pas Ă  madame, compte tenu que je considĂšre que je n’ai pas Ă  rendre de comptes Ă  cette dame, mais Ă  la population du QuĂ©bec, ça, oui, puis Ă  mes autoritĂ©s », a lancĂ© le Dr Arruda, visiblement agacĂ©. Dans des Ă©changes avec La Presse, la Dre Nemer a prĂ©cisĂ© ses propos. Je ne critique pas la stratĂ©gie quĂ©bĂ©coise, d’abord parce que je ne l’ai jamais vue, est-ce qu’elle est publique ? [
] Seulement, j’essayais de comprendre oĂč se trouve le problĂšme qui expliquerait la diffĂ©rence entre le nombre de tests visĂ©s et le nombre de tests rĂ©alisĂ©s sur le terrain », a-t-elle affirmĂ©. Je me serais attendue Ă  voir un plan, mais je n’ai jamais vu de plan. Et pourtant, je l’ai demandĂ© plusieurs fois », a soutenu Mme Nemer Ă  Radio-Canada. À La Presse, la Dre Nemer a prĂ©cisĂ© n’avoir jamais Ă©tĂ© en contact avec le Dr Arruda, mais avec le scientifique en chef du QuĂ©bec, RĂ©mi Quirion. Les critiques de Mona Nemer rejoignent celles de nombreux experts au cours des derniers jours. BenoĂźt MĂąsse, professeur Ă  l’École de santĂ© publique de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, avait aussi dit attendre un plan du gouvernement Legault concernant le dĂ©pistage. [12] Le journaliste François Cardinal Ă©crit dans La Presse L’impatience qu’il a manifestĂ©e en point de presse, d’abord contre les soi-disant experts » et ensuite contre la conseillĂšre scientifique en chef du premier ministre Trudeau, dĂ©passe la simple saute d’humeur. Car cette impatience l’a menĂ© sur un terrain glissant celui du dĂ©cideur qui dĂ©cide que ses dĂ©cisions n’ont pas Ă  ĂȘtre contestĂ©es. » Il accueille les commentaires de la population du QuĂ©bec »  mais pas ceux de tous ces experts qui parlent ». Ceux dont il faudrait donc se mĂ©fier ». François Cardinal ajoute Entendons-nous. Personne ne demande Ă  M. Arruda d’ĂȘtre parfait puis d’avoir la vĂ©ritĂ© », comme il l’a dit jeudi. On lui demande simplement de continuer de faire preuve de transparence et de rĂ©pondre aux questions que ses dĂ©cisions, et parfois ses volte-face, peuvent susciter. Surtout quand il y a de plus en plus de flou et de mou, comme c’est actuellement le cas. » [13] En tant que GARDIEN Goalkeeper des Objectifs de dĂ©veloppement durable, le Dr Horacio Arruda n’a qu’une seule idĂ©e en tĂȘte, celle de perdre du temps » pour donner du temps » Ă  son chef Bill Gates afin de lui permettre d’entreprendre la vaccination globale par l’intermĂ©diaire de l’alliance ID2020 Accenture – Gavi, the Vaccine Alliance – Rockefeller Foundation – Microsoft – une organisation non gouvernementale qui fournira une identitĂ© numĂ©rique Ă  tous, un objectif de dĂ©veloppement durable dĂ©fini, incluant 1,5 milliard de personnes vivant sans aucune forme d’identification reconnue. Un capteur sera alors implĂ©mentĂ© dans le corps de chaque individu afin de dĂ©tecter l’activitĂ© corporelle de l’utilisateur. Le brevet de ce dispositif a Ă©tĂ© enregistrĂ© le 26 mars dernier par Microsoft sous le numĂ©ro WO/2020/060606 World Order 2020 666. Tout est dĂ©jĂ  planifiĂ©. J’y reviendrai dans un prochain article. La transparence devra ĂȘtre Ă  la hauteur des sacrifices demandĂ©s. » — Paul Journet RÉFÉRENCES CPAC Mise Ă  jour du QuĂ©bec sur la COVID-19. Youtube, 7 mai 2020. Transcription ConfĂ©rence de presse de M. François Legault, premier ministre et M. Christian DubĂ©, prĂ©sident du Conseil du trĂ©sor. Situation au QuĂ©bec quant Ă  la COVID-19. AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec, 42e lĂ©gislature 1re session, jeudi 7 mai 2020, 13 h. Guy Boulianne Le Dr Horacio Arruda, Gardien des Objectifs de dĂ©veloppement durable Agenda 2030, ONU. PubliĂ© le 4 avril 2020. Romain SchuĂ© La stratĂ©gie de dĂ©pistage du QuĂ©bec vivement critiquĂ©e par une conseillĂšre de Trudeau. Radio-Canada, 7 mai 2020. TVA Nouvelles COVID-19 Le dĂ©pistage n’est pas suffisant» au QuĂ©bec, dit la conseillĂšre scientifique en chef du Canada. Journal de MontrĂ©al, 8 mai 2020. L. Teillet HĂŽpital Sainte-PĂ©rine, Paris AprĂšs 60 ans, l’atrophie cĂ©rĂ©brale serait corrĂ©lĂ©e aux niveaux de pression artĂ©rielle diastolique selon une courbe en U. Successful Aging, mars 2003. American Academy of Neurology AAN Exercise may trump mental activity in protecting against brain shrinkage. ScienceDaily, October 22, 2012. Guy Boulianne Lors du TED2010, Bill Gates dĂ©voilait sa vision du futur sur l’accroissement de la population. PubliĂ© le 2 mai 2020. Guy Boulianne Sommes-nous Ă©tonnĂ©s ? Bill Gates nous a avertis d’une pandĂ©mie de type COVID-19 en 2015. PubliĂ© le 2 mai 2020. NOTES ANTINOMIE Nom fĂ©minin, qui vient du grec ancien ጀΜÎčÎœÎżÎŒÎŻÎ± » antinomĂ­a ». Contradiction entre deux propositions de significations opposĂ©es ; plus spĂ©cialement, entre deux idĂ©es gĂ©nĂ©rales ou abstractions issues de la rĂ©alitĂ©. Dictionnaire Larousse Denis Sergent Le doute est une valeur scientifique. La Croix, 15 octobre 2001. AndrĂ© Bellon Je ne doute pas, donc je ne pense pas. Sciences Critiques, 14 fĂ©vrier 2018. Vincent Verschoore Le contexte scientifique du doute. Agoravox, 13 octobre 2011. Anne Fagot-Largeault Doute et recherche scientifique. SĂ©ance solennelle de rentrĂ©e des cinq AcadĂ©mies 2010. Institut de France, sur le thĂšme “Le doute”. Didier Raoult Renoncer au doute, c’est renoncer Ă  la science. Le Point, 28 avril 2016. François Escourolle, Hauw et Charles Duyckaerts Neuropathologie du vieillissement cĂ©rĂ©bral. GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ© 2001/2 vol. 24 / n° 97, pp. 19-31. FacultĂ©s de MĂ©decine de Toulouse Neuroanatomie, neurophysiologie et neuropathologie du vieillissement. DIU Alzheimer cours du 04 Novembre 2016 ». page 46. La RĂ©daction Comment empĂȘcher votre cerveau de rĂ©trĂ©cir. 24 mars 2016. Bruno Dubuc L’atrophie corticale de Alzheimer Le Cerveau Ă  tous les Niveaux. Centre de recherche de l’HĂŽpital Douglas en collaboration avec le Institut des neurosciences, de la santĂ© mentale et des toxicomanies. universitĂ© McGill. Le 26 septembre 2017, Mona Nemer est nommĂ©e Scientifique en chef du Canada par le premier ministre Justin Trudeau. Elle est membre du Groupe de travail sur l’immunitĂ© face Ă  la COVID-19. Gabriel BĂ©land; Philippe Mercure Arruda s’en prend aux gĂ©rants d’estrade». La Presse, 8 mai 2020. François Cardinal À la dĂ©fense des gĂ©rants d’estrade». La Presse, 9 mai 2020. Merci pour tout ce bon travail de recherche, d’analyse et de rĂ©daction. C’est malheureux de voir que les journalistes ne font plus leur travail et que vous ĂȘtes l’un des seuls Ă  vous dĂ©vouer pour nous. » ― Stephane Quesnel Merci Guy tu es L’HOMME que tout Artiste devait cĂŽtoyer car en apprend toujours plus en te suivant. Ton expĂ©rience et ta connaissance sont une source inĂ©puisable de richesses. » ― Jean pierre Makosso Merci Guy pour votre talent de communicateur, il est bien agrĂ©able de commencer un nouveau jour avec une mĂ©saventure heureuse accompagnĂ©e d’un bon cafĂ© 💗. ― Tueur d’Ours 15 Une chose du moins se dĂ©gage clairement, maintes fois rĂ©pĂ©tĂ©e de diverses maniĂšres d’un bout Ă  l’autre de l’enquĂȘte, Ă  savoir ce que n’est pas la vĂ©ritĂ© johannique : « En tout cas, elle ne dĂ©signe ni un corps de doctrines, qu’il suffirait d’assimiler intellectuellement, ni une rĂ©alitĂ© abstraite et purement
Le doute pose un problĂšme complĂ©mentaire Soit c’est un doute permanent dans ce cas on ne peut pas Ă©voluer puisque l’on reste prisonnier de ses hĂ©sitations. Le doute doit supposer qu’il va ĂȘtre dĂ©passĂ© en effet puisqu’ suppose une prise de conscience, il suppose aussi la volontĂ© de Ă©lue qui doute de dĂ©passer ce stade pour s’engager dans la voie de la connaissance. Par consĂ©quent, le d Ă  l’homme de propre r. Hg Renoncer c’est abandon l’on s’était fixĂ© e qu’il doit permettre endogĂšne le but que Si rond suit le sujet initial, cela signifiera que le simple fait de douter implique de refuser, d’abandonner toute vĂ©ritĂ© et en consĂ©quence le doute constituerai la fin, l’impossibilitĂ© de vouloir connaĂźtre en effet une connaissance ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e de connaissance Ă  partir du moment oĂč elle est vraie, si elle ne l’est pas ce n’est pas une connaissance c’est une erreur voir une illusion.De plus, tous les sujets qui comportent la forme interrogative est-ce » signifie qu’une dĂ©finition est donnĂ©e, est sous- entendue. Ainsi dans exige toi vie' » nĂ©es page ce suite, douter signifierai renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©. On a l’impression en lisant ce sujet que de termes sont contradictoires le doute et la vĂ©ritĂ©. Or, nous venons de dire que le doute est probablement constructif car il peut entraĂźner la volontĂ© de vouloir se dĂ©passer. La solution va ĂȘtre alors de dĂ©finir la vĂ©ritĂ© pour savoir si cette contradiction est valide ou pas. VĂ©ritĂ© jugement de la pensĂ©e humaine sur la rĂ©alitĂ© A heure actuelle, la vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre dĂ©finie comme un jugement humain sur la rĂ©alitĂ©. On devrait dire d’ailleurs un jugement de la pensĂ©e humaine Deux interprĂ©tations sont possibles Jugement humain = jugement de chacun = cela signifierai que la vĂ©ritĂ© est personnelle, d’oĂč l’expression Ă  chacun sa vĂ©ritĂ© cf.. Les Sceptiques. Cette interprĂ©tation n’ plus de sens car cela signifierai fascisante de plusieurs vĂ©ritĂ©s sur un mĂȘme problĂšme, cela signifierai que toutes les idĂ©es se valent, cela signifierai aussi l’absence de dialogue je considĂšre dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© sur un rubĂ©ole, tu considĂšres dĂ©tenir sur une vĂ©ritĂ© contradictoire sur le mĂȘme problĂšme, le dialogue n’est pas possible car toutes les idĂ©es se valent. On comprend donc que le concept de vĂ©ritĂ© signifie un jugement universel, un accord entre les hommes. Par exemple, les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques, scientifiques. Dans ce cas, le jugement sur la rĂ©alitĂ© est universel. On about it Ă  ce jugement par des interrogations, par raisonnement, par dĂ©monstration, d’oĂč la possibilitĂ© d 2 about it Ă  ce jugement par des interrogations, par raisonnement, par dĂ©monstration, d’ou la possibilitĂ© d’un dialogue, d’un Ă©change. On peut donc dire qu’en ce sens la vĂ©ritĂ© est relative, cade soumise aux lois de la pensĂ©e humaine car Ă  l’évidence c’est bien la pensĂ©e humaine qui avec ses rĂ©fĂ©rences, avec ses critĂšres va pouvoir Ă©laborer la vĂ©ritĂ©. ProblĂ©matique Douter est-ce nĂ©cessairement renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Est-elle une certitude absolue ? Douter est-ce refuser toute vĂ©ritĂ© ? Ă©volution du terme vĂ©ritĂ© » La vĂ©ritĂ© Dans la philosophie de l’antiquitĂ©, il est fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la philosophie de PLANTON donc de ESCORTE. ESCORTE est considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la philosophie =recherche de la sagesse. IdĂ©e de ESCORTE est de montrer que le vrai se situe au-delĂ  de l’apparence et qu’il est donc nĂ©cessaire tout individu qui veut trouver cette vĂ©ritĂ© de faire les efforts nĂ©cessaires afin de dĂ©passer le stade de l’opinion pour peu Ă  peu s’engager dans le voie de la connaissance et laisser apparaĂźtre la vĂ©ritĂ©. A l’époque de ESCORTE femme siĂšcle av. C, la poil Ă©tait considĂ©rĂ©e comme un savoir encyclopĂ©dique et elle Ă©tait donc d’un niveau supĂ©rieur Ă  toute autre forme de connaissance, y compris les maths. C’est POTAGÈRE qui a inventĂ© le mot philosophie et beaucoup de mathĂ©maticiens. De Ă©poque prĂ©fĂ©raient se prĂ©senter comme philosophe plutĂŽt que mathĂ©maticiens fa 3 mathĂ©maticiens. De Ă©popĂ©e prĂ©fĂ©raient se prĂ©senter comme philosophe plutĂŽt que mathĂ©maticiens afin d’acquĂ©rir une notoriĂ©tĂ©. DĂšs l’origine, on comprend donc l’importance de la recherche de cette vĂ©ritĂ© qui finalement permettrait Ă  l’homme de devenir un sage. Une Ă©cole philosophique opposĂ©e Ă  celle de ESCORTE va poser un sĂ©rieux problĂšme pour ce qui concerne la validitĂ© de cette vĂ©ritĂ©. AI s’agit des Sceptiques. Leur thĂšse est finalement simple selon eux quelque soit sa dĂ©marche, sa rigueur, sa Lomont, l’homme n’aura jamais la certitude d’avoir atteint un jugement vrai. Ils s’appuient sur une argumentation mettant en Ă©vidence une conclusion simple il faut suspendre son jugement. Selon eux, l’homme ne peut pas remonter Ă  la cause premiĂšre et par consĂ©quent toute rĂ©volution de sa connaissance ne peut pas s’appuyer sur une base solide, c’est ainsi que devant un mĂȘme problĂšme plusieurs approches sont possibles, et chaque approche gĂȘner une vĂ©ritĂ©. Ne pouvant pas choisir une vĂ©ritĂ© parmi les autres, le constat est simple l’homme ne pourra jamais connaĂźtre parce qu’une vĂ©ritable connaissance n’est validĂ©e que si elle est vraie. Le problĂšme soulevĂ© par les Sceptiques va accompagner l’ensemble de la rĂ©flexion durant des siĂšcles. Cependant, DESSERTES va rĂ©ussir Ă  montrer que les Sceptiques se sont trompĂ©s en utilisant une simple formule Je pense, donc je suis C’est le cogiter cartĂ©sien. Il montre 2 choses essentielles La vĂ©ritĂ© existe. En fĂ©e 4 cogiter cartĂ©sien. Il montre 2 choses essentielles La vĂ©ritĂ© existe. En effet, moi qui doute, moi qui pense, j’existe nĂ©cessairement les Sceptiques considĂ©raient aussi que la vĂ©ritĂ© existe mais pensaient qu’elle Ă©tait inaccessible Ă  l’homme Cette vĂ©ritĂ© est accessible Ă  l’homme. Il s’agit d’une vĂ©ritĂ© certaine donc indubitable. A partir de cette rĂ©flexion, DESSERTES va ouvrir la voie Ă  la connaissance donc Ă  la science et va Ă©laborer la physique cartĂ©sienne. On voit donc que le concept de vĂ©ritĂ© va Ă©voluer au cours de l’Histoire. Ainsi AKAN va considĂ©rer qu’il est nĂ©cessaire de rĂ©pondre aux Sceptiques la conception contienne est une rĂ©ponse aux Sceptiques. Il indique en effet que les Sceptiques posent un problĂšme fondamental mais qu’en mĂȘme temps les hommes ont nĂ©anmoins progresses dans leur connaissance de a nature et dans leur rĂ©flexion sur la valeur morale malgrĂ© leur incertitude de dĂ©velopper des jugements vrais. Avec DESSERTES, il y a passage de la notion de l’absolu Ă  la notion du relativisĂ©e. Ainsi la vĂ©ritĂ© n’est plus une certitude absolue qui ne dĂ©pendrait pas du jugement humain mais la vĂ©ritĂ© devient relative c’est-Ă - dire un jugement de la pensĂ©e humaine sur la rĂ©alitĂ©. NABAB A propos des notions de certitude absolue et de relativisĂ©e. Si on considĂšre la vĂ©ritĂ© en tant que telle, elle est Ă©videmment une certitude dans la mesure oĂč il serait absurde de croire qu’une rite serait plus ou moins vraie en effet une vĂ©ritĂ© qui n’est pas vraie n’en S de croire qu’une vĂ©ritĂ© serait plus ou moins vraie en effet une vĂ©ritĂ© qui n’est pas vraie n’en est pas une, c’est donc soit une erreur, soit un mensonge, soit une illusion. Étudions ce qu’il vient d’ĂȘtre dit et on va mieux comprendre la conception de AKAN. Ce n’est donc pas la vĂ©ritĂ© par elle- mĂȘme qui pose problĂšme mais c’est la capacitĂ© de la pensĂ©e humaine de dĂ©velopper ou pas un jugement vrai. Ce que AKAN veut dire ; est qu’il faut considĂ©rer que la vĂ©ritĂ© est bien un augmente et SI elle est relative ça ne signifie pas qu’elle soit peu prĂšs vraie » et si le mot relative » signifie soumise aux lois de la pensĂ©e humaine, ce que AKAN indique c’est que dans toutes les connaissances, donc dans leur validitĂ© pour qu’une connaissance soit valide, il faut qu’elle soit vraie, dans toutes les activitĂ©s, ce qui est premier ce n’est pas l’objet de connaissance, ce n’est pas l’objet susceptible d’entraĂźner une activitĂ© mais c’est la conscience humaine, c’est elle qui est premiĂšre. Elle dicte toutes les rĂ©fĂ©rences, les conditions susceptibles de dĂ©finir une connaissance vraie. En consĂ©quence, ce qui pose problĂšme ce n’est pas la vĂ©ritĂ© mais c’est le jugement qui dicte les conditions Ă  la vĂ©ritĂ© humaine. Ces ainsi qu’une thĂ©orie qui Ă©tait considĂ©rĂ©e comme vraie peut au cours des annĂ©es ou des siĂšcles non pas Ă©voluĂ©e mais peut ĂȘtre remplacĂ©e par une autre thĂ©orie tout simplement parce que les hommes ont compris qu’ils s’étaient trompĂ©s. Intellectuellement, il f tout simplement parce que les hommes ont compris qu’ils s’étaient trompĂ©s. Intellectuellement, il faut affirmer l’idĂ©e suivante qui peut apparaĂźtre comme un paradoxe mais qui en rĂ©alitĂ© ne l’est pas ne thĂ©orie quelle qu’elle soit suppose un protocole prĂ©cis, un ensemble de paramĂštres, une expĂ©rimentation et c’est ce protocole qui va Ă©tablir les vĂ©ritĂ©s, si bien que tout chercheur quel qu’il soit quelle que soit l’époque si il reproduit strictement le mĂȘme protocole aboutira au mĂȘme rĂ©sultat. D’oĂč le paradoxe apparent dans les annĂ©es qui suivent, on peut s’apercevoir que cette thĂ©orie pose problĂšme parce qu’il lui manque des paramĂštres, il sera donc nĂ©cessaire d’établir une autre thĂ©orie qui s’appuiera sur un autre protocole, de nouvelles expĂ©riences, une nouvelle expĂ©rimentation. Et cette deuxiĂšme thĂ©orie dĂ©finira ses propres vĂ©ritĂ©s. Intellectuellement et logiquement, on ne peut pas dire que la deuxiĂšme thĂ©orie vient confirmer ou affirmer la premiĂšre parce qu’il ne s’agit pas de la mĂȘme thĂ©orie, d’oĂč le relativisĂ©e poussĂ© Ă  son maximum la vĂ©ritĂ© est strictement liĂ©e Ă  un systĂšme, elle est relative Ă  ce systĂšme et ne peut donc pas ĂȘtre transfĂ©rĂ©e vers un autre systĂšme car cela n’aurait aucun sens. C’est une des rĂ©flexions majeures que l’on peut dĂ©veloppĂ© Ă  partir non pas seulement du relativisĂ©e de AKAN mais Ă  partir de la relativitĂ© d’linteau. C’est pour cela d’ailleurs que les mathĂ©matiques sont dĂ©clarĂ©es comme science exacte parce qu’elles dĂ©finissent d’ailleurs que les mathĂ©matiques sont dĂ©clarĂ©es comme science exacte parce qu’elles dĂ©finissent elles-mĂȘmes leur propre systĂšme on comprend donc l’intĂ©gration en maths des statistiques voire des probabilitĂ©s mais aussi du signe environ Ă©gal. Tout ceci montre la difficultĂ© de la pensĂ©e humaine Ă©laborer une vĂ©ritĂ© en tant que certitude absolue. Le relativisĂ©e de AKAN pose en rĂ©alitĂ© un problĂšme dans la mesure oĂč AKAN lui-mĂȘme garde la notion de vĂ©ritĂ© absolue est-Ă -dire de vĂ©ritĂ© qui ne dĂ©pendrait pas du jugement humain. Il parle ainsi d’objet absolu il appelle ça le nommĂ©e. Ce nommĂ©e peut ĂȘtre dĂ©fini comme l’objet tel qu’il est indĂ©pendamment de tout jugement. C’est BACHELIER qui va en application de la thĂ©orie de la relativitĂ©, pousser le relativisĂ©e Ă  son extrĂȘme l’objet Ă©tudiĂ© par la science n’est pas IndĂ©pendant de la science mais c’est l’objet scientifique tel qu’il est analysĂ©, expĂ©rimentĂ© par l’esprit scientifique lui-mĂȘme. En ce sens, ce qui est premier ce n’est pas l’objet, dans la mesure oĂč la science se contenterait d’aller vers ui mais c’est la science elle-mĂȘme, ses lois, ses investigations et c’est elle qui construit l’objet scientifique. D’oĂč la cĂ©lĂšbre formule de BACHELIER Rien n’est donnĂ©, tout se construit
 Lorsque l’esprit scientifique veut connaĂźtre il est dĂ©jĂ  trĂšs vieux parce qu’il a l’ñge de ses prĂ©jugĂ©s ». Si l’on veut maintenant rĂ©pondre au sujet initial Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, il faudra donc 8 maintenant rĂ©pondre au sujet initial Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, il faudra donc A partir des premiĂšres analyses donc de la prolĂ©tarisation Ă©laborer une problĂ©matique qui pourrait ĂȘtre douter est-ce nĂ©cessairement renoncer toute vĂ©ritĂ© ? ou Douter est-ce refuse la vĂ©ritĂ© ? La vĂ©ritĂ© est-elle une certitude ? Ha, Le doute est-il nĂ©cessairement nĂ©gatif ? A partir de cette problĂ©matique, Ă©laborer un plan soit progressif, soit dialectique Trouver les arguments et surtout les intĂ©grer dans telle ou telle partie du plan oĂč trouver ces arguments ? pour ce sujet, il est donc question de relire tout ce qui a Ă©tĂ© dit afin de puiser les idĂ©es qui serviront d’arguments -les Sceptiques, DISCRÈTES, AKAN- et surtout d’ĂȘtre n mesure d’abord de les classer et de les dĂ©velopper.
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 Le philosophe Platon parle de cell 3 OF s une perception fausse, un jugement erroné . Le philosophe Platon parle de celle-ci dans le texte La RĂ©publique. Dans l’extrait du mythe de la caverne, Platon met en scĂšne des prisonniers ligotĂ©s de tel sorte qu’il tourne le dos Ă  la lumiĂšre et qu’ils ne voient que des ombres, sans savoir ce qu’elles sont. Ils sont par la suite libĂ©rĂ©. Les prisonniers souffrent d’éblouissement, d’excĂšs de lumiĂšre et de traumatisme. Page 1 sur 2 Finalement les sujets sont forcĂ©s e sortir physiquement et mentalement de la caverne. Une fois dehors ils s’habltuent Ă  la lumiĂšre. Grace une la rĂ©flexion et au doute, ils se rendent compte de l’illusion dont ils ont Ă©tĂ©s victimes. Ces hommes Ă©taient prisonniers des apparences car ils ne remettaient pas en doute ce qu’ils voyaient. Le doute relativement Ă  la connaissance est alors dĂ©fini comme le contraire de l’adhĂ©sion donnĂ© sans preuve Ă  une idĂ©e, le doute est le recul nĂ©cessaire de la rĂ©flexion pour s’habituer Ă  la lumiĂšre de la raison. Le doute progressif s’applique aux vĂ©ritĂ©s scientifiques. Celles-ci e sont pas seulement provisoires, elles font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs thĂ©ories sont peut-ĂȘtre fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant Ă  des nouvelles expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut 4 OF S expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut jamais ĂȘtre dĂ©finitive au sens ou, si certaines thĂ©ories sont considĂ©rĂ©es comme vraies car on a pas montrĂ© qu’elles Ă©taient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrĂšs de la connaissance en gĂ©nĂ©ral est susceptible d’aboutir a une remise en cause de que l’on considĂ©rait jusque lĂ  comme vrai. Selon Descartes l’idĂ©e devient vrais » lorsqu’elle est soumise ? l’examen du doute. A travers ce doute on dĂ©crypte un secret, on dĂ©couvre une rĂ©alitĂ© cachĂ©. Quand une vĂ©ritĂ© est dĂ©couverte elle prend son sens, sa puissance. Grace Ă  ces deux cas on voit que le doute peut ĂȘtre la dĂ©marche de la vĂ©ritĂ©. AprĂšs avoir vue le caractĂšre destructeur du doute sur la vĂ©ritĂ© et le contraire, son caractĂšre progressif on peut en conclure que la vĂ©ritĂ© Ă©voque une notion de dĂ©passement. Son cote dogmatique ne s’applique qu’à une toute petite partie de la population, alors que le doute qui nous mĂšne Ă  la vĂ©ritĂ© nous concerne tous. Mais la vĂ©ritĂ© est surtout en mouvement. Les philosophes Bachelard et Hegel pense tous les deux que la vĂ©ritĂ© n’est ni dĂ©finitive ni absolue. Elle a un caractĂšre inĂ©puisable , on peut toujours rajouter Ă  celle-ci. Elle est rectifiable de façon permanente. Alors peut-on renon­cer Ă  la vĂ©ri­tĂ© ? On voit que la ques­tion se pose Ă  de mul­tiples Ă©chelles. Tout d’abord, il s’agit d’établir s’il est sim­ple­ment pos­sible de le faire, et quelle forme peut prendre un tel renon­ce­ment. Ensuite, il fau­dra se deman­der si se dĂ©tour­ner ainsi de la vĂ©ri­tĂ© est lĂ©gi­time.
Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? En considĂ©rant le doute comme un Ă©tat de l’esprit correspondant Ă  la suspension d’un jugement et la vĂ©ritĂ© comme l’aboutissement de la connaissance fondĂ©e sur des critĂšres d’objectivitĂ© et d’absolu, pouvons-nous rĂ©ellement affirmer que douter n’est autre que renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Car il semblerait que le doute, remettant en cause les fondements mĂȘmes de toute connaissance, anĂ©antisse l’accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ© puisqu’aucune dĂ©finition universelle n’est reconnue pour vraie, et qu’aucun jugement n’est permis. Mais affirmer cela n’est ce pas donner au doute une forme trop catĂ©gorique ? N’y a-t-il pas une nuance Ă  Ă©tablir en fonction qu’il s’agisse d’un doute sceptique dans lequel le jugement est suspendu de façon dĂ©finitive ou d’un doute mĂ©thodique qui lui est lĂ  pour tenter d’établir une vĂ©ritĂ© en excluant toute connaissance douteuse, voire fiable afin de tendre vers la connaissance absolue ? De nouveau, la question de la vĂ©ritĂ© se pose, car n’est il pas dĂ©raisonnĂ© de ne douter qu’une fois et d’en conclure une vĂ©ritĂ© indubitable alors que la connaissance est fondĂ©e d’abstractions ? Comment avoir la certitude que tous les jugements incertains ont bien Ă©tĂ© pris en compte et exclus si l’homme ne remet pas en cause Ă  chaque instant cette vĂ©ritĂ© en doutant ? Le doute serait-il alors le moyen le plus probant de se rapprocher de la vĂ©ritĂ© la plus pure ? Nous verrons donc dans une premiĂšre partie, le doute s’apparentant au scepticisme qui, lui, tient pour subjective toute approche de la rĂ©alitĂ© et ainsi incertaine la connaissance que l’on peut en avoir. Douter c’est alors manifestement renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© car c’est une finalitĂ©. Dans une seconde partie nous aborderons la vision cartĂ©sienne selon laquelle le doute est un moyen de recherche de la vĂ©ritĂ©, la suspension du jugement n’est la que pour tenter d’atteindre des connaissances vraies. Puis dans une derniĂšre partie, nous prendrons appui sur la thĂ©orie dogmatique afin de mettre en Ă©vidence que toute vĂ©ritĂ© repose sur un travail constant de recherche et de remise en question dont la principale condition est le doute. En apprĂ©hendant la vĂ©ritĂ© comme une connaissance universelle et absolue de la rĂ©alitĂ© qui nous entoure, et en assimilant le doute a un Ă©tat de l’esprit oĂč le sujet ne peut choisir et suspend son jugement de façon dĂ©finitive, force est de constater que le doute et la vĂ©ritĂ© sont incompatible de par leur source mĂȘme. Douter peut se dĂ©finir comme une incapacitĂ© d’accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Lorsque l’on doute, on remet en cause les idĂ©es préétablies sans pouvoir apporter une conclusion autre. Si le doute s’installe chez l’homme, on peut Ă  priori le considĂ©rer comme un renoncement Ă  la connaissance vraie car le sujet se trouve dans l’impossibilitĂ© de fonder son jugement sur les critĂšres absolus et universels qu’il remet justement en cause. Le doute revĂȘt ici une acception bien particuliĂšre relevant du scepticisme. Ce courant de pensĂ©e rĂ©fute la possibilitĂ© pour l’homme de parvenir Ă  une quelconque certitude en ce qui concerne la rĂ©alitĂ© qui l’entoure. Les premiers sceptiques, Pyrrhon et Sextus Empiricus prĂŽnaient la thĂ©orie selon laquelle, ni par les sens, ni par la raison, nous ne pouvons avoir accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Tout d’abord car les sens sont trompeurs puisqu’ils portent sur l’accidentel et le particulier, et parce que la raison est capable de dĂ©montrer des propositions contraires Ă  tout argument s’oppose un argument Ă©gal » dit alors S. Empiricus dans Hypotyposes pyrrhoniennes. Il est Ă©galement important de nuancer cette thĂšse par l’approche plus modĂ©rĂ©e de Hume. Il part Ă©galement du principe selon lequel le rapport Ă  la rĂ©alitĂ© est subjectif car elle est perçue au moyen des sens. Le texte de Hume dans enquĂȘte sur l’entendement humain met cette perspective en Ă©vidence les sens sont seulement des guichets Ă  travers lesquels ces images sont introduites, sans qu’ils soient capables de produire un rapport immĂ©diat entre l’esprit et l’objet. » Notre connaissance du rĂ©el est donc bornĂ©e car on n’a aucun moyen de savoir si le monde est tel que nos impressions nous le restituent. L’homme a un point de vue qui est relatif, en aucun cas il ne saurait ĂȘtre neutre, et c’est pourquoi nous n’avons accĂšs qu’à la rĂ©alitĂ© pour nous et non Ă  la rĂ©alitĂ© en soi qui correspondrait Ă  une connaissance absolue du monde. Et puisque rien ne peut soustraire l’homme Ă  sa subjectivitĂ© et qu’il fonde sur la rĂ©alitĂ© externe et l’expĂ©rience ses critĂšres de connaissance, il est condamnĂ© Ă  cet aspect tronquĂ© de la rĂ©alitĂ©. Ainsi son rapport Ă  la rĂ©alitĂ© ne dĂ©passe pas la croyance, il ne la connait pas vĂ©ritablement. Le scepticisme est avant tout motivĂ© par la recherche de savoir mais rapidement paralysĂ© par l’impossibilitĂ© de conclure et d’arriver Ă  des certitudes. Il ne saurait rĂ©sister Ă  ce scepticisme que les mathĂ©matiques, outil de connaissance des vĂ©ritĂ©s formelles qui est indubitable car l’homme les a de toute piĂšce créées grĂące Ă  la raison. On doit analyser le doute sceptique comme une tentative de connaissance aboutissant Ă  un renoncement lorsqu’il s’agit de la rĂ©alitĂ©. C’est l’échec face Ă  cette connaissance qui mĂšne finalement au doute. Le renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© qui rĂ©sulte de la suspension constante et dĂ©finitive du jugement n’est pas la finalitĂ© prĂ©fĂ©rable Ă  une quĂȘte philosophique. Il semble donc nĂ©cessaire d’aborder une autre forme de doute. Douter de tout n’est pas nĂ©cessairement un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ©, ça peut ĂȘtre au contraire une mĂ©thode consciencieuse permettant de conclure Ă  une vĂ©ritĂ© indubitable. Il s’agit ici de considĂ©rer le doute comme un moyen de connaissance vraie et non comme une fin en soi comme pour les sceptiques. C’est Ă©galement considĂ©rer la vĂ©ritĂ© comme ce qui demeure absolu et irrĂ©futable face Ă  toute forme de doute. Ce doute cartĂ©sien, mis en Ɠuvre dans Discours de la mĂ©thode est donc hyperbolique puisque Descartes va jusqu’à rejeter comme fausse les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques. Il s’agit de douter de tous les principes de la connaissance, et en particulier les sciences universelles car il faut se dĂ©barrasser de toutes ces anciennes opinions qu’elles soient vraies ou fausses. Il opĂšre un doute systĂ©matique et mĂ©thodologique, dont le premier objet est les sens. Ceux la reprĂ©sentant inĂ©luctablement le moyen de connaissance le plus incertain. ConsidĂ©rĂ©s alors comme douteux, ils passent du cĂŽtĂ© du faux. Descartes s’attĂšle ensuite Ă  faire tomber ce qui semble ĂȘtre la connaissance la plus fiable, les dĂ©monstrations mathĂ©matiques en partant du principe que des erreurs sont possibles dans les raisonnements mathĂ©matiques. TroisiĂšmement, il s’agit de mettre en Ă©vidence le fait que les pensĂ©es du rĂȘve semblent aussi vraies que celles que j’ai en vrai. Cela pourrait laisser penser que la rĂ©alitĂ© est elle aussi une illusion. Ces objections reprisent des sceptiques et poussĂ©es Ă  l’extrĂȘme semblent d’abord soutenir la thĂšse des sceptique selon laquelle il n’y pas de vĂ©ritĂ© dont on soit certain, puis l’hypothĂšse prend une toute autre forme je pense donc je suis ». Ainsi le fait mĂȘme de douter et de penser constitue l’argument indubitable attestant que le fondement de nos connaissances est la pensĂ©e et particuliĂšrement que toute argumentation passe par la conscience d’ĂȘtre. Tout tient Ă  une expĂ©rience de conscience et de pensĂ©e car derriĂšre la remise en doute la plus radicale, demeure un sujet pour effectuer l’opĂ©ration psychique. Ce doute mĂ©thodologique appuie ici une vĂ©ritĂ© indubitable l’homme est certain d’exister comme un ĂȘtre conscient. Voila tout l’enjeu de ce doute qui est provisoire et non dĂ©finitif Ă  l’inverse des sceptiques. Ce doute met en jeu la rĂ©flexion nĂ©cessaire Ă  toute quĂȘte de vĂ©ritĂ© et permet le rejet des opinions et connaissances incertaines. Le fondement de ma connaissance transcende ainsi les croyances que le doute sceptique met en avant sans pour autant les pallier. En effet alors que les croyances admettent pour vrai une affirmation sans preuve ni raison, le doute mĂ©thodologique rejette tout ce qui est incertain pour tendre Ă  une plus grande vĂ©ritĂ©. C’est donc une opĂ©ration de la pensĂ©e nĂ©cessaire pour avoir un jugement fondĂ©. Mais encore une fois, ce doute qui aboutit Ă  des connaissances au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ©, n’est valable que le temps de l’opĂ©ration psychique et la vĂ©ritĂ© qui en ressort considĂ©rĂ©e comme acquise. Or, le doute doit ĂȘtre perpĂ©tuellement renouvelĂ©, car plus on doute, plus on se rapproche de la vĂ©ritĂ©. Ayant maintenant dĂ©montrĂ© que le doute est indispensable Ă  une pensĂ©e structurĂ©e et fondĂ©e sur des connaissances vraies, il s’agit de prolonger ces analyses en affirmant que douter c’est se rapprocher au plus prĂšs de l’universel et de l’absolu. Le doute ne doit pas ĂȘtre abandonnĂ© sitĂŽt que l’on a trouvĂ© ce que l’on cherchait, il doit ĂȘtre sans cesse dans chacune de nos rĂ©flexions, il doit ĂȘtre nourri pour dĂ©velopper notre esprit critique. Agir ainsi, c’est considĂ©rer la vĂ©ritĂ© comme complexe. Sa quĂȘte ne peut ĂȘtre menĂ©e qu’en confrontant les opinions entre elles, afin de faire Ă©voluer notre pensĂ©e et pouvoir ainsi considĂ©rer les choses sous des perspectives nouvelles, tendre Ă  une objectivitĂ©. Il est intĂ©ressant ici d’exposer la thĂ©orie dogmatique en totale opposition avec le doute sceptique Ă©voquĂ© plus haut. Ce courant de pensĂ©e est animĂ© par la conviction inĂ©branlable de possĂ©der la vĂ©ritĂ©, et de cela dĂ©coule le rejet de ceux qui pensent diffĂ©remment. On parle par exemple du dogme de la TrinitĂ© » chez les chrĂ©tiens. Les adeptes croient et acceptent sans discuter la doctrine qu’il propose. Cette conviction est Ă©videmment bien loin de la considĂ©ration du doute comme outil nĂ©cessaire Ă  la connaissance que nous Ă©voquions prĂ©cĂ©demment. Or, comme Platon l’explique dans La caverne de par la mĂ©taphore des prisonniers qui vivent dans une illusion complĂšte Ă  cause du soleil et des ombres, connaitre c’est s’arracher Ă  nos croyances, nos opinions subjectives. Pour atteindre le vrai, on doit user de la raison car c’est la seule Ă  nous faire accĂ©der Ă  des connaissances universelles et absolues. L’intĂ©rĂȘt de l’approche dogmatique Ă  ce stade du dĂ©veloppement n’est pas seulement dans l’opposition des thĂ©ories marquant l’intĂ©rĂȘt du doute ; cette approche nous permet de comprendre que le doute ne doit pas ĂȘtre une finalitĂ© Ă  la maniĂšre des sceptiques ni un moyen que l’on abandonne dĂšs lors que l’on a trouvĂ© la vĂ©ritĂ© comme Descartes l’affirme Le doute doit ĂȘtre un travail constant de l’esprit dans sa quĂȘte du savoir. Si la pensĂ©e se fige sur une connaissance qu’elle considĂšre vraie indĂ©finiment, c’est alors Ă  ce moment lĂ  que l’on dĂ©rive sur le dogmatisme. Le doute mĂ©thodique peut, s’il n’est pas renouvelĂ©, dĂ©boucher finalement sur une forme de dogme que l’on s’impose Ă  soi-mĂȘme, prĂŽnant pour vrais des arguments qui ne sont plus jamais remis en cause. Une pensĂ©e figĂ©e est une pensĂ©e qui part de connaissances vraies mais qui perd sa nuance au fil du temps, finissant par stigmatiser la rĂ©alitĂ©. Le doute acquiĂšre ici une valeur trĂšs particuliĂšre, il est la consĂ©quence de la thĂ©orie selon laquelle la vĂ©ritĂ© indubitable ne peut ĂȘtre connue avec exactitude. Douter, est une action dĂ©terminante dans le cheminement menant Ă  la connaissance, car finalement plus on remet en cause ce que l’on pourrait appeler des arguments prĂ©supposĂ©s, plus on se rapproche de la vĂ©ritĂ© la plus pure. Douter inlassablement c’est tendre au plus prĂšs Ă  la connaissance vraie car c’est un processus de dĂ©finition constant de la rĂ©alitĂ© ; on part d’arguments tous divergents et particuliers, puis le doute exclue peu Ă  peu ceux qui sont incertains et mĂȘme fiables pour rechercher l’absolu. Toutes les connaissances doivent ĂȘtre le fruit de cette remise en question permanente. Ainsi, douter c’est renoncer Ă  l’idĂ©e que l’on peut atteindre une fois pour toutes une vĂ©ritĂ© indubitable, mais c’est Ă  la fois l’opĂ©ration de l’esprit qui rend l’homme le plus Ă  mĂȘme de s’en rapprocher. Il faut considĂ©rer le doute moins comme une finalitĂ©, comme le font les sceptiques, que comme le seul processus, la seule opĂ©ration de l’esprit permettant la recherche mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. Assimiler le doute Ă  un acte de suspension dĂ©finitive du jugement c’est renoncer Ă  toute philosophie et toute vĂ©ritĂ©. Il est donc nĂ©cessaire d’accorder au doute cette capacitĂ© de rejet des opinions et des connaissances incertaines qui permet par la suite de dĂ©velopper un esprit d’examen du monde qui nous entoure ; il ne faut nĂ©anmoins pas considĂ©rer la pensĂ©e qui en rĂ©sulte comme absolue car la vĂ©ritĂ© est complexe et sa remise en cause constante et mĂ©thodique est la façon la plus probante de tendre Ă  une vĂ©ritĂ© pure. Cette vĂ©ritĂ© est insaisissable et la considĂ©ration inĂ©branlable de la possĂ©der Ă  la façon des dogmatique n’a d’autre effet que de s’en Ă©loigner tout autant. Le doute est ainsi la condition de la vĂ©ritĂ©.
Douter c’est renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© Qui aurait l’idĂ©e de remettre en question l’existence du sol sur lequel nous marchons, de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons. Ces choses sont Ă©videntes et en douter reviendrait tout simplement Ă  nier la rĂ©alitĂ©. Faut-il en dĂ©duire pour autant que le doute et la vĂ©ritĂ© sont toujours opposĂ©s ?
VĂ©ritĂ© et son antonyme faussetĂ© sont des adjectifs substantivĂ©s. Ils dĂ©rivent de vrai et de faux, termes ne pouvant ĂȘtre employĂ©s que comme des prĂ©dicats ou des qualifications PB Quels sont les sujets de ces prĂ©dicats? Jamais des choses ou des ĂȘtres mais seulement des jugements que l'esprit porte sur les choses ou les ĂȘtres. Il n'y a de vrai ou de faux que dans les jugements» Ă©crit Aristote. NB Il n'y a donc pas de sens Ă  dire qu'un fait est vrai. Un fait est rĂ©el ou fictif. Ex un arbre n'est ni vrai ni faux. Il est rĂ©el ou pas. Ce qui peut ĂȘtre vrai ou faux, c'est la proposition portant sur le fait. Par exemple Il y a un arbre dans la cour ». La vĂ©ritĂ© est la norme Ă©tablissant la valeur d'un jugement ou d'une connaissance. Elle rĂ©git le plan du discours non celui de l'ĂȘtre. On dit parfois un vrai Picasso », une vraie perle ». Ces exceptions Ă  la rĂšgle signifient seulement, dans le premier cas qu'un tableau peut ĂȘtre l'oeuvre d'un faussaire et non du maĂźtre ou qu'une perle peut ĂȘtre artificielle plutĂŽt que naturelle. Le recours aux notions de vrai ou de faux Ă©pingle implicitement le jugement qui ne sait pas faire la diffĂ©rence. NB Les mots qui sont des adjectifs substantivĂ©s font apparaĂźtre un grand piĂšge du langage. On croit naĂŻvement qu'au substantif correspond une substance, une rĂ©alitĂ©. Or il n'y a pas dans le rĂ©el quelque chose que l'on pourrait appeler la vĂ©ritĂ© ». Il en est de la vĂ©ritĂ©, ce qu'il en est de la libertĂ©, de la justice ou de la beautĂ©. Ces grands mots dĂ©signant des valeurs ne renvoient Ă  rien hors d'eux. Ils n'ont de sens que comme qualification d'un sujet. Une loi peut ĂȘtre juste ou injuste, une conduite libre ou aliĂ©nĂ©e, une oeuvre belle ou laide, un Ă©noncĂ© vrai ou faux. En dehors de cet usage, on ne sait pas de quoi l'on parle. PB Quels sont les critĂšres permettant de juger qu'un jugement est vrai? L'absence de critĂšre infaillible de la vĂ©ritĂ© conduit-elle nĂ©cessairement au scepticisme ? Que signifie-t-on lorsqu'on distingue les vĂ©ritĂ©s de fait et les vĂ©ritĂ©s de raison ? N'y a-t-il de vĂ©ritĂ© que scientifique ? Peut-on lĂ©gitimer le principe de vĂ©ritĂ©s du cƓur ? VĂ©ritĂ© et vĂ©racitĂ©. Y a-t-il des mensonges innocents ? Peut-on fonder un droit de mentir ? Partager Marqueurscroyance, erreur, mensonge, norme de la connaissance, rĂ©el, savoir, vĂ©racitĂ©, vĂ©ritĂ©, vĂ©ritĂ© de fait, vĂ©ritĂ© de raison

Lapossession d'une vérité devient plus importante que les croyances. Quant au fait de douter, il équivaut dans un premier temps à renoncer au vrai, par la suspension du jugement. Le doute est synonyme de fragilité de l'esprit. Le bénéfice de la vérité est donc de chasser de l'esprit le doute. Cependant le doute au-delà de la

Temps de lec­ture 11 minutes On connaĂźt l’anecdote selon laquelle en 155 avant JC, AthĂšnes se sor­tit d’un pro­cĂšs perdu d’avance contre Rome en envoyant comme avo­cats trois phi­lo­sophes scep­tiques qui retour­nĂšrent l’avis du tri­bu­nal et de l’opinion publique en mon­trant qu’il n’y avait aucune vĂ©ri­tĂ© en matiĂšre de jus­tice, ce qui inter­di­sait tout juge­ment. DerriĂšre la pĂ©ri­pé­tie se cache une ten­dance pro­fonde de la pen­sĂ©e humaine, dont le scep­ti­cisme antique est sans doute le meilleur exemple, qui consiste Ă  remettre en ques­tion la vĂ©ri­tĂ©, du simple fait que le doute puisse s’introduire dans n’importe quelle pen­sĂ©e. Il est en effet pro­bable que si toute connais­sance peut ĂȘtre remise en ques­tion, c’est que la vĂ©ri­tĂ© se trouve dĂ©fi­ni­ti­ve­ment hors d’atteinte, puisque celle-ci est clas­si­que­ment dĂ©fi­nie comme ce dont on ne peut pas dou­ter. Or, l’histoire de la culture humaine, par­ti­cu­liÚ­re­ment en occi­dent, est celle de la lutte contre cette ten­dance scep­tique Ă  bais­ser les bras devant l’incertitude et l’ignorance. C’est donc l’histoire de la lente construc­tion du savoir, de la patiente appro­pria­tion de la vĂ©ri­tĂ© et ce, depuis Descartes, en uti­li­sant pré­ci­sé­ment le doute comme outil. Ainsi, on peut lĂ©gi­ti­me­ment se deman­der si dou­ter, ce soit nĂ©ces­sai­re­ment renon­cer Ă  la vĂ©ri­tĂ©. Une telle rĂ©flexion implique d’évaluer les rai­sons res­pec­tives sur les­quelles s’appuient les posi­tions scep­tiques et l’espĂšce de foi en la pos­si­bi­li­tĂ© de la vĂ©ri­tĂ© qui anime la plus grande par­tie de la pen­sĂ©e depuis les pré­so­cra­tiques, foi qui devra ĂȘtre tou­te­fois confron­tĂ©e Ă  ce qu’on pour­rait appe­ler, rĂ©tros­pec­ti­ve­ment, son propre Ă©chec, Ă  moins d’imaginer que le renon­ce­ment Ă  la vĂ©ri­tĂ© puisse ĂȘtre, curieu­se­ment, la meilleure maniĂšre de lui ĂȘtre fidĂšle. La suite de cet article est rĂ©ser­vĂ©e aux uti­li­sa­teurs ins­ suf­fit de vous ins­crire, c’est gratuit. Et si vous chan­giez d’air ? Read more articles
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Del’autre, la VĂ©ritĂ© semble Ă©ternelle et incontestable. Il y aurait donc un hiatus entre le domaine de la vĂ©ritĂ© et celui du doute. D’un point de vue statique, c’est vrai, et il faudra voir ce qui oppose ces Ă© domaines dans les 2 premiĂšres parties. Mais d’un point de vue dynamique, le doute est un cheminement vers la VĂ©ritĂ©
Introduction Dans la Bible, JĂ©sus accomplit ce miracle de marcher sur les eaux d'un lac, puis invite son disciple Pierre Ă  le suivre. Celui-ci pose un pied sur l'eau, hĂ©site, puis s'enfonce. JĂ©sus lui reproche alors "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu doutĂ©?". Dans cet Ă©pisode, le doute est prĂ©sentĂ© comme une faiblesse digne de blĂąme. A l'inverse, c'est la foi qui apparaĂźt comme une vertu. Pierre a manquĂ© du courage d'admettre la vĂ©ritĂ©. Il est vrai que celui qui est incertain et irrĂ©solu avoue ainsi qu'il ne se sent pas capable de connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. Mais d'un autre cĂŽtĂ©, le doute peut apparaĂźtre comme une force. Celui qui ne doute pas est peut-ĂȘtre persuadĂ©, lui, de connaĂźtre le vrai, mais il renonce ainsi Ă  chercher. Le doute doit-il donc apparaĂźtre comme un renoncement, ou au contraire comme la condition de toute connaissance? I. Le doute sceptique Certains usages du doute s'apparentent Ă  un renoncement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, mĂȘme Ă  un refus de la voir. Le doute peut passer Ă  premiĂšre vue pour une faiblesse, une dĂ©faite de la pensĂ©e. Douter, c'est reconnaĂźtre que l'on ne sait pas et que l'on ne parvient pas Ă  atteindre la vĂ©ritĂ©. Douter, c'est avouer que l'on ne sait pas. Lorsque le doute prend la forme d'une conclusion, il tĂ©moigne alors d'un renoncement. On renonce, devant la difficultĂ© d'un problĂšme, ou parce que l'on ne se sent pas les moyens de le rĂ©soudre. Le doute tĂ©moigne alors d'une incapacitĂ©, d'une impuissance. Les philosophes sceptiques, disciples de Pyrrhon, considĂšrent justement que l'esprit humain est incapable d'atteindre aucune connaissance certaine. La devise sceptique peut alors se rĂ©sumer dans la question de Montaigne "que sais-je?", mĂȘme pas dans l'affirmation "je ne sais rien", parce que ce serait reconnaĂźtre que l'on sait au moins une chose. Leur attitude, plus prĂ©cisĂ©ment que le doute, est celle de la suspension du jugement dans l'incertitude, on s'abstient de juger, c'est-Ă -dire d'affirmer. Ce doute est la conclusion de leur recherche. AprĂšs avoir cherchĂ© Ă  acquĂ©rir le savoir, le sceptique admet qu'il est impossible de parvenir Ă  des conclusions certaines. Son attitude sera donc dĂ©sormais celle du doute. La dĂ©marche du sceptique est bien une tentative qui aboutit Ă  un renoncement. Le doute fait suite Ă  un Ă©chec de la connaissance. Mais le scepticisme absolu, douter de tout, est impossible Ă  mettre en pratique dans la vie courante. On ne peut pas vivre normalement si l'on doute de tout. Certaines certitudes sont indispensables Ă  la vie quotidienne. Pourquoi sortir de son lit si l'on doute sĂ©rieusement que le monde existe? Le sceptique pourrait bien ĂȘtre accusĂ© de refuser, en rĂ©alitĂ©, certaines vĂ©ritĂ©s Ă©videntes. II. Le doute mĂ©thodique Douter de tout, ce n'est pas renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est plutĂŽt vouloir affirmer une vĂ©ritĂ©, Ă  savoir qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©. Cette dĂ©marche est contradictoire. On renonce Ă  chercher, mais on ne renonce pas totalement Ă  affirmer. Cependant, un autre usage du doute est possible, lorsque le doute est employĂ© comme mĂ©thode, comme moyen, et non considĂ©rĂ© comme une fin en soi. Descartes met en Ɠuvre ce doute mĂ©thodique dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques. Son but dĂ©clarĂ© est de distinguer, parmi se opinions, lesquelles sont vraies. Il veut identifier les connaissances que l'on peut tenir pour vraies sans aucun risque d'erreur. Dans ce but, il commence par mettre en doute toutes ses connaissances, afin de voir si certaines rĂ©sistent Ă  toutes les objections imaginables. Il reprend les arguments sceptiques les plus forts, invente d'autres arguments encore plus redoutables. Les opinions qui rĂ©sisteront Ă  ces arguments-lĂ  pourront ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme vraiment indubitables. Le doute cartĂ©sien est donc bien diffĂ©rent du doute sceptique. Il est un moyen, et non une fin en soi. Descartes n'est pas comme les sceptiques "qui ne doutent que pour douter". Douter n'est pas le but, c'est au contraire le signe d'un besoin de vĂ©ritĂ©s certaines. C'est un doute provisoire. Tandis que pour le sceptique, le doute prend la forme d'une conclusion dĂ©finitive, chez Descartes, il n'est qu'un moment de la rĂ©flexion au service de la vĂ©ritĂ©. Le doute n'est donc pas forcĂ©ment le signe d'un abandon. Au contraire, il est le signe d'un esprit qui cherche, et ne s'endort pas sur ses certitudes. Il n'est pas le signe d'une faiblesse, mais plutĂŽt d'une ferme volontĂ© d'aboutir. III. Le doute comme travail Le doute de Descartes est une mĂ©thode qui lui permet d'aboutir Ă  des connaissances certaines. D'abord, la premiĂšre l'Ă©vidence de sa propre existence, "je pense, donc je suis". On pourra trouver que c'est peu. A partir de lĂ , Descartes dĂ©couvre l'existence de Dieu comme certaine, selon lui. On pourra se dire que le sceptique avait davantage que Descartes raison d'ĂȘtre prudent. Faut-il revenir au scepticisme? On peut dĂ©finir autrement le doute, si l'on s'interroge sur la nature de la vĂ©ritĂ©. Alain, dans un texte sur le fanatisme, montre le doute, non plus comme une conclusion scepticisme ni comme un moyen provisoire que l'on utilise une fois puis que l'on abandonne dĂšs que l'on a trouvĂ© ce que l'on cherchaitDescartes, mais comme un travail constant de l'esprit. Sa conception du doute repose sur une certaine idĂ©e de la vĂ©ritĂ©. La vĂ©ritĂ© est toujours complexe, par consĂ©quent, il faut sans cesse douter, sans cesse mettre en question son opinion, sans quoi on perd de vue la complexitĂ© des problĂšmes et l'on caricature. Le fanatisme est une forme de dogmatisme. Il croit avoir trouvĂ© la vĂ©ritĂ©, et ne la met plus en question. C'est une "pensĂ©e raidie", figĂ©e, immobilisĂ©e, alors que la pensĂ©e doit toujours ĂȘtre vivante, doit ĂȘtre animĂ©e par le doute. La pensĂ©e fanatique est unilatĂ©rale, elle ne voit qu'un cĂŽtĂ©, alors qu'il faut penser en se mettant Ă  la place des autres, en essayant d'adopter aussi le point de vue de l'adversaire. Ainsi, quand on explique un texte, il ne s'agit pas de le contredire, mais de faire sienne la pensĂ©e de l'auteur, ce qu'on appelle comprendre. La pensĂ©e doit toujours ĂȘtre vivante, en mouvement. Si elle s'immobilise, elle devient une pensĂ©e morte, usĂ©e, elle se schĂ©matise. Elle devient caricaturĂ©e, elle perd sa nuance. On n'a plus une "pensĂ©e vivante" mais un "cadavre de vĂ©ritĂ©" Gide. Le fanatique, reconnaĂźt Alain, dĂ©fend parfois de belles idĂ©es. Par exemple, la libertĂ© est un bel idĂ©al. Mais si l'on dĂ©cide que la libertĂ© est Ă  dĂ©fendre Ă  n'importe quel prix, et que l'on cesse de chercher Ă  la penser pour la dĂ©fendre, cela devient dangereux. En effet, il faut savoir de quelle libertĂ© on parle la libertĂ© consiste-t-elle Ă  faire tout ce que l'on veut, Ă  faire n'importe quoi? Le mot libertĂ© est sĂ©duisant, il nous plaĂźt, l'homme politique qui le prononce s'attire la sympathie de la foule. Mais il faut pour cette raison se mĂ©fier de ces mots-lĂ . Brandis comme des Ă©tendard, des emblĂšmes, ils deviennent des idoles que l'on dĂ©fend sans plus savoir ce qu'ils signifient. "Nous devons rappeler que la libertĂ© commence Ă  ĂȘtre une enseigne menteuse dĂšs qu'elle se fige en idĂ©e et qu'on se met Ă  dĂ©fendre la libertĂ© plutĂŽt que les hommes libres" Merleau-Ponty, Humanisme et Terreur. Celui qui se passionne pour une idĂ©e qu'il croit vraie s'aveugle, oublie de la mettre en question. Au lieu de crier "vive la libertĂ©!", Alain recommande de toujours avoir Ă  l'esprit le questionnement sur la nature de la libertĂ©. Une idĂ©e, alors mĂȘme qu'elle n'Ă©tait pas fausse, le devient lorsque l'on cesse de la mĂ©diter et que l'on se contente de la rĂ©citer. Par exemple, la pensĂ©e de Marx, questionnement complexe sur l'Ă©conomie et la politique, une fois rĂ©duite Ă  quelques slogans simplistes, n'a plus rien d'une pensĂ©e vivante. Il faut donc que le doute creuse toujours. On voit ici la diffĂ©rence entre Alain et Descartes pour Alain, le doute doit ĂȘtre constant, il est un effort toujours renouvelĂ©. Ce doute traduit sans doute un renoncement Ă  l'idĂ©e que l'on peut atteindre, une fois pour toutes, une vĂ©ritĂ© indubitable et se reposer sur elle. Mais il n'est pas synonyme de renoncement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©. Il suppose au contraire que la vĂ©ritĂ© consiste dans ce mouvement mĂȘme de chercher, puisque c'est lorsque l'on cesse de chercher que l'on tombe dans l'erreur. Le doute est ainsi la condition de la vĂ©ritĂ©. Conclusion "Il n'y a que les fols certains et rĂ©solus", Ă©crivait Montaigne Essais, I, 26. C'est qu'en effet l'absence de doute, l'absence de questionnement reflĂšte un mauvais usage de la raison. Ainsi, le dogmatique s'accroche Ă  une vĂ©ritĂ©, mais renonce du coup Ă  chercher plus loin. Mais ce doute ne doit pas ĂȘtre une simple Ă©tape provisoire Descartes. Il ne doit pas non plus coĂŻncider avec l'idĂ©e que rien ne peut ĂȘtre connu, qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, et qu'il ne vaut donc pas la peine de chercher. Au contraire de cette attitude paresseuse, le doute doit ĂȘtre un travail permanent de l'esprit pour ne pas se reposer sur des idĂ©es tenues pour acquises une fois pour toutes. Note 1. "On peut bien faire dire extĂ©rieurement Ă  sa bouche, qu'on doute de la rĂ©alitĂ© du monde, parce qu'on peut mentir; mais on ne le peut pas faire dire Ă  son esprit" Arnauld et Nicole, la Logique ou l'art de penser, premier discours.
douter est ce renoncer à la vérité
XnbDQD.
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